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Angoville-au-Plain

Angoville-au-Plain (prononcé /ɑ̃goviloplɛ̃/) est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 100 habitants[Note 1].

Angoville-au-Plain
Angoville-au-Plain
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô[1]
Commune Carentan-les-Marais
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Daniel Hamchin
2016-2020
Code postal 50480
Code commune 50010
Démographie
Population 100 hab. (2019)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 54″ nord, 1° 15′ 15″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 32 m
Superficie 5,68 km2
Élections
Départementales Carentan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Carentan-les-Marais
Localisation
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Angoville-au-Plain
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Angoville-au-Plain
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Angoville-au-Plain
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Angoville-au-Plain

    Le , Angoville-au-Plain fusionne avec les communes de Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont pour former la commune nouvelle de Carentan-les-Marais[2].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté au XIIe siècle sous la forme Ansgovilla en 1180 et 1202[3].

    Il s'agit d'un toponyme en -ville au sens ancien de « domaine rural » (cf. villa), précédé de l'anthroponyme norrois Ásgautr (francisé en Asgot, Ansgot ou Ango(t)), et signifiant « Domaine d'Ansgot ».

    Le déterminant locatif, -au-Plain, fait référence à un petit territoire qui avait autrefois formé le doyenné du Plain. Cette appellation est issue de l'ancien français plain « pleine campagne, plaine ». Voir également Beuzeville-au-Plain et Neuville-au-Plain.

    Le gentilé est Angovillais.

    Histoire

    C'est soit à Angoville-au-Plain au lieu-dit Pont-Perrat ou au gué Saint-Clément dans la baie des Veys ou à La Feuillie, que Geoffroy d'Harcourt dit le « boîteux », allié puis rival des rois de France et d'Angleterre pendant la guerre de Cent Ans, qu'en 1356, encerclé par le roi de France, Jean Le Bon, il se battit jusqu'à la mort[4].

    L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien a été utilisée par Robert Wright et Ken Moore, deux infirmiers de la 101e Division Airborne américaine comme poste de secours lors de la bataille de Normandie en . Ils ont secouru quatre-vingt-un blessés dont soixante-quinze soldats américains et allemands et un enfant[5] - [6]. Les taches de sang sont encore visibles sur les bancs. Deux vitraux commémorent la 101e division aéroportée, le premier honore les deux infirmiers du 2e bataillon du 501e régiment d'infanterie parachutiste (101e division aéroportée) et le second les parachutistes américains.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 mars 2001 Roger Flambard
    En cours
    (au 30 avril 2014)
    Daniel Hamchin[7] SE Agriculteur

    Démographie

    En 2019, la commune comptait 100 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Angoville-au-Plain[8]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    119119123108124125109115101
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    901119796959510110088
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    808093797483838899
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010 2015
    978159444453435185
    2018 - - - - - - - -
    101--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[11].

    Lieux et monuments

    Stèle 101e Airborne.
    • Église gothique Saint-Côme-Saint-Damien (XIe, XIIe – XVIIe siècles), qui conserve des traces d'appareillage d'époque romane, avec portail de style roman, est répertoriée depuis 1986 à l'Inventaire général du patrimoine culturel[12]. La nef est couverte d'une voûte en bois. Les vitraux du XXe commémore la Libération[4]. L'église renferme une paire d'anges adorateurs en bois du XVIIIe, les statues des saints Côme et Damien en bois polychrome du XVIIIe. Les bancs conservent les traces du sang des blessés américains et allemands qui furent soignés là alors que les combats faisaient rage en 1944[5].
    • Croix de cimetière du XVIIIe siècle inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 1986[13], et if multiséculaire du cimetière.
    • Ferme-manoir de la Pilonnerie du XIXe siècle. Elle fut la possession de Léonor Mériel (1800-1871), maire d'Angoville-au-Plain de 1824 à 1870, qui fit de la ferme un centre d'élevage bovin, récompensé dans de nombreux concours.
    • Fermes-manoirs de Cantereine, de Beaumont, des Houches et de la Vauxelle.

    Personnalités liées à la commune

    Bob Wright et Ken Moore, infirmiers américains appartenant à la 101e Division Airborne américaine ayant utilisé l'église de la ville en juin 1944 pendant le débarquement pour la transformer en hôpital de fortune.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 10.
    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 52.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

    Références

    1. Appartenant auparavant à l'arrondissement de Cherbourg, un arrêté régional du 16 décembre 2015 a changé les limites de ce dernier
    2. https://www.ouest-france.fr/commune-nouvelle-il-faudra-dire-desormais-carentan-les-marais-3697144.
    3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2, Librairie Droz, 1996, p. 924.
    4. Gautier 2014, p. 52.
    5. « Le guide des plages du jour J - Les plages du débarquement en Normandie, Angoville au plain » (consulté le ).
    6. Michel Coupard, Jack Lecoq et Fabienne Richard, La Manche, lieux de mémoires de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, (ISBN 978-2-84910-257-2, BNF 40025915), p. 42.
    7. Réélection 2014 : « Daniel Hamchin réélu », sur Ouest-france.fr (consulté le )
    8. Date du prochain recensement à Angoville-au-Plain, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    11. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
    12. « Église paroissiale Saint-Côme, Saint-Damien », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. « Croix de cimetière ».
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