Neuville-au-Plain
Neuville-au-Plain est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 87 habitants[Note 1].
Neuville-au-Plain | |
Le bourg avec l'église et le château. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Florence Bérot 2020-2026 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50373 |
Démographie | |
Population municipale |
87 hab. (2020 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 39″ nord, 1° 19′ 48″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 36 m |
Superficie | 4,70 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Neuville-au-Plain est une commune de l'est de la presqu'île du Cotentin située à 3 km au nord de Sainte-Mère-Église, 15 km de Valognes, 35 km de Cherbourg et 50 km de Coutances et de Saint-Lô. Elle fait partie du Plain, bas plateau de calcaire argileux, souvent tapissé de limon et qui porte un bocage à mailles irrégulières (alternance de parcelles de tailles variées). La faible densité de la commune (vingt-trois habitants par km2) est à mettre en relation avec le dépeuplement précoce du Plain, remontant au milieu du XVIIe siècle et quasiment continue depuis.
De petite taille, le territoire communal est réparti entre plusieurs hameaux de quelques maisons, desquels le chef-lieu, Neuville, se distingue par son église, son cimetière, le presbytère et son château. Le chef-lieu est assez excentré au nord de la commune. La N 13 coupe en deux la commune du pont de Neuville au nord au lieu-dit les Herbages au sud.
Les principaux hameaux, fermes ou écarts sont : Vau-du-Bois (mairie), Grasmont, la Roche (petit château du XIXe siècle), les Bergeries, le Port et le Brot, face aux marais de Neuville, la Campagne, la Perrinerie, le Grand Hamel, Brusel et les Licornets. Cet habitat dispersé est le fait du maillage bocager, qui rend l'arbre omniprésent (comme partout en Normandie occidentale), bien que les bois soient inexistants (excepté le parc du château de Grandval), ménageant de nombreux chemins creux. Le nord-ouest de la commune, enfin, est bordé de marais, jouxtant le Merderet et les ruisseaux tributaires.
Le point culminant de la commune est au lieu-dit les Vienvilles, à l'est, en limite communale, à vingt-sept mètres d'altitude. Les prés avoisinant le Merderet descendent jusqu'à deux mètres d'altitude. Les principaux cours d'eau sont : le Merderet (tributaire de la Douve) et ses nombreux affluents : le ruisseau du Brocq, le ruisseau de la Vallée de Misère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Marie du Mont », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 913,5 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 32 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Neuville-au-Plain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [14] - [15] - [16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), terres arables (27,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Novilla au XIIe siècle[21].
Le déterminant locatif, -au-Plain, fait référence à un petit territoire qui avait autrefois formé le doyenné du Plain. Cette appellation est issue de l'ancien français plain « pleine campagne, plaine ». Voir également Angoville-au-Plain et Beuzeville-au-Plain.
Histoire
La paroisse eut pour seigneur la famille Andrey qui détenait également les seigneuries de Fontenay et de Baudienville (Sainte-Mère-Église)[22].
Le , des combats opposent des éléments de la 82e division aéroportée américaine à une contre-attaque allemande pour reprendre Sainte-Mère-Église. La défense d'une section de parachutistes pendant plusieurs heures permettra aux troupes américaines de préparer la défense de la ville. Robert Niland, un des frères Niland y meurt en couvrant la retraite de ses camarades.
Héraldique
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Les armes de la commune de Neuville-au-Plain se blasonnent ainsi (1) : (1) : Selon les informations reçues des mairies par La Banque du Blason, Neuville-au-Plain n'a point de blason officiel. |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2020, la commune comptait 87 habitants[Note 8], en diminution de 7,45 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[28].
Lieux et monuments
- Église Sainte-Marguerite (XIVe – XVIIe siècles) et son cimetière[29]. Le chœur et l'arc triomphal sont du XIIIe siècle, le chœur a été transformé au XVIe et XVIIe siècles. La tour porte une inscription : DOM 1698.
- L'église renferme quatre panneaux à épitaphes en bois polychrome avec des écus doubles timbrés d'une couronne de marquis et supportés par deux lions affrontés.
- Le premier panneau porte les armes de Jacques Andrey de Fontenay (décédé le , âgé de 82 ans), de sable au sautoir d'argent cantonné aux 1 et 4 d'un croissant du même et aux 2 et 3 d'une molette d'éperon d'or et de son épouse (), Françoise Scelles (décédée le , dans sa 83e année), de gueules à trois boucles d'or.
- Le second, celles de Charles-Claude Andrey de Fontenay et de son épouse (), Marie-Madeleine de Fontaines Cardonville (décédée le , âgée de 88 ans) , d'or à la bande d'azur et de leur fille Élisabeth Andrey de Fontenay (décédée le , âgée de 46 ans).
- Le troisième, celles de Charles-Alexandre Le Fèvre d'azur à la fasce d'or accompagnée de deux croix fleurdelysées d'or en chef et d'une rose d'argent en pointe, et de son épouse (), Françoise-Hilaire Andrey de Fontenay, décédée le , dans sa 82e année.
- Le quatrième et dernier panneau, celles de François-César Andrey de Fontenay, décédé le , dans sa 69e année, et de son épouse (), Charlotte-Thérèse du Mesnileurry, de sable fretté de six pièces d'argent[30].
- Château de Grandval (XVIIIe siècle)[22], inscrit au titre des monuments historiques depuis le [31], et recensé à l'IGPC en 1986[32].
- Château de Grammont (XVIIIe siècle)[22].
- Château de la Roche[22] (construit en 1888 par la famille Duchemin).
- Ferme-manoir du Grand Hamel (XVIe – XVIIIe siècles)[22], inscrit à l'IGPC[33].
- Ancien presbytère (XVIIIe – XIXe siècles)[22] - recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[34].
- Les Bergeries[22].
Voir aussi
Bibliographie
- Rémy Villand, « Notice historique sur le château de Grandval à Neuville-au-Plain », Revue du département de la Manche, n° 33, 1967
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Neuville-au-Plain sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Neuville-au-Plain et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Neuville-au-Plain et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1426, (ISBN 2600028846).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 437.
- « Florence Bérot, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Notice n°IA00001195 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 103.
- « Château de Grandval », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Granval ».
- « Ferme ».
- « Presbytère ».