Saint-Côme-du-Mont
Saint-Côme-du-Mont est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 461 habitants[Note 1] (les Saint-Cômais[1]).
Saint-Côme-du-Mont | |
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Commune | Carentan-les-Marais |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Bernard Denis 2020-2026 |
Code postal | 50500 |
Code commune | 50458 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Cômais |
Population | 461 hab. (2020) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 12″ nord, 1° 16′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 32 m |
Superficie | 12,91 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Carentan-les-Marais |
Localisation | |
Le , Saint-Côme-du-Mont fusionne avec les communes d'Angoville-au-Plain, Carentan et Houesville pour former la commune nouvelle de Carentan-les-Marais[2].
Géographie
La commune est à l'est du Cotentin. Son bourg est à 4 km au nord-est de Carentan et à 9,5 km au sud de Sainte-Mère-Église[3].
La commune est associée au transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia de Sancto Cosma en 1332[6].
L'hagiotoponyme fait référence à Côme ainsi qu'à son frère Damien, des « anargyres ».
Le déterminant -du-mont s'explique par le site en légère élévation par rapport à la campagne environnante du Plain[7].
Histoire
Charles de Gerville y voit la Crociatonum romaine, capitale des Unelles. Elle aurait été établie sur les hauteurs de Saint-Côme afin de surveiller l'important carrefour de voies qui s'y développa. La cité aurait été totalement détruite par les invasions, et aurait été rétablie au début du Moyen Âge, au cœur du marais, à l'emplacement de la ville actuelle de Carentan[8].
Sont passés par Saint-Côme pour le meilleur et le pire : Saint Louis en 1256, le roi d'Angleterre Édouard III en 1346, Du Guesclin en 1348, Louis XVI en 1786, Rommel en 1940 et le général de Gaulle en 1960[9].
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[11].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17] - [Note 2].
En 2020, la commune comptait 461 habitants, en diminution de −10,49 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Saint-Côme-du-Mont a compté jusqu'à 849 habitants en 1866.
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[20].
Lieux et monuments
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien (XIe, XIIe – XXe siècle) et son cimetière sont classés au titre des monuments historiques[21]. Les fonts baptismaux du XVIe siècle et un bas-relief du XIIe siècle (Le Renard et la Cigogne) sont classés au titre objet, de même qu'un voile de calice du XVIIe siècle[22].
- Le portail méridional.
- Les fonts baptismaux.
- Le bas-relief Le Renard et la Cigogne.
- L'abside semi-circulaire.
Autres monuments
- Ancien prieuré bénédictin relevant de l'abbaye de Cluny[23].
- Manoir de Rampan (XVIe siècle), dont le logis, les façades et les toitures des communs et le porche d'entrée sont inscrits au titre des monuments historiques[24].
- Manoir de Haubourg (XVIIe siècle), inscrit au titre des monuments historiques[25].
- Château du Bel Esnault, ou château Bellenau, dont le parc, créé par Pierre-Étienne-Joseph Lafosse (1828-1897)[26], est inscrit au titre des monuments historiques[27]. Le parc est ouvert au public en attendant la réhabilitation du château. Les annexes sont transformées en gîte.
- Musée du Carrefour de l'Homme Mort (Dead Man's Corner Museum). Ce centre historique des parachutistes du jour J est situé au carrefour de la route de Carentan à Saint-Côme-du-Mont, dans la maison même où se trouvait le quartier général puis l'infirmerie des parachutistes allemands. Cet édifice historique regroupe une collection d'uniformes et de matériels utilisés par les parachutistes américains de la 101e division aéroportée et par les parachutistes allemands du 6e régiment.
- Maison du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, ferme de 1952 avec une extension réalisée en 2008-2009 selon les recommandations de Haute qualité environnementale. La Maison du parc présente son territoire au public au travers d'un film et d'une exposition d'une durée de deux ans (2009-2010 : Terres de bâtisseurs, 2011-2012 : Migrateurs à plumes, à poils, à écailles, 2013-2014 : Exp'EAU). Elle permet l'accès à l'espace naturel sensible des Ponts d'Ouve, un marais avec un espace ornithologique d'environ 100 hectares.
Le manoir de Haubourg. Le manoir de Rampan. La maison du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Le musée du Carrefour de l'Homme Mort. Musée des parachutistes. Barrière Cointet au musée des parachutistes.
Personnalités liées à la commune
- Jacques-Pierre Avril (1770 à Saint-Côme-du-Mont-1859), homme politique.
- Famille Lafosse (depuis 1682).
- Famille Allix-Courboy (1675-fin XIXe siècle).
- Famille Belin (1684-fin XIXe siècle).
- Émile Couillard, curé du village de 1942 à 1951, ancien abbé et chanoine du Mont-Saint-Michel, auteur de La mère Poulard, ouvrage gastromique de référence.
- Joseph Beyrle (1923-2004), soldat du 506e régiment d'infanterie parachutée de l'US Army atterri sur le clocher de l'église de Saint-Côme. Il est connu comme le seul à avoir servi à la fois l'armée américaine et l'armée soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale.
Bibliographie
- Rémy Villand, Trois familles notables de Saint-Côme-du-Mont, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1974.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Saint-Côme-du-Mont sur le site de la communauté de communes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[28].
- « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Côme-du-Mont » (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/commune-nouvelle-il-faudra-dire-desormais-carentan-les-marais-3697144.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1536 - (ISBN 2600028846).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, A. et J. Picard, , p. 204.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 82 (Carentan).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 510.
- décédé en exercice le
- « Saint-Côme-du-Mont (50500) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Saint-Côme-du-MontDanièle Giot, maire depuis 2014, ne se représente pas », sur lamanchelibre.fr, La Manche Libre (consulté le ).
- « Jean-Pierre Lhonneur réélu maire de Carentan-les-Marais auprès de 12 maires délégués », sur actu.fr, La Presse de la Manche (consulté le ).
- Un maire de la Manche retrouvé blessé, pieds et poings cloués, 20minutes.fr, 9 novembre 2022
- Justice. Le maire de Saint-Côme convoqué ce matin pour dénonciation de délit imaginaire, actu.fr, 23 novembre 2022
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Église et le cimetière qui l'entoure », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Saint-Côme-du-Mont », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232, , p. 26 (ISSN 0049-6316).
- « Manoir de Rampan », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Haubourg », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ouest-france.fr - Une exposition retrace la mémoire du créateur du jardin - Saint-Côme-du-Mont » (consulté le ).
- « Château du Bel Esnault », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Saint-Côme-du-Mont sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)