Louis Caillemer
Louis Caillemer, né à Carentan le , mort à Saint-LÎ le , est un officier de cavalerie français du Premier Empire.
Louis Caillemer | ||
Naissance | Carentan |
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DĂ©cĂšs | (Ă 63 ans) Saint-LĂŽ |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Adjudant-général | |
AnnĂ©es de service | 1792 â 1816 | |
Commandement | 26e régiment de chasseurs à cheval | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de Talavera bataille d'Almonacid |
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Distinctions | Chevalier de l'Empire LĂ©gion d'honneur (Officier) |
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Famille | Charles Caillemer (frĂšre) | |
Biographie
Louis Caillemer naquit Ă Carentan le .
Louis Caillemer est le fils de Jean François LĂ©onor Caillemer (Carentan, - â Carentan, ), procureur au bailliage de Carentan et associĂ© d'une sociĂ©tĂ© de nĂ©goce de bestiaux sur le ferage[1] de Carentan et de Louise Françoise Elisabeth, fille de Charles Ferrand, sieur des Landelles, greffier aux bailliage et vicomtĂ© de Carentan.
De 1786 à 1791, Louis Caillemer est receveur du contrÎle pour la commune de Prétot-Sainte-Suzanne. à cette époque, pour se distinguer de son frÚre ainé Charles François Louis Caillemer, il est surnommé Caillemer-Amyot.
EngagĂ© volontaire le , lieutenant au 3e bataillon de la Manche le 11 aoĂ»t suivant, il passa au 1er rĂ©giment de chasseurs Ă cheval le . Il fut atteint d'un coup de feu Ă la jambe gauche le , Ă l'attaque de la grande redoute de la forĂȘt de Haguenau, Ă©tant aide de camp du gĂ©nĂ©ral de division Burey, tuĂ© dans cette affaire.
Louis Caillemer devint capitaine le . Il fit campagne aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin mais fut réformé le .
Affecté au 1er régiment de chasseurs le , il était au camp de Montreuil quand il fut nommé aide de camp du général de division Marchand le . Il allait faire avec ce général les campagnes de la Grande Armée et celle d'Espagne.
Chef d'escadron depuis le , il passa au 26e chasseurs le .
BlessĂ© au printemps 1809, Ă l'attaque de Manzanares en Espagne. "Son cheval ayant Ă©tĂ© culbutĂ© Ă la tĂȘte de la colonne par le feux de l'infanterie, 800 chevaux lui sont passĂ©s sur le corps, lui ont brisĂ© l'Ă©paule droite et rompu la jambe gauche Ă deux endroits."[2]
Commandant le 26e chasseurs Ă la bataille de Talaveyra, il dĂ©truisit Ă la tĂȘte de ce corps le 23e rĂ©giment de dragons anglais (23rd Light Dragoons). Ă la mĂȘme Ă©poque il prit, avec cinquante cavaliers, la ville de Lodosa sur l'Ăbre, dĂ©fendue par une compagnie de dragons du rĂ©giment de Bourbon, en vue de l'ennemi qui campait sur une Ă©lĂ©vation voisine. Ă la bataille d'Almonacid, dans la province de la Manche, il entama le premier la charge contre la cavalerie espagnole, forte de 3 000 chevaux, culbuta, avec son escadron, dont l'effectif Ă©tait de 80 cavaliers, le rĂ©giment de Grenade-dragons, tua de sa main le major du corps et s'empara de 14 piĂšces de canon, qu'il remit toutes attelĂ©es au roi d'Espagne Joseph Bonaparte.
Malgré cette initiative, Louis Caillemer voyait la guerre d'Espagne avec découragement. On en trouve la preuve dans une lettre qu'il adressait de Madrid, en , à l'un de ses anciens camarades retiré à Carentan.
« Nous sommes toujours, mon cher Blondel dans l'attente de l'empereur avec des forces supérieures pour terminer cette désagréable guerre qui ne finira pas sans cela ; nous avons bien battu les armées combinées, mais cela ne détruit pas les bandes d'assassins répandues sur toute la surface du royaume. »
Major en second le , il fut nommé adjudant-commandant le suivant.
Légionnaire depuis le , Louis Caillemer fut créé officier de la Légion d'honneur le et chevalier de l'Empire avec majorat héréditaire en Westphalie par lettres patentes du .
Il Ă©tait en non activitĂ© le lorsqu'il fut appelĂ©, comme chef d'Ă©tat-major, Ă la 3e division de cavalerie du gĂ©nĂ©ral Reille. NommĂ© adjudant-gĂ©nĂ©ral peu de jours avant la bataille de Waterloo, il commandait une brigade de cuirassiers de la division Watiez dans cette sanglante journĂ©e. En chargeant Ă la tĂȘte d'une brigade de cuirassiers qu'il commandait, il eut l'Ćil droit emportĂ© par un coup de feu dont la balle pĂ©nĂ©tra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille. Dans cet Ă©tat, fait prisonnier par les Anglais, il fut conduit par eux Ă l'hĂŽpital Saint-Jean de Bruxelles, oĂč il se guĂ©rit de cette affreuse blessure.
Admis Ă la retraite le aprĂšs 23 ans de service, 18 campagnes et de nombreuses blessures, Louis Caillemer mourut Ă Saint-LĂŽ le , Ă l'Ăąge de 63 ans.
Vie familiale
Il eut un fils, Louis Charles Urbain Caillemer, médecin-major de 1re classe au 12e régiment d'artillerie à Grenoble, chevalier de la Légion d'honneur.
Ătat de service
- Engagé volontaire () ;
- Lieutenant au 3e bataillon de la Manche () ;
- Lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval () ;
- aide de camp du général de division Burey ;
- Capitaine () ;
- Réformé () ;
- Affecté au 1er régiment de chasseurs à cheval () ;
- aide de camp du général de division Marchand () ;
- Chef d'escadron () ;
- Chef d'escadron au 26e régiment de chasseurs à cheval () ;
- Major en second () ;
- Adjudant-commandant () ;
- Mis en non-activité () ;
- Chef d'état-major à la 3e division de cavalerie du général Reille (Cent-Jours) ;
- Adjudant-général () ;
Campagnes
- Armée de la Moselle :
- Attaque de la grande redoute de la forĂȘt de Haguenau;
- Armée de Sambre-et-Meuse ;
- Armée du Rhin
- Camp de Montreuil ;
- Campagnes de la Grande Armée ;
- Campagne d'Espagne :
- Bataille de Talavera, prise de Lodosa, bataille d'Almonacid ;
- Campagne de Belgique (1815) :
Faits d'armes
- Ă la tĂȘte du 26e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval, il dĂ©truisit le 23e rĂ©giment de dragons anglais (23rd Light Dragoons) Ă la Bataille de Talavera ;
- Il prit, avec cinquante cavaliers, la ville de Lodosa sur l'Ăbre, dĂ©fendue par une compagnie de dragons du rĂ©giment de Bourbon, en vue de l'ennemi qui campait sur une Ă©lĂ©vation voisine ;
- Bataille d'Almonacid.
Blessures
- Atteint d'un coup de feu Ă la jambe gauche lors de l'attaque de la grande redoute de la forĂȘt de Haguenau ([) ;
- 800 chevaux passĂšrent sur son corps, lui brisant l'Ă©paule droite et la jambe gauche Ă Manzanares (1809) ;
- Ă Waterloo, il eut l'Ćil droit emportĂ© par un coup de feu dont la balle pĂ©nĂ©tra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille.
DĂ©corations
Titres
RĂšglement d'armoiries
« D'azur au cheval galopant d'argent surmontĂ© d'un globe du mĂȘme sommĂ© Ă senestre d'un fer de lance d'argent, soutenu d'une champagne de gueules chargĂ©e du signe des chevaliers lĂ©gionnaires.[3] - [4] »
Annexes
Bibliographie
- Ămile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'aprĂšs les monuments palĂ©ographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne) ;
Notes et références
- « Lexique de l'ancien français, ferage : lieu oĂč se tenait la foire »
- « MinistĂšre des ArmĂ©es », Archives administratives, Ă©tat de service,â louis caillemer
- HĂ©raldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org
- Ămile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'aprĂšs les monuments palĂ©ographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne)