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Louis Caillemer

Biographie

Louis Caillemer naquit Ă  Carentan le .

Louis Caillemer est le fils de Jean François LĂ©onor Caillemer (Carentan, - ✝ Carentan, ), procureur au bailliage de Carentan et associĂ© d'une sociĂ©tĂ© de nĂ©goce de bestiaux sur le ferage[1] de Carentan et de Louise Françoise Elisabeth, fille de Charles Ferrand, sieur des Landelles, greffier aux bailliage et vicomtĂ© de Carentan.

De 1786 Ă  1791, Louis Caillemer est receveur du contrĂŽle pour la commune de PrĂ©tot-Sainte-Suzanne. À cette Ă©poque, pour se distinguer de son frĂšre ainĂ© Charles François Louis Caillemer, il est surnommĂ© Caillemer-Amyot.

EngagĂ© volontaire le , lieutenant au 3e bataillon de la Manche le 11 aoĂ»t suivant, il passa au 1er rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval le . Il fut atteint d'un coup de feu Ă  la jambe gauche le , Ă  l'attaque de la grande redoute de la forĂȘt de Haguenau, Ă©tant aide de camp du gĂ©nĂ©ral de division Burey, tuĂ© dans cette affaire.

Louis Caillemer devint capitaine le . Il fit campagne aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin mais fut réformé le .

Affecté au 1er régiment de chasseurs le , il était au camp de Montreuil quand il fut nommé aide de camp du général de division Marchand le . Il allait faire avec ce général les campagnes de la Grande Armée et celle d'Espagne.

Chef d'escadron depuis le , il passa au 26e chasseurs le .

BlessĂ© au printemps 1809, Ă  l'attaque de Manzanares en Espagne. "Son cheval ayant Ă©tĂ© culbutĂ© Ă  la tĂȘte de la colonne par le feux de l'infanterie, 800 chevaux lui sont passĂ©s sur le corps, lui ont brisĂ© l'Ă©paule droite et rompu la jambe gauche Ă  deux endroits."[2]

Commandant le 26e chasseurs Ă  la bataille de Talaveyra, il dĂ©truisit Ă  la tĂȘte de ce corps le 23e rĂ©giment de dragons anglais (23rd Light Dragoons). À la mĂȘme Ă©poque il prit, avec cinquante cavaliers, la ville de Lodosa sur l'Èbre, dĂ©fendue par une compagnie de dragons du rĂ©giment de Bourbon, en vue de l'ennemi qui campait sur une Ă©lĂ©vation voisine. À la bataille d'Almonacid, dans la province de la Manche, il entama le premier la charge contre la cavalerie espagnole, forte de 3 000 chevaux, culbuta, avec son escadron, dont l'effectif Ă©tait de 80 cavaliers, le rĂ©giment de Grenade-dragons, tua de sa main le major du corps et s'empara de 14 piĂšces de canon, qu'il remit toutes attelĂ©es au roi d'Espagne Joseph Bonaparte.

Malgré cette initiative, Louis Caillemer voyait la guerre d'Espagne avec découragement. On en trouve la preuve dans une lettre qu'il adressait de Madrid, en , à l'un de ses anciens camarades retiré à Carentan.

« Nous sommes toujours, mon cher Blondel dans l'attente de l'empereur avec des forces supérieures pour terminer cette désagréable guerre qui ne finira pas sans cela ; nous avons bien battu les armées combinées, mais cela ne détruit pas les bandes d'assassins répandues sur toute la surface du royaume. »

Major en second le , il fut nommé adjudant-commandant le suivant.

Légionnaire depuis le , Louis Caillemer fut créé officier de la Légion d'honneur le et chevalier de l'Empire avec majorat héréditaire en Westphalie par lettres patentes du .

Il Ă©tait en non activitĂ© le lorsqu'il fut appelĂ©, comme chef d'Ă©tat-major, Ă  la 3e division de cavalerie du gĂ©nĂ©ral Reille. NommĂ© adjudant-gĂ©nĂ©ral peu de jours avant la bataille de Waterloo, il commandait une brigade de cuirassiers de la division Watiez dans cette sanglante journĂ©e. En chargeant Ă  la tĂȘte d'une brigade de cuirassiers qu'il commandait, il eut l'Ɠil droit emportĂ© par un coup de feu dont la balle pĂ©nĂ©tra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille. Dans cet Ă©tat, fait prisonnier par les Anglais, il fut conduit par eux Ă  l'hĂŽpital Saint-Jean de Bruxelles, oĂč il se guĂ©rit de cette affreuse blessure.

Admis Ă  la retraite le aprĂšs 23 ans de service, 18 campagnes et de nombreuses blessures, Louis Caillemer mourut Ă  Saint-LĂŽ le , Ă  l'Ăąge de 63 ans.

Vie familiale

Il eut un fils, Louis Charles Urbain Caillemer, médecin-major de 1re classe au 12e régiment d'artillerie à Grenoble, chevalier de la Légion d'honneur.

État de service

Campagnes

Faits d'armes

Blessures

  • Atteint d'un coup de feu Ă  la jambe gauche lors de l'attaque de la grande redoute de la forĂȘt de Haguenau ([) ;
  • 800 chevaux passĂšrent sur son corps, lui brisant l'Ă©paule droite et la jambe gauche Ă  Manzanares (1809) ;
  • À Waterloo, il eut l'Ɠil droit emportĂ© par un coup de feu dont la balle pĂ©nĂ©tra dans l'orbite et sortit par la fosse temporale au-dessus de l'oreille.

DĂ©corations

Titres

RĂšglement d'armoiries

« D'azur au cheval galopant d'argent surmontĂ© d'un globe du mĂȘme sommĂ© Ă  senestre d'un fer de lance d'argent, soutenu d'une champagne de gueules chargĂ©e du signe des chevaliers lĂ©gionnaires.[3] - [4] »

Louis Caillemer

Annexes

Bibliographie

  • Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'aprĂšs les monuments palĂ©ographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne) ;

Notes et références

  1. « Lexique de l'ancien français, ferage : lieu oĂč se tenait la foire »
  2. « MinistĂšre des ArmĂ©es », Archives administratives, Ă©tat de service,‎ louis caillemer
  3. HĂ©raldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org
  4. Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'aprĂšs les monuments palĂ©ographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

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