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Prétot-Sainte-Suzanne

Prétot-Sainte-Suzanne est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montsenelle[1].

Prétot-Sainte-Suzanne
Prétot-Sainte-Suzanne
Le château de Sainte-Suzanne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Thierry Renaud
2016-2020
Code postal 50250
Code commune 50415
DĂ©mographie
Population 299 hab. (2019)
DensitĂ© 26 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 19′ 29″ nord, 1° 26′ 14″ ouest
Altitude Min. 4 m
Max. 44 m
Superficie 11,64 km2
Élections
Départementales Créances
Historique
Commune(s) d'intégration Montsenelle
Localisation
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Prétot-Sainte-Suzanne
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Prétot-Sainte-Suzanne

    Elle est peuplée de 299 habitants[Note 1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Piretot vers 1164 et Peretoth vers 1190[2].

    Homonymie avec Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime, Peretot vers 1210); Prétot à Étainhus (Seine-Maritime, Peretot fin XIIe siècle); Prétot à Granville (Manche) et Hôtel-Prétot à Remilly-sur-Lozon (Manche)[3] - [4].

    Le type toponymique Prétot remonte à un composé anglo-scandinave Pyriġ-topt avec le vieil anglais pyriġ « poirier »[4] ou scandinave Pera-topt avec le vieux norrois pera « poire »[4], à moins d'y voir le nom de personne germanique Pero[5], auquel cas, il serait associé au moins cinq fois au même appellatif -tot, alors qu'on le retrouve rarement ailleurs dans la toponymie normande (notamment pas dans les toponymes en -ville beaucoup plus nombreux).

    L'appellatif tot est issu du vieux scandinave topt[4] - [6] « terrain constructible », puis « ferme ».

    Le sens global est donc vraisemblablement « ferme du poirier », la version française Ferme du Poirier étant par ailleurs formellement attestée dans la partie nord de la France. À noter que le poirier était un arbre particulièrement répandu en Normandie au Moyen Âge.

    On note un parallèle avec les noms en -tot associés à des noms de végétaux :

    • Plumetot : PlĹ«ma-topt « ferme du prunier »
    • Lintot + Lintentot + au moins six autres hameaux : Lind(e)-topt « ferme du tilleul »
    • Bouquetot + au moins trois hameaux : BĂłk-topt « ferme du hĂŞtre »
    • Ectot Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, Ecquetot + au moins douze autres communes ou lieux-dits : Eski-topt « ferme des frĂŞnes »

    Histoire

    Robert de Péretot (XIe siècle) et sa femme Béatrix donnèrent pour dot à leur fils, qui se fit moine, la partie de l'église qui leur appartenaient à l'abbaye de Lessay[7].

    À la création des cantons, Prétot est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[8].

    En 1973, la commune de Prétot a fusionné avec Sainte-Suzanne-en-Bauptois, qui a gardé le statut de commune associée jusqu'en 1980. À cette date, la commune a pris le nom de Prétot-Sainte-Suzanne.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1816 février 1831 Pelage Leconte Descoursières Cultivateur
    février 1831 février 1881 Jean Baptiste Lenesley
    février 1881 1897 Louis Fortin
    mars 1977 juin 1995 Georges Lefebvre SE
    juin 1995 mars 2008 Bernard Énault
    mars 2008[9] mars 2014 Daniel Rose SE
    mars 2014[10] En cours Thierry Renaud SE
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    En 2019, la commune comptait 299 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour PrĂ©tot-Sainte-Suzanne[11]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 2].

    Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7887831 1211 1171 0041 010927832790
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    749734736617630582565508480
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    439443437423406412428383363
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016
    356310365353374360330306297
    2019 - - - - - - - -
    299--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Sainte-Suzanne-en-Bauptois avant 1973
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
    164182247256150163151
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
    178160150154158165164
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    143181169156155154171
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1458410012591106115
    1968 - - - - - -
    104------
    Nombre retenu Ă  partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : EHESS[14])

    Économie

    La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[15].

    Lieux et monuments

    L'Ă©glise Sainte-Suzanne.
    La poterne du château de Prétot.
    L'église Saint-Pierre de Prétot.
    • Château de Sainte-Suzanne du XVIIIe siècle.
    • Château de PrĂ©tot : il comprend un logis principal du XVIIe siècle[16] et une chapelle de style flamboyant avec son abside renforcĂ©e par des contreforts. On accède au château par une porterie monumentale avec une unique porte charretière en arc lĂ©gèrement surbaissĂ© du XVIe siècle[16] encadrĂ©e par deux tours engagĂ©es qui s'Ă©clairent aujourd'hui par des fenĂŞtres Ă  meneaux. La motte de PrĂ©tot, plate-forme très Ă©troite de plan quadrangulaire, se dresse derrière le château dont les plus anciennes parties remontent au XIIIe siècle[17]. En 1638, dans un aveu de François d'Orglandes est signalĂ© une motte Ă  PrĂ©tot. La motte est situĂ©e dans l'angle d'un champ, près du bourg, Ă  quelques dix mètres du château actuel qui surplombe le village. C'est un ouvrage quadrangulaire d'une trentaine de mètres de long avec une largeur au sommet de huit mètres et une hauteur variant de sept Ă  huit mètres cĂ´tĂ© nord, et seulement d'un mètre cinquante cĂ´tĂ© sud, oĂą subsiste encore un fossĂ© assez important d'environ cinq mètres de large alimentĂ© par le ruisseau la Senelle qui le traverse. Le champ, quoique très vaste, pourrait ĂŞtre l'emplacement de la basse-cour[18].
    • Église Saint-Pierre (XVe – XIXe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Baptiste-SimĂ©on Dudouyt (1778 Ă  PrĂ©tot-1865), mĂ©decin et dĂ©putĂ© de la Manche de 1830 Ă  1837.
    • Alain Jouffroy (1928-2015), poète, habite PrĂ©tot-Sainte-Suzanne[19].
    • Jean MorĂ© (nĂ© en 1947), artiste, inventeur des « Colonnes flottantes », habite PrĂ©tot-Sainte-Suzanne[20].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
    2. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 179.
    3. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 124-125.
    4. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, OREP, (ISBN 978-2-915762-89-1), p.97.
    5. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Vol. II : formations non romanes, formations dialectales, N° 18340 (lire en ligne) .
    6. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 199b.
    7. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 472.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Prétot-Sainte-Suzanne », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
    9. « Municipales à Prétot-Sainte-Suzanne. Le maire arrête, un adjoint candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    10. « Thierry Renaud est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    11. Date du prochain recensement à Prétot-Sainte-Suzanne, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sainte-Suzanne-en-Bauptois », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    15. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
    16. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 165.
    17. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 193.
    18. Delacampagne 1982, p. 199.
    19. « www.aillet.com raconte sa rencontre avec Jean Moré » (consulté le ).
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