Major
Major est un grade militaire, qui se situe différemment dans la hiérarchie militaire selon les époques et les pays. Aujourd'hui, le grade de major correspond dans la plupart des pays au premier grade d'officier supérieur, généralement situé entre celui de capitaine et celui de lieutenant-colonel. Toutefois, en France, il s'agit au XXIe siècle du grade le plus élevé chez les sous-officiers. Il peut aussi être utilisé dans les forces de l'ordre ou les pompiers.
Le mot « major » est parfois associé à un autre grade, soit pour définir le rang parmi les généraux (major général) soit pour indiquer un grade situé au-dessus d'un grade de sous-officier ou sous-officier supérieur (adjudant-major, sergent-major)
Catégories selon les armées des diverses époques et des divers pays
Major général
Dans beaucoup d'armées, le grade de major général ou de général-major est le deuxième grade d'officier général, dans l'ordre hiérarchique ascendant. Il résulte d'une abréviation du grade de sergent-major général.
Officiers supérieurs
Le grade de major est un grade d'officier supérieur, en général le premier dans l'ordre hiérarchique ascendant.
Belgique
En Belgique, le grade de major (majoor en néerlandais) est le premier grade des officiers supérieurs, au-dessus des grades d'officier subalterne de « capitaine-commandant » et de « capitaine » et en dessous de celui de lieutenant-colonel. L'insigne du major est constitué d'une barrette et d'une molette d'éperon héraldique de teinte dorée dans la composante terre, d'un galon large accompagné d'un seul galon fin, dans les composantes air et médicale. L'équivalent dans la Marine est : capitaine de corvette.
Lorsqu'on s'adresse à lui, on lui dit « Major » si on est d'un grade égal ou supérieur au sien, sinon on lui dit « Mon major ». Le capitaine de corvette se fait appeler « Commandant ».
Brésil
Au Brésil, le grade de major est le premier grade des officiers supérieurs, au-dessus du grade de capitão et en dessous de celui de tenente-coronel. L'équivalent dans la Marine est : capitão de corveta.
On s'adresse à lui en disant « Major ». On s'adresse au capitão de corveta en disant « Comandante ».
Canada
Dans l'Armée canadienne et l'Aviation royale du Canada au sein des Forces canadiennes, major est le premier grade d'officier supérieur. Il se situe entre celui de capitaine et celui de lieutenant-colonel. Dans l'Armée canadienne, l'insigne du major est une couronne et dans l'Aviation royale du Canada, il est constitué d'un large galon, un petit puis un autre large. Son équivalent dans la Marine royale canadienne est le grade de capitaine de corvette.
Dans la Force terrestre, le major est typiquement employé comme officier commandant d'une sous-unité ou commandant adjoint d'une unité. Il peut aussi occuper différentes positions aux niveaux opérationnel et stratégique dans les quartiers généraux et les états-majors.
Précédé par Capitaine |
Major |
Suivi par Lieutenant-colonel |
États-Unis
Aux États-Unis, l'insigne de Major est une feuille de chêne de couleur dorée : . Le grade de Major est intermédiaire entre celui de Captain et Lieutenant-colonel pour tous les officiers des forces armées des États-Unis.
L'insigne du grade de Major-général est deux étoiles argenté : . Le grade de Major-général est intermédiaire entre celui de Brigadier-général et Lieutenant général pour tous les officiers des forces armées des États-Unis.
France
Dans l'Armée française de l'Ancien Régime, le major était le second du colonel chargé de l'administratif dans son régiment, ainsi que le commandant d'une place forte après le gouverneur et le lieutenant du roi.
Pendant la période napoléonienne, le grade de lieutenant-colonel fut remplacé par celui de major. L'appellation major ou médecin-major, avec des déclinaisons de grade (major de première classe, de seconde classe, aide-major, sous-aide-major) désignait jusqu'en un médecin militaire. Au XIXe siècle un officier récemment promu comme commandant était habituellement appelé major tant qu'il n'avait pas le commandement effectif d'un bataillon.
Il a brièvement existé dans la marine de guerre française du XVIIIe siècle un grade de major de vaisseau, situé entre les grades de lieutenant de vaisseau et de capitaine de vaisseau. La position de major désignait aussi l'officier général chargé de maintenir la sécurité et de gérer les matériels d'un port ou d'une base navale, c'était le major général de l'arsenal. Dans une escadre, le major d'escadre, officier généralement du grade de capitaine de vaisseau, faisait fonction de chef d'état-major de l'escadre.
Le terme de major n’existe plus chez les pompiers depuis le décret no 2012-519 du .
L'organisation actuelle des armées institue, aux premiers rangs de la hiérarchie militaire, une fonction — et non un grade — de major général pour l'ensemble des armées ou chacune de celles-ci : major général des armées, major général de l'Armée de terre, major général de l'Armée de l'air, major général de la Marine, major général de la Gendarmerie nationale ; ceux-ci sont respectivement subordonnés au chef d'État-Major des armées, au chef d'état-major de l'Armée de terre, au chef d'état-major de l'Armée de l'air, au chef d'état-major de la Marine et au directeur général de la Gendarmerie nationale.
Chez les sous-officiers, le grade de « major », héritier de l'ancien grade de sergent-major, est le grade le plus élevé chez les sous-officiers de l'Armée de terre, de l'air, des officiers-mariniers et de la gendarmerie nationale.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, l'insigne est une couronne. C'est le grade qui est porté par le commandant (en) d'une compagnie, son second ayant le grade de capitaine.
Suisse
Le major est le premier grade des officiers supérieurs (symbolisé par un trait épais sur les insignes de grade et surnommé "nouille"). Le major se situe hiérarchiquement au-dessus du capitaine et au-dessous du lieutenant-colonel.
Le major peut occuper la fonction de commandant de compagnie, normalement occupée par un capitaine, mais plus usuellement d'officier de l'état-major d'un bataillon (600–800 hommes) ou de remplaçant du commandant de bataillon, ce dernier portant le grade de lieutenant-colonel.
Avant le début des années 2000, le grade de major correspondait à la fonction de commandant de bataillon; le remplaçant du commandant de bataillon et les officiers de l'état-major de bataillon portant alors le grade de capitaine. Après cette réforme, les commandants de bataillon en activité ont été promus automatiquement au grade de lieutenant-colonel, permettant par ricochet l'accès au grade de major au remplaçant et à l'état-major de bataillon.
Autres pays
Le grade est également utilisé en Albanie, en Allemagne, en Autriche, en Biélorussie (mayor), en Finlande (Majuri), en Indonésie (Mayor), en Italie (Maggiore), aux Pays-Bas (Majoor), en Pologne et en Russie.
Sous-officiers et officiers mariniers
Il désigne aussi un grade intermédiaire entre sous-officiers et officiers subalternes dans certains pays, comme la France.
France (sous-officier et officier marinier)
Le grade actuel de « major » dans l'armée française est une contraction de l'ancien grade de « sergent-major » : ce grade existe depuis [alpha 1] et il est le plus élevé :
- parmi les grades de sous-officiers dans :
- parmi les grades d’officiers mariniers de la marine nationale.
En 1972, simultanément à la création du grade, a été créé le corps des majors pour permettre à des militaires non officiers d'occuper des postes d'officiers subalternes. Ce corps, intermédiaire entre le corps des officiers et celui des sous-officiers ou de la maistrance, ne comprenait en conséquence qu'un seul grade : ce corps a finalement été supprimé en , et les majors ont été intégrés au corps des sous-officiers pour les Armées de terre et de l’air, et la Gendarmerie. Dans la Marine, les majors composaient le corps des « majors des équipages de la flotte », ils ont été intégrés au « corps des officiers mariniers de la maistrance ». Avec celui d'aspirant, ce sont les deux seuls grades de la Marine à avoir une dénomination commune avec les autres armées, les autres grades de la Marine dont l'histoire est plus ancienne n'ont pas été renommés quand le ministère de la Marine a été incorporé à celui de la Défense en 1947. Les deux ancres sur le grade des majors de la Marine sont l'héritage du symbole des équipages de la flotte.
Depuis 2009, pour prétendre au grade de major, les adjudants-chefs ou les maîtres principaux[alpha 3] doivent satisfaire aux épreuves dites « de sélection professionnelle », ESP en abrégé. Selon les armées, il leur est également possible de postuler au recrutement dit « au choix », sous réserve de disposer, entre autres, d’une ancienneté suffisante dans leur grade.
L'insigne est, pour l'Armée de terre, la Gendarmerie nationale et l'Armée de l'air, un galon avec un liseré rouge auquel a été adjoint une soutache. Pour les armes dites « à pied », le galon et la soutache sont dorés (reprenant ainsi l'insigne d'adjudant-chef) comme ici : . Pour les armes dites « montées », héritières des troupes à cheval, ils sont argentés. Pour la Marine, c'est l'insigne de grade de maître principal surmonté de deux ancres or.
France | Grades de l'Armée de terre |
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Précédé par Adjudant-chef |
Major |
Suivi par Aspirant |
France | Grades de l'Armée de l'air | |
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Précédé par Adjudant-chef |
Major |
Suivi par Aspirant |
France | Grades de la Gendarmerie nationale |
|
Précédé par Adjudant-chef |
Major |
Suivi par Aspirant |
France | Grades de la Marine nationale | |
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Précédé par Maître principal |
Major |
Suivi par Aspirant |
Police
- Major de police (dans la Police nationale française)
Prisons
Notes et références
Notes
- Le grade de « sergent-major » existait jusqu'en , et pour certaines attributions, était proche du grade actuel de « major ».
- Sa désignation est alors « major de gendarmerie ».
- Dans le cas de la Marine.