Charles François Louis Caillemer
Charles François Louis Caillemer, né le à Carentan, mort le au château de Breuilly à Saint-Louet-sur-Vire, est un magistrat et homme politique français.
Caillemer
Président Académie du Var | |
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Membre du Conseil des Anciens | |
Député français |
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Caillemer, le Bailli |
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Famille |
Frère de Louis Caillemer |
Fratrie |
Distinction |
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Biographie
Charles François Louis Caillemer naît à Carentan le .
Il est avocat au bailliage de Carentan et bailli du duché de Coigny, alors que la Révolution française éclate.
Nommé procureur-syndic à Carentan, il est dénoncé par les agents de la Convention nationale le représentant du peuple Jean-Baptiste Le Carpentier. Arrêté, il est incarcéré à Paris mais échappe au tribunal révolutionnaire par la chute de Robespierre le 9 thermidor. (27 juillet 1794)
Revenu à Carentan, il est nommé successivement président de l'administration centrale du département de la Manche, puis juge au tribunal de cassation.
Élu, le 25 germinal an VII, député de la Manche au Conseil des Anciens (14 avril 1799), il y appuie la création d'une marine auxiliaire. Il exerce ces dernières fonctions à l'époque du 18 brumaire. Il prend souvent la parole et contribue à sauver par ses efforts les naufragés de Calais, émigrés jetés sur les côtes par une tempête.
Il se montre favorable à la politique de Bonaparte, qui l'admet, le 19 brumaire an VIII, dans la Commission intermédiaire dite « des Vingt-cinq », formée de ses partisans au sein des deux conseils et chargée de préparer, sous la direction du général Bonaparte, la future constitution de l'an VIII.
Puis, le 4 nivôse an VIII, il entre au Tribunat, où il se prononce contre le Code civil et en faveur des tribunaux spéciaux.
Son rôle parlementaire terminé, Caillemer est nommé, le 20 prairial an XI, commissaire général de police à Toulon, fonctions qu'il exerce jusqu'à la première Restauration.
À cette époque il revient se fixer à Saint-Lô, où le règne des Cent-Jours vient le rappeler à l'activité en l'envoyant à Rennes comme lieutenant-général de police () avec autorité sur toute la Basse-Normandie et une partie de la Bretagne. Lors de la seconde Restauration, il rentre dans la vie privée et se fait inscrire au tableau des avocats près le tribunal de Saint-Lô, où il ne tarde pas à prendre le premier rang.
En 1830, il accepte du gouvernement de Juillet les fonctions de juge de paix du Canton de Tessy-sur-Vire, où il est allé se fixer par suite du mariage de son plus jeune fils. Il reçoit alors la décoration de la Légion d'honneur, puis se démet de ses fonctions en 1841.
Il finit ses derniers jours au château de Breuilly (Saint-Louet-sur-Vire) et mourut à un âge très avancé.
Vie familiale
Charles François Louis est le fils de Jean François Léonor Caillemer (Carentan, - ✝ Carentan, ), procureur au bailliage de Carentan et associé d'une société de négoce de bestiaux sur le ferage[1] de Carentan et de Louise Françoise Elisabeth, fille de Charles Ferrand, sieur des Landelles, greffier aux bailliage et vicomté de Carentan.
Charles François Louis a trois frères plus jeunes que lui : Louis, Jean François et Frédéric Auguste. En 1789 et 1790, des surnoms sont donnés à ses frères pour se distinguer de lui dans les nominations administratives de Carentan. Louis (receveur du contrôle à Prétot) est surnommé Caillemer-Amyot, Jean François (greffier du juge de paix) est surnommé Caillemer du Longprey et Frederic Auguste (ex gendarme rouge de Lunéville, réformé avec toute sa compagnie des anglais le 1er avril 1788) est surnommé Caillemer du Ferage.
Charles François Louis épouse, le (Carentan), Michelle Gabrielle Françoise Aubry ( ✝ 1802), dont :
- Jean Charles François (°1782 - ✝ 1848), avocat à Saint-Lô, marié, le (Saint-Lô), avec Pélagie Agathe ( ✝ 1836), fille de Jean Jacques du Buisson (né le à Saint-Lô), dont :
- Gustave (°1791 - ✝ 1863), lieutenant-colonel de cavalerie, entré à l'Ecole militaire de St-Cyr en 1809, il commandera le dépôt de remonte d'Auch de 1833 à 1850[2], marié en premières noces le , avec Euphrasie Marie Ursule Cauchard dont :
Veuf, il se remaria en 1803 avec Adrienne Le Tellier, dont :
- Ferdinand Louis (né en 1808), propriétaire-agriculteur à Breuilly près de Tessy, sans postérité.
Fonctions
- Avocat au bailliage de Carentan ;
- Bailli du duché de Coigny ;
- Procureur-syndic Ă Carentan ;
- Président de l'administration centrale du département de la Manche ;
- Juge au tribunal de cassation (23 février 1791) ;
- Député de la Manche au Conseil des Anciens (25 germinal an VII) ;
- Membre de la « Commission intermédiaire dite des Vingt-cinq » (19 brumaire an VIII) ;
- Membre du Tribunat (4 nivĂ´se an VIII) ;
- Commissaire général de police à Toulon (20 prairial an XI - 1814) ;
- Lieutenant-général de police à Rennes avec autorité sur toute la Basse-Normandie et une partie de la Bretagne (31 mars 1815 : Cent-Jours) ;
- Avocat Ă Saint-LĂ´ (seconde Restauration) ;
- Juge de paix du canton de Tessy (Manche) (1830-1841).
Distinctions
Bibliographie
- Émile Le Chanteur de Pontaumont, Histoire de la ville de Carentan et de ses notables d'après les monuments paléographiques, Dumoulin et E. Gouin, , 451 p. (lire en ligne)
- « Charles François Louis Caillemer », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], passage CABET_CALEMARD DE LAFAYETTE ;
Notes et références
- « Lexique de l’ancien français, ferage : lieu où se tenait la foire. », sur fr.wikisource.org
- Dossier administratif SHD 2Ye 2632 et histoire familiale
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :
- Charles François Caillemer sur www.wikimanche.fr ;