Coigny
Coigny est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montsenelle[1].
Coigny | |
Église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Denis Lebarbier 2016-2020 |
Code postal | 50250 |
Code commune | 50136 |
Démographie | |
Gentilé | Coignysais |
Population | 167 hab. (2019) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 26″ nord, 1° 22′ 58″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 36 m |
Superficie | 4,50 km2 |
Élections | |
Départementales | Créances |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Montsenelle |
Localisation | |
Elle est peuplée de 167 habitants[Note 1].
Géographie
La commune appartient au Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, classé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 et couvert par la convention de Ramsar. À ce titre, le territoire de Coigny est soumis à la directive oiseaux et la directive habitats[2].
Couvrant 450 hectares, le territoire de Coigny est le moins étendu du canton de La Haye-du-Puits (sa superficie est toutefois très similaire à celle de Houtteville qui couvre 451 hectares).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cuneis vers 1080, de Cuneis en 1123, de Cogneis en 1186, Coignies en 1309, Coingnies en 1320, Coignies en 1362[5].
Si la graphie Cuneis est une forme romane, elle sous-entend une formation gallo-romane reposant sur le latin cuneus « coin », Cogneis, au sens de « (terre) en forme de coin », ou mieux, « (terre) dans un coin, un recoin »[5]. Cette solution a l'avantage de correspondre à une réalité géographique du territoire de l'ancienne paroisse.
Le gentilé est Coignysais.
Histoire
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[6].
Le comté de Coigny fut érigé en 1748 en duché par Louis XV[7].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[8].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10] - [Note 2].
En 2019, la commune comptait 167 habitants, en diminution de −4,57 % par rapport à 2014 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[13].
Lieux et monuments
- Château de Coigny dit le vieux château (XVIIe siècle)[7]. Construit par Antoine de Franquetot vers 1600 avec douves, restes du corps central, cheminée Renaissance XVIIe au 1er étage, classée monument historique[14] ; vastes communs XVIIe. De 1886 à 1920, il abrita l'école départementale d'agriculture et de laiterie dirigée notamment par François Noël (1870-1937) après son installation à Coigny, et dont il fut maire et conseiller général de La Haye-du-Puits de 1911 à 1919[7].
- Le château a été aménagé en chambres d'hôtes et lieu de concerts par ses propriétaires[7].
- Château de Franquetot (XVIIe – XVIIIe siècles)[7], bâti sur des caves voûtées du XIIIe siècle[7] inscrit aux monuments historiques[15] avec logis rectangulaire, avant-corps central à fronton, deux ailes en retour d'équerre, combles à lucarnes, plan en fer à cheval : les deux bâtiments en équerre sont des XVIe et XVIIe siècles, les deux de droite datent du milieu XVIIIe, construits dans le style des précédents ; mobilier ; chapelle ornée de boiseries XVIIIe ; vestiges (murs) des écuries XVIIIe ; vaste parc.
- En 1666 il passe par héritage à Antoine de Franquetot[7]. Jusqu'en 1840, Franquetot situé sur Cretteville fut rattaché à Coigny par ordonnance royale.
- Église Saint-Pierre et Saint-Paul (XIIIe, XVe – XXe siècles)[7]. Elle abrite un ensemble maitre-autel-retable des XVIIe et XVIIIe siècles avec tabernacle, statuettes et trois tableaux : l'Ascension, saint Sébastien, saint Pierre, classé au titre objet aux monuments historiques[16], ainsi qu'une chapelle seigneuriale (XVe siècle)[7].
Personnalités liées à la commune
- Thomas Guillotte, qui prend le nom de Franquetot seigneur de Franquetot et seigneur de Saint-Jores et seigneur de Coigny vers 1560.
- François de Franquetot de Coigny (1670 au château de Coigny - 1769), maréchal de France.
- François Henri de Franquetot de Coigny, duc de Coigny (1737-1821), maréchal de France, petit-fils du précédent.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[17].
- « recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
- Données communales de la DIREN Basse-Normandie, www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 386.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
- Gautier 2014, p. 160.
- Réélection 2014 : « Coigny (50250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Vieux château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Franquetot », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maître-autel, tabernacle, statuettes, retable, 3 tableaux : L'Ascension, saint Sébastien, saint Pierre, portes ».
- Site de l'IGN.
Voir aussi
Bibliographie
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 160
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Coigny sur le site de la communauté de communes
- Coigny sur le site de l'Insee
- Histoire et patrimoine de Coigny