Roncey
Roncey est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 791 habitants[Note 1].
Roncey | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Alain Lechevallier 2020-2026 |
Code postal | 50210 |
Code commune | 50437 |
Démographie | |
Gentilé | Roncyais |
Population municipale |
791 hab. (2020 ) |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 22″ nord, 1° 20′ 01″ ouest |
Altitude | Min. 33 m Max. 131 m |
Superficie | 12,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Coutances (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Quettreville-sur-Sienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est en Coutançais, dans le Bocage normand, au centre du département de la Manche. Son bourg est à 7 km au sud-ouest de Cerisy-la-Salle, à 11 km au nord de Gavray et à 13 km au sud-est de Coutances[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 25 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Roncey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,4 %), terres arables (28,5 %), zones urbanisées (4,2 %), forêts (1,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ronceio en 1082, Ronceyo vers 1280[24].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ei > -ey, ancien suffixe collectif issu du bas latin -ETU et qui sert à désigner un ensemble de végétaux appartenant à la même espèce et qui se perpétue dans le suffixe moderne -aie (hêtraie, chânaie, etc.). Le premier élément est le français ronce, mot issu du latin rumex, dont l'endroit devait être fourni[25] - [26] En ancien français ronçei, ronçoi, signifie « ronceraie », c'est-à-dire « endroit où il pousse des ronces, buisson, touffe de ronces »[24].
Le gentilé est Roncyais.
Histoire
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le village de Roncey a été occupé par les Allemands. À la suite du débarquement, il a été libéré le .
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2020, la commune comptait 791 habitants[Note 9], en diminution de 4,7 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Roncey a compté jusqu'à 1 237 habitants en 1831.
Lieux et monuments
- Mausolée Letenneur (1900). Son nom vient d'Auguste Letenneur, un marchand ambulant qui fit fortune à la fin du XIXe siècle. C'est en 1900 qu'il se fit construire un mausolée d'une trentaine de mètres de haut, ainsi qu'une fontaine appelée la « Fontaine du Pucelage ».
- Chapelle des Costils dédiée à Notre-Dame de Lourdes (1874).
- À la suite du bombardement de 1944, l'église romane a été détruite. Une nouvelle église Saint-Côme-et-Saint-Damien a été construite à la fin des années 1950. Peinture murale a fresco dans le chœur par Robert Raoul André Guinard (1896-1989) : Le Christ en Majesté[33].
- Groupe scolaire inauguré en 1933.
- Plan d’eau près de la zone artisanale.
- Mise en couleur des façades depuis 2001.
- Manoir de Roncey date du XVIIIe siècle, il a subi de nombreux aménagements, le colombier octogonal date du XIIIe siècle. Au village de la Sieurie, un puits conique recouvert de chaume est à tout point de vue remarquable. Il existe dans la campagne de très belles demeures qui constituaient souvent le siège des onze seigneuries que comprenait Roncey avant la Révolution (la Hogue, le Manoir, la Sieurie, le Mènage…).
- Le mausolée Letenneur.
- L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien.
- Chapelle des Costils.
Activité et manifestations
Sports
Le Football Club de Roncey fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une deuxième équipe en divisions de district[34].
Personnalités liées à la commune
- Émile Eudes un des chefs militaires de la Commune de Paris, né à Roncey le ;
- Louis Lebrun (Roncey - [35]), est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles. Soldat le dans le 34e régiment d'infanterie (ci-devant « Angoulême »), il fit la campagne de 1792 dans la Champagne, passa dans le bataillon des chasseurs du Rocher de la liberté le 9 frimaire an II (), combattit à l'armée du Nord de 1793 à l'an III, obtint le grade de lieutenant le 27 floréal an II (), et entra, par « incorporation », le 12 prairial suivant, dans le 20e régiment de dragons, devenu 9e en l'an XII, lequel devint à son tour 4e chevau-légers. Lebrun combattit en Italie en l'an IV et en l'an V, se trouva à la bataille de Mondovi, et reçut un coup de feu au déblocus de Peschiera. Embarqué pour l'Égypte au mois de , il se trouva à Chebreiss et aux Pyramides, il fut nommé capitaine le 29 vendémiaire an VII (), et prit part aux principales affaires qui eurent lieu jusqu'à la capitulation d'Alexandrie. Revenu en France, il tint garnison dans l'Intérieur pendant les ans X et XI, fit partie de l'armée des côtes de l'Océan en l'an XII et en l'an XIII et fut compris comme légionnaire dans la promotion du 25 prairial an XII (). Il obtint le grade de chef d'escadron le 1er messidor suivant, et, attaché au corps de cavalerie de la Grande Armée pendant les deux campagnes de l'an XIV en Autriche, et celles de Prusse (1806) et de Pologne (1807) : il se distingua à la bataille d'Eylau, reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur ainsi qu'une dotation, à la paix de Tilsitt et fut créé chevalier de l'Empire le . Passé en Espagne en 1808, il y demeura jusqu'en 1811 dans le 4e chevau-légers (ci-devant 9e dragons) ; mais usé par les fatigues de la guerre, il prit sa retraite le . S'étant retiré à Saint-Jean-d'Angély, il fut arrêté le pour opinions bonapartistes, conduit à Coutances de brigade en brigade, et rendu à la liberté au mois de , il fixa sa résidence dans cette ville.
Voir aussi
Sources
- E-M, « Lebrun (Louis) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. V, [détail de l’édition] (BNF 37273876, lire en ligne), p. 578 ;
- « Cote LH/1523/15 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Roncey sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Roncey sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Roncey et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Roncey et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Droz, Genève, 1997, p. 1257 (ISBN 2600001336).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 210.
- Réélection 2014 : « Roncey (50210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Roncey. Alain Lechevallier succède à Claude Halbecq », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Inventaire du patrimoine de la reconstruction dans la Manche, p.22.
- « Site officiel de la Fédération française de football – FC Roncey » (consulté le ).
- « Cote LH/1523/15 », base Léonore, ministère français de la Culture.