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Alain Hervé

Alain Hervé, né le à Granville (Manche) et mort le à Saint-Cloud[1], est un journaliste et écrivain français.

Alain Hervé
Alain Hervé en 2008.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  86 ans)
Saint-Cloud
Nom de naissance
Alain Jean Léon Francis Hervé
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
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Distinctions

Biographie

Alain Hervé est le fils de Francis Hervé, fonctionnaire au ministère des Affaires économiques et d'Andrée Ernouf, pharmacienne et peintre.

Élève au lycée Condorcet, à Paris, il entre au Centre de formation des journalistes (promotion 1956), après des études de philosophie à la faculté des lettres de Paris. Il commence sa carrière de journaliste à La Vie catholique illustrée en 1956 avant d’entrer à Paris Normandie en 1957. Il passe 27 mois au service militaire, dont 21 mois en Algérie en tant que journaliste.

En 1960, il devient reporter au magazine Réalités, qu’il quittera de 1963 à 1967 pour effectuer un tour du monde à la voile pendant trois ans, accompagné de son épouse, Anne de Lempdes-Hervé, et de son cousin, Bernard Pichard. À son retour, après un court passage à Réalités, il prend, en 1968, pendant huit mois, la tête de la rédaction française de la revue de la FAO, Cérès, à Rome.

Il fonde, en 1970, la branche française des Amis de la Terre[2] avec Edwin Matthews, qu'il dirige pendant deux ans avant de passer la main à Brice Lalonde. Il crée Le Courrier de la Baleine. Son premier livre, Au Vent d’Aventure (Arthaud, 1971), récit de son tour du monde à la voile, est alors récompensé du prix de l’Étoile de la mer.

1972 : mise en place de la première collection de livres écologiques en France aux éditions Fayard.

À partir de 1970, avec l'aide de Philippe Viannay, il propose à Claude Perdriel de créer au sein du groupe de celui-ci un mensuel exposant les nouveaux thèmes écologistes et antiproductivistes : la pollution, la logique de croissance, la surconsommation…

Échouant dans un premier temps, il se dĂ©cide, en 1972, Ă  entrer au Nouvel Observateur pour y traiter de ces thèmes dans la rubrique « sociĂ©tĂ© Â». Il y dirige notamment le numĂ©ro spĂ©cial de juin-juillet 1972, La dernière chance de la terre, prĂ©parĂ© en avril en vue du colloque Ă©cologiste de Stockholm et tirĂ© Ă  250 000 exemplaires

En 1973, Perdriel, à la suite de ce succès, lance le mensuel Le Sauvage. Alain Hervé est à la tête de la rédaction[3].

S’il s’impose comme le leader de la « presse Ă©colo Â», son journal n’en est pas moins transformĂ© en trimestriel, en janvier 1975. Toutefois, il obtient qu’il soit doublĂ© Ă  partir de novembre 1975 par un guide mensuel (rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s), puis que ce dernier soit transformĂ© en mensuel en 1977.

NommĂ© directeur de la rĂ©daction en 1978, il oriente Ă  chaque parution le magazine sur un thème pas forcĂ©ment Ă©cologiste au premier plan (comme la condition masculine, le corps, l’excrĂ©ment humain, l’amour, etc.), son idĂ©e Ă©tant que « l’écologie Ă©volue vers sa plus grande dimension culturelle, l’alternative se substitue Ă  la dĂ©nonciation et la dimension politique s’élargit. Â» Parallèlement, il publie Mort Ă  l’homme (Harlin Quist, 1974) et L’Homme sauvage (Stock, 1979).

Mais en dĂ©cembre 1979, Claude Perdriel, confrontĂ© aux difficultĂ©s financières liĂ©es au lancement du Matin de Paris, lui propose de transformer Le Sauvage en supplĂ©ment du Nouvel Observateur et de ne garder de l’équipe que sa personne. Refusant, Alain HervĂ© lui propose plutĂ´t de racheter le titre avec l’équipe. Après quatre mois d’interruption, le licenciement de quatre journalistes et le retour Ă  une formule trimestrielle, il obtient satisfaction en fĂ©vrier 1981, hĂ©ritant, pour un franc symbolique, du titre, de ses acheteurs rĂ©guliers (20 Ă  25 000), de ses abonnĂ©s (19 000).

Il prĂ©voit alors pour septembre 1981 un retour Ă  une formule mensuelle, mais avec une conception Ă©largie de l’écologie, celle-ci se situant pour lui autant dans « l’escalope de veau, la prise de courant, le ticket de bus, les vacances aux Seychelles, le chĂ´mage, la carte de sĂ©jour d’un travailleur immigrĂ© Â» que dans la campagne pour la prĂ©sidence de la RĂ©publique. En fait, Le Sauvage ne reparaĂ®tra qu'en 1990 avec l'Ă©quipe des Sauvages associĂ©s.

Le Sauvage reparaît sur internet depuis 2009.

Entre 1983 et 1986, Alain Hervé écrit plusieurs grands reportages pour Géo et Le Monde, dont un tour du monde de sept articles pour ce dernier (1986). Deux ans plus (1988), il tient pendant un an une chronique à Grands Reportages et créé l'association Fous de Palmiers. Entre 1994 et 1995, il publie de nombreux articles sur les jardins dans Vogue. Dans la même année, il tient les chroniques bimestrielles Histoires naturelles dans Grands reportages de voyages, dans le même magazine. Pendant huit ans, ce sera plusieurs articles de voyages dans Le Monde, d'autres articles dans le Magazine Littéraire, la NRF, et en Italie dans la revue de psychanalyse la Ginestra...

En 1996, quitte la présidence de Fous de Palmiers pour devenir président d'honneur, après sept ans d'exercice.

De 2000 à 2019, Alain Hervé publie un billet en dernière page de chaque livraison de la revue L'Écologiste.

De 2004 à 2006, il collabore, en tant qu'auteur, à l'émission Côté Jardin sur FR3 Chamaerops productions ; collabore aux numéros spéciaux de Géo. Il collabore également à chaque numéro de la Gazette des jardins avec une chronique sur les plantes.

Entre 2009 et 2019, il Ă©crit dans Le Sauvage, qui reparaĂ®t sur Internet et comporte des reprints de l'ancien Sauvage depuis 1973 et des papiers d'actualitĂ©. Il constitue la « mĂ©moire Â» de l'engagement Ă©cologique.

Distinctions

Publications

  • Au vent d'Aventure, Arthaud, 1969
prix Étoile de la mer
  • Mort Ă  l'homme, Harlin Quist, 1975
  • L’Homme sauvage, Stock, 1979
  • Robinson, Jean-Claude Lattes, 1985
  • Guillaume le ConquĂ©rant, Jean-Claude Lattès, 1986 (prix Bayeux du rĂ©cit historique)
  • Merci la Terre, Jean-Claude Lattès, 1989
  • La ProximitĂ© folle du paradis, Actes Sud, 1991
  • L’AbĂ©cĂ©daire de l'ange, fantaisie philo-poĂ©tique, avec des dessins de Daniel Maja, Ă©ditions Octavo, 1993
  • La Passion des Palmiers, Ă©ditions Rom, 1995
  • Chausey, Imago mundi, album, Ă©ditions Octavo, textes sur des peintures d'Yves de Saint-Front, 1996
  • Le Mont Saint Michel, Ă©ditions Aquarelles, illustrĂ© par Jean-Lou Eve, 1997
  • Le Palmier, dans la collection Le nom de l’arbre, Actes Sud, 1999
  • Pulcinella Ă  Venise, Octavo, 2003
  • Fous de plantes, Belin, 2009
  • Le Paradis sur Terre : le dĂ©fi Ă©cologique, Le Sang de la Terre, 2010
  • Merci la terre, nous sommes tous des Ă©cologistes, Le Sang de la terre, 2012
  • Promesse d’îles, Arthaud, 2014
Prix Encre de marine, prix Henry de Monfreid, prix Louis-Castex 2015 de l'Académie française
  • Le ciel nous tombe sur la tĂŞte, en collaboration avec Brice Lalonde, Arthaud, 2015

Notes et références

  1. « Né dans la Manche, Alain Hervé, ancien journaliste et Chevalier de la Légion d’honneur, est décédé », sur actu.fr, (consulté le )
  2. « Alain Hervé, un historique de l'écologie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Willy Gianinazzi, « Alain HervĂ©, ancien de “l’Obs” et fondateur du mensuel “le Sauvage”, est mort Â», L'Obs, 8 juin 2019.

Liens externes

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