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Capitaine de frégate (France)

Le grade de capitaine de frégate est un grade utilisé dans la Marine française.

Capitaine de frégate
Image illustrative de l’article Capitaine de frégate (France)

Armée Marine nationale
Statut Officier supérieur
Désignation Capitaine de frégate
Abréviation CF
Appellation « Commandant »
Code OTAN OF-4
Équivalence Lieutenant-colonel

Généralités

Capitaine de frégate lors d'une cérémonie de 14 Juillet.

Dans la marine nationale française, « capitaine de frégate » est le deuxième grade du corps des officiers supérieurs, dans l'ordre hiérarchique ascendant. Son code OTAN est OF-4[1]. Le capitaine de frégate (en abrégé « CF ») assure les fonctions de commandant d’un bâtiment de la Marine ou de second à bord d’un bâtiment plus important. Il peut également occuper des postes dans les établissements à terre ou en état-major[alpha 1]. Il porte cinq galons « panachés », trois « or » alternés avec deux « argent ». On s'adresse à lui en disant « Commandant ». Dans l'argot de la Marine, on appelle un capitaine de frégate un « frégaton ».

Drapeau de la France France Grades de la Marine nationale
Précédé par
Capitaine de corvette
Capitaine de frégate
Suivi par
Capitaine de vaisseau

Historique

Sous l'Ancien Régime, le grade de capitaine de frégate, n'apparaît d'abord que durant certaines périodes. Supprimé à de nombreuses reprises, il n'est rétabli définitivement qu'en 1848[2]. Le grade existe déjà avant Colbert mais à cette époque il est très subalterne (à peu près équivalent à celui de capitaine de brûlot et inférieur à celui de capitaine de galiote[alpha 2]) mais il est rehaussé à plusieurs reprises pour finalement s'intercaler dans la hiérarchie au-dessous de celui de capitaine de vaisseau, le capitaine de frégate devenant finalement l'équivalent d'un lieutenant-colonel de l'armée de terre[3].

Initialement, ce n'est d'ailleurs qu'un grade attribué à titre temporaire à des roturiers, souvent officiers corsaires ou marchands, qui se sont distingués, et qui obtiennent ainsi le commandement d'une « frégate légère[3] ».

En revanche, un officier noble, issu des gardes de la Marine ne saurait l'accepter et passe directement du grade de lieutenant de vaisseau Ă  celui de capitaine de vaisseau[4].

Le grade est supprimé en 1772 et rétabli en 1777 avant d'être supprimé à nouveau en 1786 lorsque l'ordonnance du institue le grade de major de vaisseau[2]. Mais ce dernier grade est supprimé en 1791 et, pendant quelques années, on subdivise le grade de lieutenant de vaisseau en trois sous-classes, que l'on supprime en l'an IV de la Révolution française (1795) lors de la recréation du grade de capitaine de frégate[5].

Le grade est supprimé une dernière fois entre 1836 et 1848, année après laquelle la hiérarchie des grades prend sa forme actuelle et devient donc, dans l'ordre ascendant : lieutenant de vaisseau, capitaine de corvette (grade créé en 1831[6] - [7]), capitaine de frégate puis capitaine de vaisseau[2].

Équivalences

Forces armées françaises

Dans les armées françaises, ce grade est équivalent à celui de lieutenant-colonel dans l'armée de l'air, l'armée de terre et la gendarmerie nationale.

Marines étrangères

Notes et références

Notes

  1. Que l'état-major soit embarqué ou à terre.
  2. Ces grades, comme celui de lieutenant de frégate disparaissent vers la fin du XVIIe siècle.

Références

  1. (en) NATO Standard Agreement (STANAG) 2116: NATO Codes for Grades of Military Personnel. NATO Standardization Agency.
  2. Vergé-Franceschi 2002, p. 292.
  3. Vergé-Franceschi 1996, p. 193.
  4. Vergé-Franceschi 1996, p. 194.
  5. Annales maritimes consultées en ligne sous forme Google book le .
  6. Vergé-Franceschi 2002, p. 432.
  7. Roi des Français 1831.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel VergĂ©-Franceschi, La Marine Française au XVIIIe siècle, Paris, Éditions CDU SEDES, coll. « Regards sur l'histoire / Les Espaces maritimes », , 451 p. (ISBN 2-7181-9503-7 et 978-2718195032).
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire Maritime, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 978-2221087510).

Articles connexes

Liens externes

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