Yquelon
Yquelon (prononcer /iklÉÌ/) est une commune du canton de Granville situĂ©e dans le dĂ©partement de la Manche (rĂ©gion Normandie) en France, peuplĂ©e de 1 151 habitants[Note 1].
Yquelon | |
Ăglise Saint-Pair. | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Stéphane Sorre 2020-2026 |
Code postal | 50400 |
Code commune | 50647 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Yquelonnais |
Population municipale |
1 151 hab. (2020 ) |
Densité | 538 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 50âČ 56âł nord, 1° 33âČ 15âł ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 67 m |
Superficie | 2,14 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Granville (banlieue) |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Granville |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Couvrant 214 hectares, le territoire d'Yquelon est le moins Ă©tendu du canton de Granville.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Granville â pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve Ă 3 km[9] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10] Ă 11,9 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Yquelon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [13] - [14] - [15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes[16] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (65,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (33,4 %), zones urbanisĂ©es (24,6 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (24,3 %), prairies (17,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes : Hiquelon en 1172 (Rob. Tor., p.j. XXXIII), Ikelon en 1180-1200 (B.R. Leber, av.19)[23] - [24], Yquelont en 1236 - 1244[25].
Les formes les plus anciennes pourrait inciter Ă voir dans Yquelon, un toponyme en -on, terminaison toponymique issue du gallo-roman -O / -ONE, prĂ©cĂ©dĂ© d'un radical Hiquel- ou Iquel-. Cependant comme les attestations dâYquelon sont relativement rĂ©centes, les toponymistes s'attachent davantage aux formes plus anciennes dâIclon Ă Angiens (Seine-Maritime), mentionnĂ© dĂšs 1088 sous la forme Ichelunt[23]. En effet, le [t] final Ă©tait encore prononcĂ© Ă l'Ă©poque et son maintien montre qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© de l'Ă©lĂ©ment -lunt frĂ©quent par ailleurs en Normandie. Il reprĂ©sente selon ces mĂȘmes spĂ©cialistes, l'ancien scandinave lundr « bosquet, bois »[23] - [26] - [27]. Il explique de nombreux toponymes en -lon, -ron, voire -non de Normandie, dont les formes les plus anciennes sont toujours en -lunt ou -lont (exemple : Ătoublon Ă Sotteville, Manche; Stobelont en l'an 1000).
Le premier Ă©lĂ©ment Yque- reprĂ©sente l'ancien scandinave eik « chĂȘne » que l'on retrouve aussi dans Yquebeuf (Seine-Maritime, Ykebo XIIe siĂšcle)[28]. François de Beaurepaire cite le substantif eik « chĂȘnes » (au pluriel) pour Yquelon, eiki « chĂȘne » (au singulier) pour Yquebeuf et eiki « chĂȘnes » (au pluriel) pour Iclon[28]. Or en vieux norrois, le singulier est eik (sauf au gĂ©nitif eikar / eikur) et le gĂ©nitif pluriel est eika (Ă©ventuellement eiki). Il s'agit donc, selon tout vraisemblance du pluriel eiki ou eika.
Le sens global de ce toponyme est donc « bosquet, bois des chĂȘnes »[23]. Homonymie avec au moins sept autres Yclon / Iclon en Haute-Normandie, parfois sans ambiguĂŻtĂ© comme le Bois d'Yclon (Critot, Bosc d'Iquelon en 1402) et avec Eikelund (TĂ©lĂ©mark) en NorvĂšge, Egelund au Danemark et Ekelund en SuĂšde.
Remarque : L'association de l'appellatif lundr avec un nom d'arbre va de soi et il existe plusieurs toponymes en -lon ou -ron dont le premier Ă©lĂ©ment est un nom d'arbre, comme dans les nombreux Bouquelon / Bouquelonde de Haute-Normandie (exemple : Bouquelon), dont le premier Ă©lĂ©ment est bĂłk « hĂȘtre ». Une forme lunda explique lâĂ©lĂ©ment -londe(s) (exemple : Ătalondes, Becquelonde, Rollonde, Vindelonde, etc.) et les nombreux la Londe plus rĂ©cents. Ce terme avait le sens de « bosquet, bois » en dialecte normand encore au XVe siĂšcle. Elle existe aussi en Scandinavie, par exemple dans Skovlunde au Danemark, Ă©quivalent du noms de lieu norvĂ©gien Skoglund.
Le gentilé est Yquelonnais
Histoire
L'affaire Pierre Héry se déroule à Yquelon. Elle a été jugée par la cour d'assises de la Manche le [29].
HĂ©raldique
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Les armes de la commune d'Yquelon se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[31].
Administration religieuse
Culte catholique : Yquelon relÚve du diocÚse de Coutances et Avranches. Avant 1801 la paroisse relevait de l'ancien diocÚse d'Avranches puis de l'éphémÚre diocÚse de la Manche.
L'ancienne paroisse catholique d'Yquelon, qui Ă©tait Ă l'origine de la commune actuelle, a Ă©tĂ© supprimĂ©e en 1995. Yquelon relĂšve dĂ©sormais de la nouvelle paroisse de Granville. L'Ă©glise reste toutefois Ă©glise paroissiale, au mĂȘme titre que les autres Ă©glises des anciennes paroisses.
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[35].
En 2020, la commune comptait 1 151 habitants[Note 8], en augmentation de 9,83 % par rapport Ă 2014 (Manche : â0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Ăglise romane Saint-Pair des XIIe et XVIIe siĂšcles Ă chevet rectiligne[38]. La nef et le chĆur avec ses croisĂ©es d'ogives primitives sont du XIIe siĂšcle, et son portail occidental de la seconde moitiĂ© du XIIe siĂšcle[38]. Elle abrite notamment un calice (deuxiĂšme quart du XVIIIe)[39] et une toile de 1743 signĂ©e Bichue, Sainte Catherine d'Alexandrie couronnĂ©e par un ange[40], classĂ©s Ă titre d'objets aux monuments historiques. Elle dĂ©pend de la nouvelle paroisse Saint-ClĂ©ment du doyennĂ© du Pays de Granville-Villedieu[41].
- Grange dĂźmiĂšre.
Activité et manifestations
- FĂȘte communale dĂ©but juillet[42].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Yquelon sur le site de la communauté de communes
- Yquelon sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur trente ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[43].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Yquelon et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique de Granville â pointe du Roc - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
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- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
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- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
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- François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard, 1986. p. 237.
- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, 2. Formations non-romanes, Volume 2. Librairie Droz 1991. p. 1013.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 737a.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- René Lepelley, Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) : Recueil d'études en hommage à Lucien Musset, vol. 23, Cahier des Annales de Normandie, , p. 560.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 167Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, Paris, 2012.
- « GASO, la banque du blason - Yquelon » (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Yquelon (50400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Yquelon. Stéphane Sorre est le nouveau maire de la commune », sur Ouest-France, .
- Fabien Jouatel, « Stéphane Sorre, nouveau président de Granville Terre et mer », sur Ouest-France, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bĂątissaient les Ă©glises : 15 siĂšcles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Ăditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 96.
- « Calice, patÚne », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- « Tableau : Sainte Catherine d'Alexandrie couronnée par un ange », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Site de la paroisse « Copie archivée » (version du 1 mai 2010 sur Internet Archive).
- « Ouest-france.fr - Le comitĂ© des fĂȘtes prĂ©pare la journĂ©e du 3 juillet - Yquelon » (consultĂ© le ).
- « Yquelon sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)