Anctoville-sur-Boscq
Anctoville-sur-Boscq (prononcé /ɑ̃ktovilsyʁbo:/) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 439 habitants[Note 1].
Anctoville-sur-Boscq | |
La commune et le passage à niveau. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
François Lemoine 2020-2026 |
Code postal | 50400 |
Code commune | 50008 |
Démographie | |
Gentilé | Anctovillais |
Population municipale |
439 hab. (2020 ) |
Densité | 204 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 38″ nord, 1° 31′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 69 m |
Superficie | 2,15 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Granville (banlieue) |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.anctoville-sur-boscq.fr |
Géographie
Couvrant 215 hectares, le territoire d'Anctoville-sur-Boscq est le moins étendu de l'arrondissement de Coutances.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 4 km[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[10] à 11,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Anctoville-sur-Boscq est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [13] - [14] - [15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Granville, une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes[16] et 25 791 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,2 %), zones agricoles hétérogènes (42 %), zones urbanisées (6,4 %), terres arables (0,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Anschetevilla en 1155[23].
Il s'agit d'un toponyme médiéval en -ville, au sens ancien de « domaine rural », précédé de l'anthroponyme norrois Ásketill, dont est issu le nom de personne Anquetil[24], ancien prénom devenu nom de famille normand au XIIIe siècle.
La référence au fleuve côtier le Boscq a été ajoutée en 1947, pour faire la distinction avec Anctoville (Calvados).
Le gentilé est Anctovillais.
Histoire
En 1318, Philippe le Long disposa, en faveur de la Sainte-Chapelle à Paris, de quelques fermes d'Anctoville.
Raoul d'Octonville (fl. XIVe siècle-† 1412), né probablement à Anctoville-sur-Boscq, fera assassiner le duc d'Orléans, déclenchant la guerre des Armagnacs et des Bourguignons. Il avait été officier de l'écurie puis des finances de Charles VI, garde de l'épargne de Charles VI qui tombe dans la folie, destitué par le duc d'Orléans, et passé dans le camp du duc de Bourgogne[25].
Jacques Le Campion (Périers, 1767- Anctoville, 1843), négociant et armateur, président de la chambre de commerce de Granville, sauva, en 1830, le prince de Polignac du lynchage en fuite en le conduisant à Saint-Lô. Jacques Edmond Le Campion, son fils, qui fut maire de Granville, dilapida la fortune du père[25].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2020, la commune comptait 439 habitants[Note 8], en diminution de 7,19 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Des carrières, aujourd'hui abandonnées, situées le long du ruisseau du Boscq, exploitaient un filon de quartz[25].
Cidrerie au manoir.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, des XVIIe, XVIIIe – XXe siècles, qui a conservé son style d'origine romane. Elle abrite deux verrières du XIIIe : la Charité et l'ordination de saint Martin, une statue de saint Jean l'Évangéliste (XIIIe) et un aigle-lutrin du XVIIIe, œuvres classées au titre objet aux monuments historiques[34]. Sont conservés également une Vierge à l'Enfant du XVe, une paire de chandeliers (XVIIe) et une chaire à prêcher (XVIIIe)[25].
- Manoir d'Anctoville-sur-Boscq du XVIIIe siècle, au lieu-dit le Manoir.
- Ancien presbytère.
- Croix de chemin route de Coudeville XVIIIe siècle, et croix de cimetière XVIIIe siècle.
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 9.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 50.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique d'Anctoville-sur-Boscq sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Anctoville-sur-Boscq et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Granville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1019.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150).
- Gautier 2014, p. 50.
- « Anctoville : démission du maire et de 4 élus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Ouest-france.fr - Nadine Bunel : « J'aborde ma fonction avec enthousiasme » - Anctoville-sur-Boscq » (consulté le )
- Réélection 2014 : « Anctoville-sur-Boscq (50400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « François Lemoine élu maire de la commune » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Œuvres mobilières à Anctoville-sur-Boscq.