Porte cochère
Une porte cochère (appelé aussi passage cocher ou portail cocher) est une porte dans la façade d'un bâtiment (portail d'hôtel particulier, de manoir, de bâtiment public), par laquelle les véhicules peuvent passer (une entrée de garage par exemple). Elle est nécessaire pour accéder à la cour arrière à cause de la proximité ou de la juxtaposition de corps de bâtiment voisins ou par l'absence d'un autre accès à la cour arrière et aux dépendances.
Description
Le passage des véhicules, de plain-pied, est facilité par l'absence de seuil — et à plus forte raison de perron — et par l'abaissement ponctuel du trottoir (appelé bateau). Les jambages de la baie peuvent être protégés d'éventuels chocs avec les véhicules par des chasse-roues. L'huisserie, généralement à deux battants, peut être munie d'un guichet, petit battant découpé dans un grand battant pour laisser le passage aux piétons sans avoir à ouvrir la porte entièrement[1].
La porte cochère a le gabarit, tant en hauteur qu'en largeur, du véhicule qu'elle doit laisser passer : voiture à cheval (ou coche), automobile. Ses dimensions sont au moins de 2,60 m de largeur et de 3,50 m de hauteur[2].
Elle ne doit pas être confondue avec le garage sous lequel les véhicules sont parqués.
Histoire
Elle était autrefois l'indice de la présence d'habitants d'un statut social élevé, capables de « tenir équipage[3] ».
L'ordonnance de police du concernant la sûreté, la liberté et la commodité de circulation prévoit qu'« il est défendu de faire développer les portes sur la voie publique ». Le préfet de la Seine prescrit que « sur les boulevards ou autres voies publiques, les portes cochères seront placées en face des espaces libres entre les arbres, autrement le passage des voitures ne sera pas autorisé ».
Le mot « cochère » ne s'emploie généralement que pour dire « porte cochère ».
Références
- Une porte piétonne ou porte-guichet peut aussi constituer avec la porte cochère un portail.
- J. Justin Storck, « Porte cochère », sur justinstorck.free.fr (consulté le ).
- Christophe Loir, Bruxelles néoclassique. Mutation d'un espace urbain, 1775-1840, CFC Éditions, , p. 45.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Chabat, Dictionnaire des termes employés dans la construction, t. IV, Paris, Ve A. Morel et Cie, , p. 92-121.
- Jean de Vigan, Le Petit Dicobat. Dictionnaire général du bâtiment, Paris, Arcature, , 957 p. (ISBN 2-9504805-7-8), p. 199, 698.