Battant (architecture)
Le battant est un terme de menuiserie qui a plusieurs définitions.
Pour la plus rĂ©pandue, dans une structure, le battant est la partie mobile qui pivote autour d'axes qui sont fixĂ©s sur un dormant (ou huisserie)[1]. Dans l'usage courant, on a retenu souvent « battant de porte » ou « battant de fenĂȘtre », la moitiĂ© d'une porte ou d'une fenĂȘtre qui s'ouvre en deux parties.
DĂ©finitions
Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, en menuiserie, le battant est le nom de chaque piĂšce de bois placĂ©e perpendiculairement, et dans laquelle on fait des mortaises oĂč viennent s'assembler les tenons des traverses. Les montants diffĂšrent des battants en ce que ce sont eux qui sont assemblĂ©s dans les traverses, et qu'au contraire ce sont les traverses qui s'assemblent dans les battants[N 1]. Les montants, ainsi que les battants, prennent diffĂ©rents noms, selon les ouvrages auxquels on les emploie ; ainsi on dit battant de croisĂ©e[2], de porte, de lambris, de persienne, de parquet, comme on dit bĂąti. On appelle encore battant les piĂšces de bois brut qui portent quatre pouces d'Ă©paisseur, douze pouces de largeur, et qui sont destinĂ©es Ă former le bĂąti d'une porte cochĂšre[N 2].
- Battant-meneau : montant intĂ©rieur d'un des deux chĂąssis d'une fenĂȘtre[2] qui entre dans la gueule de loup[N 2].
- Battant de gueule de loup : second montant intérieur de l'autre chùssis qui porte cÎte et reçoit le premier. On appelle meneau le battant, milieu d'un des chùssis d'une croisée[2] qui ouvre à gueule de loup[N 3].
- Battant : moitiĂ© d'une porte ou d'une fenĂȘtre[2] qui s'ouvre en deux parties[N 2].
- Battant flotté : celui qui présente une plus grande largeur sur un des parements d'une porte que sur l'autre, par le moyen d'un ravalement fait de la demi-épaisseur du bois[N 2].
- Battement : barre de bois mince rapportée sur la rive d'un des vantaux d'une porte, d'un volet, pour recevoir l'autre et cacher la jonction des deux vantaux[N 2].
On dit montant de lambris, de parquet de glace[N 1].
Les battants de croisĂ©e sont aujourd'hui appelĂ©s battants de fenĂȘtre.
Battant de porte et fenĂȘtre
Cet élément de la partie ouvrante qui vient s'appuyer et en général s'encastrer en contact étanche pour l'air et le bruit avec le reste : soit avec un autre ouvrant, soit avec le bùti qui ne bouge pas. La découpe de cette piÚce donnant la forme de jointure en simple ou double panneau mobile est suivant son profil dénommée : en gueule-de-loup, en sifflet, en doucine, à double feuillure.
On trouve le battant simple (un seul panneau) ou les battants doubles (deux panneaux jointifs un contre l'autre) pour les :
- porte : battant simple ou battant double pouvant avoir un guichet, troisiÚme battant plus petit enchùssé dans un des grands. Le profil des battants va-et-vient, c'est-à -dire de panneaux ouvrables tirés de n'importe cÎté, permettent le mouvement donné par les pivots qui sont en général avec rappel du mouvement des portes par ressort ;
- fenĂȘtre : chĂąssis vitrĂ© pivotant simple ou double ;
- volet ou contrevent : (non coulissant) Ă battant simple ou double ;
- meuble : portes.
Les pivots classiques communs Ă toutes les parties mobiles produits par la ferronnerie sont :
- la paumelle dégondable ;
- la charniÚre non dégondable fixée sur chant (le cÎté, l'épaisseur) du panneau ;
- la penture dégondable ou non fixée sur le plat (la partie plate) du panneau.
Références
- Ăcole française de Rome, Collection de l'Ăcole française de Rome, vol. 67, Ăditions L'Ăcole, 1972, p. 52.
- Les fenĂȘtres, anciennement appelĂ©es croisĂ©es ou croisĂ©es de fenĂȘtre. Voir aussi fenĂȘtre Ă croisĂ©e.
- p. 34.
- p. 8.
- p. 33.
Bibliographie
- J.-M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bùtiment (menuiserie), Carilian, (lire en ligne).