Breteuil (Oise)
Breteuil est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France, à la frontière entre les deux régions naturelles du Beauvaisis et du Santerre.
Breteuil | |||||
L'église paroissiale et la rue principale. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Clermont | ||||
Intercommunalité | CC de l'Oise Picarde (siège) |
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Maire Mandat |
Jean Cauwel 2020-2026 |
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Code postal | 60120 | ||||
Code commune | 60104 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brituliens et Brituliennes ou Breteuillois et Breteuilloises | ||||
Population municipale |
4 192 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 243 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 38′ 00″ nord, 2° 17′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 70 m Max. 166 m |
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Superficie | 17,27 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Breteuil (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Breteuil (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Just-en-Chaussée | ||||
Législatives | 1re circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://ville-breteuil.fr/fr/ | ||||
Ses habitants sont appelés les Brituliens et les Brituliennes ou les Breteuillois et les Breteuilloises.
Breteuil-sur-Noye n'est pas une appellation officielle.
Géographie
Localisation
La commune est traversée par le méridien de Paris, communément appelé méridienne verte.
À la limite entre le Beauvaisis et le Santerre, Breteuil est, en fonction des sources, souvent désignée comme une commune du Beauvaisis par certaines[1] - [2] - [3], et comme une commune du Santerre par d'autres[4] - [5].
Historiquement, Breteuil fut rattachée au diocèse de Beauvais, elle relevait juridiquement de l'élection de Montdidier en la généralité d'Amiens et militairement du Gouvernement de Picardie jusqu'à la Révolution.
Breteuil se trouve au cœur de diverses influences régionales : le plateau picard, l'Oise et l'Amiénois notamment grâce à la ligne de chemin de fer en partance de Breteuil-Embranchement (la ville se trouve tout près de la limite départementale), le Beauvaisis, le Santerre.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le bourg est drainé par la Noye, affluent de l'Avre en rive gauche, et donc un sous-affluent du fleuve côtier la Somme.
La ligne de partage des eaux rattache Breteuil et la vallée de la Noye au bassin de la Somme et non à celui de l'Oise, alors que la ville fait partie du département de l'Oise.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvroy-les-Merles », sur la commune de Rouvroy-les-Merles, mise en service en 1989[12] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[13] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 656,1 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 23 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,6 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Breteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [19] - [20] - [21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Breteuil, une unité urbaine monocommunale[22] de 4 340 habitants en 2017, constituant une ville isolée[23] - [24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Breteuil, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[25] - [26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), forêts (12,7 %), zones urbanisées (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 2 132, alors qu'il était de 2 088 en 2013 et de 1 959 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 84,6 % étaient des résidences principales, 1,7 % des résidences secondaires et 13,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 71,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 27,9 % des appartements[I 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Breteuil en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,7 %) inférieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 42,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,1 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 2].
Une ville de la Reconstruction
La ville apparaît faite de bâtiments traditionnels mais modernes, pour la plupart construits dans les années cinquante. Ce n'est pas un hasard : le gros bourg eut à pâtir des deux grands conflits mondiaux du XXe siècle. . L'intégralité du centre-ville, à l'exception de quatre maisons, fut ainsi détruit, la quasi-totalité des rues Voltaire et Raoul-Levasseur furent rasées.
La reconstruction fut envisagée dès 1941, sur le plan d'urbanisme de Georges Noël, également architecte de la reconstruction de Beauvais, qui prévit la programmation d'équipements publics parfois concrétisés plusieurs décennies après : zone industrielle, terrains de sports ainsi que la piscine municipale, ainsi qu'un marché couvert, qui ne fut pas réalisé. Dans ce cadre fut décidée la déviation de la RN1, qui passait jusqu'alors dans le centre du bourg, créant ainsi ce qui fut probablement la première rocade urbaine du Nord de la France. La reconstruction se fit dans un style mêlant classicisme et régionalisme, sauf pour l'église paroissiale Saint Jean-Baptiste, conçue par Louis Arretche en style moderne, construite en ossature en béton armé et ornée de verrières en dalles de verre, qui fut bénie en 1959, marquant la fin de cette période de reconstruction[29] - [30].
Projets
La municipalité suscite en 2019/2020 la création d'une cinquantaine de logements, dont 10 maisons individuelles et des logements sociaux, sur une ancienne friche industrielle située rue de Paris, afin d'accompagner la croissance démographique du bourg sans artificialiser des terres agricoles[31].
Transports et déplacements
Située au nord de l'Oise dans la vallée de la Noye, sur la route nationale 1, à mi-chemin entre Beauvais et Amiens, à une distance d'environ 105 km de Paris, la commune est desservie par une gare dans un hameau de la commune de Bacouël qui a pris le nom de Breteuil-Embranchement.
En 2020, la localité est desservie quotidiennement par la ligne 42 (Beauvais - Amiens) du réseau régional d'autocars. Elle est également desservie par la ligne 30R du réseau interurbain de l'Oise à destination de Beauvais.
Toponymie
Son nom a le sens de « clairière ou village, où l'on rend les jugements », voire « clairière de Mars », puisqu'il s'agit d'une des épithètes du Mars gaulois Britouius.
Histoire
Le site de Breteuil est habité dès la fin de l'ère gallo-romaine, et pourrait se situer à côté de Bratuspantium, oppidum cité par Jules César dans sa Guerre des Gaules[32].
La ville se développe à l'époque médiévale autour de son château, érigé par le comte de Breteuil, et de l'abbaye Notre-Dame de Breteuil, créée par les bénédictins vers 1035, célèbre pour sa riche bibliothèque.
Vers l'an Mil, une motte féodale est érigée avec de la terre provenant du Frayer, la colline formant le sommet de la rue Voltaire. Les habitants du bourg, de Rouvroy-les-Merles et Tartigny participent à son édification. Un château-fort y est ensuite édifié. En 1355, le château est pris par les Navarrais puis l'année suivante assiégé par les troupes de Jean II le Bon. En 1430,1e château est tenu pour Charles VII, par le capitaine La Hire, ancien compagnon d'armes de Jeanne d'Arc et Jean de Blanchet. La garnison de Breteuil menace l'approvisionnement d'Amiens tenue par les Anglo-bourguignons. En 1434 les Anglais et les Bourguignons prennent d'assaut le château, qu'ils font démanteler[33].
En 1753, un moulin, certainement construit sur le site de l'ancien château et propriété du prince d'Enrichemont, est réduit en cendres par un incendie[33].
Breteuil connaît historiquement plusieurs destructions et reconstructions. Du château lui-même, démantelé pendant le XVe siècle, il ne subsiste que la motte féodale, sur laquelle une maison bourgeoise est construite au XIXe siècle. Quant à l'abbaye, elle ne survit pas à la période révolutionnaire, certains de ses bâtiments sont vendus comme biens nationaux et seules quelques ruines des XVe et XVIIIe siècles témoignent aujourd'hui de son existence[34] - [33].
En 1790, Breteuil devient une commune et sera chef-lieu de district jusqu'en 1795.
Le 12 octobre 1870, combat de Breteuil durant la guerre franco-prussienne de 1870.
Compte tenu de la situation excentrée de la gare de Breteuil-Embranchement sur la ligne de Paris-Nord à Lille, une petite ligne de 6,88 km est ouverte pour relier Breteuil à cette gare, avec une station intermédiaire à Tartigny. Détruite lors du bombardement du 23 août 1918, la gare est reconstruite et existe toujours, mais n'accueille plus de voyageurs.
Une autre ligne de chemin de fer, industrielle et à voie étroite, a été installée au début des années 1880 pour permettre l'exploitation d'une carrière de phosphates sur la route de Crèvecœur.
- La rue de Crèvecœur vers 1900, et sa ligne de chemin de fer
- Le quai des phosphates
Pendant la Première Guerre mondiale, Breteuil est une ville située à l'arrière du front, qui a vu se succéder six ambulances (services de transports et de premiers soins aux blessés), ainsi qu'un hôpital temporaire (le 114) qui ont fonctionné sans interruption du 20 octobre 1914 au 21 avril 1918 dans les mêmes locaux[35].
En avril 1918, durant la bataille de la Lys, elle abrite le quartier général de la 1re armée. Le 12 avril, Georges Clemenceau, Ferdinand Foch, Henry Horne, Marie Émile Fayolle, Marie-Eugène Debeney et Maxime Weygand se retrouvent pour organiser la défense anglaise et française.
Après la Première Guerre mondiale, la course cycliste Paris-Roubaix passait à Breteuil[36].
Lors de la Bataille de France, le général Frère, commandant la 7e Armée, installe le son état-major à l' Hôtel de France, afin de diriger les combats dans le secteur d'Amiens et d'Abbeville où une tête de pont allemande s'était constituée.
Le 19 et le 20 mai, la ville subit ses premiers bombardements, tuant trois personnes rue Raoul Levavasseur. Le PC du général Frère est alors déplacé à Auneuil, au sud de Beauvais, et des habitants fuient Breteuil, prenant la route de l'exode.
Le 25 mai, plusieurs escadrilles allemandes bombardent Breteuil et tirent des balles incendiaires, notamment place de Verdun. Une cinquantaine de maisons sont détruites rue de la République, une centaine d'autres rue Adrien-Maître et rue Raoul-Levavasseur. L'incendie se poursuit le lendemain brûle l'église et environ 300 maisons du centre-ville.
Placé dans le secteur de combat de la 4e division d'infanterie coloniale, Breteuil est à nouveau bombardée le après-midi, provoquant des ravages rue de Beauvais et rue des Écoles.
Breteuil, qui compte alors une trentaine d'habitants, tombe entre les mains de l'armée allemande le , et sur 850 immeubles que comptait Breteuil en 1940, 475 étaient détruits et 95 endommagés, dont tous les bâtiments publics, à l'exception de l'hôtel de ville, l'hospice et la gendarmerie.
Pendant l'occupation, la gare subit plusieurs bombardements anglo-américains durant l'été 1944 notamment le 20 mai, le 6 juin, le 8 juillet (un train de munitions touché) et le 13 août (mitraillage).
Breteuil est libéré le par les forces britanniques[37].
- Décorations
La ville reçut deux fois la Croix de guerre : celle de 1914-1918 le , après des bombardements de représailles allemands en 1918[38], pour le courage et la combativité de ses habitants, en même temps que celles de Broyes, de Rocquencourt et de Sérévillers[39], et celle de 1939-45, avec étoile de vermeil, le , à la suite notamment des bombardements du , date à laquelle la Wehrmacht (armée allemande) entra dans la ville après des bombardements qui la détruisirent à 85 %[40].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Breteuil[41]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Saint-Just-en-Chaussée.
Intercommunalité
La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[42], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[43], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[44].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[45], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [46].
Tendances politiques et résultats
La liste menée par Jean Cauwel (UMP) est élue avec 78,3 % des suffrages exprimés, devançant largement celle menée par Patrick Tacet (SE) 21,7 % des suffrages exprimés lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans l'Oise[47]
Lors des élections municipales de 2020 dans l'Oise, la liste menée par le maire sortant, Jean Cauwel, est la seule en lice et est donc élue avec 837 voix dès le premier tour du scrutin, marqué par une forte abstention de 68,86 %[48].
Liste des maires
Politique de développement durable
En 2008, Breteuil est l'une des premières communes de France à avoir mesuré les facteurs locaux de pollution lumineuse au moyen de matériel héliporté. Les photos traduisant le niveau d'éclairage, prises en 4 096 niveaux de gris ont été converties en lux et intégrées à un système d'information géographique ou à une cartographie d'aide à la décision. Le coût de l'opération a été 5 à 10 fois inférieur à celui d’une thermographie aérienne[Note 8]. Ce travail s'est fait dans le cadre d'une thermographie aérienne destinée à aider la communauté de communes des vallées de la Brèche et de la Noye à limiter le gaspillage d'énergie et certaines émissions de gaz à effet de serre[60].
En 2019 est aménagée par la communauté de communes, dans le cadre de sa compétence GEMAPI et dans le secteur des plans d'eau de la Noye, une zone humide préservée d'un demi-hectare avec des plantations favorisant les essences locales (peupliers, cornouillers, chènes...), et comprenant à ses abords un verger de fruits rouges et de variétés anciennes de pommiers et de pruniers, des hôtels à insectes et à chauves-souris[61].
Population et société
Les habitants sont appelés Britulien(en)(s) ou Breteuillois(es)[62].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[64].
En 2020, la commune comptait 4 192 habitants[Note 9], en diminution de 7,52 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 027 hommes pour 2 217 femmes, soit un taux de 52,24 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
En matière d'enseignement primaire, la commune gère deux écoles maternelles (La Cerisaie et Le Chat Perché) et une école élémentaire, l'école Hippolyte-Bayard[68] - [69] - [70].
L'enseignement secondaire public est assuré par le collège public Adéodat-Compère-Morel[71], créé en 1972[72].
L'institution du Sacré-Cœur, école et collège privés, participe à l'offre local[73].
Principaux équipements
- Centre aquatique Philippe Loisel[74], ouvert le [Note 10].
- stade Jacques Descamps[Note 11].
- La maison de santé pluridisciplinaire (MSP), portée par la communauté de communes de l'Oise picarde (CCOP), a ouvert en 2019 dans l'ancienne abbaye, ou avait fonctionné de 1960 aux années 2000 une maison de retraite[33], dans un bâtiment de 1 500 m2. Cet équipement est destiné à accueillir une vingtaine de professionnels de santé[75] - [76].
Économie et industrie
Breteuil dispose d'une importante zone commerciale située au nord du bourg, sur le tracé initial de la RN 1, aujourd'hui dévié. Un marché hebdomadaire a lieu le mercredi.
En matière d'industrie, l'usine Le Bronze-Alloys (ex-CLAL), alliages cuivreux, emploie 110 p. (2021)[77].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune possède trois monuments historiques sur son territoire.
- L'ancienne abbaye Notre-Dame : il subsiste principalement l'ancien logis abbatial du XVIe siècle avec sa chapelle du XIIIe siècle classée ainsi que l'ancien bâtiment conventuel du XVIIIe siècle appelé « le château des moines ». L'ancienne chapelle est classée monument historique depuis 1883 avec ses superbes sculptures et son sol aux carreaux de terre cuite émaillée décorés de motifs géométriques, d'animaux et de personnages. Les salles voûtées, les toitures, les façades du logis abbatial et du château des moines, les sols archéologiques de l'abbatiale et les murs de clôtures antérieurs au XIXe siècle sont inscrits monument historique depuis 1996[78] - [79] - [33].
- Maison natale de Hippolyte Bayard (XVIIIe et XIXe siècles) : Maison où vécut l'inventeur du procédé dit positif direct en photographie, Hyppolite Bayard (1801-1887). L'édifice date de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et a subi quelques aménagements après 1878. Il s'agit de l'une des maisons les plus anciennes de la ville. La façade principale est en pans de bois hourdé de torchis sur solin en pierre de taille[80]. Cette maison est inscrite monument historique depuis 2002[81].
- Entrepôt Cappronier : Entrepôt construit entre 1867 et 1872, en même temps que la maison d'habitation et les écuries, par le fondateur de l'établissement Cappronnier, commerce en gros de vins et spiritueux. Il est inscrit monument historique depuis 1994[82].
- L'ancienne abbaye Notre-Dame, au début du XXe siècle, avec l'ancien logis abbatial et le château dit « des moines ».
- Maison natale d'Hyppolyte Bayard.
- Ancien entrepôt à vins Cappronier.
On peut également signaler :
- Église Saint-Jean-Baptiste : détruite à l'occasion des bombardements de la Bataille de France en 1940, elle fut reconstruite après guerre par l'architecte Louis Arretche. De construction moderne en béton armé doublé de pierres de taille et avec des verrières en dalles de verre du peintre Nicolas Untersteller, ses fonts baptismaux se trouvent dans un bâtiment séparé. Près de l'église, gisant de Nicolas Corbel, abbé de Breteuil.
En 2016, cet édifice édifié à l'économie dans les conditions de la reconstruction et inauguré en 1959 nécessite d'importants travaux de restauration[83] - [84].
- Chapelle Saint-Cyr et Sainte-Julitte, dans le cimetière communal[85].
- Château, construit en 1822, et utilisé depuis 2019 par l'intercommunalité comme gite de groupe[33].
- Chapelle de la comtesse de Montmorency.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance.
- Monument aux morts, surmonté de la statue Le Poilu victorieux réalisée par Eugène Bénet[86].
- La zone humide de Breteuil réalisée par l'intercommunalité, située au cœur de la ville entre deux étangs, qui comprend circuit pédagogique présentant la faune et la flore locale, avec des panneaux pédagogiques ainsi qu'un verger conservatoire accessible au public toute l'année. Des QR codes permettent de télécharger un audioguide enregistré par les élèves de l'école Hyppolyte-Bayard[87] - [88]
- L'église paroissiale reconstruite par Louis Arretche.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Corbel, abbé de Breteuil décédé en 1418, dont le gisant se trouve dans la chapelle de l'abbaye[33].
- Nicolas-Pierre Paillart, homme politique, y naquit en 1754, son père, Cyr Paillart, était lieutenant du maire de Breteuil.
- Octave Levavasseur, ancien aide de camp du maréchal Ney, fait édifier en 1822 le château actuel et y demeure jusqu'à sa mort en 1866[33].
- Rosalie Lamorlière (1768-1848), elle fut la dernière servante de Marie-Antoinette à la Conciergerie, avant son exécution en 1793.
- Hippolyte Bayard, photographe français qui y naquit en 1801. Après les expériences de Jacques Daguerre et Nicéphore Niépce, il améliora le procédé de tirage de Henry Fox Talbot, et obtint les premiers positifs directs sur papier en 1839[89].
- Adéodat Compère-Morel, homme politique, écrivain y est né en 1872[90].
- Robert Gueudet (1910-1966), industriel, dirigeant du Groupe Gueudet, est né à Breteuil.
- Roger Cerveaux, habitant Breteuil, militant communiste et typographe à l'Humanité, est arrêté en juillet 1941 et déporté un an plus tard par le convoi des 45 000 au départ de Compiègne à destination d'Auschwitz où il meurt le [37].
Héraldique
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Les armes de Breteuil se blasonnent ainsi : D'or à la croix de gueules cantonnée de seize abeilles renversées d'azur ordonnées 2 et 2 dans chaque canton, au franc-canton aussi d'or chargé d'une étoile aussi de gueules
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Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Mouret, Histoire de Breteuil : faite en l'année mil huit cent vingt-un , par Pierre Mouret, pépiniériste audit Breteuil, , 108 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
- Abbé C.-A. Baticle, Nouvelle histoire de Breteuil en Beauvaisis et de ses antiques relations avec les villages environnants, Beauvais, Impr. de D. Pere, , 428 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Articles connexes
Liens externes
- « Breteuil (une rue) », Photographies de l'Agence Rol, (consulté le ), sur Gallica.
- « Breteuil (une rue) », Photographies de l'Agence Rol, (consulté le ), sur Gallica.
- « Breteuil (une place) », Photographies de l'Agence Rol, (consulté le ), sur Gallica.
- « Dossier complet : Commune de Breteuil (60104) », Recensement général de la population de 2019/2020, INSEE, (consulté le ).
- « Breteuil » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Environ 20 000 euros pour la commune
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Le centre nautique a coûté 6,3 millions d'euros, dont 79 % de subventions. Appartenant à la Communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye, sa gestion est déléguée à l'entreprise rouennaise Vert marine (Hebdomadaire Le Bonhomme Picard du 18 juillet 2007)
- Le stade porte le nom de Jacques Descamps, attaquant de l'Union Sportive de Breteuil, club de foot et boucher de profession.
- Description de l'abbaye par Viollet-le-Duc : « Il existait, dans l'abbaye de Sainte-Marie de Breteuil, un vaste bâtiment flanqué de quatre tourelles et crénelé, qui pouvait au besoin se défendre. Son rez-de-chaussée renfermait les cuisines et leurs dépendances. Le premier étage contenait les dortoirs des hôtes du monastère ; le deuxième, une grande infirmerie; le troisième, des magasins de provisions, et le quatrième, sous le comble, un grenier pour les grains. Un escalier latéral, passant à travers les contre-forts et couvert en appentis, s'élevait jusqu'au second étage »
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