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Le GĂąvre

Le Gùvre est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Le GĂąvre
Le GĂąvre
L'Ă©glise Notre-Dame.
Blason de Le GĂąvre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Loire-Atlantique
Arrondissement ChĂąteaubriant-Ancenis
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Blain
Maire
Mandat
Nicolas Oudaert
2020-2026
Code postal 44130
Code commune 44062
DĂ©mographie
Gentilé Gavrais
Population
municipale
1 842 hab. (2020 en augmentation de 5,92 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 34 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 31â€Č 17″ nord, 1° 44â€Č 51″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 62 m
Superficie 53,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Blain
LĂ©gislatives SixiĂšme circonscription
Localisation
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Le GĂąvre

    La commune est principalement connue pour sa forĂȘt domaniale, la plus grande du dĂ©partement de la Loire-Atlantique.

    GĂ©ographie

    Situation de la commune du Gùvre dans le département de la Loire-Atlantique.

    Situation

    La commune du GĂąvre fait partie du canton de Blain ; les communes limitrophes sont :

    Beaucoup d'habitants travaillent Ă  Nantes, Saint-Nazaire ou ChĂąteaubriant, voire Ă  Rennes.

    Topographie

    Les riviĂšres importantes sont extĂ©rieures Ă  la commune : le Don au nord ; l’Isac (canal de Nantes Ă  Brest) au sud. La commune est traversĂ©e Ă  l'est par un ruisseau, le Perche, qui vient de Vay et y repart.

    L'altitude est en gĂ©nĂ©ral comprise entre 30 et 50 mĂštres (30 Ă  32 m pour le bourg). Les altitudes les plus Ă©levĂ©es se trouvent au nord de la commune : 56 m au Haut Luc, 58 sur une Ă©minence en forĂȘt, 61 Ă  l'extrĂȘme nord-est ; la plus basse : 24 m Ă  l’étang.

    La superficie est de 5 358 ha dont 4 457 pour la forĂȘt domaniale et seulement 901 hors forĂȘt.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 4,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 2] : 783 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Blain », sur la commune de Blain, mise en service en 1989[7] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[8] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 831 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et Ă  37 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă  12,3 °C pour 1981-2010[12], puis Ă  12,6 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Gùvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [14] - [15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17] - [18].

    Biodiversité

    Flore

    Les principales essences d’arbres qui poussent au GĂąvre sont le chĂȘne sessile (Quercus petraea), le hĂȘtre (Fagus sylvatica), le pin maritime (Pinus pinaster) et le pin sylvestre (Pinus sylvestris), Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 2,7 % 141
    Équipements sportifs et de loisirs 0,6 % 30
    Terres arables hors périmÚtres d'irrigation 7,6 % 405
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,8 % 45
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 3,3 % 176
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,3 % 68
    ForĂȘts de feuillus 40,1 % 2179
    ForĂȘts de conifĂšres 25,8 % 1373
    ForĂȘts mĂ©langĂ©es 9,7 % 519
    ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation 7,3 % 391
    Source : Corine Land Cover[19]

    L'occupation des sols montre la nette prĂ©dominance de la forĂȘt sur les terres arables et la vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e. Celle-ci occupe une surface de 4 071 ha soit 75,6 % de la surface communale alors que les terres arables n' occupent que 405 ha (7,6 %) et la vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e 391 ha (7,3 %). La commune englobe en effet la forĂȘt du GĂąvre, qui en occupe les trois quarts de la surface. Celle-ci est constituĂ©e majoritairement de feuillus[20] - [21].

    Faune

    Source : Office national des forĂȘts[22].

    Les reptiles et les amphibiens

    La Grenouille rousse, les Grenouilles vertes, la Salamandre terrestre, le Triton palmé ou le Triton alpestre, la Salamandre tachetée, la VipÚre péliade, la VipÚre aspic; la Coronelle lisse des animaux fragiles et exigeants quant à la qualité de leur milieu de vie[23] - [24].

    Les oiseaux

    Des oiseaux typiquement forestiers comme le farouche Pic noir et le Pic mar. Citons Ă©galement la Chouette hulotte, ou encore l'Ă©nigmatique Engoulevent d'Europe. Entre avril et aoĂ»t, la forĂȘt rĂ©sonne Ă©galement du chant des Coucous, migrateurs eux aussi. Elle offre en outre un asile pour les rapaces comme l'autour des palombes, chasseurs d'oiseaux et de petits mammifĂšres, ou le gracile Busard saint-Martin, affectionnant les landes et les milieux ouverts. N'oublions pas la BĂ©casse des bois et la Fauvette pitchou, la Locustelle tachetĂ©e, l’Alouette lulu ou le Pouillot de Bonelli[25].

    Les mammifĂšres

    Quelque 180 chiroptĂšres trouvent refuge dans d’anciens quais de stockage militaire de l'organisation Todt, le domaine forestier abrite prĂšs de Ÿ des espĂšces de chauves-souris dont le Grand Rhinolophe, le Grand Muri, Murin Ă  oreilles Ă©chancrĂ©es, le Murin de Bechstein et la Barbastelle[26], la forĂȘt abrite aussi la Musaraigne musette, ainsi que des Chevreuils et des Sangliers, qui la traversent en quĂȘte de nourriture, et des cerfs (environ une centaine) qui se font entendre la nuit durant le brame, entre la mi-septembre et le dĂ©but du mois d'octobre[27] - [28] - [29].

    Les insectes

    C’est au GĂąvre que vit l’AzurĂ© des mouillĂšres (Phengaris alcon). Cette espĂšce, rare et protĂ©gĂ©e, est prĂ©sente dans le domaine forestier[30]. Les plus anciennes observations de LĂ©pidoptĂšres connues sont actuellement celles de Jules ReveliĂšre a tĂ©moignĂ© en effet avoir chassĂ© Lycaena argus ( Plebejus idas Linnaeus ) en 1761 et Alfred Heurtaux (1832-1909) membre correspondant de l’AcadĂ©mie de mĂ©decine, tĂ©moigna, en forĂȘt du GĂąvre, de la prĂ©sence d'une espĂšce de Satyrinae actuellement Ă©teinte de la Loire-Atlantique. Depuis, nombreux sont les chasseurs de papillons qui y ont prĂ©levĂ© en abondance les Hesperiidae, les Papilionidae, les Pieridae, les Lycaenidae et le Petit Sylvain[31] - [32].

    Le mythique Carabus (Archicarabus) et le Carabe dorĂ© (auratus) le Clyte arquĂ©, le SympĂ©trum rouge-sang sont prĂ©sents dans la forĂȘt du Gavre[33] - [34].

    Un rucher communal a été mis en place 10 Bénévoles participent réguliÚrement à la récolte du miel et des abeilles[35] - [36] - [37].

    Champignon

    La forĂȘt du GĂąvre est un haut-lieu de la rĂ©colte de champignons dans tout le dĂ©partement, notamment pendant la saison mycologique qui s’étale de l’étĂ© jusqu’à la fin de l’automne, les observateurs de l'ONF (Office national des forĂȘts) ont enregistrĂ© des pointes de frĂ©quentation allant jusqu'Ă  4 000 personnes par jour. Plus de 460 espĂšces et variĂ©tĂ©s de champignons peuvent ĂȘtre rencontrĂ©es au cours de l’automne. Une cinquantaine d’entre elles sont comestibles, dont les plus connues : les cĂšpes, les chanterelles et les girolles. Plus de 300 sont sans intĂ©rĂȘt, plus de 60 sont toxiques et 7 sont mortelles, parmi elles la tristement cĂ©lĂšbre amanite phalloĂŻde[38] - [39] - [40]

    Toponymie

    Attestée sous les formes Gaurium en 1144 et 1147, Gavrium Silva au XIIe siÚcle[41], Gaure en 1288 et 1296, Le Gaure en 1630[42], Le Gaure en 1630[43].

    Ar C'havr en breton[43].

    La signification généralement admise du nom est pays des chÚvres ou des chevreuils, du fait de sa similitude du breton gavr (chÚvre, chevreuil). Cependant, des études récentes défendent l'idée d'un nom d'origine gauloise : Vobero devenu Vavra / Vaivre en provençal et Voëvre en langue d'oïl (v / w se sont transformés en g).

    D'aprĂšs Ernest NĂšgre (Toponymie gĂ©nĂ©rale de la France), au XIIe siĂšcle, il existait des rĂ©fĂ©rences Ă  la forĂȘt du GĂąvre sous le nom de « Gavrium silva ». Cet auteur rattache ce nom Ă  une des formes de la langue d'oĂŻl (le gallo) : « Gavre » qui pourrait dĂ©finir un « droit ... qu'un puissant seigneur percevait sur un vassal qui voulait s'assurer de sa protection ». D'autre part, la localitĂ© du GĂąvre avait la particularitĂ© d'avoir des importants privilĂšges et exemptions, particularitĂ© qui pourrait se dĂ©finir comme des droits acquis. Le GĂąvre Ă©tait donc une ville franche. À noter que dans le livre d'Ernest NĂšgre, l'origine du GĂąvres dans le Morbihan serait diffĂ©rent de celui du GĂąvre dans la Loire-Atlantique. Elle serait bretonne via le mot gavr : chĂšvre ou chevreuil.

    Le nom de la commune en gallo, la langue d'oĂŻl locale, est Le Gavr (en graphie ABCD[44] prononcĂ© [ləgav][45]).

    Histoire

    Les plus anciennes traces d’occupation

    De l'Ă©poque nĂ©olithique, il reste un alignement mĂ©galithique, l'Alignement du Pilier, situĂ© en forĂȘt, prĂšs de l'allĂ©e du Breuil de la Herse, qui correspondrait au marquage d’une zone frontiĂšre[46].

    À l'Ă©poque celtique, le massif forestier constituait effectivement une zone frontiĂšre entre les NamnĂštes et les Riedones. De cette Ă©poque subsisterait le toponyme : allĂ©e de la Chesnaie des Drus, oĂč dru serait un reste du celtique dru wid (trĂšs savant), c'est-Ă -dire druide.

    À l'Ă©poque gallo-romaine, Blain Ă©tant un centre secondaire (un vicus) de la citĂ© des NamnĂštes, le site de Curin[Note 6] sur la voie romaine Angers-Blain-Rieux[47]-Vannes fut pourvu de thermes. D'autre part, la voie romaine Nantes-Blain-Rennes traversait l'actuel territoire communal entre l'Emion et le Haut Luc[48], d'oĂč elle gagnait Conquereuil par Grand Pont Veix (pons vetus, vieux pont) sur le Don.

    Le long de cette voie, dont une partie forme l'actuelle Grande Rue, furent par la suite construites les maisons des notables, gallo-romains d'abord, puis fonctionnaires ducaux et royaux.

    LĂ©proserie de la Madeleine

    Dans l'ensemble, on ignore presque tout de l'habitat sur le futur territoire du GĂąvre avant le XIIe siĂšcle, Ă©poque oĂč des moines de l'abbaye de Blanche Couronne[Note 7] crĂ©Ăšrent une lĂ©proserie dans la forĂȘt. Cette lĂ©proserie est Ă  l'origine du village de La Madeleine[Note 8] qui en a conservĂ© la chapelle Sainte-Madeleine.

    Création de la ville franche

    Celle-ci fut Ă©tablie en 1225 par le duc Pierre de Dreux, dit Pierre Mauclerc[Note 9]. Afin de favoriser le peuplement de ce qui n'Ă©tait qu'un petit village, siĂšge de son repos de chasse, Pierre de Dreux accordait aux habitants du GĂąvre des droits importants sur la forĂȘt. Sur le plan religieux, le GĂąvre faisait partie de la paroisse de PlessĂ©, situation qui durera jusqu'en 1730. En pratique, le culte avait lieu dans la chapelle ducale (1226), qui a prĂ©cĂ©dĂ© l'Ă©glise actuelle.

    En mĂȘme temps, il fit construire un chĂąteau fort.

    ChĂąteau

    AprÚs la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), le vainqueur, Jean de Montfort voulut donner la seigneurie du Gùvre au capitaine anglais Jean Chandos. Olivier de Clisson, seigneur de Blain, qui avait lui aussi soutenu Jean de Montfort, ne le supporta pas. Il détruisit le chùteau du Gùvre et bùtit avec les pierres la Tour du connétable à Blain.

    Jean V dĂ©cida la reconstruction du chĂąteau en 1422. Il chargea son frĂšre Arthur de Richemont, connĂ©table de France, futur compagnon de Jeanne d'Arc, de mener les travaux. Le chĂąteau fut rebĂąti, entourĂ© d'Ă©tangs, et pendant quelque temps abrita les ducs de Bretagne aprĂšs leurs chasses en forĂȘt. Françoise d'Amboise, Ă©pouse de Pierre duc de Bretagne reçut la seigneurie en douaire Ă  la mort de son Ă©poux et Ă  l'avĂšnement d'Arthur de Richemont. Elle y sĂ©journa quelques annĂ©es pour soigner sa mĂšre Marie de Rieux.

    Ensuite, le chĂąteau servit de garnison.

    Il fut ensuite vendu à un particulier, Paul Mathurin Guilbaud, qui combla la majeure partie des étangs. En 1751, un certain François René Bernard hérita du chùteau. Il termina l'assÚchement des étangs. Le chùteau tomba en ruines et fut démantelé au XIXe siÚcle.

    Évolution de la ville franche

    AprĂšs le rattachement de la Bretagne au royaume de France, la forĂȘt devint royale (puis domaniale). Les habitants durent Ă  maintes reprises se battre pour faire respecter les exemptions d'impĂŽts accordĂ©s par Pierre de Dreux. Ces privilĂšges disparurent la nuit du 4 aoĂ»t 1789. Il subsiste cependant encore des droits que le conseil municipal vote chaque annĂ©e.

    Période révolutionnaire

    Pendant la RĂ©volution, il semble que la constitution civile du clergĂ© et la levĂ©e en masse aient provoquĂ© la participation de GĂąvrais Ă  l'insurrection de . Jean Bricaud et Guillaume Choblet sont arrĂȘtĂ©s. Le curĂ© rĂ©fractaire Lecocq fait partie des noyĂ©s de Carrier. Pierre Benoist, François Bricaud, Guillaume Choblet sont membres des instances (district ou tribunal)

    En [49], les troupes rĂ©publicaines commandĂ©es par KlĂ©ber (au GĂąvre, sur la lande de la GrĂ©e) et Marceau (Ă  GuĂ©menĂ©-Penfao) contrĂŽlent les accĂšs de la forĂȘt et obligent l'armĂ©e vendĂ©enne, poursuivie par Westermann, Ă  se diriger vers Savenay oĂč elle subit une derniĂšre dĂ©faite, qui met fin Ă  la virĂ©e de Galerne.

    Par la suite, la forĂȘt constitue un foyer de la rĂ©bellion chouanne : 200 Ă  300 insurgĂ©s y sont rĂ©fugiĂ©s, sous la direction du marquis de Donissan et de l'abbĂ© GrĂ©goire Orain. Les rĂ©publicains ont leurs points d'appui Ă  Blain et Ă  GuĂ©menĂ©-Penfao[Note 10]. Cette pĂ©riode est commĂ©morĂ©e depuis la Restauration par la Croix du ChĂȘne de la Messe ou Croix des Chouans (en forĂȘt, ligne de la GrĂ©e). On peut signaler la prĂ©sence de Joseph LĂ©opold Hugo (le pĂšre de Victor), alors adjudant-major, Ă  la tĂȘte d'un bataillon envoyĂ© Ă  Blain en .

    Chemin de fer au GĂąvre

    Au cours du XXe siÚcle, la commune a été desservie par deux lignes secondaires, maintenant disparues :

    • ligne Saint-Nazaire-Blain-Nozay-ChĂąteaubriant, qui, aprĂšs Blain, desservait la gare du GĂąvre (situĂ©e un peu Ă  l'Ă©cart du bourg, dĂ©sormais rattachĂ©e Ă  la commune de Vay) puis Vay.
    • ligne Blain-Redon, qui traversant la forĂȘt, desservait la gare de la Maillardais ; elle a Ă©tĂ© totalement dĂ©mantelĂ©e et le parcours transformĂ© en chemin de randonnĂ©e ; l'ancienne emprise de la gare reste perceptible prĂšs de la route de PlessĂ©.

    Seconde Guerre mondiale

    Datant de la PremiĂšre Guerre mondiale un camp de prisonnier Ă©tait localisĂ© au rond-point de NĂ©ricou, il y avait aussi au rond-point de la Belle-Étoile un camp de soldats blessĂ©s ,

    Pendant la Seconde Guerre mondiale des stocks militaire ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s par la British Army dans la forĂȘt du GĂąvre. Un groupe militaire du TroisiĂšme Reich installe une vingtaine de blockhaus et des tours de garde, de dix mĂštres de long sur vingt mĂštres de large, distants les uns des autres de maniĂšre rĂ©guliĂšre. En juillet 1944, un bombardement alliĂ© a lieu dans ce secteur (la ChaussĂ©e)[50].

    ForĂȘt et activitĂ©s forestiĂšres

    La forĂȘt connaĂźt un premier amĂ©nagement important sous NapolĂ©on Ier : crĂ©ation du rond-point de la Belle Étoile et des dix lignes qui facilitent la circulation.

    Chasse et l'Ă©volution de la faune

    Il n'y a plus de chasses royales aprÚs celle d'Henri II en 1551 ; le droit de chasse est ensuite accordé gratuitement à des nobles des alentours (duc de Coislin, etc.), jusqu'à l'établissement du systÚme des adjudications sous le rÚgne de Louis-Philippe. Les chasseurs constituent alors les sociétés de chasse. Les loups encore nombreux au début du XIXe siÚcle sont progressivement éliminés, le dernier est tué en 1882. Le cheptel des cervidés est soumis aux aléas historiques ; anéanti au cours de la DeuxiÚme Guerre mondiale, il est reconstitué aprÚs-guerre par transplantation à partir du parc de Chambord.

    Travailleurs de la forĂȘt

    La forĂȘt a reprĂ©sentĂ© jusqu'aux annĂ©es 1930, l'essentiel des ressources de la commune. Sabotiers, bĂ»cherons et charbonniers peuplaient la forĂȘt du lundi au samedi.

    L'arrivĂ©e des bottes en caoutchouc entraina le dĂ©clin des sabots. Aujourd'hui, la forĂȘt est entretenue par l'ONF, les coupes de bois sont organisĂ©es et des chasses Ă  courre rappellent la tradition.

    Politique et administration

    L'hĂŽtel de ville.

    La mairie

    Dans les annĂ©es 1950, la mairie se trouvait dans un bĂątiment toujours existant (n° 19, rue de l'Église) adjacent Ă  l'ancienne Ă©cole publique de garçons (n° 1 rue du Martrais[51]).

    Elle a été transférée ultérieurement dans un bùtiment de la Grande-Rue (n° 20, photographie ci-contre).

    Les maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Pierre Benoist Arpenteur royal
    1820 Pierre Marie Benoist Propriétaire
    1848 1848 Jean-Baptiste Chatellier[52]
    1858 1858 Clément Lecoq[53]
    1868 1868 Jean Gautier[54]
    1878 1878 Julien Rouaud[55]
    1881 1899 Joseph Heurtevant
    1899 1928 Julien Éon
    1928 1929 Pierre Alluçon
    1929 1934 Henri Lecoq
    1934 1959 Marcel Chatelain
    1959 1971 Maurice Briand Commerçant
    1971 1994 Jean-Paul Sansoucy Chef d'entreprise
    1994 2001 Marie-Madeleine Beaumal Vice-présidente du District de la Région de Blain
    2001 2014 Jean-Philippe Combe[Note 11] DVG Retraité
    Vice-président de la CC de la Région de Blain
    2014 En cours Nicolas Oudaert[Note 12] DVG Ancien cadre, responsable associatif
    Conseiller dĂ©partemental de Blain (2021 → )
    1er vice-prĂ©sident de Pays de Blain communautĂ© (2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    Selon le classement établi par l'Insee, Le Gùvre fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Blain. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[56]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 93 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 7 % dans des zones « trÚs peu denses »[57].

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[59].

    En 2020, la commune comptait 1 842 habitants[Note 13], en augmentation de 5,92 % par rapport Ă  2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0601 1631 0941 1751 4361 3981 3451 4281 486
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5301 5701 6491 6921 6441 6521 6041 5181 549
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5511 5461 5481 1781 1371 1021 0751 138933
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9118618258929959451 2561 6431 781
    2020 - - - - - - - -
    1 842--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[60] puis Insee Ă  partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  39,4 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 18,2 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 23,8 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 886 hommes pour 927 femmes, soit un taux de 51,13 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,3
    90 ou +
    0,7
    4,1
    75-89 ans
    7,0
    12,6
    60-74 ans
    11,6
    21,5
    45-59 ans
    19,7
    21,8
    30-44 ans
    21,8
    14,1
    15-29 ans
    13,8
    25,6
    0-14 ans
    25,3
    Pyramide des ùges du département de la Loire-Atlantique en 2018 en pourcentage[63]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,7
    5,8
    75-89 ans
    8,6
    14,7
    60-74 ans
    16
    19,6
    45-59 ans
    18,9
    20,1
    30-44 ans
    19,2
    19,2
    15-29 ans
    17,5
    20
    0-14 ans
    18

    Patrimoine et culture locale

    Lieux et monuments

    La maison Benoist.
    Vitrail de l'Ă©glise
    Vitrail de l'Ă©glise Notre-Dame du GĂąvre.
    • La maison Benoist a Ă©tĂ© construite en 1648 par Josias Jarnou et son Ă©pouse Perrine Moulnier. Elle abrite aujourd'hui le MusĂ©e Benoist - Maison de la ForĂȘt (MBMF), une association loi de 1901 dont le but est la valorisation et la protection du patrimoine naturel, culturel et historique local.
    • La maison du Pont-Quenil : ce bĂątiment, avec entrĂ©e de four est le dernier Ă©lĂ©ment d'une propriĂ©tĂ© du XVIIe siĂšcle, situĂ©e au Gavre, le manoir du Pont-Quenil, dĂ©truit en 1939.
    • L'Ă©glise Notre-Dame : Ă  l'origine, Pierre de Dreux Ă©difie une chapelle ducale en 1226, dont il ne reste aujourd'hui qu'une partie de chƓur. Au milieu du XVe siĂšcle, le connĂ©table Arthur de Richemont en agrandit la nef et la fait surmonter d'une voĂ»te. Le chƓur est ornĂ© de vitraux de 1930 qui reprĂ©sentent des Ă©vĂ©nements ayant marquĂ© la ville du GĂąvre. Le cĂŽtĂ© droit du bĂątiment est ajoutĂ© en 1814 et en 1911, la façade est remaniĂ©e avec la construction d'un clocher latĂ©ral. La charpente est terminĂ©e par des engoulents polychromes reprĂ©sentants des monstres Ă  gueule ouverte.
    Vierge de la Chapelle
    Vierge de la chapelle de la Magdeleine.
    • La chapelle de la Magdeleine : cette chapelle est Ă©difiĂ©e au mĂȘme moment que toutes les maladreries de Saint-Lazare, dont Marie-Madeleine Ă©tait la sƓur. La lĂ©proserie est confiĂ©e Ă  l'abbaye de Blanche Couronne, elle-mĂȘme fondĂ©e en 1160. Elle abrite une crĂ©dence d'origine et une statue polychrome du XVe siĂšcle en pierre tendre calcaire reprĂ©sentant la Vierge de Notre-Dame de GrĂące.
    • Le domaine de la Genestrie[64] : la demeure et le parc sont depuis 1938 propriĂ©tĂ© des syndicats CGT de la mĂ©tallurgie du dĂ©partement, qui l'ont utilisĂ©e principalement comme colonie de vacances.
      Il y aurait eu un moulin à vent à cet endroit et une gentilhommiÚre aurait été construite au XVe siÚcle. Au XVIIIe siÚcle est construit le chùteau, encore existant, qui, en 1880, porte le nom de Chùteau de la Chaussée[Note 14], au moment de l'acquisition par la famille de La Porterie. En 1922, le domaine est acheté par un médecin de Blain qui y fait construire une aile pour servir de préventorium.
      En 1938, les syndicats CGT[Note 15] de la métallurgie créent une société immobiliÚre, qui deviendra en 1987 l'Association fraternelle des métallurgistes de la Loire-Atlantique, pour acquérir un domaine apte à l'installation d'une colonie de vacances. Le choix se porte sur le domaine de la Genestrie : aprÚs les travaux nécessaires, la colonie est inaugurée le en présence de Benoßt Frachon (CGT), de François Blancho (maire socialiste de Saint-Nazaire), du maire de Nantes, ainsi que de Marcel Chatelain, maire du Gùvre. L'accueil débute le 1er août pour 90 enfants venus de Nantes.
      AprĂšs l'Ă©tĂ© 1939, le domaine est rĂ©quisitionnĂ© par l'armĂ©e française, puis occupĂ© par l'armĂ©e allemande de 1940 Ă  1944 ; de 1944 Ă  1946, elle sert de locaux Ă  l'hĂŽpital Bellier, repliĂ© de Nantes. En 1947, la CGT reçoit des indemnitĂ©s pour les dĂ©gĂąts occasionnĂ©s pendant la guerre et la colonie est remise en service la mĂȘme annĂ©e. Une cĂ©rĂ©monie de rĂ©ouverture a lieu en prĂ©sence d'Ambroise Croizat.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'hermine à la fasce d'azur chargée de trois fleurs de lys d'or.
    Commentaires : L'hermine Ă©voque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passĂ©e de la ville au duchĂ© de Bretagne : la forĂȘt du GĂąvre a toujours fait partie du domaine ducal, puis du domaine royal de France (d'oĂč les fleurs de lys d'or). Blason (dĂ©libĂ©ration municipale du ) enregistrĂ© le .

    Officiers et bĂ©nĂ©ficiaires de la chĂątellenie ou de la forĂȘt

    • Jean de la Bretesche devient officier de garde de la forĂȘt en 1407.
    • Janet Le Bel est le sĂ©nĂ©chal du GĂąvre en 1409.
    • Tristan de la lande assure la capitainerie du GĂąvre en 1409.
    • Alain de la Motte remplace RenĂ© Rouaud Ă  la capitainerie du GĂąvre.
    • Jacques de Thaysen remplace Alain de la Motte Ă  la capitainerie du GĂąvre.
    • Pierre de MarbrĂ©, Capitaine du GĂąvre.
    • Gilles de Rais, MarĂ©chal de France, centre paĂŻen en Bretagne.
    • Jean de Lespinay est le receveur du GĂąvre de 1475 Ă  1489, puis devient TrĂ©sorier de la duchesse Anne de Bretagne et conseiller de deux rois de France jusqu'Ă  sa mort en 1524
    • En 1489 Anne de Bretagne cĂšde le GĂąvre Ă  Louis de Lornay qui la rachĂšte en 1492 aprĂšs son mariage avec le roi de France Charles VIII. Elle donne l'usufruit de la forĂȘt Ă  Louis de Melon.
    • En 1492 et 1500, enquĂȘtes pour dĂ©terminer si la prĂ©tention de Jean de Rohan sur le GĂąvre est justifiĂ©e. Jean de Rohan est dĂ©boutĂ©.
    • En 1504 elle donne la forĂȘt Ă  son Ă©chanson, Thomas d'Estier.
    • En 1515, François Ier, roi de France, confĂšre la jouissance du GĂąvre Ă  Jean de Rohan.
    • En 1517, le roi recouvre le GĂąvre et le transmet Ă  Odet de la Roque.
    • En 1527, le roi vend la terre du GĂąvre Ă  Anne de Rohan. Il la rachĂšte en 1540.
    • En 1559, Jean Gourbil est nommĂ© procureur.
    • Henri III donne l'usufruit de la forĂȘt Ă  Paul Emile de Fiesque.
    • Henri IV donne l'usufruit de la forĂȘt Ă  Antoine de Fiesque.

    Famille des Rohan et forĂȘt du GĂąvre

    Les Rohan s'installent Ă  Blain par le mariage de BĂ©atrix, fille d'Olivier de Clisson, avec Alain de Rohan. Les Rohan auront des prĂ©tentions sur la forĂȘt, mais elles seront repoussĂ©es. À partir de 1648, ils bĂ©nĂ©ficient d'un droit de chasse qu'ils n'exercent pas rĂ©ellement, en laissant l'usage aux familles de Coislin et de Bruc.

    Grands noms de la chasse en forĂȘt du GĂąvre

    Les grands Ă©quipages de chasse opĂ©rant en forĂȘt du GĂąvre au cours des XIXe et XXe siĂšcles ont Ă©tĂ© dĂ©tenus par[65] :

    • Pierre Louis du Cambout de Coislin (PlessĂ©, 1769-1837), vicomte de Carheil, 4e marquis de Coislin[Note 16], propriĂ©taire du chĂąteau de Carheil Ă  PlessĂ©. En 1815, il tente d'obtenir de Louis XVIII, dont il a Ă©tĂ© proche en exil, la cession de la forĂȘt du GĂąvre, mais doit se contenter du droit de chasse, qu'il exerce pendant la Restauration, puis dĂ©laisse aprĂšs l'avĂšnement de Louis-Philippe. La famille revend le chĂąteau de Carheil en 1842 :
    • la famille Potiron de Boisfleury (GuĂ©menĂ©-Penfao), de façon permanente au cours des deux siĂšcles ;
    • le baron ClĂ©ment Baillardel de Lareinty (mort en 1901), constructeur de la demeure de Chassenon, lieutenant de louveterie du GĂąvre de 1850 Ă  1885 ;
    • Louis Guillet de La Brosse (1822-1882), propriĂ©taire du chĂąteau du Plessis Ă  Orvault ;
    • Louis de La Haye-Jousselin (mort en 1901) ;
    • François de La Rochefoucauld-Bayers (1840-1918), petit-fils de Louis de La Brosse, propriĂ©taire du chĂąteau de Fresnay Ă  PlessĂ© :
    • Jean-Baptiste Étienne (mort en 1949), propriĂ©taire du chĂąteau de Briord Ă  Port-Saint-PĂšre.

    Autres personnalités

    • Gilles Retz, marĂ©chal de France (1405-1440), fut Ă©tranglĂ© et son corps livrĂ© aux flammes. L'Ă©vĂȘque de Nantes ordonna Ă  l'abbĂ© des Carmes d'aller sur le lieu maudit des Quatre Voies dans la forĂȘt du GĂąvre et d'exorciser le pays. Les scĂšnes cessĂšrent mais continuĂšrent dans la forĂȘt de Lorge[66].
    • Robert de Beauinanoir dĂ©fit Pierre Tourneinine en 1480, accompagnĂ© de François II de Bretagne en forĂȘt du GĂąvre pour l'honneur de Jean de Beaumanoir mort assassinĂ©. Robert toucha son adversaire, Pierre vaincu n'est ni trainĂ© ni pendu, ce qui Ă©tait l'usage[66].
    • Olivier Morel de La Durantaye (1640-1716), militaire de la Nouvelle-France.
    • Marie Bonaparte (1882-1962), propriĂ©taire du chĂąteau des Rohan Ă  Blain Ă  partir de 1917, frĂ©quente la forĂȘt du GĂąvre dans les annĂ©es 1920.
    • Charles Perron[67] (nĂ© le Ă  PlessĂ©, mort le Ă  Nantes). AprĂšs la mort de son pĂšre en 1901, il habite Le GĂąvre avec sa mĂšre (dĂ©cĂ©dĂ©e en 1931) ; il passe le brevet Ă  Blain, puis reçoit une formation Ă  l'École des beaux-arts de Nantes (1909-1913), puis Ă  celle de Paris (1913-1914[Note 17] et 1919-1921) ; il obtient le 2° Grand Prix de Rome en 1921 ; il est conservateur du MusĂ©e des Beaux-Arts de Nantes de 1936 Ă  1945 ; il rĂ©side rĂ©guliĂšrement au GĂąvre et y a un atelier Ă  partir de 1938. La plus grande partie de ses Ɠuvres se trouve dans des collections particuliĂšres ; quelques-unes sont prĂ©sentes dans les musĂ©es de Nantes, Saint-Nazaire, GuĂ©rande et Rennes, ainsi qu'Ă  Paris, Cambrai et Tourcoing.
    • Maurice Chauvet (1918-2010), nĂ© au GĂąvre, ancien du Commando Kieffer (les premiers soldats français Ă  dĂ©barquer en Normandie)[68].
    • Marie Julie Jahenny (1850-1941) naquit Ă  Blain, puis la famille Jahenny s’installa Ă  La Fraudais alors qu’elle n’avait encore que trois ou quatre ans. Enfant, elle Ă©tait trĂšs pieuse, et aimait la priĂšre et la Croix. C’était une paysanne illettrĂ©e que l'on surnommait avec simplicitĂ© « la Fraudais ». Elle est connue pour ses apparitions et stigmates. Elle faisait partie du Tiers-Ordre franciscain, en tant que laĂŻque. Sa maison a Ă©tĂ© transformĂ©e en sanctuaire, qui porte son nom, Ă  Blain oĂč elle est enterrĂ©e dans le cimetiĂšre. De plus, de nombreux bretons la vĂ©nĂšrent comme une sainte. Son ProcĂšs en BĂ©atification est en cours.

    Une association : Le sanctuaire de Marie-Julie Jahenny présidée par le marquis de La Franquerie a été créée.

    Le nom de Charles Perron a été donné à l'école publique du Gùvre.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Francis Legouais : Histoire du GĂąvre et de Blain, Éditions Marcel Buffe :
      • tome 1 : Au pays des NamnĂštes Blain-Le GĂąvre ;
      • tome 2 : Des mĂącles des Rohan au bonnet rĂ©publicain ;
      • tome 3 : AprĂšs les abeilles et les lys.
    • Claude PĂ©dron[Note 18] : Les Cavaliers du GĂąvre, Nantes, R. et M. Vivant Ă©diteurs, 1992. collection Reflets du passĂ©.
    • Philippe Jarnoux[Note 19] : Les privilĂšges d'une paroisse bretonne : Le GĂąvre, XIIIe – XVIIIe siĂšcles, Revue Histoire et sociĂ©tĂ© rurales, no 18, 2002, pages 159-185.
    • Thierry DiquĂ©lou : Un demi-siĂšcle d'histoire de la Genestrie, Nantes, Union fraternelle des mĂ©tallurgistes 44, 1988, 84 pages (disponible au Centre d'histoire du travail de Nantes)[Note 20].
    • Loire-Atlantique (collection Le Patrimoine des communes de France), Flohic Ă©ditions, Charenton-le-Pont, 1999 (Le GĂąvre : tome 1, pages 151-157).
    • La Loire-Atlantique des origines Ă  nos jours, Éditions Bordessoules.
    • La Loire-Atlantique, Ă©ditions SiloĂ«.
    • L'Insurrection de en Loire-InfĂ©rieure, Nantes, Association Nantes-histoire, 1993.
    • Journal de la Bretagne, Paris, Larousse (collection Jacques Marseille).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Aussi orthographié Curun
    7. Abbaye cistercienne créée au XIIe siÚcle prÚs de Savenay sur le territoire actuel de la Chapelle-Launay
    8. ou Magdeleine ou Magdelaine
    9. arriĂšre-petit-fils de Louis VI le Gros, devenu duc par son mariage avec Alix de Bretagne
    10. Le chef de la Garde nationale de Guémené est Mathurin Prinsmil, patron d'une entreprise de bùtiment
    11. RĂ©Ă©lu en 2008.
    12. RĂ©Ă©lu en 2020
    13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    14. Ce nom pourrait ĂȘtre un indice de l'anciennetĂ© de la route secondaire qui mĂšne du GĂąvre vers Pont-Veix par les Rotys.
    15. réunifiée depuis la fin de 1935
    16. Marquisat recréé en 1734; la seigneurie et le chùteau de Coislin sont situés à Campbon ; ce marquisat succÚde à un précédent établi en 1632, transformé en duché en 1663, éteint en 1732.
    17. Pendant la guerre, non mobilisé pour raison de santé, il occupe un poste de professeur à Nantes.
    18. Cet ouvrage est un survol de l'histoire de la forĂȘt ; nombreuses informations, particuliĂšrement sur la chasse Ă  courre du XVIe au XXe siĂšcle.
    19. Philippe Jarnoux enseignait alors à l'Université de Bretagne occidentale
    20. Thierry Diquélou est président de l'UFM44 à partir de sa création en 1987. Il n'est donc pas historien, mais il utilise manifestement les actes de ventes successifs depuis 1880 et des documents syndicaux divers.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « DĂ©finition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consultĂ© le )
    4. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Blain - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Le Gùvre et Blain », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Blain - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Le Gùvre et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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    20. « Patrimoine », sur amis foret gavre (consulté le )
    21. « "Comme si on mettait un arbre dans un four": la sĂ©cheresse a fait des dĂ©gĂąts en forĂȘt du GĂąvre », sur ici, par France Bleu et France 3, (consultĂ© le )
    22. « En forĂȘt du GĂąvre, la faune s'expose au regard de tous... », sur Office national des forĂȘts, (consultĂ© le ).
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    27. « Pourquoi y a-t-il autant de chauves-souris dans la forĂȘt du GĂąvre ? », sur www.20minutes.fr, (consultĂ© le )
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    29. « PrĂ©servation de l'habitat des chiroptĂšres en forĂȘt du GĂąvre », sur Agir pour la ForĂȘt, (consultĂ© le )
    30. ouest france, « Chasse aux papillons et libellules Ă  la maison de la forĂȘt »
    31. Christian Perrein, Jean-Alain Guilloton, « LĂ©pidoptĂšres rhopalocĂšres en forĂȘt domaniale du GĂąvre », Revue scientifique encadrĂ© de l’Office national des ForĂȘts,‎ (lire en ligne AccĂšs libre)
    32. ouest france, « Le GĂąvre. À la dĂ©couverte de papillons et d’engoulevents, demain »
    33. « les Carabes (Carabus) de France; toutes les espÚces ! », sur www.insectes-net.fr (consulté le )
    34. « AER - Carabus auratus à rechercher en mai ! », sur www.aer-nantes.fr (consulté le )
    35. « Le Gùvre. Un rucher communal bientÎt installé », sur nantes.maville.com (consulté le )
    36. Ouest France, « Le GĂąvre. Des habitants volontaires s’occuperont du rucher communal »
    37. « Rucher communal - Commune du Gùvre », sur legavre.fr (consulté le )
    38. Legay Benjamin, « La cueillette des champignons en forĂȘt domaniale du GĂąvre. », thĂšse en pharmacie,‎ (lire en ligne [PDF])
    39. « La forĂȘt du GĂąvre garde le souvenir des ducs de Bretagne », sur Le Telegramme, (consultĂ© le )
    40. « Champignons : oĂč aller faire sa cueillette en Loire-Atlantique et en VendĂ©e ? », sur ici, par France Bleu et France 3, (consultĂ© le )
    41. Henri Quilgars, Dictionnaire topogaphique du département de Loire-Inférieure, Librairie Durance, Nantes 1906
    42. Hervé TREMBLAY, Noms de lieux et itinéraires anciens en Loire-Atlantique, de Nantes à la Vilaine et au Brivet , Imprimerie Goubault, Nantes 1996
    43. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    44. RĂ©gis AUFFRAY, Le Petit Matao, Rennes, Rue des Scribes, , 1000 p. (ISBN 2-906064-64-5), p. 727
    45. Chubri, « ChubEndret »
    46. Selon Le Patrimoine..., page 151
    47. Rieux, dans l'Antiquité Duretie était le point de franchissement de la Vilaine, à quelques kilomÚtres en aval de Redon. Cf. la carte des voies romaines d'Armorique dans : Jean Delumeau, Histoire de la Bretagne, Privat, 2000, page 94.
    48. Si on identifie la voie romaine avec la D42. On constate que cette route constitue la plupart du temps la limite communale est, sauf un décrochement à l'est depuis l'Anglechais jusqu'au-delà du bourg et du cimetiÚre. Cf. cartes IGN Blain et Nozay
    49. Cf. Les Cavaliers du GĂąvre, pages 37-38, pour ce paragraphe et le suivant.
    50. Une bombe larguée lors de ce bombardement et non explosée a été neutralisée le (cf. Ouest-France, et )
    51. Les n° 21 et 23, rue de l'Église Ă©taient alors des logements de fonction des instituteurs de l'Ă©cole.
    52. Registre des naissances de 1848, AD 44, en ligne. Dans ce registre, le maire ne porte que sa signature.
    53. Registre des naissances de 1858, AD 44, en ligne.
    54. Registre des naissances de 1868, AD 44, en ligne.
    55. Registre des naissances de 1878, AD 44, en ligne.
    56. « Commune du Gùvre (44062) », Insee (consulté le ).
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    59. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    60. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    61. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    62. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du GĂąvre (44062) », (consultĂ© le ).
    63. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement de la Loire-Atlantique (44) », (consultĂ© le ).
    64. Source des paragraphes ci-dessous : Thierry Diquélou, cf. bibliographie
    65. Cf. Les Cavaliers du GĂąvre
    66. La France littéraire, artistique, scientifique, vol. 5, , 731-735 p. (lire en ligne).
    67. Françoise Michaud-Baranger, Charles Perron 1893-1958, Musées départementaux de la Loire-Atlantique, 1988 (brochure de l'exposition Charles Perron, décembre 1988-février 1989, HÎtel du département).
    68. http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=18395 Agence Bretagne Presse].
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