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Girolle

Cantharellus cibarius ‱ Girole

Cantharellus cibarius - Hyménium plissé de girolle = fausses lamelles

Cantharellus cibarius, en français girolle (Ă©galement « girole »[1]) ou Chanterelle commune[2], est une espĂšce de champignons basidiomycĂštes de la famille des Cantharellaceae. Ce champignon, trĂšs commun dans tout l'hĂ©misphĂšre nord, est un excellent comestible, parmi les plus connus et les plus recherchĂ©s. L'analyse phylogĂ©nique montre que les diffĂ©rentes sous-espĂšces jadis distinguĂ©es au sein de cette espĂšce peuvent ĂȘtre Ă©levĂ©es au rang spĂ©cifique[3] - [4] - [5].

Taxonomie et Nomenclature

Binome actuel

EspĂšce : Cantharellus cibarius Fr. : Fr., 1821

France

L'inventaire 2020 reconnait 10 variétés et 1 forme[6] :

  • Forme : Cantharellus cibarius f. pallidus R. Schulz
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. albidus Maire
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. amarescens Piane
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. atlanticus Romagn., 1995
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. bicolor Maire
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. flavipes (Heim) Corner ex Eyssartier & Buyck
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. pallidus Schaeff.
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. rufipes (Gillet) Cooke, 1883
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. salmoneus CorbiĂšre
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. squamulosus (Blytt) Eyssartier & Buyck
  • VariĂ©tĂ© : Cantharellus cibarius var. umbrinus (Heim) Corner ex Eyssartier & Buyck

Amériques

Traditionnellement, toutes les chanterelles jaunes ou dorées de l'ouest de l'Amérique du Nord étaient rapportées au Cantharellus cibarius Fr. (1821) d'Europe. Cependant, les analyses moléculaires ont montré qu'il s'agit d'un groupe d'espÚces apparentées. En 1997, la chanterelle dorée du pacifique Cantharellus formosus et Cantharellus cibarius var. roseocanus ont été distinguées[7], suivies par Cantharellus cascadensis en 2003[8] et Cantharellus californicus en 2008[9].

Synonymes

  • Agaricus alectorolophoides Schaeff. 1774
  • Agaricus chantarellus Bolton 1788
  • Agaricus chantarellus L. 1753
  • Alectorolophoides cibarius (fr.) Anon.
  • Cantharellus alborufescens (Malençon) Papetti & S. Alberti 1999
  • Cantharellus cibarius var. albidus Maire 1937
  • Cantharellus cibarius var. alborufescens Malençon 1975
  • Cantharellus cibarius var. albus Fr. 1937
  • Cantharellus cibarius var. bicolor Maire 1937
  • Cantharellus cibarius var. cibarius Fr.. 1821
  • Cantharellus cibarius var. flavipes (R. Heim) Corner 1966
  • Cantharellus cibarius flavipes R. Heim 1960
  • Cantharellus cibarius var. flavipes R. Heim ex Eyssart. & Buyck 2000
  • Cantharellus cibarius var. nanus (R. Heim) Corner 1966
  • Cantharellus cibarius nanus R. Heim 1960
  • Cantharellus cibarius var. neglectus (M. SouchĂ©) Sacc. 1905
  • Cantharellus cibarius f. neglectus M. SouchĂ© 1904
  • Cantharellus cibarius var. pallidus R. Schulz 1924
  • Cantharellus cibarius var. SalmonĂ©e L. Corb. 1929
  • Cantharellus cibarius var. umbrinus (R. Heim) Corner 1966
  • Cantharellus cibarius umbrinus R. Heim 1960
  • Cantharellus edulis Sacc. 1916
  • Cantharellus neglectus (M. SouchĂ©) Eyssart. & Buyck 2000
  • Cantharellus pallens Pilat 1959
  • Cantharellus rufipes Gillet 1874
  • Cantharellus vulgaris Gris 1821
  • Chanterel alectorolophoides (Schaeff.) Murrill 1910
  • Chanterel chantarellus (L.) Murrill 1910
  • Craterellus cibarius (Fr.) Quel. 1888
  • Merulius alectorolophoides (Schaeff.) JF Gmel. 1792
  • Merulius chantarellus (L.) Scop. 1772
  • Merulius cibarius (fr.) Westend. 1857

Phylogramme du clade des CantharelloĂŻdes

Les études distinguent six espÚces de chanterelles en Amérique du Nord[10], mais aucune analyse phylogénétique permettant de comprendre la filiation des chanterelles européennes n'a encore été réalisée.

Phylogramme du clade des CantharelloĂŻdes, position de Cantharellus cibarius

En 2015, d'autres études phylogéniques entreprises pour caractériser au niveau taxonomique, des girolles de couleurs allant du blanc à l'orange, ont confirmé l'identification de plusieurs espÚces différentes[14].

Noms vernaculaires

Henri Romagnesi fournit une liste impressionnante d'appellations dans la langue vulgaire et les patois de France : Chanterelle, chanterelle comestible, chanterelle commune, aoureilleto, areglietta, bouche-de-liĂšvre, boulingoulo, brigoule, cassine, cheveline, chevrelle, chevrille, chevrette, chevrotte, chevrotine, corne d'abondance, craterelle, crĂȘte-de-coq, cresta del Gal, crobilio, crobillo, escargoule, escraville, escrobillo, essau, gallet, gallinace, gerille, ginestrolle, gingoule, ginistrolle, ginistrolle, giraudet, giraudelle, girolle, gyrolle, girole, girondelle, grillo, jaunelet, jaunette, jaunire, jauterelle, jaunotte, jeannelet, jerilia, jirboulette, jorille, lacesseno, lechocendres, lechocendrĂ© (lĂšche-cendres), mĂ©rule, moelle-de-terre, mousseline, oreille de liĂšvre, roubellou, roussette, roussotte, roussonne, tournebous, tornebous, tourne-bƓuf.

Provençal : Auriheto de Kermes, Geriho.

Anglais : chanterelle

La girolle est rarement appelĂ©e la 'Chanterelle ciboire. Les noms français binominaux calquĂ©s sur le nom savant sont souvent de "faux noms vernaculaires", reflĂ©tant la synonymie ou l'ambiguĂŻtĂ© en mycologie. Ici, peut-ĂȘtre une attraction ou confusion entre "cibarius" et ciboire...

Souvent nommĂ©e Chanterelle commune, elle compte plus de 60 noms vernaculaires rĂ©gionaux tels que chevrette, crĂȘte de coq, roussette[15], jaunirĂ©, jaunotte (en Lorraine), gallinace[16]...

Au XIXe siÚcle, son nom scientifique était traduit en français « Mérule chanterelle »[17] (Merulius cantharellus Pers[18] - [19].), mais la taxonomie différencie désormais clairement la girole des mérules[20], ces redoutables champignons des maisons.

Le nom de girolle serait tirĂ© du latin gyrus « cercle », la tĂȘte de ce champignon en forme de corolle semblant dĂ©crire un mouvement de rĂ©volution[21].

Description du sporophore

Hyménium typique de la girolle

Chapeau de 4 Ă  10 cm de diamĂštre, d'abord convexe puis s'aplatissant et se creusant en coupe ou calice, pour devenir typiquement infundibuliforme. Cuticule jaune pĂąle Ă  jaune d'Ɠuf plus ou moins orangĂ© ; marge un peu enroulĂ©e, sinueuse et mĂȘme lobĂ©e.

Hyménium concolore, constitué, comme chez toutes les espÚces du genre Cantharellus, de plis lamelliformes ramifiés et interveinés, trÚs décurrents sur le pied.

Pied de 4 Ă  7 cm de haut, Ă©galement de la couleur du chapeau quoique parfois plus clair, se courbant et s'amincissant souvent en allant vers la base.

Chair épaisse, un peu fibreuse dans le pied, blanc crÚme, rarement véreuse, plutÎt ferme mais éventuellement imbue aprÚs des pluies répétées.

Odeur fruitée, parfois comparée à celle de la mirabelle, mais surtout proche de l'abricot[22]. Saveur dite "douce" (au sens des mycologues = non ùcre ni amÚre, donc "neutre"). Selon Roger Heim, Ramain, Fauvel... la girole fraßche et crue a une saveur acidulée caractéristique, devenant trÚs agréable aprÚs la cuisson.

Sporée jaune pùle.

EspĂšces proches et confusions possibles

Cantharellus cibarius est un champignon trÚs polymorphe, « elle compte presque autant de formes et variétés que d'arbres avec lesquels elle vit en affinité »[23]. L'une de ces variétés a été élevée au rang d'espÚce distincte sous le nom de Cantharellus californicus. Toutes sont également comestibles.

Des confusions plus dangereuses peuvent survenir avec la fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca), éventuellement laxative, ou, dans les régions méridionales, avec le pleurote de l'olivier (Omphalotus olearius), toxique. En ce qui concerne la premiÚre, on retiendra son habitat exclusif sous conifÚres, sa couleur plus orangée, son hyménium lamellé et non en plis, sa chair flasque. En ce qui concerne le second, outre son habitat, on retiendra sa poussée en touffes (sur souches et non au sol) et sa couleur plus cuivrée.

Habitat

Cantharellus cibarius pousse dans les contrées tempérées, sous les arbres feuillus (bouleau) comme sous résineux, plutÎt sur terrain acide, du tout début de l'été à la fin de l'automne selon les régions : de la mi-juillet à mi-septembre au Québec, de la fin du mois d'août à la fin d'octobre dans les Ardennes. Elle disparaßt aux premiÚres gelées mais peut se récolter à Noël prÚs de la Méditerranée. Elle est parfois grégaire et est fidÚle à ses emplacements.

Selon la littĂ©rature, le spectre d’hĂŽtes de Cantharellus cibarius semble trĂšs large, incluant des genres tels que Pinus, Picea, Castanea, Betula, Quercus, Corylus, Pseudotsuga, Eucalyptus et Shorea[24]. En raison du fait que les chanterelles se rencontrent dans des environnements variables tels que les forĂȘts d’altitude de bouleaux, ou bien les forĂȘts sĂšches ou humides d’épicĂ©a, il est trĂšs difficile de prĂ©ciser les conditions Ă©cologiques oĂč elles peuvent se dĂ©velopper. Des observations en forĂȘt et des essais suggĂšrent que le mycĂ©lium se dĂ©veloppe bien dans le sol entre 0 et 10 centimĂštres de profondeur. Il semble prĂ©fĂ©rer les sols bien drainĂ©s, une faible disponibilitĂ© en azote et un pH compris entre 4 et 5,5[24].

Reproduction

Les fructifications sont trĂšs longĂ©vives et peuvent persister un mois ou plus, ce qui contraste avec beaucoup de champignons Ă  lamelles dont les sporophores ne survivent pas plus d’une semaine[24]. Les sporophores de chanterelles atteignent leur taille dĂ©finitive en une Ă  deux semaines. AprĂšs cette pĂ©riode, l’hymĂ©nium produisant les spores continue cependant Ă  se dĂ©velopper[25]. À titre de comparaison, chez les agarics, la mise en place de l’hymĂ©nium fertile se fait en une seule fois. Le nombre de spores produites par un agaric en un jour est plus Ă©levĂ© que celui produit par une chanterelle pendant toute sa pĂ©riode de vie[24]. La plupart des champignons Ă  lamelles sont trĂšs rapidement attaquĂ©s par des larves d’insectes, mĂȘme si la durĂ©e de vie du carpophore est courte[26]. Les chanterelles restent peu attaquĂ©es par ces larves [27], ce qui est important pour la production de spores qui est trĂšs lente. Les raisons de cette protection contre les larves d’insectes sont inconnues. Du fait que les chanterelles produisent peu de spores et que ces spores ont une faible viabilitĂ©, la dispersion semble alĂ©atoire.

RĂ©gression

Les giroles semblent rĂ©gresser en Europe[28] - [29], alors que la demande est en augmentation. En Autriche, aux Pays-Bas et en Allemagne, Cantharellus cibarius est sur la liste des espĂšces rares et en danger[29]. Diverses hypothĂšses ont Ă©tĂ© Ă©mises pour expliquer pourquoi Cantharellus cibarius est en voie de rĂ©gression en Europe centrale. Selon Arnolds (1991)[28], Egli et al. (1990)[30] et Norvell (1995)[31], la rĂ©colte n’aurait aucun impact. Cependant, le piĂ©tinement pourrait dĂ©truire les primordia. Des chercheurs hollandais ont montrĂ©, par comparaison de cartes, qu’il y existait une corrĂ©lation entre les dĂ©pĂŽts soufrĂ©s et la disparition de la chanterelle (Jansen et van Dobben, 1987). Aucune preuve scientifique n’a cependant Ă©tĂ© apportĂ©e. Les expĂ©riences non publiĂ©es de Simon Egli montrent que, huit ans aprĂšs une coupe Ă  blanc dans un site Ă  chanterelle, aucune fructification n’a Ă©tĂ© observĂ©e. Il n’a cependant pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le mycĂ©lium Ă©tait mort. D’autres facteurs, comme une diminution de la fourniture de carbone par remplacement d’arbres adultes par de jeunes arbres, ou la modification des conditions microclimatiques, pourraient expliquer l’absence de fructification. Les dĂ©pĂŽts azotĂ©s pourraient avoir un impact non nĂ©gligeable sur le dĂ©veloppement du mycĂ©lium ectomycorrhizien[32]. Beaucoup de champignons ectomycorrhiziens semblent connaĂźtre des difficultĂ©s de rĂ©gulation dans l’absorption de l’azote. Des dĂ©pĂŽts azotĂ©s importants pourraient entraĂźner une demande accrue en composĂ©s carbonĂ©s. Aux Pays-Bas, dans des secteurs oĂč la chanterelle disparaĂźt, l’enlĂšvement de la surface du sol enrichi en azote stimule la fructification[33].

Comestibilité

La girolle est un champignon comestible unanimement apprĂ©ciĂ© quels que soient les pays ou la culture. Elle fait partie de la liste des champignons comestibles Ă©tablie par le MinistĂšre de l'Ă©conomie en France[34]. Ce fait s’explique partiellement par ses caractĂ©ristiques morphologiques et sa pigmentation jaune qui la rendent facilement identifiable. Ses qualitĂ©s gustatives en font un champignon de choix dans l’art culinaire et contribuent pour l’essentiel Ă  sa rĂ©putation. Sa chair Ă©paisse est toujours saine, restant croquante et goĂ»teuse aprĂšs cuisson. L'Ă©pithĂšte spĂ©cifique que lui ont donnĂ©e les premiers mycologues cibarius, comestible, dans le sens de nourriture commune (non raffinĂ©e), atteste sa consommation courante.

Il convient toutefois de la préparer avec soin, d'abord en éliminant la base du pied sur le lieu de cueillette pour rapporter un minimum de terre, puis en nettoyant soigneusement le chapeau et surtout les plis, souvent piquetés de terre et de brindilles, idéalement sans mouiller le champignon (pinceau). Certains considÚrent qu'il ne faudrait pas le faire tremper..

Ensuite les girolles sont gĂ©nĂ©ralement coupĂ©es en petits morceaux et poĂȘlĂ©es au beurre ou Ă  l'huile. Elles peuvent accompagner une simple omelette ou se prĂȘter Ă  des prĂ©parations plus Ă©laborĂ©es : en accompagnement de viandes, de poissons fins ou bien en entrĂ©es : croustades etc.[note 1]

Elles se prĂȘtent Ă©galement bien Ă  la macĂ©ration ou Ă  la dessiccation[35] - [36].

L'espÚce a la capacité de concentrer du césium 137[37].

Chaque année en France ou au Québec sont ramassées plus de mille tonnes de ce champignon[38]. Ce n'est paradoxalement pas la girolle la plus récoltée : en effet, la plus commune est la Girolle pruineuse (en) (espÚce parfois classée comme synonyme), « qui se distingue par un chapeau pùle et une chair qui roussit lentement à la coupe[39] ».

Biochimie

Les chanterelles prĂ©sentent un taux relativement Ă©levĂ© en vitamine C (0,4 mg / g de poids frais)[40], trĂšs Ă©levĂ© en potassium (environ 0,5 %, en poids sec)[41], et figurent parmi les plus riches sources de vitamine D connues, avec l'ergocalcifĂ©rol (vitamine D2) aussi haut que 2500 UI / poids de 100 grammes frais[42]. La recherche scientifique suggĂšre chez la chanterelle de puissantes propriĂ©tĂ©s insecticides qui seraient inoffensives pour les ĂȘtres humains et qui, pourtant, protĂšgent le sporophore des insectes et autres organismes potentiellement nuisibles[43].

Commercialisation, essais de culture

La rĂ©gression des girolles en Europe occidentale a conduit Ă  l’importation de chanterelles d’Europe de l’Est (Danell 1994)[24]. Ces derniĂšres annĂ©es, des quantitĂ©s importantes de chanterelles ont aussi Ă©tĂ© importĂ©es d’AmĂ©rique du Nord (Schlosser et Blatner, 1995)[44]. La maĂźtrise de la culture d’un champignon aussi prestigieux que la chanterelle Ă©tant un vieux rĂȘve, son actuelle situation en Europe a conduit Ă  entreprendre des recherches intensives sur sa physiologie, son Ă©cologie et les techniques de culture[24]. Des avancĂ©es rĂ©elles ont Ă©tĂ© effectuĂ©es dans la maĂźtrise de ce champignon[45].

Un des principaux obstacles au dĂ©marrage des travaux de recherche sur la chanterelle est dĂ» au fait que les sporophores sont toujours contaminĂ©s par de trĂšs nombreux micro-organismes et plus particuliĂšrement par des bactĂ©ries appartenant aux pseudomonas fluorescents[46]. En 1988 du mycĂ©lium a pu ĂȘtre isolĂ© en culture pure[47]. Pour obtenir des mycorhizes, le mycĂ©lium est cultivĂ© en milieu liquide. Une suspension d’hyphes est ensuite apportĂ©e Ă  de jeunes semis de pin sylvestre cultivĂ©s en conditions axĂ©niques avec une solution nutritive contenant du glucose. Lorsque les mycorhizes sont formĂ©es, les semis sont transfĂ©rĂ©s en pots de culture non stĂ©riles. Ces pots sont placĂ©s dans une serre. AprĂšs un an, le mycĂ©lium extra-matriciel des mycorhizes est suffisamment dĂ©veloppĂ© pour donner naissance Ă  des carpophores. Ce n'est qu'en 1997 que les premiers sporophores (6 spĂ©cimens) ont Ă©tĂ© produits sous serre. Les recherches actuelles sont orientĂ©es vers l’optimisation des conditions d’environnement en serre. Une compagnie suĂ©doise[48] a tentĂ© d’adapter la technique pour la commercialisation, sans grand succĂšs. Les meilleures souches de Cantharellus cibarius ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es auprĂšs de la CommunautĂ© europĂ©enne.

Galerie

  • SpĂ©cimens adulte et jeunes
    Spécimens adulte et jeunes
  • SpĂ©cimen au pied nettement plus clair que le chapeau
    Spécimen au pied nettement plus clair que le chapeau
  • Panier de girolles, pieds coupĂ©s (avec en prime un petit bolet rude)
    Panier de girolles, pieds coupés (avec en prime un petit bolet rude)
  • CĂšpes et girolles sur un marchĂ© de Montmartre
    CÚpes et girolles sur un marché de Montmartre

Publication originale

  • Fries, « Cantharellus cibarius », Syst. Mycol., vol. 1,‎ , p. 318

Notes et références

Notes

  1. La Girolle ChampĂȘtre, goĂ»teuse, rustique, Terroirs des chefs

Références

  1. Il existe plusieurs graphies « girole », « girolle », « gyrolle » dont la premiĂšre variante, surtout dans le monde de la cuisine française au XIXe. cf. Roger Heim Champignons d'Europe, Paris 1984, BoubĂ©e p. 325. Écrit avec 2 l dans la majoritĂ© des dictionnaires : cf. Ac. 1932, Rob., Lexis 1975 (cf. dĂ©jĂ  Ac. 1878, LittrĂ©, DG). Cependant Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. admettent la var. avec 1 l (de mĂȘme avant eux, Lar. 19e-Lar. 20e). https://www.cnrtl.fr/definition/girolle
  2. Étymologie en boucle... 1752 (TrĂ©v. Suppl.). Adaptation tardive au latin des botanistes Cantharellus (agaric), (dĂ©r. de cantharus « sorte de coupe », du gr. ÎșÎŹÎœÎžÎ±ÏÎżÏ‚), Nomencl. de LinnĂ© ds Roll. Flore t. 11, p. 140.
  3. (en) Jean-Marc Moncalvo, R. Henrik Nilsson, Brenda Koster et Susie M. Dunham, « The cantharelloid clade: dealing with incongruent gene trees and phylogenetic reconstruction methods », Mycologia, vol. 98, no 6,‎ , p. 937–948 (ISSN 0027-5514 et 1557-2536, DOI 10.1080/15572536.2006.11832623, lire en ligne, consultĂ© le ) DOI: 10.3852/mycologia.98.6.937 PMID 17486970
  4. (en) Ibai Olariaga, Gabriel Moreno, Jose Luis ManjĂłn et Isabel Salcedo, « Cantharellus (Cantharellales, Basidiomycota) revisited in Europe through a multigene phylogeny », Fungal Diversity, vol. 83, no 1,‎ , p. 263–292 (ISSN 1560-2745 et 1878-9129, DOI 10.1007/s13225-016-0376-7, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. Moreno, Gabriel. (2016). Cantharellus monografia Europa.. Mycologia.
  6. « Cantharellus cibarius Fr. : Fr., 1821 - Girolle », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  7. Redhead SA, Norvell LL, Danell E. "Cantharellus formosus and the Pacific Golden Chanterelle harvest in Western North America". Mycotaxon 65: 285–322, 1997
  8. Dunham SM, O’Dell TE, Molina R. (2003). "Analysis of nrDNA sequences and microsatellite allele frequencies reveals a cryptic chanterelle species Cantharellus cascadensis sp. nov. from the American Pacific Northwest". Mycological Research 107 (10): 1163–77
  9. Arora D, Dunham SM.. "A new, commercially valuable chanterelle species, Cantharellus californicus sp. nov., associated with live oak in California, USA". Economic Botany 62 (3): 376–91. 2008
  10. « Molecular phylogeny and morphology reveal three new species of Cantharellus within 20 m of one another in western Wisconsin, USA », Mycologia,‎ (DOI 10.3852/12-181)
  11. |Eyssartier G, |Buyck B, (2001a) recognized 25 European species and infraspecific taxa (introducing three new var. and three new species)
  12. |Eyssartier G, |Buyck B (2001a, for 2000) Le genre Cantharellus en Europe. Nomenclature et taxinomie. Bull Soc Mycol France 116(2):91–137
  13. |Buyck B. & |Hofstetter ValĂ©rie, The contribution of tef-1 sequences to species delimitation in the Cantharellus cibarius complex in the southeastern USA, Fungal Diversity (2011) 49:35–46, 2011
  14. (en) Ibai Olariaga, Bart Buyck, Fernando Esteve-Raventos, ValĂ©rie Hofstetter, JosĂ© Luis Manjon, Gabriel Moreno et Isabel Salcedo, « Assessing the taxonomic identity of white and orange specimens of Cantharellus: occasional colour variants or independent species? », Cryptogamie, Mycologie, vol. 36, no 3,‎ , p. 287-300 (DOI 10.7872/crym/v36.iss3.2015.287)
  15. Myriam Blanc, Le petit livre des champignons, Paris, ChĂȘne, , 175 p. (ISBN 978-2-8123-0661-7)
  16. 1970- Romagnesi H. - Nouvel Atlas des Champignons, Tome II, planche 91, Paris, Bordas (ISBN 2-04-027156-2)
  17. Rodolphe Blanchet, Les champignons comestibles de la Suisse, DĂ©pĂŽt bibliographique de J. Chantrens, 1847. Page 13. Ou bien par exemple dans ce livre ou encore celui-lĂ .
  18. Léveillé et Paulet, Iconographie des champignons de Paulet, recueil de 217 planches dessinées d'aprÚs nature, gravées et coloriées, accompagné d'un texte nouveau présentant la description des espÚces figurées, leurs synonymie, l'indication de leurs propriétés utiles ou vénéneuses, l'époque et les lieux ou elles croissent, J.B. BailliÚre, page 17 : Cantharellus cibarius Fries., syn. Merulius cantharellus Pers. (texte brut)
  19. Cantharellus cibarius Fr. sur le site Mycobank, consulté le 13 avril 2014
  20. Mérule a été jadis appliqué comme synonyme de "Morille", "Chanterel"Adans., etc. Ce n'est qu'au début du XXe siÚcle qu'il s'est attaché à la pleureuse dévastatrice.
  21. Informations lexicographiques et étymologiques de « girolle » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  22. N.B. Le nom japonais standard de Cantharellus cibarius est Andzu-takĂ© (ケンă‚șタケ) qui signifie « Champignon abricot » [杏茞, æć­èŒž, Kara-momo-takĂ© (Nagano)]. Kara-momo Ă©tant un ancien synonyme d'anzu, « abricot », encore en usage de nos jours dans certaines parties du dĂ©partement de Nagano, synonyme d'anzu-takĂ©. 今閹慭äčŸ Rokuya Imazeki 1973 - Japanese mushrooms namesTransactions of the Asiatic Society of Japan, 3rd ser., v. 11, pp. 25-80)
  23. Selon André Marchand
  24. Eric Danell, « Formation and growth of the ectomycorrhiza of Cantharellus cibarius », Mycorrhiza, Springer, vol. 5, no 2,‎ , p. 89–97
  25. Eric Danell, Les ProgrÚs dans la maßtrise de la culture de la chanterelle, Cantharellus cibarius., Revue ForestiÚre Française, XLIX -n°sp., AgroParisTech, Nancy, France, 1997.
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  30. Egli et al, « The root window — A technique for observing mycorrhizae on living trees », Agriculture, Ecosystems & Environment,‎ (DOI 10.1016/0167-8809(91)90052-Y)
  31. L. Norvell, Loving the chanterelle todeath ? The ten-year Oregon chanterelle project, McIlvainea, vol. 12, 1995, pp. 6-25.
  32. H. Wallander, Regulation of ectomycorrhizal symbiosis in Pinus sylvestris L. seedlings, Uppsala(Sweden), Swedish University of Agricultural Sciences, 1992 (PhDthesis).
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  37. CRIIRAD, « Radioactivité, contamination des champignons », sur www.criirad.org,
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  39. Guillaume Eyssartier, Les 50 rĂšgles d'or du cueilleur de champignons, Larousse, , p. 47
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  48. (Cantharellus AB)

Annexes

Bibliographie

L'espÚce est décrite dans pratiquement tous les ouvrages (ou les sites) de vulgarisation. Parmi beaucoup d'autres, on trouvera un descriptif assez fouillé dans :

  • Les quatre saisons des champignons, Heinz ClĂ©mençon, Serge Cattin, Oscar Ciana, RenĂ© Morier-Genoud, Georges Scheibler - La BibliothĂšque des Arts, 1980 (ISBN 2-85047-101-1), tome I/II, pages 114 et 115.
  • Champignons du Nord et du Midi, AndrĂ© Marchand - SociĂ©tĂ© mycologique des PyrĂ©nĂ©es mĂ©diterranĂ©ennes, diffusion Hachette, 1971 (ISBN 84-499-0649-0), tome I/IX, n° 81 pages 180, 181 et 246.
  • ChampYves ou Mycorance

Articles connexes

Liens externes

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