Hagondange
Hagondange est une ville du Nord-Est de la France située dans le département de la Moselle, en Lorraine, entre Thionville et Metz.
Hagondange | |
Tour de guet du village d'Hagondange, XIIe siècle |
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Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Moselle |
Maire Mandat |
Valérie Romilly 2020-2026 |
Code postal | 57300 |
Code commune | 57283 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Hagondangeois, Hagondangeoise |
Population municipale |
9 332 hab. (2020 ) |
Densité | 1 697 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 18″ nord, 6° 10′ 07″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 209 m |
Superficie | 5,5 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton du Sillon mosellan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | hagondange.fr |
Ses habitants sont les Hagondangeois.
GĂ©ographie
Située sur la rive gauche de la Moselle dans une zone minière fortement industrialisée, elle est un des principaux centres d’une vaste agglomération, incluant notamment Amnéville, Rombas en Moselle, et, en Meurthe-et-Moselle, Briey, Jœuf, Homécourt.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée et la Barche[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].
La Barche, d'une longueur totale de 10,5 km, prend sa source dans la commune de Pierrevillers et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé six communes[3].
La qualité de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la Barche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Hagondange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[7] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,5 %), forêts (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), terres arables (3,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
D’un nom de personne germanique Ingoald[14] ou Ingold[15] suivi du suffixe -ing francisé en -ange.
Hagelinga en 795[16], Angoldenges en 1128 (VTF 318)[14], Angodange en 1179, Engeldingen (1473), Dagondenges (1484), Angeldinges (1528), Angeldinghen (1537), Angeldingen (1544 et 1614), Ingeldingen ou Angeldingen (1583), Ingeldingen (1622–1628), Engoldinge (1704), Angoudange (1708), Agodanges et Angodenges (1748), Hautgondange (1772-1774).
En lorrain roman : Augondange[17] et Haugondanche[18], en francique lorrain : Hoendéngen[18] et Hoendéng[19], en allemand : Hagelingen[17], Hagendingen (1871-1918 et 1940-1944).
Le patronyme Engeldinger, qui est issu d'une ancienne forme de ce toponyme, serait originaire de la commune[20].
Histoire
Le village dépendait de l’ancienne province des Trois-Évêchés, plus précisément du Val de Metz. Alors possession du chapitre de la cathédrale de Metz, le village de Hagondange fut revendiqué par le Luxembourg qui l’incendia, le pilla et le dévasta en 1517. La commune fut ensuite luxembourgeoise jusqu’au traité des Pyrénées de 1659. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les armoiries du duché de Luxembourg figurent sur le blason de la commune.
En 1817, Hagondange comptait 275 habitants répartis dans 45 maisons.
Comme les autres communes de l’actuel département de la Moselle, Hagondange est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Hagondange est rebaptisée Hagendingen. C’est une période de prospérité pour la commune qui connaît un véritable essor industriel et démographique à partir de 1910. Si en 1900, la population est de 350 habitants, elle est de 1 727 habitants dix ans plus tard[21]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes Mosellans tombèrent au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, principalement sur le Front de l’Est. Les habitants de Hagondange accueillent avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Hagendingen (en allemand) redevient Hagondange.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l’Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune sera libérée dès le [22] par la IIIe armée de Patton, échappant aux derniers bombardements américains.
Économie
- Cimenterie
- Usine Thyssen AG (1911 Ă 1979)
Sidérurgie
En 1911, Thyssen fonde la Stahlwerk Thyssen AG avec un projet initial comprenant quatre hauts fourneaux. Mais très vite, la décision est prise d’en ériger six, mis à feu entre 1912 et 1914. Au lendemain de la première Guerre mondiale, l'usine est mise sous séquestre et attribuée en 1920 à l'Union des Consommateurs de Produits métallurgiques (UCPMI).
La production atteint alors 600 000 tonnes de fonte, puis 820 000 tonnes en 1961.
Le HF6 est arrêté en . En 1967, pour la première fois depuis 1948, trois hauts fourneaux seulement suffisent à assurer la production. En 1973, les cinq hauts fourneaux, de 6 mètres de diamètre au creuset, ont une capacité de 1 000 000 tonnes de fonte. Le HF2 est arrêté en 1974, suivi des HF1 et HF3 en 1977 et 1978. Les deux derniers hauts fourneaux (HF4 et HF5) sont éteints le .
DĂ©mographie
Cette agglomération, couramment nommée Hagondange-Briey, avait plus de 130 000 habitants dans les années 1970, mais est tombée à 112 000 en 1990.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2020, la commune comptait 9 332 habitants[Note 4], en diminution de 0,12 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Environnement
- Parc et étang artificiel la Ballastière, ancienne gravière créée en 1910 pour la construction de l'usine sidérurgique d'Hagondange[27].
- Étang artificiel de la Ballastière.
- Château Curel.
- Plaque explicative.
- Borne romaine.
Politique et administration
Liste des maires
Le , Hagondange et cinq communes alentour forment la communauté de communes du Sillon mosellan. L'ensemble rejoint la communauté de communes Rives de Moselle le qui rassemble vingt communes.
Transports
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancienne motte castrale et logis XVIe siècle du château bâti pour Ernest de Curel.
- Parc de l’ancien château.
- Fontaine ferrugineuse.
- Cimetière israélite créé en 1970.
- Sculptures à la Ballastière et au parc municipal.
Édifices religieux
- Ancienne église rue Jeanne-d’Arc (détruite), la tour du guet lui servant de clocher.
- Tour du guet, clocher roman du XIIe siècle de l’ancienne chapelle romane Saint-Paul.
- Église du Cœur-Immaculé-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie du Centre, 1952 : vitraux de Simminger représentant le chemin de Croix.
- Église Saint-Jacques-le-Majeur d’Hagondange-Cité, 1950 : sculpture de Kaeppelin.
- Temple protestant réformé, impasse du Temple construit en 1913.
- Synagogue rue Henri-Hoffmann, construite en 1962, aujourd’hui lieu culturel.
- Salle du Royaume, rue de Metz.
- Église du Cœur-Immaculé-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie.
- Le Temple protestant réformé.
- Église Saint-Jacques-le-Majeur d'Hagondange-Cité.
- Ancienne synagogue.
- Salle du Royaume.
Personnalités liées à la commune
- Eduard Isken (1918-1997) as de la Luftwaffe, né à Hagondange.
- Armand Nass (1919-2008), député de la Moselle de 1969 à 1973, né à Hagondange[32].
- Margot Durrmeyer (1920-2005), née à Hagondange, militante communiste, résistante, déportée.
- Geneviève de Fontenay, née Mulmann, a vécu à Hagondange-cité.
- Thierry Lentz (né en 1959), historien et directeur de la Fondation Napoléon, a vécu à Hagondange de 1959 à 1979.
- Anne Villemin Sicherman (née en 1951), écrivain, a exercé la médecine en tant que gynécologue à Hagondange de 1983 à 2013
HĂ©raldique
Blason | Écartelé : au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or, accostée en chef de deux cailloux du même ; au 2e burelé d'argent et d'azur, au lion à la queue fourchée de gueules, armé, lampassé et couronné d'or ; au 3e d'argent à la fasce ondée d'azur, à la tour de gueules, ajourée d'argent, maçonnée de sable brochant sur le tout ; au 4e de gueules à la fasce d'or, accostée de deux cotices d'argent et accompagnée de trois fers à cheval d'or. |
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Détails | Le 1er reprend les armes de l'Évêché de Metz, le 2e celles du Luxembourg. Blason créé par Georges Coupard et enregistré le [33]. |
Culture
- Loin d'Hagondange, pièce de théâtre de Jean-Paul Wenzel.
- Culture populaire de décorations de maison et illuminations de Noël (en décembre)[34]
Sports
L'Entente sportive Hagondange qui a participé au Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale 2012-2013
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Hagondange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « la Moselle canalisée »
- Sandre, « la Barche »
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Metz », sur Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, vol. 2, p. 787.
- Pierre Miquel, Petite histoire des noms de lieux, villes et villages de France.
- Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Volume 18, 1863.
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle, 1868.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
- Henri Leyder, LĂ«tzebuerger Marienkalender 1997, iwwerschaft 3/2011
- Cristian Kollmann, Luxemburger Familiennamenbuch, Walter de Gruyter, 2016
- Friedrich Bull, Statistischen Landesamt fĂĽr Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1912.
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain lorrain, Metz, 1994 (p. 14).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 1844, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jacques Corbion (préf. Yvon Lamy), Le Savoir… fer — Glossaire du haut fourneau : Le langage… (savoureux, parfois) des hommes du fer et de la zone fonte, du mineur au… cokier d'hier et d'aujourd'hui, 5, [détail des éditions] (lire en ligne), § Hagondange (57300).
- Notice LAMM Paul par Étienne Kagan, Pierre Schill, version mise en ligne le 9 janvier 2013, dernière modification le 16 septembre 2021
- Notice LODI Ferdinand (version longue) par Jean François Lassagne, version mise en ligne le 5 février 2010, dernière modification le 15 janvier 2022
- Notice LAMM Claude, Jean par Jean-François Lassagne, version mise en ligne le 21 mars 2011, dernière modification le 27 avril 2022
- Notice BUCHMANN Marcel par Pierre Schill, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 20 octobre 2008
- Notice biographique sur assemblee-nationale.fr.
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :