Ligne du Teil à Alès
La ligne du Teil à Alès est une ligne ferroviaire française à écartement standard et à voie unique non électrifiée unissant la moyenne vallée du Rhône et le bassin minier d'Alès.
Ligne du Teil à Alès | ||
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Pays | France | |
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Concessionnaires | Bessèges à Alais (1854 – 1866) PLM (1866 – 1937) SNCF (1938 – 1997) RFF (1997 – 2014) SNCF (depuis 2015) |
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Caractéristiques techniques | ||
Numéro officiel | 805 000 | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | Non électrifiée | |
Nombre de voies | Voie unique |
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Trafic | ||
Propriétaire | SNCF | |
Exploitant(s) | SNCF & divers nouveaux entrants | |
Trafic | Fret | |
Schéma de la ligne | ||
Elle constitue la ligne no 805 000 du réseau ferré national[1].
Chronologie
Déclaration d'utilité publique :
Concession :
- du Teil à Robiac, le ;
- de Robiac à Alès, le .
Dates d'ouverture :
- du Teil à Gagnières, le ;
- de Gagnières à Robiac, le ;
- de Robiac à Alès, le (ainsi que de Bessèges à Robiac).
Fermeture au trafic voyageurs :
- du Teil à Robiac, le ;
- de Robiac à Alès, le (ainsi que de Bessèges à Robiac)[2].
Fermeture au trafic fret :
- du Teil à Aubignas - Alba ;
- d'Aubignas - Alba à Vogüé, [3] ;
- de Vogüé à Gagnières, le [4] ;
- de Gagnières à Robiac, le .
Déclassement :
Historique
Afin de faciliter le transport et trouver des débouchés pour les produits de ses mines, la Compagnie des houillères de Bessèges propose la création d'un chemin de fer de Bessèges à Alais[7]. La ligne est concédée à Messieurs Deveau de Robiac, Émile Silhol et Varin d'Ainvelle par une convention signée le avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée à la même date par un décret impérial[8]. Pour exploiter la ligne, les concessionnaires créent la Compagnie du chemin de fer de Bessèges à Alais en 1855[9]. Le , durant les travaux de construction, elle signe un traité avec la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, lui confiant l'exploitation[10]. En 1857, la ligne est mise en service de Bessèges à Alès après l'inauguration qui a lieu le 1er décembre. Cette même année, à la suite de fusions, la compagnie de Lyon à la Méditerranée devient la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Par un traité signé le , la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée rachète la Compagnie du chemin de fer de Bessèges à Alais[11]. Ce traité est approuvé par un décret impérial le [12].
La ligne de Robiac au Teil, partie d'un « chemin de fer allant de la ligne de Nîmes à Alais, près d'Alais, à celle de Privas à Livron, près du Pouzin », est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par une convention entre le ministre secrétaire d'État au département de l'Agriculture du Commerce et des Travaux publics et la compagnie signée le . Cette convention a été approuvée par un décret impérial le [13]. Cette ligne est déclarée d'utilité publique par un décret impérial le , rendant la concession définitive[14]. Le tracé de la ligne est fixé par un décret impérial le [15].
Lors de la mise en service de la totalité de la ligne d'Alès au Teil via Robiac en 1876, le tronçon de Bessèges à Robiac devient un court embranchement de 2,455 km[16] en cul de sac, la ligne de Bessèges à Robiac.
Après la fermeture au trafic voyageurs du tronçon de Robiac au Teil, en 1969[11], les circulations sur le tronçon restant ont de nouveau pour terminus Bessèges.
Du fait du mauvais état de la voie, le trafic voyageurs est suspendu le [2], la ligne est non-exploitée depuis cette date.
Description de la ligne
Infrastructure
Entre Gagnières et Robiac, il fut construit deux viaducs pour traverser la Ganière : le premier, originellement conçu en pierre de taille en 1871, finit par présenter des signes de faiblesse dus à l'exploitation minière souterraine. Un second viaduc, métallique et dotés de piles particulièrement disproportionnées, le remplaça en 1888 tandis que le premier viaduc fut déconstruit. Les tabliers métalliques du second viaduc disparaîtront pour leur part à la fin des années 1980, seules les piles subsistant[17].
Matériel roulant ayant circulé sur la ligne
Les derniers trains de voyageurs qui ont circulé entre Robiac et Alès étaient assurés par des X 73500.
Exploitation et trafic
De 1877 à 1935, un chemin de fer à voie étroite permettant d’évacuer le charbon des mines de Banne aboutissait le long de la ligne Le Teil - Alès, près de Gagnières[18].
La ligne était ouverte au trafic voyageurs entre Alès et Robiac (Relation ferroviaire Alès-Bessèges) jusqu’au .
Le train touristique de l'Ardèche méridionale a circulé de 1992 à 2012 sur la section de ligne déclassée entre Saint-Jean-le-Centenier et Vogüé, l'exploitation est suspendue en 2012[19].
Début 2016, est annoncée la mise en service d'un vélorail pour le début de l'été 2016 sur la portion de voie comprise entre Saint-Jean-le-Centenier et Saint-Pons (près de l'ancienne gare d'Aubignas - Alba). L'ouverture au public a finalement eu lieu le , et la fréquentation est au rendez-vous : 13 000 visiteurs pour la première année en 2016, puis 16 000 en 2017 [20]
Projets
Selon la nouvelle convention qui devrait être signée entre la SNCF et la région Occitanie le , la réouverture de la ligne au service des voyageurs entre Alès et Bessèges devrait intervenir entre 2018 et 2025[21] - [22].
Un nouveau train touristique entre Saint-Jean-le-Centenier et l'auberge de Montfleury est à l'étude, à la suite du succès du vélorail ouvert en 2016[20].
Une voie verte, la Via Ardèche, a été aménagée entre Vogüé et Grospierres (24 km), et sera prolongée jusqu'à Saint-Paul-le-Jeune et Gagnières (Gard) en 2023.
Notes et références
- « Décret du 31 août 1989 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français », Journal officiel de la République française, , p. 11 256-11 258 (lire en ligne [PDF])
- Simon-Jacques Trigano, « Bessèges/Saint-Ambroix : le train ne sifflera plus pendant au moins trois ans », Midi Libre, (lire en ligne)
- « Ardèche », sur routes-et-rails.forumactif.org (consulté le )
- « La fin du trafic ferroviaire entre la vallée du Rhône et la Cévenne ardéchoise », sur www.ledauphine.com, Le Dauphiné libéré (consulté le )
- « Décret du 20 septembre 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français et rectification du décret du 22 février 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français », Journal officiel de la République française, , p. 12 514-12 515 (lire en ligne [PDF])
- « Décret du 26 juillet 1973 portant déclassement de lignes de chemin de fer, sections de lignes ou raccordements. », Journal officiel de la République française, , p. 9 121-9 123 (lire en ligne [PDF])
- Orthographe du nom de la commune d'Alès à l'époque de la concession.
- « N° 1770 - Décret impérial qui approuve la convention ayant pour objet l'exécution et l'exploitation d'un chemin de fer de Bessèges à Alais, par Saint-Ambroix (Gard) : 7 juin 1854 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 4, no 198, , p. 30 - 49.
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens et avis du Conseil d'État, Tome 55e. Année 1855. Lire
- Site Au fil des lignes, Le pays cévenol de Bessèges à Alès, La Vie du Rail, no 704, 5 juillet 1959. Lire (consulté le 29 août 2012).
- Site Au fil des lignes, Lignes de Chemin de Fer : Le Teil - Alès, Présentation. Lire (consulté le 29 août 2012).
- « N° 14031 - Décret impérial qui approuve deux traités passés entre la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, la Compagnie du chemin de fer de Bessèges à Alais et trois autres compagnies anonymes : 10 février 1866 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 27, no 1368, , p. 133 - 140.
- « N° 11555 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er mai 1863, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 11 juin 1863 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 22, no 1141, , p. 159 - 166 (lire en ligne).
- « N° 15192 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement du chemin de fer d'Alais au Pouzin, avec embranchement sur Aubenas, et rend définitive la concession dudit chemin, accordée, à titre éventuel, à la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée : 29 mai 1867 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 29, no 1498, , p. 734 - 735 (lire en ligne).
- « N° 17703 - Décret impérial qui détermine le tracé du chemin de fer d'Alais au Pouzin, avec embranchement sur Aubenas : 2 avril 1870 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 29, no 1801, , p. 504 - 505.
- Site Massif Central Ferroviaire : Bessèges - Robiac (Gard). Lire (consulté le 29 août 2012).
- « Viaduc sur la Ganière » (consulté le )
- https://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd07/07280.1.pdf
- Site de l'association Viaduc 07 exploitante du train touristique
- « Le train touristique du Sud Ardèche pourrait reprendre du service », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- « Convention TER : les inquiétudes des cheminots », La Dépêche, 10 mars 2018 (consulté le 11 mars 2018).
- « A Toulouse, la SNCF rouvre des petites lignes », BFM Business, 9 mars 2018 (consulté le 11 mars 2018).
Voir aussi
Bibliographie
- Michel-Gabriel Léon, « Vers une étude pour la rénovation d'Alès - Bessèges », dans La Vie du Rail, no 3191, , p. 29.