Via Ardèche

Fin 2008, le Syndicat Intercommunal pour le Thermalisme et l’Environnement (SITHERE) est sollicité par trois communautés de communes (Pays d’Aubenas-Vals, Gorges de l’Ardèche et Pays de Jalès) sur leurs projets de voies vertes (accompagnement à la définition, à la mise en œuvre et au financement des projets)[2]. Les études débouchent sur un programme de voies vertes reliées entre elles et reprenant en grande partie les anciennes voies ferrées du plateau sud-ardèchois[2]. Le linéaire total est de 85 km[2].

En 2011, l'Ardèche adopte le Schéma départemental en faveur du vélo. Parmi ses objectifs se retrouvent le développement du tourisme, des loisirs ou encore des accès aux collèges du territoire[1]. Ces différentes fonctions peuvent être assurées en particulier par des voies vertes[11].

Le projet départemental comprend donc des véloroutes / voies vertes généralement aménagées sur l’itinéraire d'anciennes voies ferrées[1] comme La Dolce Via dans la vallée de l'Eyrieux (sur 80 km entre Saint-Laurent-du-Pape et Le Cheylard) ou la voie douce de la Payre (sur 8 km entre Le Pouzin et Chomérac). Les intercommunalités (communautés de communes) réalisent les aménagements. Le département participe au financement et propose son aide en matière de faisabilité technique et communication / promotion avec notamment le recours à une charte signalétique et l'emploi d'un identifiant[11]. Ces tronçons sont présentés au public sous la marque Voies douces de l'Ardèche et reconnaissables à leur illustration de chèvre faisant du vélo, la Biclette[12].

Le logo des véloroutes - voies vertes du département de l'Ardèche

Dans le cadre de ce schéma, le département encourage la réalisation de la voie verte du Sud-Ardèche entre Vals-les-Bains, Aubenas, Vogüé gare, Ruoms et Saint-Paul-le-Jeune sur l'itinéraire des anciennes voies ferrées et une antenne entre Ruoms et Vallon-Pont-d'Arc[1].

De son côté, sans revenir sur l'objectif de réouverture à terme des voies ferrées concernées dans son Schéma régional des services de transport[13], la Région subventionne également la transformation en voie verte.

La Communauté de communes du Pays d’Aubenas-Vals (CCPAV) étudie la réalisation de la voie verte sur son territoire depuis Vals-les-Bains jusqu’à Saint-Didier-sous-Aubenas[14]. A Prades/Lalevade, ce tracé, trés dangereux en voie partagée (risque élevé de choc frontal), reprendrait celui de l'ancienne voie de chemin de fer de Vogüé à Lalevade-d'Ardèche. Un premier tronçon à Aubenas est ouvert en mai 2014[14].

La Communauté de communes des Gorges de l’Ardèche (CCGA) lance la réalisation de la voie verte sur son territoire, soit 28 km entre Vogüé et Grospierres. Une convention de passage pour les déplacements non motorisés est établie avec le Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche (Seba) qui a racheté les parcelles des voies ferrées pour enfouir le réseau d’eau potable[15]. L'itinéraire comprend environ 8 viaducs, 2 tunnels, 14 passages inférieurs, 7 passages supérieurs, 25 ouvrages hydrauliques et 7 traversées de route départementale[15].

Le 8 août 2014, un premier tronçon aux caractéristiques de voie verte (jalonnement, qualité du revêtement, etc.) est ouvert entre Neovinum à Ruoms et le ruisseau de Chautron à Pradons[15] - [16].

Fin 2014, la portion de Ruoms (Mas de Barry) jusqu’à Sampzon (La Bastide) est achevée[15].

En 2015, à l'occasion d'une initiation d'écoliers de la région au "Voyage itinérant à la découverte de l’Ardèche", la partie non aménagée sur la commune de Grospierres est débroussaillée[17].

En janvier 2016, la portion entre Sampzon et Grospierres est aménagée. On peut donc parcourir la voie verte de Pradons jusqu'à Grospierres (Le Bournet) ainsi que sur le tronçon entre Vogüé et Vogüé gare auparavant utilisé par le train touristique de l'Ardèche méridionale[18]. Il est même désormais possible de parcourir à pied ou à vélo l'itinéraire de Vogüé jusqu'à Grospierres (uniquement en VTT pour certaines sections)[19].

En 2020, un itinéraire continu est en service entre Uzer et Grospierres[3].