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Vivarais

Le Vivarais (Vivarés en occitan) est une région historique du sud-est de la France. D'abord principauté du Saint-Empire, elle devient, avec son rattachement à la couronne de France au Moyen Âge, une province appartenant au Comté de Provence puis à la province de Languedoc jusqu'en 1789. Sa capitale était Viviers, ville qui lui a donné son nom. La province a disparu pendant la Révolution française, et elle correspond aujourd'hui approximativement au département de l'Ardèche.

Vivarais
(oc) Vivarès
Drapeau Blason
DĂ©mographie
Gentilé Vivarais, Vivaraise

Entités suivantes :

Carte de l'ancienne province de Languedoc. Le Vivarais correspond à l'actuel département de l'Ardèche.

Situation

Le Vivarais s'étendait sur un territoire correspondant approximativement au département de l'Ardèche. Il incluait aussi quelques communes du Gard, de la Drôme et de la Lozère, très peu de Vaucluse[1]. On distingue le Haut- et le Bas-Vivarais, c'est-à-dire le nord et le sud de cette province animée par les monts du Vivarais, qui appartiennent à la bordure orientale du Massif central, et baignée à l'est par le Rhône (rive droite).

Histoire

PĂ©riode protohistorique

Le peuple gaulois des Helviens occupait la partie sud de l'actuel département de l'Ardèche. Leur capitale pourrait s'être trouvée à Jastres. Les sources antiques concernant ce peuple sont minces. Soumis en -121 par Rome, ils se révoltèrent en -77 en se joignant à la révolte de Sertorius en Espagne, mais Pompée les soumit rapidement et une partie de leur territoire fut cédée à Marseille. Dès lors, leurs élites vont se rallier à Rome. Lors de la Guerre des Gaules, ils conserveront leur fidélité à César, défendant la Narbonnaise, mais subissant des défaites contre leurs voisins Gabales du Gévaudan. Ils retrouvèrent peut-être leurs territoires perdus durant la guerre civile après la prise de Marseille par la flotte de César en 49.

Rome leur accorde le droit latin, l'élection de leur propre chef, la conservation de leurs libertés et de leurs droits.

Alba, ville située sur une voie romaine reliant la vallée du Rhône au Massif Central (cités des Vellaves et des Arvernes), est la capitale de leur cité sous l'Empire romain.

À l'époque de l'indépendance, les Segovellaunes, qui avaient probablement Soyons comme première capitale, occupaient sans doute au nord le pays compris entre l'Eyrieux et le Doux, comme le suggère l'ancien territoire du diocèse de Valence et comme l'affirme André Blanc. Les Allobroges (capitale Vienne) auraient possédé les territoires au-delà du Doux.

Vivariensis Pagus

Saint Janvier, vers les années 200, prêche en Helvie et fonde l'église d'Alba.

Peu à peu, l'Empire romain connaissant des difficultés, Alba est supplantée par Viviers qui devient siège épiscopal. Le pagus, correspondant aux limites de l'évêché, prend le nom de Vivariensis Pagus, soit le « pays de Viviers », le Vivarais.

En premier lieu conquis par les Burgondes, la conquête franque amène le Royaume de Bourgogne et en 924, le Bas-Vivarais (diocèse de Viviers) tombe aux mains des comtes de Toulouse. Le Haut-Vivarais dépend du diocèse de Vienne et le diocèse de Valence s'étend entre Doux et Eyrieux, où les comtes de Valentinois accroissent leur pouvoir.

Excommunié par le pape Innocent III, en 1208 pendant la Croisade des Albigeois, Raymond VI de Toulouse voit ses biens du pays de Largentière, avec ses riches mines, confisqués au profit de Bernon de Brabant, riche et puissant évêque de Viviers. Son fils Raymond VII de Toulouse n'y pourra rien, et en 1215 la spoliation est consommée.

Souverains du Vivarais, les évêques de Viviers reconnaissent toutefois le Roi d'Arles, le roi de Bourgogne, c'est-à-dire les empereurs, mais font envie aux rois de France : en 1271, Philippe Le Hardi intègre le Bas-Vivarais; puis en 1308, c'est Philippe Le Bel qui augmente ses possessions, et finalement, sous Charles V, tout le pays est administré par un bailli royal du Vivarais et du Valentinois. Les évêques de Viviers restent (plus simplement) comte de Viviers, baron de Largentière et prince de Donzère.

Les Ă©tats particuliers du Vivarais

Le Vivarais est rattaché à la province de Languedoc, et ne connaît pas d'unité, divisé en trois diocèses (Viviers, Vienne et Valence), son territoire est dominé par les nombreuses abbayes vellaves (Saint-Chaffre, la Chaise-Dieu) ou drômoises (Saint-Barnard), sans compter les lignages seigneuriaux (Montlaur, Crussol, Poitiers-Valentinois).

Sans véritable unité, cet espace connaît un parlement régional unique en France, les états Particuliers du Vivarais, composés de la noblesse, avec ses barons (représentés par leurs baillis), et du tiers état, avec ses consuls-députés, mais sans représentation du clergé qui n'y siège qu'en fonction des baronnies qu'il possède :

Présidés par le baron de tour ayant assisté aux États Généraux du Languedoc, ils sont convoqués au gré de celui-ci, et où bon lui semble (le plus souvent en son château), avec les deux commissaires ordinaires, le Sénéchal du Vivarais et le Consul de Viviers. La particularité des États du Vivarais était que le représentant du Roi signait les registres des États après le baron de tour.

Le blason ancien du Vivarais, repris par le département de l'Ardèche, est un blason de France ancien affecté d'une brisure : une bordure d'or. Cette bordure porte huit écussons d'azur qui représentent les villes de tour. Ces huit villes[2] envoyaient à tour de rôle un député (appelé consul de tour) aux États du Languedoc ; ce sont :

  1. Tournon-sur-RhĂ´ne
  2. Viviers
  3. Boulogne (remplace Privas, ville protestante, depuis 1629)
  4. Largentière
  5. Joyeuse
  6. Annonay
  7. Montlaur (remplace Aubenas depuis la révolte populaire de 1670)
  8. Bourg-Saint-Andéol

Baillis d'épée du Vivarais et du Valentinois

La charge de bailli d'épée du Vivarais et du Valentinois était presque entièrement militaire. Elle donnait le commandement de la noblesse dans les limites de ce bailliage qui comprenait autrefois le Vivarais et la partie du Dauphiné formant l'ancien domaine des comtes de Valentinois et de Diois. La justice s'y rendait au nom du bailli. En voici la liste :

  • Guillaume du Moulin, chevalier, 1248
  • Henry de Montdragon, 1288
  • Raimond de Bachevilliers, 1314
  • Pierre de Baux d'Orange, 1322
  • Bertrand de Barbette, 1340
  • Guillaume de Ledra, chevalier, 1344
  • Gaston de Gaste, chevalier, 1404
  • Guichard de MarzĂ©, chevalier, chambellan du Roi, 1414
  • Henry de PĂ©quelin, chevalier, 1416
  • Bermond du Cailar, chevalier, 1417
  • Pierre de Solminiac, chevalier, 1421
  • Jacques de Charrier, Ă©cuyer, 1424 et 1426
  • Étienne de Nogaret, 1424
  • Gui de Forcade, Ă©cuyer, 1425
  • Guillaume Bastard, Ă©cuyer, 1426
  • Mahin de LĂ©vis, chambellan du Roi, 1432
  • Pierre de Chanaleilles, chevalier, seigneur de Vals et du Pin, 1425 et 1435
  • Robinet de Blarges, damoiseau, 1429
  • Martin Garciani, damoiseau, Ă©cuyer du Roi, 1440
  • Thomas Alberti, damoiseau, seigneur de Boussargues, 1447
  • Claude de Chateauneuf, seigneur de Joyeuse, 1455
  • Louis de Taulignan, baron de Barrès, chevalier, 1458
  • Charles Astarce, seigneur de Pierrelate, 1461
  • Jean d'Apchier, 1465
  • Beraud, dauphin d'Auvergne, seigneur de Combronde, 1426
  • Jean de Lagardette, chevalier, 1484
  • Just comte de Tournon,
  • Jacques de Grimoard, comte du Roure,
  • Georges comte de VoguĂ©
  • Melchior comte de VoguĂ©
  • etc.

Paul d'Albigny dans sa notice « Baillis Royaux du Vivarais et Baillis d'épée » donne des variantes de cette liste.

RĂ©volte de Roure

Entre avril et juillet 1670, une révolte antifiscale éclate dans la région d'Aubenas. Elle est menée par Antoine du Roure, propriétaire terrien ayant servi dans l'armée royale.

La rumeur d'un nouvel édit, qui devrait impacter fortement l'ensemble de la population après un hiver très rigoureux. accompagné de la mise en place réelle d'un impôt concernant les auberges, declenche les exactions populaires.

Fin mai, Roure et ses troupes, comprenant plusieurs milliers d'hommes, prend Villeneuve-de-Berg, puis Aubenas. Une trêve négociée par le comte de Vogüé n'aboutit qu'à une confirmation par le roi des édits promulgués. Louis XIV envoie contre les révoltés des troupes d'élite (mousquetaires - dont le capitaine-lieutenant d'Artagnan , dragons, gardes françaises, maison du roi) qui écrasent la troupe paysanne, et organisent la répression dans toute la région.

Le pardon royal tombe le 30 août 1670, en excluant les meneurs (Antoine du Roure est roué vif en octobre à Montpellier) et cinq communes vivaraises, qui perdent leurs murailles, leurs cloches et clochers, ainsi que leurs consuls : Ailhon, Aubenas, Lachapelle-sous-Aubenas, Lavilledieu et Vogüé.

La représentation du Vivarais aux États généraux de 1789

Du au , les trois ordres réunis sur ordre du Roi à la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg ratifient et signent les cahiers de doléances, fixent la rémunération des députés et procèdent à l’élection de ceux-ci. Les députés du sud du Vivarais sont :

  • pour la noblesse : CĂ©rice-François-Melchior, comte de VogĂĽĂ© et Emile-Henry-Alexandre de Launay, comte d’Antraigues. SupplĂ©ants : le marquis de Jovyac et le baron de Pampelonne.
  • pour le clergĂ© : l’abbĂ© Chouvet, curĂ© de ChomĂ©rac et comme supplĂ©ant l’abbĂ© de Pampelonne archidiacre de la cathĂ©drale Saint-Vincent de Viviers.
  • pour le tiers-Ă©tat : Jean-AndrĂ© Espic, avocat Ă  Aubenas, NoĂ«l-Joseph Madier de Montjau, maire de Bourg-Saint-AndĂ©ol, Pierre Dubois-Maurin, conseiller du roi Ă  Jaujac, Pierre-Simon Defrance, avocat Ă  Privas et deux supplĂ©ants : Jean-Baptiste Louis Vacher avocat Ă  Vesseaux et GĂ©rard, baron de Montfoy Ă  Privas.

Parallèlement à la sénéchaussée d'Annonay se déroulent les mêmes opérations. Les élus du nord du Vivarais sont :

En , une assemblée générale se tient à Privas[3].

Du Vivarais à l'Ardèche

Un dĂ©putĂ© de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e d'Annonay proposa Ă  la Constituante un plan tendant Ă  sĂ©parer le Bas-Vivarais du Haut-Vivarais et d'unir celui-ci au Velay pour former un dĂ©partement. En rĂ©action, plusieurs villes envoyèrent Ă  la Constituante des protestations afin que l'unitĂ© du Vivarais fĂ»t garantie. Villeneuve-de-Berg rappelait notamment : « considĂ©rant que le Vivarais est assez d'Ă©tendue et de population pour former un dĂ©partement particulier, distinct et sĂ©parĂ©, puisque sa surface est de 350 lieues carrĂ©es et sa population de plus de 300 000 âmes […], estime […] qu'il serait de toute injustice de morceler un pays que la nature s'est plu Ă  sĂ©parer elle-mĂŞme des autres pays, pour favoriser Ă  son dĂ©triment un autre dĂ©partement […] ; cela serait contraire au vĹ“u que les habitants du Haut-Vivarais ont manifestĂ© Ă  l'AssemblĂ©e extraordinaire, tenue dans le Bas-Vivarais, Ă  Privas ». Le Haut-Vivarais Ă©tait cependant très mĂ©content de la nouvelle organisation, d'autant que ni Saint-Agrève ni Le Cheylard n'avaient Ă©tĂ© retenus comme chefs-lieux de district. Toutefois, les avis Ă©taient fort divergents, et bien que de nombreux reprĂ©sentants du Haut-Vivarais eussent demandĂ© Ă  faire partie du dĂ©partement du Velay, futur dĂ©partement de la Haute-Loire, la localitĂ© de Pradelles protesta parce qu'elle Ă©tait rattachĂ©e Ă  ce dĂ©partement. Le , le conseil de la commune envoya en vain Ă  la Constituante une motion disant : « C'est avec douleur que nous apprenions que messieurs les dĂ©putĂ©s du Velay cherchent Ă  faire comprendre dans le dĂ©partement qu'ils sollicitent la rĂ©gion de Pradelles et qu'ils s'Ă©tayent d'une dĂ©libĂ©ration prise par le conseil politique de cette ville comme manifestant le vĹ“u gĂ©nĂ©ral des citoyens sur un dĂ©membrement du Vivarais. Il a Ă©tĂ© unanimement dĂ©libĂ©rĂ© Ă  l'assemblĂ©e du de rĂ©voquer toute dĂ©libĂ©ration qui n'Ă©noncerait pas le vĹ“u des citoyens de Pradelles rĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et de solliciter les dĂ©putĂ©s du Bas-Vivarais, pour que Pradelles fasse partie de leur dĂ©partement ».

En définitive, mis à part la cession au Velay des dix communes de la viguerie — et futur canton — de Pradelles, le Vivarais conserva son unité et constitua le département de l'Ardèche.

Personnalités du Vivarais

Considérant qu'il existe une réelle continuité entre le Vivarais et le département de l'Ardèche, nous admettrons que toutes les personnalités qui ont honoré ces territoires peuvent être regroupées sans discrimination :

Académie du Vivarais

Culture et patrimoine

À la faveur du courant régionaliste qui s'est développé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreuses organisations ont pris naissance sous l'impulsion de personnalités comme Jean Régné (1883-1954)[5] qui créa en 1933 l'Académie du Vivarais.

Festival International de Folklore Cultures et Traditions du Monde

Depuis 1977, Empi et Riaume (groupe d'arts et tradition du Dauphiné et du Vivarais) organise le Festival International de Folklore Cultures et Traditions du Monde, qui réunit chaque année, durant la première quinzaine de juillet des groupes traditionnels venus du monde entier, à Romans-sur-Isère. L'événement, reconnu par le CIOFF mobilise de nombreux bénévoles durant toute l'année et attire des milliers de spectateurs venus de toute la France[6].

Notes et références

  1. Essai de cartographie écologique du bas-Vivarais : feuilles de Bessèges et Bourg-St-Andéol . M. Coûteaux. Documents de cartographie écologique, vol. XIII, 49-68, 1974, Grenoble.
  2. Villes et Baronnies des États du Vivarais, Vogüé-sur-Ardèche, Association "Vivante Ardèche", , 32 p., p. 13
    d'après l'Armorial des États du Languedoc de Gastelier de la Tour, 1767.
  3. https://archive.org/stream/EtatsGenerauxDuVivarais-1789/EtatsGenerauxDuVivarais#page/n0/mode/2up
  4. L’enseignement de l’optique au travers du prisme bourguignon. Michel Pauty. Bulletin de l'Union des physiciens no 838, vol. 95, novembre 2001, p. 1601-1617. Abbé Tauleigne : p. 1611.
  5. « Jean Régné (1883-1954) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  6. programme 2014 du Festival International de Folklore 'Cultures et Traditions du Monde

Voir aussi

Bibliographie

  • Auguste Le Sourd, Les États du Vivarais, de leurs origines Ă  la fin du XVIe siècle (position de thèse), imprimerie de L. Marceau E. Bertrand, Chalon-sur-SaĂ´ne, 1899 (lire en ligne)
  • Auguste Le Sourd, Essai sur les États du Vivarais depuis leurs origines, 1926 (ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur le sujet).
  • Henry Vaschalde, États gĂ©nĂ©raux de 1789, Paris, ĂŠmile Lechevalier, libraire-Ă©diteur, , 292 p.
  • Ardèche (dĂ©partement de l') - Le Pays de Vivarais, Monographies des villes et villages de France de Micberth. Par Élie Reynier, 1993, rĂ©imp. Ă©dit. 1934, 14 Ă— 20, br., 282 pp. (ISBN 2-7428-0044-1)
  • Roger Ferlet, Le Vivarais, Arthaud, , 1166e Ă©d., 255 p.
  • Paul d'Albigny ; "Baillis Royaux du Vivarais et Baillis d'Ă©pĂ©e"- Imprimerie centrale de l'Ardèche- Privas-1896
  • Pierre-Yves Laffont, Châteaux du Vivarais. Pouvoirs et peuplement en France mĂ©ridionale du haut Moyen Ă‚ge au XIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « ArchĂ©ologie et culture », , 340 p. (ISBN 978-2-7535-0925-2).
  • Louis Pize, Le Vivarais, Imp.Liège, Jean de Gigord.ed, coll. « Gens et Pays de chez nous », 205 p.
  • Forez et Vivarais, itinĂ©raires de l'homme de goĂ»t : publiĂ© par le comitĂ© de la rĂ©gion XVI bis, exposition internationale de Paris de 1937, Saint-FĂ©licien (Ardèche), Ă©ditions du Pigeonnier, , Illustrations de Jean Chièze.
  • François Thomas et Marthe Thomas, Le Vivarais, Paris, , libraire-Arthaud, , p. 158 HĂ©liogravures.
  • BarthĂ©lemy Faujas de Saint-Fond, Recherches sur les volcans Ă©teints du Vivarais et du Velay, chez Joseph Cuchet, Grenoble, 1778 (lire en ligne)
  • GĂ©rard Cholvy (dir.), Histoire du Vivarais, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Pays et villes de France » (no 26), , 320 p. (ISBN 2-7089-8256-7, BNF 34947278, SUDOC 001255924).
  • collectif, « 1308, il y a 700 ans : Quand le Vivarais devint français », 99, Cahier de MĂ©moire d'Ardèche et Temps PrĂ©sent,‎

Articles connexes

Liens externes

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