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Henri de Joyeuse

Henri de Joyeuse, duc de Joyeuse, comte du Bouchage, est un prêtre capucin français, nommé en religion « Père Ange », né le à Toulouse et mort le à Rivoli en Italie. Il a aussi été lieutenant général de la province du Languedoc puis maréchal de France en 1595[1].

Henri de Joyeuse
Henri de Joyeuse, « Père Ange Â» en religion.
Gravure, Paris, BnF, département des estampes, 1632.
Titre de noblesse
Duc de Joyeuse
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  44 ans)
Rivoli
Activité
Famille
Père
Mère
Marie de Batarnay (d)
Fratrie
Conjoint
Catherine de Nogaret de la Vallette (d)
Enfant
Blason

Biographie

Henri de Joyeuse est le fils de Guillaume de Joyeuse et de Marie de Batarnay du Bouchage. C'est également le frère d'Anne de Joyeuse et du cardinal François de Joyeuse. Il rejoint ses frères à la cour d'Henri III, qui le nomme grand maître de sa garde-robe.

Le , âgé de 18 ans, il épouse Catherine de Nogaret de La Valette, âgée de 15 ans, sœur du duc d'Épernon. Leur fille, Henriette-Catherine de Joyeuse, naît au Louvre le . La mort de Catherine, le , convainc le jeune homme de devenir capucin, le , sous le nom de Père Ange. Henri III se précipite au couvent des Capucins, et, découvrant son ancien favori « la tête rasée et les pieds nus, peu s'en fallut qu'il ne tombât pasmé à la renverse ». Le suivant deux de ses frères tombent à la bataille de Coutras.

Le père Ange rejoint la Ligue catholique : le , il quitte l'habit et se voit nommé lieutenant général de la province du Languedoc. Toutefois, sous l'influence de son frère François, il finit par négocier son ralliement à Henri IV en (édit de Folembray), qui le crée maréchal de France. De nouveau capucin à partir de 1599[2], Henri de Joyeuse (Père Ange) devient un prédicateur renommé et un mystique sujet à des extases. Il est un des premiers à remarquer la valeur de François Leclerc du Tremblay, en religion « Père Joseph », future éminence grise de Richelieu[3].

Il meurt le , au couvent des capucins de Rivoli en Italie. Son corps fut ramené à Paris et inhumé dans l'église du couvent des Capucins Saint-Honoré (ses ossements furent sans doute transférés vers les catacombes de Paris en 1804[4]).

Il avait fait don à son ordre d'une statuette de Notre Dame de Paix toujours visible à Paris dans la chapelle de la congrégation des Sacrés Cœurs de Marie et Jésus[5].

« »

Notes et références

  1. Jacques de Caillières, Histoire du duc de Joyeuse ou le Courtisan predestiné, , 456 p. (lire en ligne), p. 10.
  2. De Vaissière, Pierre, « La seconde profession de Frère Ange, capucin, duc de Joyeuse, pair et maréchal de France (1599-1608) », Revue d'histoire de l'Église de France, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 12, no 54,‎ , p. 34-52 (DOI 10.3406/rhef.1926.2382, lire en ligne, consulté le ).
  3. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9771562k/f17.item.r=duch%C3%A9
  4. « Couvent des Capucines - extrait de : M. THIERY, Guide des amateurs et des Ă©trangers voyageurs Ă  Paris, tome 1, Paris, Hardouin et Gattey, 1787, p. 129-130 » [archive du ], sur nicolaslefloch.fr (consultĂ© le ) : « Qu’advint-il des ossements qui ceux qui s’étaient fait enterrer dans le couvent ? On lit dans la Description des catacombes de Paris : prĂ©cĂ©dĂ© d'un prĂ©cis historique sur les catacombes de tous les peuples..., de Louis-Étienne-François HĂ©ricart de Thury (Rossange et Masson, 1815, p. 208) : « Les ossements de ce cloĂ®tre et de l'Ă©glise des Capucines furent portĂ©s aux catacombes, le 29 mars 1804, ainsi que l'annonce l'inscription qui a Ă©tĂ© placĂ©e au milieu de leur ossuaire particulier. » Selon Jacques Hillairet (Dictionnaire historique des rues de Paris, (Nouvelle Ă©dition mise Ă  jour, avec le SupplĂ©ment rĂ©digĂ© en collaboration avec Pascal Payen-Appenzeller insĂ©rĂ© Ă  la fin de chaque volume, Éditions de minuit, 1963), le caveau de Mme de Pompadour aurait Ă©tĂ© laissĂ© sous la chaussĂ©e. ».
  5. « Notre-Dame de Paix » [archive du ], sur ssccpicpus.fr, congrĂ©gation des SacrĂ©s CĹ“urs de JĂ©sus et Marie (consultĂ© le ) : « “Notre Dame de Paix” se trouve Ă  deux pas de la place de la Nation, dans la rue de Picpus, au numĂ©ro 37 (chapelle Notre-Dame de Paix, entrĂ©e du cimetière de Picpus, mĂ©tro / RER Nation). Louis XIV lui doit sa guĂ©rison en 1658. Notre Dame de Paix Ă©tait la madone la plus vĂ©nĂ©rĂ©e par les Parisiens avant la RĂ©volution. La dĂ©votion Ă  Notre Dame de Paix s'est ensuite rĂ©pandue dans le monde entier grâce Ă  la congrĂ©gation des SacrĂ© CĹ“urs (Picpus). ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Cruppi, Le père Ange, duc de Joyeuse, marĂ©chal de France et capucin, Paris, Librairie Plon, , 268 p. (lire en ligne).
  • Christian Fantoni, « AubignĂ© et frère Ange de Joyeuse : derrière l’homme, la rhĂ©torique », Albineana, Cahiers d'AubignĂ©, no 23 « Calomnie, rumeur et dĂ©sinformation : l'Histoire du Père Henri, jĂ©suite et sodomite »,‎ , p. 365-380 (lire en ligne).
  • Nancy Oddo, « Le Duc Henri de Joyeuse devenu « frère Ange Â» : une hĂ©roĂŻsation entre histoire et fiction », Seizième Siècle, no 4,‎ , p. 237-253 (lire en ligne).
  • Pierre de Vaissière, « La seconde profession de Frère Ange, capucin, duc de Joyeuse, pair et marĂ©chal de France (1599-1608) », Revue d'histoire de l'Église de France, t. 12, no 54,‎ , p. 34-52 (lire en ligne).
  • Pierre de Vaissière, Messieurs de Joyeuse (1560-1615) : portraits et documents inĂ©dits, Paris, Albin Michel, coll. « Ă‚mes et visages d'autrefois », , 351 p. (prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne], [prĂ©sentation en ligne].

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