Jean Cruppi
Jean Cruppi, né à Toulouse le et mort à Fontainebleau le , est un homme politique français de la Troisième République[1].
Jean Cruppi | |
Jean Cruppi en 1914 | |
Fonctions | |
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Sénateur | |
– (3 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Élection | 11 janvier 1920 |
Circonscription | Haute-Garonne |
Groupe politique | GD |
Député | |
– (21 ans, 6 mois et 8 jours) |
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Élection | 8 mai 1898 |
Réélection | 11 mai 1902 20 mai 1906 24 avril 1910 10 mai 1914 |
Circonscription | 3e de Haute-Garonne |
Législature | VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe (Troisième République) |
Groupe politique | GR (1902-1914) RRRS (1914-1919) |
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice | |
– (6 mois et 17 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Président du Conseil | Joseph Caillaux |
Gouvernement | Joseph Caillaux |
Prédécesseur | Antoine Perrier |
Successeur | Aristide Briand |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (3 mois et 23 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Président du Conseil | Ernest Monis |
Gouvernement | Ernest Monis |
Prédécesseur | Stephen Pichon |
Successeur | Justin de Selves |
Ministre du Commerce et de l’Industrie | |
– (1 an, 1 mois et 20 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Président du Conseil | Georges Clemenceau |
Gouvernement | Georges Clemenceau I |
Prédécesseur | Gaston Doumergue |
Successeur | Jean Dupuy |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Charles Marie Cruppi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Toulouse (Haute-Garonne) (France) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Fontainebleau (Seine-et-Marne) (France) |
Résidence | Haute-Garonne |
Biographie
Magistrat, Jean Cruppi fut notamment avocat général à la Cour de cassation en 1896.
Député de Toulouse pendant près de 25 ans, puis sénateur de la Haute-Garonne, il fut également président du conseil général de la Haute-Garonne. Il possédait dans la région une propriété à Lamaguères, devant la chaîne des Pyrénées, au bord de la Garonne.
Siégeant au Conseil supérieur de l'Assistance publique, il présente en 1899 un rapport sur les dépôts de mendicité puis rapporte devant la Chambre des députés une proposition de loi sur les moyens d'assistance et de coercition propres à prévenir ou à réprimer le vagabondage et la mendicité, remarquée pour sa sévérité.
Fort de son expérience de magistrat, il rapporte également de nombreux textes de loi ayant trait à la justice : réforme des expertises médico-légales (1898), réforme de la procédure devant la Chambre des mises en accusation (1899), secret des actes signifiés par huissier (1900), détention préventive (1901), droit de réponse (1901), réforme des justices de paix (1903), proposition de loi sur les garanties de la liberté individuelle et sur la responsabilité des magistrats, officiers de police judiciaire et agents ou dépositaires quelconques de la force publique en cas d'arrestation, de détention ou de perquisition illégales (1905), proposition de loi tendant à supprimer la peine de la dégradation civique (1905), peine de mort (1907).
Il s'intéresse également aux questions économiques, rapportant un texte sur l'interdiction de la création de conditions privées en concurrence avec des conditions publiques antérieurement établies (1900), un projet de loi portant modification de la loi du sur les titres au porteur (1901), un texte sur l'exercice de la pharmacie (1903), sur le régime des jeux (1904), sur la protection temporaire de la propriété industrielle dans les expositions internationales (1908), sur les dessins et modèles (1908). Il a pour principal collaborateur à cette époque, Armand Dorville[2].
Jean Cruppi a été titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels importants :
- 1907 : ministre de l'Instruction publique
- au : ministre du Commerce et de l'Industrie (succède à Gaston Doumergue) dans le premier gouvernement Clemenceau
- au : ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Ernest Monis
- au : Garde des Sceaux, ministre de la Justice (succède à Raymond Poincaré).
Son épouse, Louise Crémieux, musicienne, amie de Marguerite Long, a soutenu la carrière de Maurice Ravel qui lui a dédié L'Heure espagnole, en remerciement des efforts qu'elle a déployés afin d'obtenir que l'ouvrage soit représenté à l'Opéra-Comique, ainsi que le Noël des jouets. Louise Cruppi a également entretenu une longue correspondance avec Romain Rolland[3].
Jean Cruppi a eu cinq enfants : Amélie, Paul, Jean-Louis, Noëlle et Jeanne. Jean-Louis, lieutenant durant la Première Guerre mondiale, mort au combat, s'est vu dédier par Ravel la Fugue du Tombeau de Couperin. Amélie épousera le célèbre sculpteur Paul Landowski. Le compositeur Marcel Landowski était ainsi le petit-fils de Jean Cruppi.
Ouvrages
- Un avocat journaliste au XVIIIe siècle, Linguet, Paris, Hachette, 1895.
- La Cour d'assises, Paris, Calmann-Lévy, 1898.
- Pour l'expansion économique de la France, 19 mois au ministère du commerce et de l'industrie, Paris, Stock, 1910.
- Le père Ange, duc de Joyeuse, maréchal de France et capucin, Paris, Librairie Plon, , 268 p. (lire en ligne).
Pour approfondir
Bibliographie
- « Jean Cruppi », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux militaires :
Notes et références
- https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/cruppi_jean0109r3.html
- Armand Dorville, avocat, collectionneur (Paris 9e, 18 juillet 1875 – Cubjac, Dordogne, 28 juillet 1941), par Max Polonovski, in: Archives juives, 2017/1 (vol. 50), pp. 140-142 — sur Cairn.info.
- Margot Irvine, « "Rien ne sera aussi beau que ces lettres: La correspondance de Romain Rolland et de Louise Cruppi" », Etudes françaises,‎ , p. 33-49 (lire en ligne)