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Saint-Remèze

Saint-Remèze est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Remèze
Saint-Remèze
Blason de Saint-Remèze
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes des Gorges de l'Ardèche
Maire
Mandat
Patrick Meycelle
2020-2026
Code postal 07700
Code commune 07291
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Remèziens, Saint-Remèziennes
Population
municipale
854 hab. (2020 en diminution de 4,37 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 20 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 23′ 36″ nord, 4° 30′ 09″ est
Altitude Min. 40 m
Max. 663 m
Superficie 42,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Vallon-Pont-d'Arc
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Remèze
Liens
Site web http://www.saint-remeze.com/

    Les habitants de cette petite commune rurale, proche des gorges de l'Ardèche, sont dénommés les Saint-Remèziens[1].

    GĂ©ographie

    Le village de Saint-Remèze.
    Le village de Saint-Remèze.

    Situation et description

    La Dent de Rez et le col d'Eyrolle.

    Le village est situé dans l'extrémité sud du département de l'Ardèche, sur un plateau calcaire, à une altitude moyenne de 370 mètres, entre la vallée du Rhône, le massif de la Dent de Rez[2] (719 mètres) et les gorges de l'Ardèche.

    La commune, qui s’étend sur 4 200 hectares, est dotĂ©e d’un patrimoine environnemental variĂ©. Autour des espaces cultivĂ©s, le plateau est couvert de bois de chĂŞnes verts, de chĂŞnes pubescents, et de garrigue, une formation vĂ©gĂ©tale basse composĂ©e de plantes herbacĂ©es et de plantes parfumĂ©es ou aromatiques comme le thym, la sarriette, la lavande, et d’arbustes isolĂ©s comme le genĂŞt scorpion, le chèvrefeuille, la clĂ©matite, dont certains assez hauts comme le genĂ©vrier cade[3]

    Carte de la commune.

    Dans les gorges, se retrouvent les mêmes chênaies, mais aussi des espèces plus spécifiques, comme le genévrier de Phénicie parmi les plus vieux arbres connus en France.

    La faune est assez riche. Le plus  gros animal et l’un des plus communs  est le sanglier. On compte aussi de nombreux renards, des blaireaux et des genettes. Parmi les oiseaux, les plus emblĂ©matiques sont l'aigle de Bonelli, le circaète Jean-le-Blanc, le vautour percnoptère, le merle bleu et le guĂŞpier, les choucas et les hirondelles des tours.

    La prĂ©sence des cigales d’étĂ©, du scorpion languedocien, des couleuvres de Montpellier et Ă  Ă©chelon conforte encore son caractère mĂ©diterranĂ©en.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Chèvres sauvages au détour d'une route à Saint-Remèze.

    Saint-Remèze est implantĂ©e sur un vaste plateau karstique qui porte le mĂŞme nom que la commune et qui s’étale au pied du Serre de Barrès (667 m) et du massif de la Dent de Rez (719 m), point culminant du sud-Ardèche. Oscillant entre 350 et 400 m, le plateau montre un modelĂ© karstique, reprĂ©sentĂ© par de nombreux lapiaz, des dizaines d'avens et de grottes. Les gorges s’enfoncent de plus de 200 m, elles tĂ©moignent d’une importante phase d’incision de la rivière, en lien avec les oscillations de la mer MĂ©diterranĂ©e depuis 6 millions d’annĂ©es. Un surcreusement majeur se fait lors de la "crise messinienne de salinitĂ©".

    Climat

    Il est du type nord-mĂ©diterranĂ©en ou provençal. Les principales caractĂ©ristiques en sont un Ă©tĂ© aux longues pĂ©riodes sèches, un dĂ©but d’automne aux pluies parfois abondantes et orageuses, un hiver relativement doux, assez lumineux. Il tombe en moyenne 960 mm d’eau par an. Le plateau de Saint-Remèze est souvent balayĂ© par les vents. Celui du nord, le mistral est dominant. Ce vent sec souffle 60 % du temps, dĂ©gageant le ciel tandis que le vent du sud, moins frĂ©quent, est responsable des Ă©pisodes automnaux de pluies cĂ©venoles.

    Hydrographie

    Le sud du territoire communal est longĂ© par l'Ardèche, affluent droit du RhĂ´ne de 125,1 km de longueur[4], qui a donnĂ© son nom au dĂ©partement oĂą est implantĂ© la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Remèze est une commune rurale[Note 1] - [5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6] - [7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), cultures permanentes (14 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (1,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Remèze est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées à proximité de la vallée du Rhône, mais non loin de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[12].

    Terminologie des zones sismiques[13]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3SismicitĂ© modĂ©rĂ©eaccĂ©lĂ©ration = 1,1 m/s2

    Lieux-dits, hameaux et Ă©carts

    • Briange : au nord-est.
    • les Pastroux : au nord-est.
    • Micalen :au nord-est.
    • Charbonnière : Ă  l'est.
    • Patroux : Ă  l'ouest.

    Histoire

    Le territoire de la commune de Saint-Remèze fut occupĂ© très tĂ´t comme en tĂ©moignent les nombreux vestiges prĂ©historiques recensĂ©s dans les grottes et avens. Les plus anciennes traces remontent au PalĂ©olithique supĂ©rieur, entre 35 000 et 10 000 ans avant notre ère.[14] - [15]

    Le NĂ©olithique, entre 5 500 et 1 800 ans avant notre ère, marquĂ© par le dĂ©veloppement de l’agriculture et de l’élevage, et l’utilisation de la poterie, est encore plus prĂ©sent[16]. Il concerne de nombreuses cavitĂ©s qui ont pu servir de bergerie  ou de lieux de stockage de l’eau mais aussi des sites de plein air[17]. Le dolmĂ©nisme est une autre facette de la fin du NĂ©olithique et du dĂ©but de l'âge du Bronze. Ces monuments funĂ©raires sont prĂ©sents sur la commune avec  deux exemplaires au Chanet et d’autres dissĂ©minĂ©s dans les bois de Malbosc. De petites grottes sont aussi utilisĂ©es pour accueillir des sĂ©pultures comme la grotte des Perles Ă  Gaud[18].

    Plaque-boucle en bronze, VIe siècle NĂ©cropole de Beauregard (Saint-Remèze) (collection privĂ©e).
    Plaque-boucle en bronze, VIe siècle Nécropole de Beauregard (Saint-Remèze) (collection privée).

    L'âge du Fer est représenté avec la nécropole de Beauregard, qui a livré un riche mobilier, dont certains tumulus ont été réutilisés jusqu’au début du Moyen Âge[19]. L'époque gallo-romaine est attestée par plusieurs concentrations de tegulae et objets divers permettant de supposer des habitats. Un ensemble funéraire du Ier siècle, sous forme d’incinérations accompagnées de dépôts de céramiques, est localisé entre la D4 et la petite route de Patroux . Dans les Gorges, en aval de La Madeleine, la grotte de la Lampe a livré un important mobilier attribuable au Bas-Empire[20].

    Le Moyen Âge voit se développer le village autour de ce qui fut une première église. La plus ancienne mention d’une église dédiée à l’évêque Rémi remonte à 877, dans une charte de Charles-le-Chauve. Celle-ci appartient alors à l'église cathédrale de Viviers. Apparaît à côté un château attesté dès le courant du XIIIe siècle, entre les mains des Balazuc puis d’une branche du lignage des Chateauneuf-Randon, originaire du Gévaudan[21]. Le village se dote d’une enceinte ovoïde, à l’intérieur de laquelle se blottissent le cimetière, les maisons, écuries et bergeries, le long d’étroites ruelles.

    Les guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle n’ont pas épargné le bourg, surtout dans la première partie du conflit[22]. La commune de Saint-Remèze, plus souvent catholique que protestante, est le théâtre de plusieurs combats, elle est pillée et saccagée en 1580[23]. Son église est « toute découverte », lors de la visite de l’évêque de Viviers en 1599[24].

    La pĂ©riode rĂ©volutionnaire est marquĂ©e par de nombreux affrontements entre rĂ©publicains et royalistes. Il faut dire que la commune, par son isolement au milieu du plateau, l’étendue de sa forĂŞt et la multiplicitĂ© de ses grottes " semblait tout dĂ©signĂ© pour devenir un foyer contre-rĂ©volutionnaire "[25]. Des prĂŞtres rĂ©fractaires vont se cacher dans les gorges et de nombreux règlements de compte ont lieu dans le village[26]. Saint-Remèze connaĂ®t son essor au milieu du XIXe siècle, marquĂ© par une forte croissance dĂ©mographique (1080 hab. en 1866). Le village commence Ă  s’étendre hors rempart (Rue basse et La Plaine) et plusieurs fermes et hameaux voient le jour (Patroux, Briange, Beauregard, Pastroux).

    Des terrasses de culture, avec tout un maillage de murettes en pierre sèche, sont amĂ©nagĂ©es sur les versants bien exposĂ©s[27] - [28]. La population atteint alors une certaine aisance avec, en plus de l'agriculture vivrière[29], l’exploitation des bois, l’élevage ovin (3 000 bĂŞtes Ă  laine en 1850)[30] et la sĂ©riciculture.

    En 1884, une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra tua 62 personnes dont 30 hommes, 18 femmes et 14 enfants[31]. Quelques habitants sont allĂ©s camper dans les bois. Pendant la nuit, on allumait de grands feux dans les rues du village pour purifier l’air ; on en a comptĂ© jusqu’à quarante qui brĂ»laient en mĂŞme temps ». Ă€ la suite de cette Ă©pidĂ©mie furent construits les premières canalisations et les premiers pavĂ©s, la population ayant pris conscience de l’importance de l’hygiène. Au dĂ©but du XXe siècle, Saint-Remèze est en dĂ©clin. L’agriculture est confrontĂ©e Ă  diffĂ©rentes crises comme l'oĂŻdium, le phylloxĂ©ra pour la vigne et la pĂ©brine pour l'Ă©levage du ver Ă  soie.

    Les Gorges de l'Ardèche, entre Gaud et Autridge.

    La Grande Guerre mobilise 209 Poilus recensĂ©s dans les registres matricules des Archives dĂ©partementales de NĂ®mes, dont 182 domiciliĂ©s dans le village. Largement envoyĂ©s dans l’infanterie et engagĂ©s sur toutes les zones du front, ils  paient un lourd tribut avec 40 Morts pour la France dont 34 mentionnĂ©s sur son monument aux morts, et un lot important de blessĂ©s. Cette hĂ©catombe accĂ©lère la dĂ©croissance de la dĂ©mographie du village et les effets de l’exode rural. En 1911, on compte 822 habitants, en 1921, 705 habitants, soit une baisse de 15 %[32]

    DĂ©but 1944, une station radar allemande (nom de code Alligator2[33]) est construite dans La Plaine d’Aurèle, sur la commune voisine de Bidon, dans le cadre d’un vaste rĂ©seau pour traquer les appareils alliĂ©s sur le sud de l’Ardèche et lancer contre eux des chasseurs allemands. De nombreux Saint-RemĂ©ziens sont rĂ©quisitionnĂ©s pour les transports d’eau et de matĂ©riel. Au dĂ©but de la deuxième quinzaine du mois d’aoĂ»t, après que les maquisards eurent attaquĂ© la base radar du camp allemand et enlevĂ© son responsable, le village connaĂ®t plusieurs mitraillages d’avions allemands.Plusieurs maisons furent dĂ©truites. Ă€ compter du 20 aoĂ»t, c’est la dĂ©bâcle allemande. Pendant une semaine, plusieurs milliers de soldats allemands et supplĂ©tifs passent dans le village, pressĂ©s de gagner la vallĂ©e du RhĂ´ne. Ils vont y multiplier exactions et exĂ©cutions sommaires. 

    Le 30 août, c’est l’arrivée d’un peloton du 4e escadron blindé du 2e régiment de Spahis algériens, avec ordre de faire de la reconnaissance pour l’armée de libération (la 1re DB). Saint-Remèze est libéré[34].

    • Support en bĂ©ton d'un radar.
      Support en béton d'un radar.

    La dĂ©prise agricole se poursuit pendant les dĂ©cennies suivantes, avec une population, une agriculture et un système agraire qui s’adaptent mal aux conditions nouvelles du monde moderne. L’élevage ovin est en chute libre. La sĂ©riciculture, qui s’était lĂ©gèrement reprise au dĂ©but du siècle, finit de disparaĂ®tre dans les annĂ©es 1940. Certaines familles se rabattent sur les bois pour en tirer une subsistance (bĂ»chage et charbonnage). En 1955, on ne compte plus que 430 habitants. L’électricitĂ© est amenĂ©e au village en 1933, l’eau courante est installĂ©e en 1959[35].

    Il faudra attendre le dĂ©veloppement de la viticulture et de la culture de la lavande et surtout du tourisme pour que le village connaisse un nouvel essor Ă  partir des annĂ©es 1980, suivi de l’apparition de nouveaux quartiers. 

    Toponymie

    Un vitrail de l'église de Saint-Remèze : le couronnement de Clovis par Saint-Remi.

    Remèze (Remèsi en occitan) est la forme francisée de Rémi, en latin Rĕmĕdĭus, homonyme en français de Remi (Remigius en latin), l'évêque de Reims qui baptisa Clovis Ier en 496 et souvent confondu avec lui. Mais en occitan, il n'y a normalement pas d'ambiguïté phonétique, ce qui n'a pas empêché la même confusion (le nom de Saint-Rémy (Dordogne) est attesté Sanctus Remigius au XIIIe siècle)[36].

    La destinée de Remigius aurait été prédite par l'ermite Montanus, qui donna son nom au village voisin de Saint-Montan[37]. La première mention de Saint-Remèze (877) est tirée de la Carta vetus du diocèse de Viviers, un cartulaire de l’église cathédrale de Viviers compilé au XIIe siècle, recopié au XVIIe siècle par le chanoine Jacques de Banne.


    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 1956 Sylvain Boulle Rad.
    1956 mars 1971 Charles Boulle Rad. puis PS Viticulteur
    mars 1971 mars 1983 Albert Marquerol PS Agriculteur
    mars 1983 1988 Michel Auriol DVD Directeur de la cave coopérative de St-Remèze
    1988 mars 2014 Paul Lavie PS Président du Syndicat de Gestion des Gorges de l'Ardèche
    mars 2014 25 mai 2020 Didier Boulle DVG Attaché territorial
    25 mai 2020 En cours Patrick Meycelle Retraité

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].

    En 2020, la commune comptait 854 habitants[Note 2], en diminution de 4,37 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6506267177049161 0211 0501 0871 071
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0411 0501 0771 0501 0591 030967994925
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    872874826705685558541520430
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    429449436474454555767799882
    2015 2020 - - - - - - -
    881854-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee Ă  partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    MĂ©dias

    La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

    Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
    Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas.

    Économie

    La grande porte arquĂ©e construite en 1724 sous Joseph-Placide de Fayn, comte de Rochepierre. 

    Longtemps, l’économie de Saint-Remèze s’est fondée sur le travail de la terre, le pastoralisme, le charbon de bois, la chaux, la sériciculture, les broderies.

    Depuis les années 1970, les principales activités économiques de Saint-Remèze sont la viticulture, la culture du lavandin, la résidence et le tourisme.

    • La vigne s’est reconstituĂ©e grâce Ă  l’adoption de cĂ©pages de qualitĂ©, Grenache, Syrah, Cinsault, Marsanne et Ă  l’obtention d’une Appellation d'Origine ContrĂ´lĂ©e CĂ´tes-du-Vivarais, (dĂ©cret le 27 mai 1999). 
    • La culture du lavandin connaĂ®t un nouvel essor. En 2015 cent hectares lui Ă©taient consacrĂ©s pour une production de sept tonnes d’huile essentielle. La rĂ©colte dure gĂ©nĂ©ralement cinq semaines, de la mi-juillet Ă  la mi-aoĂ»t. Elle se fait mĂ©caniquement, en « vert broyĂ© » La production est envoyĂ©e Ă  la Distillerie de Gras qui est la seule pour tout le dĂ©partement de l’Ardèche.
    • La culture de l’olivier, abandonnĂ©e après le terrible gel de l’hiver 1956, est Ă  nouveau pratiquĂ©e, ainsi que l'apiculture, l'hĂ©liciculture et la trufficulture.
    • Le tourisme, la population de Saint-Remèze triple durant l'Ă©tĂ© grâce au tourisme[42]. Saint-Remèze propose 6 campings dont un camping naturiste, gĂ®tes et chambres d'hĂ´tes.
    • Une dizaine de commerces.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Concrétion carbonatée ou gour dans la grotte de la Madeleine.
    • De nombreuses grottes et plusieurs avens, dont deux peuvent se visiter :
    Le rocher de la Cathédrale vu du belvédère de la Madeleine.

    - la grotte de la Madeleine, découverte en 1887 par Germain Rigault, ouverte au public en 1969, sous gestion municipale. Le site de la Madeleine se trouve sur la route touristique des Gorges de l'Ardèche. Son belvédère permet de découvrir le rocher de la Cathédrale. Le site abrite également la Maison de la Réserve Naturelle des Gorges de l’Ardèche ;
    - l'aven Marzal, situé dans le même site, exploré en 1892 par Edouard Alfred Martel, aménagé en 1949.

    • Le musĂ©e de la lavande, situĂ© dans une ancienne bergerie rĂ©novĂ©e, qui possède un jardin botanique, un potager aromatique et une unitĂ© de distillation[43].
    • Une vingtaine de dolmens, dont celui du Chanet, existent sur le territoire de la commune. Ces tombes mĂ©galithiques remontent Ă  la fin du NĂ©olithique et Ă  l’Âge du Bronze, soit entre 3 500 et 2 000 ans avant l’ère chrĂ©tienne. La plupart ont fait l’objet de pillages au XIXe siècle; on y avait trouvĂ©, des squelettes, de l’outillage, de l’armement en silex ou en mĂ©tal, des pendeloques et des poteries. Les Dolmens de la forĂŞt de Malbosc sont classĂ©s depuis 1889.
    • Ardèche Lamas, est un parc d'Ă©levage de lamas au cĹ“ur des gorges de l'Ardèche qui s'Ă©tend sur 3 hectares, le parc peut ĂŞtre visitĂ© durant tout l'Ă©tĂ©[44]
    • Les gorges de l'Ardèche, qui font partie de la rĂ©serve naturelle nationale des gorges de l'Ardèche.
    • Le camp allemand : il s’agit en fait d’une ancienne station radar allemande construite lors du premier semestre 1944, sur la petite route entre Saint-Remèze et Bidon. Il subsiste plusieurs structures en bĂ©ton de cette base importante sur le terrain : trois silos pour radar vertical  de type Freya et deux embases hexagonales de radar parabolique de type Wurzburg, souvent considĂ©rĂ©es comme des blockhaus, des abris protĂ©gĂ©s, une citerne et des restes de baraquement. Elle a Ă©tĂ© dĂ©truite par les Allemands eux-mĂŞmes le 20 aoĂ»t 1944, quatre jours après une attaque par des maquisards.
    • Les terrasses de cultures : elles traduisent le labeur et le courage des paysans pour transformer les pentes calcaires bien exposĂ©es en parcelles cultivables allongĂ©es, presque planes, soutenues et encloses par des murettes en pierre sèche Ă  double parement. Plus la dĂ©clivitĂ© est raide, plus les terrasses sont Ă©troites. Elles remontent pour la plupart au dĂ©but du XIXe siècle
    • Les sentiers de randonnĂ©es : ils sont nombreux sur le territoire de Saint-Remèze et permettent de dĂ©couvrir un patrimoine naturel remarquable, tant dans les gorges de l’Ardèche que sur le plateau.
    • Église Saint-RĂ©my de Saint-Remèze

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Antoine Dubois, connu sous le nom de l'abbĂ© Dubois, nĂ© Ă  Saint-Remèze le 11 janvier 1766, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Paris le 17 fĂ©vrier 1848, fut missionnaire et indianiste.
    • Pascal Terrasse dĂ©putĂ© de L'ArdĂ©che de 1997-2017 et PrĂ©sident du dĂ©partement de l'Ardèche entre 2004-2014. Il fut prĂ©sident de l'AssemblĂ©e parlementaire de la francophonie. Porte parole et trĂ©sorier du Parti Socialiste. Il est le responsable politique qui a menĂ© la construction de la restitution de la grotte Chauvet et la fit inscrire au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'environnement et occupe un poste de direction au Cerema.

    Festivités et Événements

    • Saint-Remèze en 1900 : une fĂŞte Ă  l’ancienne pendant laquelle revivent les mĂ©tiers d’antan, forgeron, vannier, tourneur sur bois, dentellière, lavandière…
    • Le 15 juillet 2016 : 13e Ă©tape du Tour de France 2016[45] et premier contre-la-montre entre Bourg Saint-AndĂ©ol et la Caverne du Pont-d’Arc-Ardèche.
    • La castagnade : chaque automne,  l’occasion de se rĂ©unir, palabrer, conter autour de « l’arbre Ă  pain » que fut autrefois le châtaignier.
    • En 1982, l'Ă©crivain Pierre Schoendoerffer mit en scène son livre « L'Honneur d'un Capitaine » en choisissant les Causses de Saint-Remèze pour Ă©voquer les dĂ©cors de son adaptation cinĂ©matographique pour les scènes sensĂ©es se situer en AlgĂ©rie.

    HĂ©raldique

    Blason de Saint-Remèze Blason
    D'azur Ă  saint RĂ©mi de carnation debout et de profil, vĂŞtu pontificalement d'argent et d'or.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Services publics Saint-Remèze », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/59F3Ed01_cle5c1a6c.pdf
    3. Jean-Paul Mandin, Olivier Peyronel / SGGA, Découvrir la flore des gorges de l’Ardèche et de leurs plateaux., Glénat, , 288p.
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Ardèche (V50-0400) » (consulté le )
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

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