Lagorce (Ardèche)
Lagorce est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Lagorce | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Gorges de l'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Joëlle Rossi 2020-2026 |
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Code postal | 07150 | ||||
Code commune | 07126 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
1 179 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 17 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 26′ 55″ nord, 4° 25′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 96 m Max. 700 m |
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Superficie | 69,49 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vallon-Pont-d'Arc | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Situation et description
Lagorce est la commune à la plus vaste superficie du département de l'Ardèche et s'étend sur près de 7 000 hectares. La région profite d'un ensoleillement important dû à son climat méditerranéen — la mer Méditerranée ne se trouve qu'à 130 kilomètres — avec une végétation de type méditerranéenne où s'épanouissent pins, garrigue et chênes verts. Le terrain est de nature calcaire et caillouteux, ce qui est propice à la présence de grottes et d'avens. Le relief est accidenté, ce qui donne un environnement propice à la randonnée pédestre et aux cyclistes. Le point culminant de la commune, à 700 mètres d'altitude, se trouve sur le versant ouest de la Dent de Rez (719 m), à la limite avec Gras.
La commune de Lagorce est traversée par l'Ibie dont la vallée se trouve deux kilomètres à l'est du village.
Communes limitrophes
Lagorce est limitrophe de neuf communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par l'Ibie, rivière qui prend sa source dans la commune voisine de Saint-Jean-le-Centenier et parcourt 32,9 km[2] avant de rejoindre l'Ardèche à Vallon-Pont-d'Arc.
Voies de communication
Le territoire communal est situé en dehors des grands axes routiers de communication.
Urbanisme
Typologie
Lagorce est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), cultures permanentes (7,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune de Lagorce est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées à proximité de la vallée du Rhône, mais non loin de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[10].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Toponymie
Le nom de « Lagorce » nous vient du nom gaulois Gortia qui signifie « haie d'épines » ou « buisson épineux ». Le nom a évolué au cours du temps : Lagorsa (XIIe siècle), Gorza (1247), Gorça (1275), La Gorce (1464).
Histoire
Des fouilles dans la vallée de l'Ibie ont révélé la présence de l'homme 40 000 ans avant notre ère.
Liste des seigneurs de La Gorce de 1238 Ă 1848 :
- Dalmas de La Gorce (1238) ;
- Giraud Ier de La Gorce (1257) ;
- Albert de La Gorce (1318) ;
- Hugues de La Gorce (1328) ;
- Pierre de La Gorce (1385) ;
- Giraud II de La Gorce (1396) ;
- Anne de La Gorce (1408) Ă©pouse BĂ©raud d'Apch(i)er ;
- Claude d'Apchier (1455) ;
- Jean Ier d'Apchier (1472) ;
- Jacques d'Apchier (1476) ;
- François d'Apchier (1525) ;
- Jean II d'Apchier (1581) vend la seigneurie de La Gorce Ă Mathieu de Merle ;
- HĂ©rail de Merle (1584) ;
- Henri Ier de Merle (1622) ;
- Henri II de Merle (1694) ;
- Mathieu II de Merle (1703) ;
- Louis-Charles de Merle (1725) ;
- Hurbain de Merle (1799) ;
- Emmanuel de Merle (1842), dernier marquis de La Gorce meurt en 1848.
Place forte protestante, le roi Louis XIII et le cardinal Richelieu se rendant à Alès, en juin 1629, s'arrêtèrent et donnèrent l'ordre de prendre la ville et de raser le château de La Gorce.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2020, la commune comptait 1 179 habitants[Note 2], en augmentation de 5,27 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas.
Cultes
L'église de Lagorce (propriété de la commune) et la communauté catholique sont rattachée à la paroisse Saint Martin du Sampzon, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[17].
Économie
- Viticulture en CĂ´tes du Vivarais.
- « Ma Magnanerie » est un élevage de vers à soie qui accueille les visiteurs et présente des panneaux d'exposition, des documents sur l'histoire de la soie en Ardèche et de nombreux objets relatifs à l'élevage des vers à soie et à la fabrication de la soie.
- Tourisme vert.
- Siège de l'entreprise Melvita.
Culture et patrimoine
Le château de La Gorce
En 2023, le château de La Gorce est en ruine. Il était une place forte protestante. Son existence est signalée dans un document de 1300. Il fut détruit en 1629 sur ordre du roi de France Louis XIII. Plusieurs autres places fortes connaîtront le même sort dans la région, comme le château des templiers qui se dressait au-dessus des Sallèles et dont il ne reste aujourd'hui qu'un morceau de mur. Le seul château protestant qui demeure "intact" est le château des Roure à Labastide-de-Virac (15 km au sud de Lagorce), dont le seigneur préféra se convertir au catholicisme plutôt que de sacrifier son château.
Juin 1629 : Louis XIII et Richelieu se rendant à Alès, s'arrêtèrent à Lagorce, le seigneur de Lagorce préférera se soumettre (plusieurs places fortes protestantes feront de même). Le pasteur de Chanal (en poste à Lagorce), se rendit au-devant de Louis XIII afin de lui demander d'épargner le temple, ce qu'il accorda. Le temple fut tout de même détruit plus tard.
La région a pendant de nombreuses années été marquée par les guerres de Religion. Dans la vallée de l'Ibie, près de la digue, on trouve la grotte du Ronc-Baratu, une grotte aménagée, aussi appelée la "grotte habitée", qui servit de refuge aux protestants lors de la prise de la place forte de Lagorce.
La garnison protestante de Lagorce en 1626 était composée du capitaine De Vals, d'un lieutenant, de deux sergents, de deux caporaux et 45 soldats.
Le beffroi
Il domine la place de la Dîme. Sa construction remonte à 1240, un cadran solaire y a été installé ainsi que le blason du premier seigneur de Lagorce. Sa cloche sonne désormais toutes les heures. Il est l'une des portes d'entrée du château.
L'église Saint-André
L'église Saint-André de Lagorce a été construite sur la base d'une autre église plus ancienne, sa construction remonte au XIXe siècle, son clocher particulier en "chapeau d'évêque" est dû au fait que les travaux furent trop longs et pour en finir les responsables du chantier ont décidé d'abréger les travaux en procédant ainsi. La construction a été autorisée en 1862 pour se terminer en 1887.
Le temple
Il fut l'un des premiers construits dans la région, le premier pasteur fut nommé en 1573. Lors de la prise du château, le pasteur De Chanal se rendit auprès du roi Louis XIII et lui demanda d'épargner le temple ce qu'il lui accorda. Le temple sera quand même victime des guerres de Religion et sera reconstruit au début du XIXe siècle (il sera l'un des premiers reconstruits en Ardèche). Il fut le temple d'Ardèche qui resta le plus longtemps debout et sera le premier reconstruit (1818 à 1821).
L'orgue fut acheté en 1848 et construit par un facteur d'orgue alsacien.
La chapelle Notre-Dame d'Adjude
Elle demeure un mystère, elle règne sur les bois du même nom. Elle se trouve sur l'itinéraire d'un sentier botanique. C'est une chapelle mariale, construite en hommage à la Vierge Marie. L'emplacement actuel n'est pas celui qui devait être retenu initialement, car selon une légende, les ouvriers qui participaient à sa construction auraient retrouvé leurs outils à l'emplacement actuel et ont fini par poursuivre sa construction à cet endroit. La chapelle actuelle reposerait sur les fondations d'une autre chapelle plus ancienne et sur laquelle nous n'avons malheureusement aucune information. La date annoncée initialement est la date qui apparaît au-dessus de la porte d'entrée. "Adjude" signifie "Aide" en patois. Chaque année, pour le 15 août, une messe est célébrée en hommage à la Vierge, une procession est organisée à cette occasion. Il est possible d'apercevoir une partie de la chapelle du village et elle est facilement repérable grâce au cèdre qui a poussé à côté d'elle.
La place de la Dîme
Pour y accéder, il faut partir du monument aux morts, à proximité de la mairie et remonter la ruelle. Cette place doit son nom aux deux cuves en pierre (aussi appelées "setiers") encastrées dans un vieux mur. Elles servaient au paiement de la dîme par les paysans du Moyen Âge.
Le sentier botanique
Son accès est balisé à partir du village et son véritable point de départ se situe dans la vallée de Salastre au pied des bois d'Adjude qu'il traverse. Il s'agit en fait d'un circuit qui passe par Notre-Dame d'Adjude. Il est composé de plusieurs tablettes qui informent le promeneur sur le nom des plantes et arbres qu'il rencontre (les noms sont écrits en français, latin, patois, allemand et anglais). La balade dure entre 1 h et 1 h 30 et est accessible à tous. Ce sentier regroupe une grande partie des espèces végétales que l'on rencontre dans la région.
La cascade de la Sompe
La Sompe est un affluent de la rivière Salastre, la cascade de la Sompe se trouve au nord de la commune au lieu-dit la Beaume. Arrivé à un petit pont qui enjambe la rivière suivre un petit chemin avant d'arriver à un cirque (la chute se trouve au centre de ce cirque). Le promeneur devra se montrer prudent car le terrain est assez accidenté. Cette chute d'eau est également appelée le trou du Diable. La cascade se décompose en deux parties distinctes (avec un bassin au centre). À noter que la cascade est le plus souvent à sec l'été.
La grotte du Ronc-Baratu
La grotte s'ouvre en rive droite de l'Ibie. Selon la tradition orale, elle aurait servi à des assemblées au début des persécutions contre les protestants.
Événements locaux
Festival au mois de juin de l'Association Pas d'Panique, qui présente le festival Art des Corps : événements interdisciplinaires et festifs autour des arts vivants, des arts plastiques et de la performance.
FĂŞte votive
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Ibie (V5050540) » (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- « Magalie Margotton et Hervé Ozil », sur eelv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 1999, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site de la paroisse de Saint Martin du Sampzon, page sur l'horaire des messes.