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Châteauponsac

Châteauponsac (Chasteu Ponçac en occitan marchois) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Châteauponsac
Châteauponsac
Le pont romain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Bellac
Intercommunalité Communauté de communes Gartempe Saint-Pardoux
(siège)
Maire
Mandat
Gérard Rumeau
2020-2026
Code postal 87290
Code commune 87041
Démographie
Gentilé Châtelauds
Population
municipale
2 036 hab. (2020 en diminution de 0,83 % par rapport à 2014)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 08′ 05″ nord, 1° 16′ 37″ est
Altitude Min. 196 m
Max. 471 m
Superficie 68,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteauponsac
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Châteauponsac
Liens
Site web www.chateauponsac.fr

    Géographie

    Localisation

    Situation de la commune de Châteauponsac en Haute-Vienne.

    La partie ancienne de la ville est perchée sur un promontoire dominant un méandre encaissé de la Gartempe, un affluent de la Creuse. La partie méridionale, plus montagneuse, offre des cimes assez élevées et dépourvues de végétation : près du village des Taffres, à la limite Sud de la commune, l'altitude de 471 mètres. La partie septentrionale est beaucoup en plaine et ses points les plus élevés varient entre 300 et 400 mètres.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Saint-Sornin-Leulac, Balledent, Bessines-sur-Gartempe, Dompierre-les-Églises, Rancon, Roussac, Saint-Amand-Magnazeix, Saint-Pardoux, Saint-Symphorien-sur-Couze, Villefavard et Saint-Pardoux-le-Lac.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 944 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bessines », sur la commune de Bessines-sur-Gartempe, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 000,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Châteauponsac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,4 %), prairies (36,1 %), forêts (25,5 %), zones urbanisées (1,5 %), terres arables (0,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Châteauponsac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Châteauponsac.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8] - [24].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[21].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Châteauponsac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].

    Toponymie

    La première mention de Châteauponsac est portée par une monnaie mérovingienne : Potincaco. Puis on trouve une forme composée au XIIe siècle, Chastel Poensac, d'où vient directement le toponyme actuel. Le deuxième élément du composé est une formation gallo-romaine, dérivée avec le suffixe -acus du nom de personne latin Potentius[26].

    Le monastère de Châteauponsac est attesté en 1212 : monasterium de Ponciaco cum capella sanctae Mariae[27].

    Au XIVe siècle, on trouve le nom de Castro-Ponssat.

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Ponsac-la-Montagne[28].

    En occitan, le nom de la commune est Chastél Ponçac, prononcé [Châté pwènsa].

    Ses habitants sont appelés les Châtelauds[29].

    Histoire

    Les origines

    Les premiers documents écrits concernant Châteauponsac sont deux monnaies mérovingiennes où l'on trouve les formes Potentaco et Potento. Potentaco pourrait être une contraction de Potentiacum dérivé d'un homme latin, Potentius. On sait que très souvent le suffixe -acus ou -acum s'ajoute à un anthroponyme pour marquer la propriété ; et ici c'est le cas. Les origines du site actuel du bourg seraient donc cette propriété. Mais il ne faut pas pour autant imaginer l'imposante villa gallo-romaine : il peut s'agir d'une propriété beaucoup plus modeste, voire d'un simple lieu-dit. Tout ce que ce nom doit suggérer c'est qu'à l'époque gallo-romaine, un certain Potentius est propriétaire d'une terre sur l'emplacement de l'actuel Châteauponsac mais nous ne connaissons ni la nature, ni l'étendue, ni la localisation de sa propriété.

    Un petit camp militaire semble s'être malgré tout développé. Situé au carrefour de deux voies romaines, au IIIe siècle, il aurait pris comme premier nom celui de Castrum Potentiacum, le « château de Potentius » ou « le camp militaire construit sur le domaine de la famille Potentius ». Avec le temps, quelques habitations s'installent à proximité. Les Romains ont laissé des traces de leur passage tout le long de la Gartempe telle l'antique voie romaine sur la rive gauche de la rivière en sortant de la cité par le pont dit romain.

    Au moment des invasions barbares du Ve siècle, la cité de Castrum Potentiacum est rasée.

    Châteauponsac au Moyen Âge (VIe - début XIVe siècle)

    Au VIe siècle, deux ermites s'installent près du bourg. Ils vont permettre la renaissance du lieu. On ne sait pas grand-chose de cette période si ce n'est qu'au VIIIe siècle, une église mérovingienne voit le jour : il s'agit de l'église Saint-Martin (près de la librairie actuelle). L'édifice en lui-même ne garde comme trace de son ancienne utilisation que deux baies romanes et l'ancienne porte (façade nord).

    Au Xe siècle, des féodaux voisins, les seigneurs de Rancon, s'intéressent au bourg sans doute pour s'assurer le contrôle des grands axes routiers de la région. Ils auraient ordonné la fortification d'un antique ouvrage militaire (peut-être romain ou franc ?) appelé "Châtelard" dominant la route et le lieu de franchissement de la Gartempe, au-dessous de la ville actuelle de Châteauponsac. Aimery de Rancon fait élever une église dédiée à saint Pierre (emplacement de la mairie actuelle) pour remplacer celle, alors ruinée, qui s'élevait sous le même vocable au bord de la Semme. L'édifice est déplacé le long de l'axe nord-sud, vers la Gartempe, presque jusqu'au carrefour que forme cette voie avec celle qui vient de Saint-Hilaire-la-Treille. En 1019, les Rancon donneront cette chapelle à l'abbaye Saint-Martial de Limoges qui l'affectera à son prieuré de La Souterraine.

    En 1030, un autre seigneur de Rancon, fait donation à l'abbaye de Déols, en Berry, du bourg de Saint-Martin-de-Châteauponsac. Celle-ci y installe un monastère en 1039 et y bâtit, en 1042, au-dessous de la chapelle Saint-Pierre, une église consacrée à saint Thyrse, martyr à Alexandrie.

    C'est autour du monastère que la population va se grouper, tant au nord, vers l'église Saint-Pierre, qu'au sud jusqu'au Châtelard.

    C'est encore au XIe siècle, vers 1080, que sont posées les premières pierres de la chapelle Notre-Dame, située en contrebas du bourg, à l'est de la chapelle Saint-Pierre. Elle devient rapidement un lieu important de pèlerinage de toute la contrée. Plusieurs fois remaniée et agrandie, elle est élevée au rang d'église paroissiale au début du XIVe siècle.

    Châteauponsac à l'épreuve de la guerre de Cent Ans (XIVe - XVe siècles)

    Situé entre le domaine royal et les possessions anglaises, le Limousin a été un des principaux champs de bataille de la guerre de Cent Ans. Après la bataille de Poitiers (1356), les Anglais dominent la Marche. De nombreux soldats passent et séjournent à « Castro-Ponssat » (le nouveau nom de la ville au XIVe siècle). Les troupes armées du Prince de Galles — le « Prince Noir » — s'emparent du château-fort de Rancon et poussent une pointe jusqu'à « Castro-Ponssat » qui est épargné. En 1370, le Prince Noir pille et dévaste la cité de Limoges. En passant à Castro-Ponssat, il saccage l'église Saint-Thyrse, renverse la voûte de la nef et la façade occidentale, incendie en partie la chapelle Notre-Dame. Pour terminer, il ravage Rancon.

    À la suite des dévastations de la guerre qui commence, les moines de la ville sont appelés à regagner l'abbaye-mère de Déols. Ceux qui restent quittent leur monastère pour une maison conventuelle de taille plus modeste qu'ils fondent entre 1318 et 1358 : le prieuré (actuel Musée René Baubérot).

    En 1372-1373, Jean de Bourbon libère la Marche. Même aux heures les plus sombres des règnes de Charles VI et de Charles VII, la domination française ne sera jamais sérieusement menacée. Sur place, la défense s'organise. De 1380 à 1395, un château est construit sur la rive gauche de la Gartempe, dans une position très pittoresque. Construit pour surveiller la vallée, il prend le nom de « château de Ventenat ». C'est une épaisse bâtisse rectangulaire flanquée de quatre tours. Détruit en 1793, il servit de carrière. Il ne reste désormais que des ruines.

    Les véritables fléaux du Limousin pendant cette période sont les épidémies et le brigandage des grandes campagnes. De leurs repaires, des bandes armées fondent sur le pays et le rongent littéralement. À la suite d'une importante bagarre entre les habitants du bourg et des soldats (pillage du prieuré et de nombreuses maisons), l'abbé de Déols décide, en 1420, de fortifier le prieuré en incluant l'église Saint-Thyrse dans les fortifications, mais non l'église Saint-Pierre dépendant de La Souterraine, pas plus que l'église Saint-Martin, trop éloignée. Mais comme la sécurité est toujours troublée par les soldats du château du Dorat, des remparts, percés de trois portes fortifiées, sont alors édifiés autour de la ville (1429-1431). L'église Saint-Thyrse devient alors église paroissiale en lieu et place de l'église Saint-Martin, qui en devient une simple annexe. Elle devient également une véritable forteresse : une tour est adossée à l'église qui est agrandie pour accueillir la population tandis qu'une salle d'armes est aménagée dans les combles. Châteauponsac a ainsi deux paroisses, Saint-Thyrse en ville murée et Saint-Pierre « hors les murs ». La chapelle Notre-Dame est restaurée.

    La Réforme et les Guerres de Religion (XVIe siècle)[30]

    Le protestantisme, né avec Luther et Calvin, ne se propage pas dans la cité qui subit, malgré tout, les conséquences des grands bouleversements pendant la période des Guerres de Religion.

    En 1564, une communauté de prêtres séculiers est fondée pour se charger du service de l'église Saint-Thyrse. Leur nombre est alors assez considérable. Ils ne seront dispersés qu'au moment de la Révolution.

    En 1584, le chef calviniste Rochebrune, ayant sous ses ordres les capitaines huguenots Le Dreuille, Savary, Pressiniac, Foussac et Busseroles, donne l'assaut à la ville mais il est repoussé et tué pendant l'offensive.

    Après la bataille de Coutras en 1587, un nommé Lamorie, qui faisait la guerre pour le roi de Navarre et le parti protestant, s'empare par surprise de la cité avec ses compagnons. Ils y séjournent quelques mois et y lèvent des hommes et de l'argent. Ils profanent et brûlent la chapelle Notre-Dame.

    La ville est à nouveau prise le 14 juin 1588 et pillée, puis en 1591 par le comte de la Guiche. Le prince de Conti la reprend peu après.

    Châteauponsac à l'époque moderne (XVIIe – XVIIIe siècles)[30]

    Au début du XVIIe siècle, le pont romain, qui fait communiquer la ville avec la rive gauche de la Gartempe, construit au XIe siècle en même temps que l'église Saint-Thyrse, sans doute sur les ruines d'une construction romaine (d'où son nom), est très endommagé. Il est sur le point de s'écrouler quand, en 1609, Henri IV accorde 2 400 livres pour le rebâtir. Les habitants fournissent une somme équivalente et les travaux sont engagés.

    En 1625, la chapelle Notre-Dame, très endommagée par les guerres de religion, est restaurée. Elle est agrandie en 1728. Le grand portail est dans le goût de la Renaissance. Deux grandes ouvertures sont pratiquées à ses côtés pour permettre à la foule des pèlerins de suivre les cérémonies de culte lorsqu'ils ne pouvaient pas tous contenir sous ses voûtes.

    En 1631, la peste sévit dans la cité. Une des victimes de ce fléau est Gaspard Benoît, trésorier de France, mort le 15 septembre. Il est enterré dans l'église Saint-Martin.

    En 1648, une "maladrerie" de fondation royale est créée.

    En 1664, l'église Saint-Pierre, la plus ancienne de la ville, accueille une confrérie de pénitents noirs.

    Plusieurs villages de la paroisse, notamment à l'est,dépendaient de la commanderie hospitalière voisine de Morterolles[31].

    Châteauponsac sous la Révolution et l'Empire (1789-1815)[30]

    Sous la Révolution, l'église Saint-Pierre devient salle commune tandis que l'église Saint-Thyrse devient le Temple pour "le culte de la Raison". En 1793, les troubles sont assez considérables à "Ponsac-la-Montagne" (le nouveau nom de la cité) pour alarmer Limoges qui envoie, plusieurs fois, des commissaires et des troupes afin de ramener l'ordre.

    La ville voit aussi certains de ses enfants s'illustrer tel François-Gédéon Lavalette-Deverrine (1775-1800). Volontaire au 3e bataillon de la Haute-Vienne, capitaine à 17 ans, il se forme sur les champs de bataille de l'armée d'Italie pendant les grandes campagnes de 1796-1797. Adjudant général en 1800, Deverrine est blessé mortellement au combat de Bamberg en Franconie, le 3 décembre, et est enterré, par ordre du général en chef Pierre Augereau, à la place où il avait reçu le coup mortel.

    Le protestantisme à Châteauponsac (depuis le XIXe siècle)

    En 1846, les pasteurs Pilatte (de Limoges) et Boubila (de Rancon) prêchent à Châteauponsac, deux ans après la conversion de Villefavard au protestantisme. Les prosélytes sont nombreux, notamment au village d'Auzillac. Un temple est construit assez rapidement et le poste pastoral sera desservi de 1846 à 1909, avant que l'église réformée de Châteauponsac soit rattachée à celle de Villefavard en 1910.

    Le dimanche 8 janvier 1854, le maire de Châteauponsac, escorté de deux gendarmes, interrompt le culte au temple. Le dimanche suivant, 15 janvier, le commissaire de police de Magnac-Laval appose les scellés sur la porte du temple, qui restera fermé jusqu'en 1856, comme les temples de Villefavard et de Thiat[32].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[33] - [34]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1813 Jean-Baptiste Mathieu Ventenat Maire,
    1824 Etienne Félix Jupile du Boisverd Maire
    1832 Joseph Tardy Maire
    1837 Martial Courcelle Maire
    1843 Marie Joseph Jules de Lacelle Maire
    1846 Pierre André Junien Tardy Planechaud Maire
    1871 Brissaud Maire
    1874 Pierre André Junien Tardy Planechaud Maire
    1878 Pierre Amable Brissaud Maire
    1881 Henri Thomas Lacouriere Maire
    1884 Pierre Hippolyte Duchateau Maire
    1892 1896 Xavier Mazurier Maire
    1935 Xavier Mazurier Maire
    1939 ? Léon Debelut Maire
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 juin 1949
    (décès)
    Maxime Aussuire SFIO Conseiller général du canton de Châteauponsac (1945 → 1949)
    juin 1949 février 1953
    (démission)
    Paul Boutinaud
    mai 1953 mars 1965 Raymond Despujols SFIO Conseiller général du canton de Châteauponsac (1955 → 1967)
    mars 1965 mars 1971 Georges Mathieu
    mars 1971 mars 1989 Marcel Mocœur SFIO puis PS Professeur de collège
    Député de la 3e circonscription de la Haute-Vienne (1981 → 1986 puis 1988 → 1993)
    Conseiller général du canton de Châteauponsac (1967 → 1992)
    mars 1989 mars 2008 Gérard Lamardelle PS Préparateur en pharmacie retraité
    Conseiller général du canton de Châteauponsac (1992 → 2015)
    mars 2008 En cours Gérard Rumeau[35] DVD puis LR Chef d'entreprise
    Conseiller départemental du canton de Châteauponsac (2015 → 2021)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].

    En 2020, la commune comptait 2 036 habitants[Note 9], en diminution de 0,83 % par rapport à 2014 (Haute-Vienne : −1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 8233 7393 6683 7713 7423 8293 8373 7953 822
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 9263 8273 8093 7513 7104 0134 0183 9704 025
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 9363 9943 9743 5563 5933 4463 2403 2223 127
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    3 1152 8852 8492 6042 4092 2522 1862 1642 050
    2018 2020 - - - - - - -
    2 0382 036-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Saint-Thyrse.

    Village d'origine romaine au passé monastique, perché sur un promontoire rocheux, Châteauponsac est riche de lieux historiques et de points de vue sur la Gartempe. On y trouve notamment :

    • L'Église Saint-Thyrse de Châteauponsac, classée au titre des monuments historiques.
    • Le musée d'histoire et d'archéologie René-Baubérot, installé depuis 1964 dans l'ancien prieuré bénédictin fondé en 1318 par le pape Jean XXII[39] - [40].
    • Le pont de Châteauponsac sur la Gartempe, dit Pont romain[41] classé au titre des monuments historiques.
    • La chapelle Notre-Dame-de-Toute-Bonté.
    • Le quartier dit "sous-le-moustier" (c'est-à-dire "sous le monastère"). C'est le vieux quartier de Châteauponsac situé sur les ruines du camp gallo-romain et du monastère. Les maisons sont typiques du XVe siècle : elles possèdent encore leurs resserres et leurs bûchers au rez-de-chaussée. Les appartements sont à l'étage. On y accède par des escaliers extérieurs en pierre avec auvent. Il n'y a pas de maisons à colombage comme dans le quartier de la Boucherie à Limoges. Ceci est surtout lié au sol châtelaud, très pierreux.

    Patrimoine culturel

    • Les références au lieu factice de « l'hospice des Feuilles-Mortes de Châteauponsac » dans l'émission de radio Les Grosses Têtes, ont fait du nom de la ville un nom d'usage relativement commun pour une commune de taille modeste.
    • Châteauponsac est également connu pour la raison qu'y fut tournée en partie la série Un village français. Le générique montre d'ailleurs une vue d'ensemble du village.
    • Sur "la Biaça" le site des archives audiovisuelles de l'Institut d’études occitanes du Limousin.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Châteauponsac
    Blason de Châteauponsac

    Armes de la ville de Châteauponsac :

    « D'azur, à la fasce d'argent. »

    — (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884)

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Les cantons de Bessines-sur-Gartempe et Châteauponsac, Pierre Brunaud, 128 p., Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2002 (ISBN 2-84253-831-5)
    • Monographie du Canton de Châteauponsac de l'Abbé A. Lecler édité en 1893 consultable sur le site de la BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57838062/f3.image
    • Les découvertes de la Bussière-Etable Musée René Baubérot, dessins de Michel Trouvat (ISBN 978-2-9563565-0-9) 2018

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

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    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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    26. Marcel Villoutreix, Les noms de lieux du Limousin, Limoges, Supplément n° 6 à la revue Travaux d'Archéologie Limousine, (ISSN 0750-1099), p. 39.
    27. Yves Lavalade, Dictionnaire toponymique de la Haute-Vienne, Lucien Souny, (ISBN 2-911551-40-0), p. 125.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    30. Abbé Lecler, Monographies des villes et villages de France, "Châteauponsac, Bessines sur Gartempe et leurs environs", Res Universis, 1872-1873 (version originale), réédition de 1989, 41 p..
    31. Marie-Claire Pontier, Archives départementales de la Haute-Vienne : Fonds des commanderies de l'ordre de Malte (1195-1791) - Inventaire analytique, Limoges, (lire en ligne), p. 30-39
      On trouve entre autres Bois, Chanteranne, Le Gros [Les Cros], Le Lasnier, La Bussière Étable, Le Puymailhac, tous ayant fait l'objet d'au moins une reconnaissance au commandeur de Morterolles. Sur l'autre rive de la Gartempe, On trouve aussi des litiges à propos des droits seigneuriaux sur Lascoux et sur la propriété du moulin de Vaudegeai.
      .
    32. Gérard Lanfranchi, 150 années de protestantisme en Basse-Marche, , p. 33, 38-39, 66.
    33. « Les maires de la commune » (consulté le ).
    34. Pour la période 1813 - 1939, communication de la mairie de Châteauponsac.
    35. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    39. Musée René Baubérot
    40. Notice no PA00100281, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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