Accueil🇫🇷Chercher

Millay

Millay est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Millay
Millay
L'église Saint-Maurice
et le monument aux morts de Millay.
Blason de Millay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Christian Pouchelet
2020-2026
Code postal 58170
Code commune 58168
Démographie
Gentilé Millayçois
Population
municipale
440 hab. (2020 en diminution de 1,57 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 35″ nord, 4° 00′ 02″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 465 m
Superficie 37,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Millay
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Millay
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Millay
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Millay
Liens
Site web www.millay-morvan.fr

    Ses habitants sont appelés les Millayçois et les Millayçoises.

    Géographie

    Millay se trouve à 10 km au N-NE de Luzy.

    Millay se situe dans le Morvan, dans le sud-est du département de la Nièvre à 30 km au sud-ouest d'Autun et au sud de Château-Chinon ; la commune fait partie du parc naturel régional du Morvan. Le finage de Millay est en partie boisé. L'agriculture est importante, dominée par l'élevage bovin d'embouche.

    Hydrographie

    De nombreux ruisseaux dont la rivière La Roche (anciennement dénommée la Séglise) descendent du Morvan et alimentent la rivière Alène, affluente de l'Aron, donc sous-affluent de la Loire.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    NB : La liste qui suit n'est pas exhaustive.

    • Anguy (le Moulin d')
    • Chevrette
    • Le Grand Marié
    • Le Petit Marié
    • La Garde
    • La Creuse
    • La Creusille
    • La Croix du Marché
    • La Mère Moineau
    • Le Bois de Velle
    • Les Beureaux
    • Les Crevats
    • Les Dreuillots
    • Les Vernes
    • Rechigy

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Millay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), forêts (10,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Époque gallo-romaine

    Des ruines gallo-romaines attestent l'ancienneté de la présence humaine à Millay où a pu se dérouler la bataille de Jules César contre les Helvètes en 58 av. J.-C.

    Deux thèses s'affrontent concernant le lieu de cette bataille. L'une d'elles situe cette bataille à l'ouest de la commune (Rechigy). Une pierre, « La Pierre à Mort Â», garderait la teinte rouge du sang des victimes (en fait de l'oxyde de fer).

    Moyen Âge et Ancien Régime

    Fief ecclésiastique de la prieure de Marcigny-sur-Loire du XIe au XVIIIe siècle, Millay est cédé en 1619 au baron de Larochemillay. De cette époque date le développement de la culture du sarrasin. Malgré la dureté de la vie et les disettes, la population vit assez convenablement de la terre.

    XIXe siècle et début du XXe siècle

    La Révolution et l'Empire atteignent peu le pays, qui connaît en fait son véritable essor économique sous les règnes de Louis-Philippe Ier et de Napoléon III. De nombreux ponts et routes témoignent de cette période prospère.

    La ligne de chemin de fer de Nevers à Chagny passe par Luzy, Millay et Saint-Didier-sur-Arroux à partir de 1867, ce qui permet l'ouverture d'une gare au sud de la commune[8]. Une seconde voie est ouverte en 1878. La gare est fermée au cours de la seconde moitié du XXe siècle[9].

    Puisant dans les forces vives de la région, la Première Guerre mondiale constitue le premier frein sérieux au renouveau économique, tandis que l'exode rural achève d'affaiblir le pays pendant l'entre-deux-guerres.

    Seconde Guerre mondiale

    Sous l'occupation allemande, le maire de Millay Pierre de Laplanche est très présent sur sa commune en particulier pendant la période de juin 1940 à août 1940, où il écrit des notes (15 pages) qui sont présentes aux archives départementales de la Nièvre et qui retranscrivent la vie que la population des petits villages du sud Morvan subissait à cette période. Pierre de Laplanche exige des autorités allemandes qu’elles payent les frais de séjour et le montant des réquisitions et des vivres pris sur les fermes de la commune de Millay. Les Allemands sont étonnés de cette attitude et refusent d'abord de payer ces indemnités. Devant l'insistance du maire, ils consentent à effectuer certains paiements. Le maire de Millay est très vite perçu comme un rebelle qui ne plie pas aux ordres des troupes d'occupation. Le , Pierre de Laplanche est arrêté pour résistance passive à l'occupant et emprisonné à la kommandantur de Larochemillay. Les Allemands exigent pour sa libération qu'un nouveau maire soit nommé. Le conseil municipal choisit un nouveau maire et Pierre de Laplanche est relâché, mais il a été très éprouvé par son arrestation et son incarcération. Il décède en mars 1942.

    Après la Seconde Guerre mondiale, la commune réussit sa reconversion agricole et modernise sa pratique de l'élevage charolais, tirant ainsi profit de la qualité des prairies locales.

    Fin du XXe siècle

    La commune de Millay a réalisé en 1993, la première chaufferie communale au bois de la région Bourgogne-Franche-Comté qui chauffe 3 800 m2 de bâtiments dont une maison de retraite. Ce sont les agriculteurs locaux qui approvisionnent la chaufferie en plaquettes forestières.

    Politique et administration

    Le Haut-Morvan et Millay, vue du sud.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2014 En cours Christian Pouchelet
    2008 2014 Philippe Coujard de Laplanche
    1993 2008 Jean-Louis Thibaudin
    1947 1993 Bernard Coujard de Laplanche
    1945 1947 Jean Dejoux
    1942 1945 Louis Dureuil
    1908 1942 Pierre Coujard de Laplanche
    1900 1908 Jacques Thiraud
    1885 1900 Jules Perrot
    1878 1885 Maurice Coujard de Laplanche
    1876 1878 Arthur Epinat
    1855 1876 Henry Coujard de Laplanche Conseiller général
    1840 1855 Jean Baptiste Epinat
    1834 1840 Henry Coujard de Laplanche
    1831 1834 Denis Coujard de Laplanche
    1824 1831 Charles Cousson
    1808 1824 François Coujard de Laplanche
    1801 1808 Chargére du Breuil
    Les données manquantes sont à compléter.

    Les données antérieures à 1995 sont reconstituées à partir des données
    d'état civil de la commune sur GenNièvre
    . Les années sont les années relevées sur les actes.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2020, la commune comptait 440 habitants[Note 2], en diminution de 1,57 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9868767219001 0001 1331 1311 2001 175
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2171 1481 1401 2181 3911 5061 5571 6331 654
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5621 5061 5041 3081 1721 0871 052962945
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    838776674627557490454448453
    2017 2020 - - - - - - -
    446440-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Vaches de race charolaise.

    L'agriculture, avec en particulier l'élevage bovin de la race charolaise (mais aussi l'élevage ovin qui reprend de la vigueur), reste le pilier de l'économie locale.

    Autre activité très importante de la commune, son Ehpad (Ehpad Bernard de Laplanche) qui compte 24 résidents et 19 collaborateurs. La commune compte 2 restaurants, une poste, une MAM (Maison d'Assistants Maternels dédiée à l'accueil de jeunes enfants) et une école (maternelle et primaire) très active

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Maurice, église paroissiale du XIe siècle - XIIe siècle, édifice orienté de plan en croix latine à absides et absidioles circulaires, avec son clocher sur la croisée du transept. Beau chÅ“ur à contrefort du XIIe siècle. Le patronage de la cure fut donné par le roi de France à la prieure de Marcigny-sur-Loire. Elle a subi des travaux qui ont respecté son antériorité[14]. Couverte en tuile canal. Ouverte tous les jours[15].
    • Château de Magny.
    • Monument aux morts, sculpture du Poilu victorieux d'Eugène Bénet[16].
    • Bâtiment de la gare, patrimoine du XXe siècle[9].
    • Vue de l'église rénovée en 2003.
      Vue de l'église rénovée en 2003.
    • L'église de Millay en 1900.
      L'église de Millay en 1900.
    • Intérieur de l'église.
      Intérieur de l'église.
    • Millay un jour d'hiver, vu depuis l'Ehpad.
      Millay un jour d'hiver, vu depuis l'Ehpad.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Millay Blason
    Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or à une feuille de chêne de sinople posée en bande, au 2e de sinople à une tête de vache d'argent, au 3e de gueules à une croix de saint Maurice d'argent[17] .
    Détails
    Adopté en .

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Alexis Raillard, Un coin du Morvan à travers l'histoire, Civry, Éditions de Civry, coll. « Pierre écrite », , 446 p. (ISBN 2-85983-035-9), p. 351.
    9. « La gare de Millay », sur Patrimoine du Morvan, Parc naturel régional du Morvan (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    14. Roland Niaux, Histoire et archéologie Morvan et Bourgogne, 9 février 1994, édition Viviane Niaux
    15. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
    16. « Monument à Millay », sur Les monuments aux morts, Université de Lille (consulté le ).
    17. « La commune a présenté son blason », sur www.lejdc.fr, (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.