Gare de La Plaine-Tramways
La gare de La Plaine-Tramways, ou gare de La Plaine Saint-Denis est une ancienne gare ferroviaire, située sur la commune de Saint-Denis. Elle ne doit pas être confondue avec la gare de La Plaine-Voyageurs, gare fermée pour être remplacée par la gare de La Plaine - Stade de France.
La Plaine-Tramways | |
Le bâtiment voyageurs principal, vers 1900. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Saint-Denis |
Quartier | La Plaine Saint-Denis |
Coordonnées géographiques | 48° 54′ 36″ nord, 2° 21′ 10″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Détruite |
Exploitant | Fermée |
Code UIC | 87272153 |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | • Paris-Nord à Lille • La Plaine à Hirson et Anor (frontière) • La Plaine à Ermont - Eaubonne • La Plaine à Pantin |
Historique | |
Fermeture | 1977 |
Situation ferroviaire
La gare était située au point kilométrique (PK) 3,268 de la ligne de Paris-Nord à Lille.
Elle était en outre l'origine des lignes suivantes :
Histoire
En 1874, un décret déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de jonction entre les docks de Saint-Ouen et la gare de marchandises de la plaine Saint-Denis. La ligne est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord[1]. L'année suivante, le ministre des Travaux Publics et les compagnies des chemins de fer du Nord, de l'Est, de Paris à Orléans et de Paris à Lyon et à la Méditerranée, réunies en syndicat, signent une convention en vue d'établir la ligne de la grande ceinture de Paris avec une ligne complémentaire entre Épinay-sur-Seine et la gare de Noisy-le-Sec par la Plaine Saint-Denis. Elle est approuvée à la même date par une loi qui déclare la ligne d'utilité publique[2].
Le , un service de trains-tramways est mis en service entre Paris et Saint-Denis sur une ligne spéciale à voie unique. Ce même jour, un service de trains-tramways sur voie unique est mis en service entre La Plaine Saint-Denis et Saint-Ouen. Le 25 octobre 1892, la ligne spéciale entre Paris et La Plaine est exploitée à double voie ; dès le 15 mai 1893, le service entre La Plaine et Saint-Ouen se fait sur double voie. La ligne spéciale entre Paris et Saint-Denis est ouverte à double voie sur toute sa longueur à partir du 25 avril 1900[3].
La gare est ouverte pour permettre d'assurer la correspondance entre les différentes lignes des trains-tramways desservant la banlieue parisienne (Paris - Saint-Denis, Paris - Saint-Ouen, Saint-Ouen - Pantin[4]). Située au milieu du faisceau des voies, elle était accessible par deux tunnels : l'un à l'ouest vers le chemin des Poissonniers et le cimetière parisien de Saint-Ouen à Saint-Ouen, l'autre à l'est vers le chemin des Petits-Cailloux, à Saint-Denis[5].
Deux arrêts coexistaient à 200 m l'un de l'autre : l'arrêt de la Plaine-Saint-Denis pour les trains de la gare du Nord vers Saint-Denis et vers Saint-Ouen et l'arrêt du chemin des Fruitiers pour la ligne de Pantin à Saint-Ouen[4]. En 1900, ces deux arrêts sont fusionnés sous le nom de La Plaine-Saint-Denis[6].
Le 11 mai 1912, le préfet de la Seine demande que le conseil municipal de Saint-Denis donne son avis sur une proposition de la Compagnie du chemin de fer du Nord aux termes de laquelle le point d'arrêt dénommé La Plaine-Saint-Denis devrait être renommé La Plaine-Tramways et la station du pont de Soissons renommée La Plaine-Saint-Denis (gare de La Plaine-Voyageurs). Le conseil municipal accepte cette proposition le [7].
Dans la nuit du 20 au , les installations ferroviaires en avant de la gare du Nord, entre La Chapelle et La Plaine-Saint-Denis, font l'objet d'un bombardement par les alliés. Les installations de la gare et le bâtiment voyageurs sont détruits[8] - [9].
La gare est fermée en 1977 en raison du démarrage des grands travaux en avant-gare du Nord, en vue de la création de la gare souterraine du futur RER et de l'interconnexion Nord-Sud[10].
Notes et références
- Bulletin des lois de la République franc̜aise,no 236, p. 785-786 [lire en ligne]
- « N° 4447 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un Chemin de fer de grande ceinture autour de Paris et qui concède ledit chemin à un Syndicat représentant les Compagnies du Nord, de l'Est, d'Orléans, et de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 4 août 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 266,‎ , p. 308 - 311 (lire en ligne).
- Revue générale des chemins de fer et des tramways, Dunod, Paris, mai 1911, 84e année, no 5, p. 406 [lire en ligne]
- Fernand Bournon, Département de la Seine, Direction des affaires départementales État des communes à la fin du XIXe siècle. Saint-Ouen : notice historique et renseignements administratifs, Impr. de l'école d'Alembert, Montévrain, 1902 [lire en ligne]
- Atlas communal du département de la Seine. Deuxième feuille partie sud., Service des Ponts et Chaussées, gravé par L. Wuhrer, 1899 [lire en ligne]
- « Notice sur le matériel et les objets exposés par la Compagnie du Chemin de fer du Nord », Revue Générale des Chemins de fer et des tramways, numéro de juillet 1900, p. 47 [lire en ligne]
- Bulletin municipal officiel, 20 août 1912, 24e année, no 518 p. 622 [lire en ligne]
- Michel Coste, « 20/21 Avril 1944 – Paris/Porte de la Chepelle – Bombardement de la gare de Triage », sur francecrashes39-45.net (consulté le ).
- Raymond Le Moing, « Le bombardement de La Plaine du 21 avril 1944 » [PDF], La Plaine, Il était ne fois..., Association Mémoire vivante, (consulté le ), p. 1 à 5.
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, édition La Vie du Rail, 1999 (ISBN 2902808763), p. 194.