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Martigues

Martigues est une commune française des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, également connue sous le surnom de « Venise provençale ». Elle s'étend sur les rives de l'étang de Berre et sur le canal de Caronte. Elle est composée de trois quartiers (Jonquières, Ferrières et L'île) et de plusieurs villages. Les habitants sont appelés Martégaux et Martégales.

Martigues
Martigues
Le Miroir aux Oiseaux de Martigues.
Blason de Martigues
Blason
Martigues
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂ´ne
Arrondissement Istres
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Gaby Charroux (PCF)
2020-2026
Code postal 13117 et 13500
Code commune 13056
DĂ©mographie
Gentilé Martégal, martégaux, martégale, martégales
Population
municipale
48 506 hab. (2020 en diminution de 0,74 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 679 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 24′ 19″ nord, 5° 02′ 51″ est
Altitude m
Min. 0 m
Max. 189 m
Superficie 71,44 km2
Unité urbaine Marseille-Aix-en-Provence
(banlieue)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune d'un pĂ´le secondaire)
Élections
DĂ©partementales Canton de Martigues
(bureau centralisateur)
Législatives Treizième circonscription
Localisation
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Martigues
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Martigues
Liens
Site web ville-martigues.fr

    GĂ©ographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
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    Martigues est situĂ©e sur la bordure sud-ouest de l'Ă©tang de Berre, de part et d'autre du canal de Caronte qui relie l'Ă©tang Ă  la Mer MĂ©diterranĂ©e[1]. La commune s'Ă©tend de la CĂ´te Bleue (au sud) en passant par les villages de Saint-Pierre-les-Martigues, Saint-Julien-les-Martigues, La Couronne, Carro, LavĂ©ra, jusqu'Ă  celui de Croix-Sainte au nord. Elle donne au sud-ouest sur le golfe de Fos et au nord-est sur l'Ă©tang de Berre, pour un total de 7 144 hectares dont 697 hectares de forĂŞts et 40 kilomètres de linĂ©aire maritime dont 11 sur la cĂ´te mĂ©diterranĂ©enne.

    Le nom de Martigues est rattaché à son pluriel, en effet on parlait encore des Martigues en 1890.

    La ville se compose de trois quartiers : Ferrières au nord (côté Camargue), l'Île sur le canal (île Brescon) et Jonquières au sud (côté Côte Bleue).

    Les communes limitrophes sont (dans le sens des aiguilles d'une montre) Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts, Châteauneuf-les-Martigues et Sausset-les-Pins.

    Communes limitrophes

    Sols et roches affleurantes

    La grande majorité des sols affleurant de la commune est composée d'argiles et de calcaires[2].

    Gisements

    Entrée des anciennes mines de sable situées le long de l'ancienne route de Saint-Julien.

    Le sous-sol de la commune abrite de nombreux gisements d'importance diverse. L'une des premières exploitations fut l'extraction de pierre de construction le long du littoral qui commence vers le IVe siècle av. J.-C. par les Phocéens[3]. Cette exploitation se poursuit jusqu'au XIXe siècle[4]. Elle se prolonge au XXe siècle dans les terres avec la carrière de calcaire de l'Oratoire[5] - [6]. Ensuite, une concession est accordée en 1814 pour l'extraction de houille[7] et de lignite[8] sur un gisement étalé entre Martigues et Châteauneuf-les-Martigues. De la tourbe a aussi été extraite brièvement de petits gisements le long du chemin de halage pendant la Seconde Guerre mondiale[9]. Une exploitation de sable à destination de l'industrie verrière a aussi existé. Cependant, l'exploitation la plus importante a concerné un important gisement de gypse[10], vers le village de Saint-Pierre, dont l'exploitation s'est étalée de 1900 à 1987[11].

    Sismicité

    Martigues est classée en zone de sismicité de niveau 1A (faible)[12]. Il convient cependant de préciser que Saint-Mitre-les-Remparts, commune limitrophe nord, est classée en zone 1B (moyen)[12].

    Hydrographie

    Le quartier de l'ĂŽle sur le canal.

    La commune de Martigues n'est traversée par aucun cours d'eau (fleuve ou rivière) d'importance. Seuls quatre ruisseaux permanents existent, deux étant localisés dans la partie sud de la commune et deux autres dans la partie nord. Il s'agit du ruisseau de la Réraille Rau qui se jette dans la calanque des Rénaïres[13]. Il n'est permanent que sur une longueur d'environ deux kilomètres mais sa taille peut parfois atteindre la dizaine de kilomètres et s'étendre dans toute la dépression de Saint-Pierre qui constitue son bassin versant[13].

    Le second ruisseau est le Grand Vallat qui sert de limite communale entre Martigues et Sausset-les-Pins. Situé dans une vallée très encaissée de la partie sud-occidentale de la chaîne de la Nerthe, il alimente un petit marécage côtier long d'environ un kilomètre et large d'une centaine de mètres[13]. Le cours d'eau n'est permanent que sur moins d'un kilomètre mais sa taille peut être multipliée par dix à certaines périodes de l'année. Il se jette dans l'anse de Boumandariel[13]. Le bassin versant du Grand Vallat est principalement composé de la petite dépression de Saint-Julien[13]. Les "grand vallat" sont nombreux dans la région (Simiane-La Duranne, Fuveau…). Ce nom pourrait être une identification de la vallée au ruisseau associé.

    Le premier ruisseau de la partie nord se jette dans le canal de Caronte Ă  la pointe de Monsieur Laurent[13]. Il est situĂ© dans une zone marĂ©cageuse et sa longueur est infĂ©rieure au kilomètre[13]. Le second ruisseau de Ferrières se jette trois kilomètres plus Ă  l'est après avoir traversĂ© les quartiers de Pouane et de Saint-Jean. Il est permanent sur moins de 700 mètres mais peut avoir une longueur proche de trois kilomètres[13]. Il sert de limite communale entre Martigues et Port-de-Bouc[13].

    Il y a aussi de nombreuses sources dans la partie nord de Martigues, dont la principale est la source de l'Arc, dans le quartier de Tholon[13]. C'est une source permanente qui s'écoule dans l'étang de Berre situé à une trentaine de mètres de son exutoire[13]. Enfin, il existe de nombreux ruisseaux s'écoulant quelques jours ou quelques semaines après des périodes de précipitations[13].

    Relief

    Le territoire de la commune est très vallonnĂ© : l'altitude minimale Ă©tant au niveau de la mer, la plus haute Ă©tant de 189 m[13]. Les principales plaines naturelles se trouvent dans le quartier de Ferrières et dans la dĂ©pression de Saint-Pierre[13]. Le long du canal de Caronte se trouvent aussi plusieurs polders qui forment aujourd'hui une plaine semi-marĂ©cageuse vers le viaduc ferroviaire de Caronte[13].

    La partie nord de la commune prĂ©sente plusieurs collines, culminant rarement au-dessus d'une centaine de mètres, qui sĂ©parent l'Ă©tang de Berre ou le canal de Caronte de la dĂ©pression de l'Ă©tang du Pourra[13]. Le plus haut sommet fait partie de l'ensemble des collines de la chapelle de Notre-Dame-des-Marins et culmine Ă  108 m[14]. Les autres ensembles de collines notables sont celles de Saint-Macaire (92 m) et de Tourret de Vallier (48 m)[13]. Ce groupe de collines se poursuit ensuite sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts. Ces collines sont ainsi peu Ă©levĂ©es et prĂ©sentent souvent un plateau assez rĂ©gulier en guise de sommet. En revanche, les pentes peuvent ĂŞtre très raides. Enfin, le nord de la commune est dominĂ© par le plateau de Figuerolles qui assure la sĂ©paration entre l'Ă©tang de Berre et les dĂ©pressions de l'Ă©tang du Pourra et de l'Ă©tang de Martignane[13] - [15].

    Le relief de la partie sud est dominĂ© par l'extrĂ©mitĂ© occidentale de la chaĂ®ne de collines de la Nerthe. Cette chaĂ®ne est formĂ©e Ă  cet endroit de deux sous-chaĂ®nes principales qui encadrent la dĂ©pression de Saint-Pierre selon des axes est-ouest[13]. La sĂ©paration entre les deux alignements de collines a lieu au niveau de la colline de l'ancien moulin de Saint-Julien (164 m d'altitude) Ă  l'est de la dĂ©pression de Saint-Pierre[13]. Les sous-chaines sont aussi parfois traversĂ©es par des vallĂ©es encaissĂ©es. Les formes des sommets sont les mĂŞmes que pour la partie nord. Ils sont d'ailleurs souvent injustement dĂ©nommĂ©s "plaines".

    Sur le territoire, la sous-chaĂ®ne du nord s'Ă©tend de la raffinerie Total Provence jusqu'au village de LavĂ©ra. Elle longe ainsi toute la partie sud du quartier de Jonquières[13]. Sa partie ouest est formĂ©e par un important plateau qui couronne la colline de l'Escourillon[13]. Ce plateau culmine Ă  189 m[13]. Cette altitude diminue en allant vers l'ouest en traversant plusieurs vallons avant de remonter en atteignant le sommet de la Mourre du BĹ“uf haut de 136 m[13]. Ensuite, la chaine de collines atteint le site de LavĂ©ra oĂą les amĂ©nagements industriels l'ont nivelĂ© en plusieurs endroits.

    La sous-chaĂ®ne sud est moins haute que sa voisine septentrionale mais davantage accidentĂ©e. D'ouest en est, les principaux ensembles de collines sont ceux de la Tour de Guet (situĂ© au-dessus du vallon de l'Isle) haut de 143 m d'altitude, celui de Roussignas (136 m), celui de Saublan (environ 145 m) et enfin celui de la Plaine de Cavalas (113 m)[13].

    Description générale

    Par mois et annĂ©es, les prĂ©cipitations et les tempĂ©ratures se rĂ©partissent comme indiquĂ© dans les tableaux suivants[16]. Le climat est de type mĂ©diterranĂ©en avec un fort degrĂ© d'exposition au mistral. Les hivers sont donc assez doux et les Ă©tĂ©s chauds et secs. Des pĂ©riodes de sĂ©cheresse de plusieurs mois sont assez frĂ©quentes (par exemple en 2006). Les prĂ©cipitations sont donc inĂ©galement rĂ©parties sur l'annĂ©e. Elles ont gĂ©nĂ©ralement lieu au printemps et Ă  l'automne sous la forme de pluies. La neige est rare. Les apports de l'automne Ă©tant gĂ©nĂ©ralement les plus Ă©levĂ©s. Outre leur inĂ©gale rĂ©partition annuelle, les pluies peuvent prendre un caractère très violent amenant de grandes hauteurs de prĂ©cipitations en quelques jours jusqu'Ă  dĂ©passer de temps en temps 50 mm en une journĂ©e (exemple : le 2 aoĂ»t 2009 avec 55 mm)[17].

    Données

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

    Mois J F M A M J J A S O N D année
    Températures maximales (°C) 11,0 12,4 15,2 17,4 21,8 26,0 29,6 29,3 25,2 20,0 14,4 11,8 19,5
    Températures moyennes (°C) 6,8 7,9 10,3 12,6 16,7 20,6 23,9 23,7 20,1 15,5 10,3 7,8 14,7
    Températures minimales (°C) 2,6 3,4 5,3 7,7 11,6 15,2 18,1 18,1 14,9 11,0 6,2 3,8 9,9
    Précipitations (hauteur en mm) 62 48 47 56 40 37 15 31 64 99 54 56 606,2
    Source: Météo France / Station de Istres[18]

    RĂ©seau routier

    Le territoire de la commune est traversé par trois axes routiers majeurs. L'autoroute A 55 va de Martigues à Marseille en empruntant notamment le viaduc de Martigues par-dessus le canal de Caronte. Cette autoroute se prolonge ensuite vers Fos-sur-Mer et Port-de-Bouc via la RN 568. Enfin, la route RD 5 permet de réaliser l'axe Martigues - Istres. La fréquentation de ces trois grands axes est la suivante[19] :

    Trafic par jour 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
    RN 598 Martigues/Port-de-Bouc 44 440 45 880 43 760 46 294 47 524 47 460 48 594 50 581 51 169 51 424 46 344
    Viaduc de Martigues A55 Marseille/Fos-sur-Mer 58 349 59 802 57 887 60 422 66 211 68 671 69 984 72 676 75 208 73 843 75 588
    RD 5 Martigues/Istres 22 886 24 662 20 997 20 362 20 765 21 669 21 832 22 606 22 863 21 013 27 104

    RĂ©seau de transport en commun

    Le réseau de bus Ulysse a été créé le 27 janvier 2012, par le regroupement de la régie des bus municipaux de Martigues, les bus du Soleil, avec le 'réseau des transports de Ouest Provence le bus, au sein du Syndicat mixte de gestion et d'exploitation des transports urbains Ouest-Étang de Berre.

    Depuis fin 2021, Martigues possède un Pôle d'échanges Multimodale situé en face de la Halle

    PĂ´le d'Ă©changes

    Le rĂ©seau est constituĂ© de 26 lignes d'autobus, dont 2 lignes interurbaines "LeCar" et prochainement 3 BHNS "LeBus+"[20]

    La couverture de la ville de Martigues comprend 12 lignes exploitĂ©s par la RTM Ouest MĂ©tropole :

      • 02 : Martigues - Port de Bouc - Fos sur Mer - Port st Louis
      • 20 : PĂ´le d'Échanges - Conservatoire
      • 21 : Gustave-Eiffel ↔ Canto-Perdrix
      • 22 : Martigues Figuerolles ↔ Port de Bouc Aigues Douces
      • 23 : PĂ´le d'Ă©changes ↔ LavĂ©ra ZI (Ă©copolis & INEOS) (horaire variable) ↔ LavĂ©ra ↔ St Pierre ↔ Laurons
      • 24 : Gueule d'Enfer ↔ Parc de Figuerolles ↔ Zac des Étangs (Saint-Mitre-les-Remparts, zone commerciale uniquement)
      • 25 : Martigues PĂ´le d'Ă©changes ↔ Istres Gare Routière ↔ Miramas Gare SNCF
      • 26 : PĂ´le d'Ă©changes ↔ Vigneros (dessert le cimetière de RĂ©veilla 2 fois / jour)
      • 29 : Martigues PĂ´le d'Ă©changes ↔ Saint Mitre-les-Remparts ville ↔ Istres
      • 30 : PĂ´le d'Ă©changes ↔ Couronne-Carro (avec dessert st Pierre et Saulce selon les horaires)
      • 31 : Martigues PĂ´le d'Ă©changes ↔ Port de Bouc Centre Commercial
      • SNCF : Guy Moquet ↔ PĂ´le d'Ă©change

    La commune est desservie par plusieurs lignes du réseau la Métropole Mobilité (anciennement Cartreize) :

    • 34 : Martigues - Marseille
    • 38 : Martigues - Châteauneuf-les-Martigues - Gignac-la-Nerthe - AĂ©roport Marseille-Provence
    • 39 : Martigues - Châteauneuf-les-Martigues - Gignac-la-Nerthe - Aix-en-Provence
    • 55 : Martigues - Sausset-les-Pins - Carry-le-Rouet - Gignac-la-Nerthe - Marignane

    RĂ©seau ferroviaire

    La commune de Martigues est traversée du nord-ouest au sud-est par la ligne de la Côte Bleue (Miramas - Marseille), soit 12 kilomètres de voies, sans compter les embranchements industriels de Caronte (la Gaffette) et de Lavéra (site pétrochimique et port pétrolier).

    Le service des voyageurs est réparti sur trois gares situées à Croix-Sainte, Lavéra et la Couronne : 13 relations par jour dans chaque sens (8 les samedis et dimanches), mettant Martigues à 25 minutes d'Istres et 50 minutes de Marseille.

    Le transport ferroviaire est en forte croissance sur Lavéra[21]. Ce transport est très largement orienté vers le fret comme le montrent les chiffres d'affaires 2003 des deux branches[22] :

    Trafic C.A. (en euros)
    Voyageurs 851 249
    Marchandises 35 973 225

    Cette gare compte pour 1,5 % du fret national et 8,7 % du fret en Provence-Alpes-Côte d'Azur[23]. Située sur un important point d'arrivée des hydrocarbures en France, elle se caractérise par un fort trafic d'expéditions et un faible trafic d'arrivage[23] :

    Expéditions (tonnes) Arrivages (tonnes)
    Chimie 470 663 223 201
    PĂ©trole 271 254 9 200
    Gaz 384 331 1 222
    TOTAL 1 126 247 233 623

    Urbanisme

    Typologie

    Martigues est une commune urbaine[Note 1] - [24]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25] - [26].

    Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 50 communes[27] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomĂ©ration de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[28] - [29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune d'un pĂ´le secondaire[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[30] - [31].

    La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[32]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[33] - [34].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29 %), zones urbanisées (18,7 %), forêts (16,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,8 %), eaux maritimes (2,5 %), cultures permanentes (2,1 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), zones humides côtières (0,7 %), prairies (0,4 %)[35].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[36].

    Morphologie urbaine

    La place Mirabeau dans le quartier de l'ĂŽle.

    En 2009, sur les 7 144 hectares de la commune, environ 3 300 sont considĂ©rĂ©s comme zones naturelles (dont 700 de forĂŞt), 1 050 comme zones agricoles et 750 comme faisant partie de la zone d'activitĂ© industrielle de LavĂ©ra[37]. La surface des terrains communaux est de 3 127 ha[37].

    Logement

    Le parc de logements tend Ă  augmenter : 16 088 en 1982, 18 602 en 1990 (+15,6 %) et 20 684 en 1999 (+11,2 %)[38]. La part des rĂ©sidences principales est de 86,5 % en 1999. Ce taux augmente lĂ©gèrement puisqu'il Ă©tait de 85 % en 1982[38]. En 1999, le nombre de logements secondaires Ă©tait de 1 382 (6,7 %) et celui de logements vacants Ă  1 385 (6,7 %)[38]. Le nombre d'occupants par logement diminue constamment passant de 2,88 en 1982 Ă  2,35 en 1999[38]. Sur l'ensemble de ce parc, le nombre de logements sociaux est de 5 870[39].

    Une Convention gĂ©nĂ©rale de gestion urbaine de proximitĂ© a Ă©tĂ© signĂ©e en 2009 entre la commune, le dĂ©partement, la rĂ©gion, l'État, les bailleurs sociaux et la CAPM. Elle prĂ©voit la rĂ©novation de 3 000 logements dans les quartiers de Boudème, Paradis Saint-Roch, Canto-Perdrix, Mas de Pouane et Notre-Dame-des-Marins, ces trois derniers Ă©tant des quartiers prioritaires. 55 millions d'euros devraient ĂŞtre investis jusqu'en 2012 (43 provenant de la commune et 12 de la rĂ©gion)[40].

    Bras armĂ© de la politique de logement de la ville, la SociĂ©tĂ© d’économie mixte immobilière de la ville de Martigues (Semivim), dont le prĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral est le maire Gaby Charroux, a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1961 : près d’un habitant sur dix vit dans l’un des 3 000 logements du parc immobilier de la Semivim, un actif qui est valorisĂ© Ă  près de 160 millions d’euros en 2022. Le bailleur social municipal commande chaque annĂ©e près de 20 millions d’euros de marchĂ©s publics aux entreprises. En 2021 et 2022, la SociĂ©tĂ© d’économie mixte immobilière est secouĂ©e par une crise profonde dont fait Ă©tat la presse nationale[41] - [42]. La directrice de patrimoine et son conjoint sont mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation relatifs Ă  des malversations financières supposĂ©es au sein de l’Office HLM[43]. Au total, dix personnes dont un Ă©lu municipal et la directrice gĂ©nĂ©rale de la Semivim se retrouvent mis en examen[44].

    Projets d'aménagements

    La direction de l’amĂ©nagement et de l'urbanisme est formĂ©e de 25 personnes[45]. En 2004, elle a instruit 1 156 permis de construire[45]. L'une des opĂ©rations majeures d'urbanisme de la ville est le ravalement des façades du centre-ville. 909 façades de logements et 177 devantures ont ainsi Ă©tĂ© refaites entre 1988 et 2004 pour un coĂ»t de 3 942 226,15 €[38].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Martigum en 964, [stagnum] Marticum en 1057[46].

    Albert Dauzat croit reconnaître dans le premier élément Mart-, une racine pré-indo-européenne (non attestée) *mart- « rocher », suivi du suffixe -icu(m). Ce nom s'est d'abord appliqué à l’étang de Berre qui aurait été un « étang des rochers »[46]

    Le nom de Martigues, en occitan provençal, est lo Martegue en norme classique ou lou Martegue en norme mistralienne. Le gentilé martegau, martegala a été repris en français (martégal, -e).

    Microtoponymie

    Collet redon : Collet signifie ici colline. Redon = rond. Redon par analogie est aussi le nom d'une sonnaille de troupeau.

    verdon : terme préceltiqueque vara, qui sert à désigner l’eau[47].

    Bonnieu : Il s'agit d'une formation toponymique gauloise (rare ici) ou gallo-romane en -(i)acum (forme latinisée du suffixe celtique continental -acon), suffixe locatif à l'origine, devenu également un élément marquant la propriété. La forme prise par ce suffixe dans domaine franco-provençal aboutit généralement à la terminaison -ieu, alors qu'ailleurs, c'est plutôt -(e)y / -(a)y (ou -ac dans le domaine d'oc).

    La marrane : juif ou Maure converti au catholicisme de force par l'inquisition et continuant sa religion en secret. De l’espagnol marrano (« porc »).

    Les bregues : machoirs (provençal)

    cavalas : cheval

    Estret : passage etroit, défilé

    La gacharelle : latin médiéval gachare ou provençal gachar signifient la même chose : épier, faire le guet.

    Gros Mourre, la Mourre du BĹ“uf : mourre = colline, sommet, plus exactement museau, groin.

    Pereires : lieu planté de poiriers, ou déformation de peyres (pierres)

    Vallon de Cheillands : hypothèse : « le caylar », de l’occ. castelar (château-fort, bourg perché et fortifié), du lat. castellare, de castellum. ou bien du gaul. ou ligure calania (fougère)

    Vallon de la crotte : méconnaissance possible du provençal lors du relevé lei croto = "les caves"[48]

    La Gatasse : provenç. gastar, guastar : gâtée abimées

    Lavéra : origine celte, suffixe -acum = lieu voir ci dessus

    Les ubacs : versant nord

    Le grand Vallat : vallat = ruisseau. L'adjectif Grand sous entend qu'il ne tarit pas.

    les Roussures, Roussignas, les rouges : soit la couleur de la terre ocre, soit les sumacs (lou rous en provençal)

    Histoire

    Préhistoire

    Martigues abrite des communautés humaines depuis l'époque néolithique comme l'attestent des fouilles menées sur les sites du Collet-Redon (-4300 à -3800), de La Gacharelle[49], au village de Saint-Pierre (de - 3400 à -2600), vers le village de Ponteau ou encore vers La Couronne (-2800 à -2500)[50], qui donne ainsi son nom à la culture couronnienne de la fin du quatrième millénaire à une partie du troisième (-3200 à -2500), entre le Chasséen et le Campaniforme[51]. De plus, de nombreux autres sites ont fait simplement l'objet d'un repérage et n'ont pas encore été explorés. Ces sites ont révélé quelques outillages en silex comme des meules ou des haches[50].

    Vers 1800 av. J.-C., ces sites prennent davantage d'ampleur avec l'édification de murailles en particulier au Collet Redon. Des ensembles funéraires sont aussi relevés sur la période. Par exemple, les fouilles ont permis de retrouver un tertre vers le village de Ponteau[50].

    Trois cents ans plus tard, vers 1500 av. J.-C., les sites d'Albion et des Salins[52] commencent à être occupés par des habitats lacustres où les fouilles ont révélé un important mobilier et des traces de pilotis. Ces villages semblent avoir été occupés du XIVe jusqu’au VIIIe siècle av. J.-C. de manière continue[50].

    PĂ©riodes celtique, grecque et romaine

    Vestiges des murs d'une habitation du village des Tamaris.

    Le VIIe siècle av. J.-C. voit une transformation radicale des habitats martégaux avec l'apparition de véritables centres urbains. La région martégale est désormais habitée par un peuple d'origine celto-ligure nommé Avatiques[53]. L’oppidum grec de Saint-Blaise, fondé vers -650 sur le territoire actuel de Saint-Mitre-les-Remparts, tend ainsi à devenir la principale agglomération de l’ouest de l’étang de Berre. Elle concurrencera même Marseille pendant un temps[50]. La découverte d'un mur de 8m d'épaisseur datant de la deuxième moitié du VIIe siècle en fait la plus ancienne de la région. Les objets étrusques et grecs (amphores, cratères, coupes) datant de la même époque pourraient en faire le lieu de peuplement initial pour les grecs, selon Jean Chausserie-Laprée qui rejoint ainsi les écrits de Trogue Pompée six siècles après l'épisode. Plus au sud, sur le rivage de la mer Méditerranée, se forment les deux villages des Tamaris (-640--560) et de l'Arquet (-625--560)[50] sur deux promontoires voisins. Ces deux villages ne sont occupés que l’espace d’une ou deux générations avant d’être abandonnés. Le village de Tamaris présente aussi le caractère remarquable d’être le plus vieil ensemble urbain indigène du sud de la France[50]. La période voit aussi l'émergence de petits villages situés sur des sommets particulièrement difficiles d'accès comme les oppidum de l'Escourillon ou de la Mourre du Bœuf[54].

    Après les centres côtiers des Tamaris et de l’Arquet, des sites plus importants commencent à apparaître. La colline de Saint-Pierre[55] est occupée à partir de 550 av. J.-C.[50]. Le site deviendra progressivement le plus important oppidum avatique et la principale ville dans l’ouest de la chaîne de la Nerthe[50]. Vers 475 av. J.-C., un autre centre urbain avatique d'importance se met en place sur l’Île. Ces trois centres connaissent une occupation continue pendant plusieurs siècles[50]. Les relations avec Marseille sont d'abord relativement pacifiques. Des échanges auront lieu entre Celtes et Massaliotes. Vers la fin du IIIe siècle av. J.-C., les Avatiques semblent ainsi être les premiers indigènes à avoir utilisé l'écriture grecque[56]. Cependant, avec la prise de Phocée par les Perses et la fuite de ses habitants vers leur domaine colonial, la puissance marseillaise a considérablement augmenté. De fait, Marseille a le monopole du marché provençal d’amphores. Il semble que Marseille ait cherché à diviser les peuples gaulois. Cela n’exclut cependant pas quelques interventions directes. Au IVe siècle av. J.-C., le village de l’Arquet, reconstruit près d’importantes carrières, est rasé. La plus violente crise militaire entre Avatiques et Marseillais date de la période -200--190 av. J.-C. La ville de l’Île est détruite, mais rapidement reconstruite[50].

    Cette opposition n'empêche pas les celto-ligures de profiter des avancées technologiques des Phocéens. Dans des couches datées entre 375 et 325 avant notre ère, il a été découvert des vases contenant des résidus de moût, donc qui avaient servi à une production de vin indigène[57]. À la même période ont été identifiées ici les plus anciennes huileries[58].

    La fin du IIe siècle av. J.-C. est marquée par la destruction de Saint-Blaise par les Romains ou par un peuple indigène vers 125 av. J.-C. En 123 av. J.-C., Marseille demande l'aide de Rome pour éliminer les Salyens. L'oppidum d'Entremont est ainsi détruit par les Romains qui occupent la région où ils fondent notamment Aix-en-Provence (122 av. J.-C.). Entre -104 et -102, les Romains occupent directement le secteur de Martigues et creusent le premier canal à travers l’étang de Caronte. Les eaux de l’étang de Berre, alors presque douces, voient leur salinité augmenter. Dans la foulée de l’occupation romaine, Marseille prend le contrôle des territoires à l’ouest de l'étang. Saint-Pierre semble cependant échapper à ce mouvement. L’oppidum survivra aussi à la chute de Marseille en 49 av. J.-C. qui voit pourtant de nombreux habitats gaulois être détruits[50].

    Les Romains fondent alors Maritima Avaticorum sur le site de Tholon[59] peu après leur prise de la région[50]. La cité est d'abord concurrencée par Saint-Pierre, mais finit par l’emporter quand l’oppidum est abandonné à la fin du Ier siècle av. J.-C. Des villas romaines sont construites un peu partout sur le territoire de la commune pendant l’Empire. Le déclin romain et la prise d’Arles (480) entraîne l’abandon de Maritima Avaticorum, non fortifiée et exposée dans la plaine, au profit des hauteurs comme le site de l’ancien oppidum de Saint-Blaise.

    Moyen Ă‚ge

    Les invasions barbares contraignent donc les habitants à gagner les hauteurs et le secteur de l’Île et ses environs. Un village de pêcheurs existe à Saint-Geniès en 540[60]. En 963, un acte du pape Léon VIII indique la persistance de ce village situé près de l’ancien collège Picasso (aujourd’hui l’école de danse municipale)[61]. En 1078, le seigneur des Baux, le vicomte de Marseille, le comte de Provence et l’Archevêché d’Arles se mettent d’accord pour construire un château sur l’Île de Martigues[60]. Des différends finiront par éclater entre ces partis.

    Tout d’abord, le village de Saint-Geniès demanda au seigneur de Fos, son suzerain, une autonomie accrue qui lui fut refusĂ©e en 1218[61]. La rĂ©gion subit ensuite les luttes d’influence entre Marseillais, archevĂŞque d’Arles et comte de Provence. Raimond BĂ©renguer V, qui a alors du mal Ă  prendre le contrĂ´le de la Provence, souhaite faire de Martigues une ville nouvelle et importante sur laquelle baser son autoritĂ©. Le , Ă  la suite d'un accord avec l’archevĂŞque d’Arles, Raimond obtient le contrĂ´le de la ville tandis que l'archevĂŞque garde celui des bourdigues[62]. Les Marseillais cherchent Ă  l’empĂŞcher et s’emparent de la ville avant lui. Ils se fortifient dans l’île de Brescon mais une contre-attaque du comte et des ArlĂ©siens rĂ©ussit Ă  les en dĂ©loger[63]. En 1225, Raimond BĂ©renguer V accepta que les Marseillais maintiennent leurs fortifications Ă  Bouc (sur l'Ă®lot de « Corenthe » qui deviendra Caronte) mais n'en construisent plus aucune autre, de dĂ©truire les siennes Ă  Saint-Geniès Ă  condition que la ville lui verse 25 000 sous[64] - [65]. Enfin, le , l’archevĂŞque d’Arles cède ses droits sur Ferrières au mĂŞme comte Raymond BĂ©renger V Ă  la condition d’y construire une ville nouvelle[60] - [66]. Sous le règne de Charles d’Anjou (1246-1285), les Marseillais perdent le contrĂ´le des fortifications de Bouc[63]. La ville est ensuite cĂ©dĂ©e Ă  Raymond de Baux (1354) puis Ă  Jean d’Arcufia de Cayro (en 1375) par dĂ©cision de la reine Jeanne Ă  la mort sans hĂ©ritiers de Raymond[67]. De Cayro la rendit en 1382 et Martigues fut rĂ©uni au domaine des rois de Provence[67].

    Au cours de cette période, la ville commence à évoluer et à s'affirmer au niveau commercial et seigneurial. La petite communauté juive des rives de l'étang de Berre fait les frais de la mutation et perd le contrôle du commerce de grain. Elle est en effet durement concurrencée par les seigneurs locaux et les marchands italiens[68]. De plus, la montée de l'antisémitisme en Provence au XIVe siècle lui fait perdre les offices qu’elles occupent (à Berre notamment mais aussi à Saint-Geniès et à l’Île)[69]. Cette communauté finit par subir de graves problèmes financiers à partir de la décennie 1390[68]. Ils finissent par migrer vers Arles et Marseille ne jouant plus qu’un rôle très ponctuel. Le commerce local est désormais entièrement aux mains des seigneurs et du clergé propriétaires de droits sur les rives de l'étang (par exemple les seigneurs de Fos ou de Berre et le prieur de Saint-Geniès pour le XIVe siècle) qui négocient avec des marchands génois ou florentins basés à Avignon et Marseille[70].

    Trois bourgs sont ainsi peu à peu formés à la jonction de l'étang de Berre et de l'étang de Caronte. Ces trois bourgs forment déjà un même ensemble urbain, mais ils n'en restent pas moins distincts pendant tout le Moyen Âge. Le bourg de l'Île est le centre de l'ensemble. Sur la rive nord, se trouve celui de Ferrière et sur la rive sud celui de Jonquières. L'ensemble est entouré de remparts[71] - [72]. Plus au sud, le village de La Couronne éprouve des difficultés à se maintenir le long de la côte et semble un temps abandonné vers 1350[73]. Le village de Saint-Geniès est lui aussi abandonné vers cette même période, qui voit la peste de 1346 sévir. Privés d'autonomie, ses habitants ont peu à peu gagné l'Île et en 1323, il était indiqué que le lieu était délabré[61]. L'autorisation, donnée en 1385, de prélever les pierres du rempart du village scella la fin définitive de cet habitat[61].

    Le nouveau site, bien protégé à l'intérieur des terres et relié à la mer par l'étang de Caronte, vit son importance croître au cours des siècles. Le port de Bouc, construit à l'embouchure de la passe de Caronte avec la mer Méditerranée, commence même à s'afficher en rival de celui de Marseille. Le mouvement est favorisé par les seigneurs de Provence qui se méfient de Marseille.

    Au moment de la crise de succession qui s’ouvre à la fin du règne de la reine Jeanne Ire, Martigues est une des rares villes, avec Marseille et Arles, à se rallier dès 1382 à l’Angevin Louis Ier[74]. Les Marseillais assiègent et prennent Châteauneuf-les-Martigues[75] et tentent le blocus du port de Bouc. Martigues est ensuite cédé à Nicolas du Roux puis récupéré par les rois de Provence en 1414 et fera partie de leur domaine jusqu'en 1473[76].

    Du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution

    Le , Francois Ier accorda aux Marseillais le droit de pêcher dans les eaux de « Martigues »[77]. Sous son règne, la vicomté est donnée à Pierre de Navarre (Pedro Navarro), un capitaine espagnol, en 1516[61] puis à Jean Caraccioli, capitaine italien déjà prince de Melphi, en 1526[61].

    En 1580, la vicomté de Martigues (érigé en 1472[78]) est érigée en principauté[78]. À son extension maximale, la principauté de Martigues comprendra outre la vicomté de Martigues, les baronnies de Berre, d'Entressen, d'Istres, de Lançon, de Saint-Mitre et de Châteauvieux, ainsi que les seigneuries de Ferrières, de Jonquières, de Fos, de Châteauneuf, de Rognac, des Pennes et de Carry.

    Le fort de Bouc vu de la mer

    Les côtes subissent une attaque génoise en 1536 mais la défense du fort de Bouc permet à la ville d'éviter l'invasion[79]. En 1560, le bourg de l'Île renforce sa défense avec la construction de la tour fortifiée de l'horloge (détruite en 1864)[80].

    Ă€ partir de 1549, Henri II cherche Ă  rassembler Ferrières, l'ĂŽle et Jonquières en une mĂŞme communautĂ©[61]. Le , la ville reçoit mĂŞme la visite du roi Charles IX dans ce but[61]. La vicomtĂ© est ensuite restituĂ©e en 1564 Ă  la famille du Luxembourg Ă©vincĂ©e par Louis XI[61]. Finalement, la fusion des trois bourgs aura lieu le pour donner naissance Ă  Martigues[81] après la crĂ©ation de la principautĂ©. Cette communautĂ© compte alors près de quatre mille habitants dont la moitiĂ© pour l'ĂŽle[37]. Elle est gouvernĂ©e par une assemblĂ©e de soixante conseillers, chaque quartier en fournissant vingt[82]. Dès l'annĂ©e suivante, la ville se rallie Ă  la Ligue catholique des ducs de Guise. En 1589, elle est prise par l'armĂ©e royale mais se rĂ©volte en 1593 et reprend le fort de Bouc avec une aide marseillaise[78]. La situation se calmera entre 1595 et 1599. En 1664, annĂ©e de rĂ©alisation du fort de Bouc actuel[83], les flottes martĂ©gales et marseillaises rivalisent avec respectivement sept mille et huit mille tonneaux[78]. Cependant, au XVIIe siècle, Louis XIV et Colbert rĂ©organisent largement la France et le ministre de la Marine dĂ©cide de faire de Marseille le principal port mĂ©diterranĂ©en. Il tranche donc dĂ©finitivement en faveur de Marseille en laissant les institutions judiciaires marseillaises rĂ©gler les diffĂ©rends entre pĂŞcheurs marseillais et martĂ©gaux. Martigues, qui compte peut-ĂŞtre deux mille habitants en 1688[83] - [84], commence alors Ă  pĂ©ricliter. Plusieurs catastrophes vont frapper la ville en moins de vingt ans. Tout d'abord, une Ă©pidĂ©mie en 1705 (probablement de rougeole ou de variole[85]) qui cause la mort de nombreux enfants[85]. Ensuite, la vague de froid de l'hiver 1709-1710 (environ 1 500 morts) et l'Ă©pidĂ©mie de peste de 1720 (d'environ 2 150[86] Ă  2 440 morts[87] - [88]) dĂ©cime une grande partie de la population[89]. Marseille fut aussi sĂ©vèrement touchĂ©e par l'Ă©pidĂ©mie de peste mais La Ciotat, autre port concurrent de la rĂ©gion, fut Ă©pargnĂ©[90]. De plus, les guerres menĂ©es sous Louis XIV et Louis XV ruinent les marchands de la Ville avec la perte de plus de 300 tartanes et touchent le cĹ“ur de l'Ă©conomie de la ville.

    Une partie des marins martégaux participera alors au commerce marseillais (avec également les marins de La Ciotat). Ainsi, au milieu du XVIIIe siècle, un quart des capitaines trafiquant dans le port de Marseille sont natifs de Martigues[91]. Ils se livrent au commerce du blé et à la traite[91].

    Révolution française

    Ă€ la veille de la RĂ©volution, la population ne compte plus que 7 000 habitants mĂŞme si elle se classe encore 7e ville de Provence[92]. Elle demeure un des principaux fiefs de Provence, mais la ville est dĂ©sormais essentiellement tournĂ©e vers la pĂŞche. FrappĂ©e par la famine due Ă  une mauvaise rĂ©colte et la rigueur de l'hiver 1789 (l'Ă©tang de Berre gèle), la population accueille plutĂ´t bien la RĂ©volution[92]. Les cahiers de dolĂ©ances de la ville montrent des prĂ©occupations centrĂ©es sur la demande d'Ă©galitĂ© devant l'impĂ´t pour tous, sur la rĂ©organisation de la constitution provençale et sur les problèmes de pĂŞche et de navigation de la Ville[93].

    Le , les élections désignent Louis Puech comme premier maire de la Ville[92]. Lors du nouveau découpage du territoire en départements, Martigues s'oppose à Salon pour devenir chef-lieu de district[92]. En , Salon l'emporte grâce à son engagement du côté des Montagnards. Martigues s'engage alors avec les sections fédérées de Marseille[92]. Ce mouvement contre-révolutionnaire proche des Girondins connaît d'abord quelques succès comme la prise de Salon le 16 mai, mais la défaite devant l'armée du général Carteaux entraîne l'occupation de la ville le 25 août[92]. Le bilan de la répression à Martigues fait état de onze morts (huit guillotinés dont le maire et trois suicidés)[92]. Seize autres personnes quittent la ville[92].

    Le comité de surveillance est institué en 1793. Il est un des plus radicaux du département, et travaille en liaison étroite avec le comité de surveillance du Congrès républicain des départements méridionaux. Son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution[94].

    En 1794, l'ingĂ©nieur Groignard commence le creusement d'un vĂ©ritable port Ă  Bouc[92]. Cependant, l'Ă©conomie ne renaĂ®t pas et le dĂ©clin de la ville s'accentue. La population de la ville se rĂ©duit Ă  tout juste 5 000 habitants[92]. De plus, Martigues reste Ă  l'Ă©cart des chantiers de dĂ©veloppement du dĂ©partement mĂŞme si quelques travaux d'amĂ©nagements sont engagĂ©s dans la ville. Vers la fin du XVIIIe par exemple, les remparts de Jonquières sont abattus pour permettre la mise en place de l'actuel Cours du 4 septembre[95].

    XIXe siècle

    Au dĂ©but du XIXe siècle, l'Ă©conomie de la ville s'oriente vers l'agriculture, la pĂŞche et les mĂ©tiers de la mer et les marais salins[96]. Ainsi, en 1842, les 428 pĂŞcheurs et 149 navires martĂ©gaux capturent 343 tonnes de poissons pour une valeur de 505 000 francs (dont 92 pour les bourdigues) dont un tiers sert Ă  la consommation annuelle de la ville[97]. La valeur des armements et du matĂ©riel de pĂŞche (filet…) est Ă©valuĂ©e Ă  près de 700 000 francs, ce qui montre que les revenus des marins couvrent difficilement leurs frais[98]. Cette pĂŞche se divise en « grand art » (pĂŞche au large) et « petit art » (pĂŞche dans les bourdigues)[97]. Les quantitĂ©s de poissons disponibles le long des cĂ´tes diminuent cependant tout au long du siècle Ă  cause du manque d'entretien des canaux et de la pĂŞche au « grand art », relativement destructrice[99]. En 1862, la valeur des prises vaut entre 750 000 et 850 000 francs (dont plus que 50 000 sur les bourdigues)[100].

    L'agriculture produit en 1838 de l'huile d'olive et du vin[96]. Il existe aussi, la même année, une industrie de produits chimiques, avec des manufactures à « Rassaen » et au « Plan d'Aren », et de constructions de navires[96].

    Sous le Second Empire, le territoire est réorganisé et quelques chantiers sont menés. En 1854, le cimetière de Saint-Joseph est fondé par le maire Pierre Boze[101]. Ce cimetière accueille aujourd'hui les tombes de plusieurs notoriétés de la ville[101]. Le , le port de Bouc est érigé en commune. Par ailleurs, Martigues, après de longs efforts, obtient en 1868 le percement d'un canal, nommé depuis canal de Martigues, pour se ravitailler en eau potable depuis le canal de Provence[102]. En 1863 débutent aussi les travaux pour construire un canal entre le Rhône et Marseille. Le canal de Caronte est une nouvelle fois réaménagé et recreusé. Ces travaux sont l'aboutissement d'un long débat qui visent alors à faire de l'étang de Berre une zone de refuge et de protection pour les navires, notamment militaires[103]. Plusieurs îles obstruant le nouveau canal sont alors détruites faisant encore décliner la pêche aux bourdigues[104].

    Début du XXe siècle

    Au début du XXe siècle, de nouveaux travaux commencent pour aménager un nouveau canal à Caronte et établir une voie ferrée entre Miramas-Martigues-Marseille. Cette ligne est partiellement finie en 1915[105], après plusieurs grèves très dures (1908[105] et 1910). Sa construction entraîne l'arrivée de nombreux ouvriers italiens ou espagnols dans la région[105]. Certains y resteront et s'y installent définitivement. C'est à cette occasion qu'est édifié le remarquable viaduc ferroviaire métallique à système pivotant dit pont de Caronte[105]. De plus, le canal de Caronte moderne est achevé entre 1908 et 1928. Ce chantier voit aussi l'aménagement actuel du quartier de l'Île et la destruction des derniers îlots et bancs de sable gênant la circulation des bateaux.

    Première Guerre mondiale

    Quelque 1 200 martĂ©gaux, de naissance ou d'adoption, sur une population de 7 500 habitants en 1914 sont mobilisĂ©s au cours du conflit. Bien que plus de la moitiĂ© de certaines classes soient formĂ©es d'inscrits maritimes, devant donc a priori servir dans la marine, la plupart des martĂ©gaux sont mobilisĂ©s dans l'infanterie. 197 soldats et marins disparaissent au cours de la Grande Guerre. Le dernier poilu martĂ©gal, Mathurin Laurent, artilleur, est dĂ©cĂ©dĂ© en 1992.

    Les annĂ©es 1920 et 1930 marquent le dĂ©but de l'industrialisation de la commune et de ses environs : installation de l'usine d'olĂ©agineux Verminck (1920) et installation d'ouvriers armĂ©niens (cf. extrait sonore), installation de dĂ©pĂ´ts de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale des Huiles et PĂ©troles (SGHP) Ă  LavĂ©ra (1922), Ă©lectrification de la ville (1924) et de sa campagne (1927), montage d'une raffinerie de la SGHP Ă  LavĂ©ra (1932-33) et crĂ©ation d'une autre raffinerie, de la Compagnie Française de Raffinage[106] cette fois, Ă  La Mède (1935). L'importance du site pousse l'armĂ©e Ă  construire une batterie cĂ´tière au fort de Bouc en 1932 (4 pièces de 75 mm) puis une autre Ă  La Couronne en 1934 (4 pièces de 138 mm)[107]. Un troisième projet (une batterie de deux pièces de 340 mm) Ă  la Maranne sera abandonnĂ©[107].

    Seconde Guerre mondiale

    Au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, la ville compte environ 10 000 habitants. L'occupation dĂ©bute le 11 novembre 1942[108] et une garnison allemande de la 338e division d'infanterie s'installe sur la commune[107]. Elle va Ă©riger, via les rĂ©quisitions d'habitants, de nombreuses fortifications autour du canal et le long des plages du sud de la ville oĂą Rommel effectuera une visite en mai 1944[109]. 200 ouvrages militaires anciens sont ainsi aujourd'hui recensĂ©s entre LavĂ©ra et les Tamaris[109]. La RĂ©sistance locale cherchera Ă  perturber ses travaux (ajout de sel dans le bĂ©ton…) et Ă  cartographier les dĂ©fenses. Jusqu'au dĂ©but de 1944, Martigues demeura Ă©loignĂ©e des théâtres d'opĂ©rations de la guerre et tant les activitĂ©s de la RĂ©sistance que les rigueurs de l'occupation allemande demeurèrent limitĂ©es[110]. La situation changea quand commença de s'organiser le dĂ©barquement de Provence qu'il fut un temps question de rĂ©aliser vers Martigues. Ainsi, le , plusieurs rĂ©sistants seront arrĂŞtĂ©s et rapidement fusillĂ©s[111] alors qu'ils prĂ©paraient l'union des principaux mouvements locaux. Le , la ville s'insurge et se libère par ses propres moyens après une sĂ©rie d'escarmouches contre des patrouilles et des retardataires de la Wehrmacht. L'essentiel de la garnison allemande a cependant le temps de se retirer en faisant exploser les installations portuaires et en sabordant les navires dans le port. Ă€ la LibĂ©ration, les communistes, qui ont subi les pertes les plus importantes de la RĂ©sistance martĂ©gale, s'installent Ă  la mairie avec Jacques Toulmond (1945-1946) puis Francis Turcan (1946-1947). Aux Ă©lections municipales de 1947, la SFIO reprend le pouvoir. En 1953, la victoire de Paul Pascal (SFIO) est acquise de justesse devant la liste PCF de Francis Turcan.

    Période récente

    Le 9 novembre 1949, le groupe Pechiney dĂ©cide d'installer une raffinerie, Naphtachimie, sur le site de LavĂ©ra[112]. Les travaux dĂ©butent en avril 1950 et nĂ©cessitent près de 3 000 personnes[82]. La municipalitĂ© Pascal commence alors en 1958 la modernisation de la Ville via la dĂ©cision de rĂ©nover le canal de Martigues[113] et l'adduction de l'eau potable. Ce chantier sera menĂ© Ă  bien par l'Ă©quipe du maire communiste Francis Turcan Ă©lu en 1959. Fort de ce succès et de la mise en place du tout-Ă -l'Ă©gout et de la crĂ©ation de la RĂ©gie des Eaux de Martigues, Francis Turcan est rĂ©Ă©lu en 1965. Ses mandats sont Ă©galement marquĂ©s par la construction du stade municipal qui porte son nom et la construction de l'ensemble de logement des Capucins.

    En 1968, Total-La Mède se met en grève le 20 mai suivi de Naphtachimie et de BP deux jours plus tard[82]. Le 22 mai, la grève devient illimitĂ©e et les services publics sont fermĂ©s[82]. Le 24 mai, les grĂ©vistes, rejoints par les commerçants, lancent une opĂ©ration ville-morte qui paralyse la commune tandis que 3 000 personnes y manifestent[82] Ils participent Ă©galement au ramassage des ordures qui commencent Ă  s’accumuler[82]. Le conflit va durer de 11 Ă  24 jours et la reprise du travail s'effectue du 1er au 12 juin[82]. Dans l'ensemble, les grĂ©vistes, sauf ceux de Naphtachimie, ont obtenu une augmentation de salaire et une diminution de la durĂ©e lĂ©gale du travail[82].

    Au décès de Francis Turcan en 1968, Paul Lombard (PCF) devient maire[108]. Depuis 1958, il était l'adjoint à l'urbanisme. Il sera par la suite régulièrement réélu en 1971, 1977, 1983, 1989, 1995, 2002 et 2008[108]. Sous sa direction, la ville mène d'importants travaux pour loger la population grandissante attirée par la nouvelle zone industrialo-portuaire de Fos et les constructions et les inaugurations vont se succéder. Deux grands axes se développent avec la mise en chantier d'équipements de base puis une série davantage orientée vers la culture et les loisirs. Les chantiers relatifs à l'adduction et au traitement des eaux occuperont une place particulière et feront l'objet d'un effort soutenu. En 1971/1972, les mairies de Martigues et Port-de-Bouc s'unissent pour obtenir de l'État le financement d'écoles et de lieux de culture pour éviter de transformer la ville en cité-dortoir[108].

    La planification urbaine s'appuie sur le Bureau du plan et de l'urbanisme créé par la municipalité, ainsi que sur la société d'économie mixte immobilière de la Ville de Martigues (SEMIVIM) mais doit compter avec les projets de l'État. Depuis 1961, ce dernier a créé un périmètre de Zone à urbaniser en priorité (ZUP) dont les études sont confiés à l'urbaniste Michel Écochard. Les relations avec la municipalité sont tendues mais aussi marquées par l'estime et la coopération et les principales orientations définies par Écochard sont acceptées par les élus et vont structurer le développement nord de la ville[114]. En 2012, le nom de l'urbaniste Michel Écochard est attribuée à une place au cœur de la ZUP, signe de l'appréciation positive de cet héritage[115].

    Parmi les principales réalisations, l'avenue Francis Turcan est percée en 1971[116]. La ZUP Notre-Dame des Marins est autorisée en 1967. Les travaux sont rapidement lancés et l'école Di Lorto dessinée par Michel Écochard ouverte en 1970-71[117]. L'hôpital des Rayettes est ouvert en 1974[108] et le quartier de Saint-Roch en 1977[108]. Une bibliothèque est inaugurée en 1980 en présence de Jean Ristat représentant Louis Aragon souffrant dont elle porte le nom. La municipalité se dote d'un nouveau bâtiment dans le quartier des Salins, inauguré en 1983. Parmi les autres réalisations, le parc de loisirs (parc Julien Olive) en 1981, une station d’épuration et une usine de filtration en 1989, une radio locale (Radio Maritima) est créée, un musée (Musée Félix Ziem) est inaugurée en 1992. Autour de l'hôtel de ville, qui est étendu, un nouveau quartier se structure autour d'une place en rotonde[118], articulant une salle de spectacle (Halle de Martigues)[119] en 1993 et un théâtre (Théâtre des Salins)[120] (1995). Le dessin de ce projet est dû à l'architecte Antoine Grumbach, à la suite d'un concours organisé par la municipalité en 1988[121]. Dans le domaine éducatif, la ville a vu la construction de quatre collèges et de deux lycées (1963 et 1974). À partir des années 1990, de nombreux aménagements sont faits en vue de renforcer l'activité touristique de la ville. Parmi les exemples principaux, la modernisation de la plage du Verdon ou l'acquisition en 1992[79] puis la restauration du fort de Bouc (1999-2007)[82]. Ces efforts débouchent sur le classement de la ville en station balnéaire et touristique (23 juin 2008).

    En 2000, la ville crée une communauté d'agglomération nommée Communauté d'agglomération de l'Ouest de l'étang de Berre (CAOEB) avec les communes de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts. Martigues, beaucoup plus peuplée, y dispose de la moitié des sièges. Cette intercommunalité est rebaptisée CAPM (Communauté d'agglomération du Pays martégal) en 2008. Le but est, pour les trois communes, de résister aux tentatives d'annexion menée par Marseille pour récupérer le montant de la taxe professionnelle perçu par la CAPM. Des négociations sont aussi en cours avec les communautés du Pays d'Arles et le SAN Ouest-Provence pour contrer les projets de Grand Marseille[122].

    En 2009, Paul Lombard dĂ©missionne de son poste de maire après 41 ans passĂ©s Ă  la tĂŞte de la ville et Gaby Charroux (PCF) lui succède[123].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    D'une manière générale, le résultat des scrutins à Martigues tend à montrer un fort ancrage à gauche même si certains votes ont fourni de notables exceptions. La principale étant le second tour de l'élection présidentielle de 2007 qui a placé Nicolas Sarkozy en tête (52,19 %) devant Ségolène Royal (47,81 %).

    Cependant, tous les autres scrutins ont donné une large avance aux candidats de gauche. Ainsi, pour les législatives qui ont suivi la présidentielle de 2007, le candidat du parti communiste français (PCF), M.Vaxes, a gagné la circonscription avec 58,31 % des suffrages devant le candidat local de l'UMP, M. Aragneau (41,69 %)[125]. Auparavant, le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen avait révélé un fort rejet des thèmes libéraux de celui-ci (plus de 70 % de Non). Enfin, lors des élections européennes de 2009, la liste Front de Gauche (alliance PCF et PG) est arrivé en tête avec un peu plus de 21 % (contre 6 % au niveau national) des suffrages exprimés devant l'UMP (19 % environ).

    Cependant, c'est au niveau municipal que l'ancrage à gauche est le plus marqué puisque le PCF dirige la ville depuis 1958 en étant systématiquement réélu au premier tour. Il tient aussi les deux cantons de la commune. Par exemple, lors des élections municipales de 2008, le maire sortant d'alors Paul Lombard (liste d'union de la gauche) a été reconduit dès le premier tour avec 57,51 % des voix face à Mathias Petricoul (UMP) qui a obtenu 21,08 % des voix.

    Fin avril 2009, Paul Lombard, 81 ans, annonce son intention de mettre un terme à ses fonctions de premier magistrat de la ville dans les prochaines semaines, après 40 années et six mandats consécutifs à la tête de celle-ci, pour ainsi passer le relais à son premier adjoint, Gaby Charroux. Ce dernier est officiellement élu maire de Martigues le 29 mai 2009 lors d'un conseil municipal extraordinaire.

    Récapitulatif de résultats électoraux récents

    Scrutin 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
    Municipales 2014 PCF 49,90 FN 17,14 DVD 15,88 DVG 8,75 PCF 58,52 FN 22,99 DVD 18,47
    Européennes 2014[126] FN 33,63 FG 20,53 UMP 13,51 PS 9,59 Tour unique
    RĂ©gionales 2015[127] FN 41,19 EELV 21,15 LR 13,68 PS 13,30 LR 52,74 FN 47,26 Pas de 3e
    Présidentielle 2017[128] FN 30,47 LFI 29,54 EM 15,41 LR 13,41 EM 52,21 FN 47,79 Pas de 3e
    LĂ©gislatives 2017[129] PCF 33,90 LREM 21,90 FN 20,43 LR 13,22 PCF 65,12 LREM 34,88 Pas de 3e
    Européennes 2019[130] RN 30,99 LREM 14,76 PCF 12,14 EELV 11,25 Tour unique

    Administration municipale

    Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Martigues :

    Conseil municipal de Martigues (mandature 2020-2026).
    Liste Tendance Président Effectif Statut
    « Ensemble toujours plus loin » PCF Gaby Charroux 36 Majorité
    « Jean-Luc Di Maria # Martigues 2020 » LR Jean-Luc Di Maria 5 Opposition
    « Unis pour Martigues » RN Emmanuel Fouquart 2 Opposition

    Liste des maires

    Trois maires ont été élus à Martigues depuis 1959 :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1959 décembre 1947 Francis Turcan PCF Employé de bureau
    1947 1953 Théodore Cheillan SFIO Artisan
    1953 1959 Paul Pascal SFIO Entrepreneur
    1959 1969 Francis Turcan PCF Employé de bureau
    janvier 1969 mai 2009 Paul Lombard PCF Employé de bureau
    mai 2009 En cours Gaby Charroux PCF Conseiller d'orientation
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    En 2009, les juridictions de l'ordre judiciaire dont dépend Martigues sont[131] :

    Les juridictions de l'ordre administratif sont[131] :

    Martigues est situé dans le département des Bouches-du-Rhône de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Dans le département, la ville est comprise dans l'arrondissement d'Istres et est le chef-lieu de deux cantons (Martigues-est et Martigues-ouest). Elle fait aussi partie de la Communauté d'agglomération du Pays Martégal dont elle accueille le siège.

    Sécurité

    Martigues comporte une caserne de pompiers, une gendarmerie, un commissariat de police nationale et un de police municipale.

    En 2009, les effectifs des pompiers sont de 56 professionnels et 90 volontaires[132]. Ils ont effectuĂ© 7 200 interventions reprĂ©sentant plus de 9 000 sorties d'engins de secours. Les sapeurs-pompiers de Martigues disposent de plus de 30 engins et servent les spĂ©cialitĂ©s de secours nautiques (plongeurs et sauveteurs cĂ´tiers), milieux pĂ©rilleux (GRIMP) et risques chimiques[132].

    Les effectifs de la police municipale pour l'annĂ©e 2004 sont de 45 agents, 3 surveillants de parkings, 4 postes de secrĂ©tariat, 3 apprentis et un C.E.C[133]. Une patrouille permanente de 3 agents est assurĂ©e toute l'annĂ©e[133]. Une brigade nautique est aussi formĂ©e du 1er juillet Ă  dĂ©but septembre[134].

    Politique environnementale

    La politique environnementale de Martigues se développe selon plusieurs axes principaux : prévention des risques industriels, réhabilitation de l'étang de Berre, protection du littoral, maitrîse de l'urbanisme. La prévention des incendies et l'entretien des espaces boisées occupent aussi une place importante.

    Martigues participe ainsi au GIPREB (Groupe d'intĂ©rĂŞt pour la protection et la rĂ©habilitation de l'Ă©tang de Berre). Une rĂ©serve marine, au large du cap Couronne et appartenant au cadre du Parc Marin de la CĂ´te Bleue crĂ©Ă© au dĂ©but des annĂ©es 1980, est prĂ©sente sur la commune et Martigues participe au budget du parc Ă  hauteur de presque 18 000 € (sur 223 000)[135].

    Les efforts pour la lutte contre les incendies regroupent le dĂ©broussaillage des terrains communaux, l'information voire la verbalisation des individus, l'amĂ©nagement et l'entretien (avec le Conseil GĂ©nĂ©ral) des pistes forestières, l'implantation et de l'entretien de points d'eau, la surveillance des forĂŞts via des vigies, la mise en place de coupures vertes et de patrouilles (Conseil communal feux de forĂŞts)[136]. En 2004, les pompiers ont aussi menĂ© 161 opĂ©rations prĂ©ventives contre les feux de forĂŞt[132].

    Jumelages

    Drapeau de l'Allemagne Leuna (Allemagne) depuis 1987[137].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[138] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 48 506 habitants[Note 4], en diminution de 0,74 % par rapport Ă  2014 (Bouches-du-RhĂ´ne : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6 6956 8696 8887 2557 4387 2997 7727 8738 640
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8 0998 4338 0118 0536 9636 4836 4945 9185 659
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 2805 7347 4506 3048 8769 39410 48911 29515 150
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    21 51527 94538 37342 03742 67843 49746 31847 61448 783
    2020 - - - - - - - -
    48 506--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[139] puis Insee Ă  partir de 2006[140].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La répartition de la population par tranche d'âge montre que celle-ci tend à vieillir[141] :

    1982 1990 1999
    0-19 12 908 (30,6 %) 11 259 (26,4 %) 10 331 (23,7 %)
    20-39 13 672 (32,4 %) 12 970 (30,4 %) 11 844 (27,2 %)
    40-59 10 304 (24,5 %) 11 521 (27 %) 12 487 (28,6 %)
    60-74 3 796 (9 %) 4 902 (11,5 %) 6 186 (14,2 %)
    75 et plus 1 480 (3,5 %) 2 026 (4,7 %) 2 731 (6,3 %)

    La part de la population étrangère, très fortement masculine (62,3 % d'hommes en 1990, 61,2 % en 1999)[141] et plutôt âgée (seulement 14,2 % de moins de 24 ans)[141], est en diminution constante[141] :

    1982 1990 1999
    Français 38 144 (90,5 %) 39 742 (93,1 %) 41 190 (94,5 %)
    Etrangers 3 996 (9,4 %) 2 936 (6,9 %) 2 389 (5,5 %)

    Enseignement public

    La ville administre 14 Ă©coles maternelles[142] qui accueillent 1 688 enfants (effectif 2004[143]). Les effectifs se rĂ©partissent ainsi[144] et 19 Ă©coles Ă©lĂ©mentaires[145] accueillant 2694 Ă©lèves[143] de la manière suivante[144] communales.

    Le dĂ©partement gère collèges et la rĂ©gion lycĂ©es ; le total des effectifs Ă©tait en 2004 de 4 485 Ă©lèves[143] et sont les suivants[146].

    En 2009, la ville fait Ă©tat de 437 bacheliers[147]. Les taux de rĂ©ussite sont respectivement de 81 % pour le lycĂ©e Lurçat et 86 % pour le lycĂ©e Langevin[148].

    Enseignement supérieur

    En 2004, l'enseignement supĂ©rieur Ă  Martigues se dĂ©compose en 7 B.T.S. et 301 Ă©tudiants et une Ă©cole de formation en soins infirmiers comportant 109 Ă©tudiants[146].

    Enseignement privé

    L'enseignement privé compte trois structures d'importance à Martigues : le L.P.P. Brise-Lames depuis 1948, l'AQFA-École de coiffure et d'esthétisme et le Centre national des arts techniques[149].

    Le L.P.P. Brise-Lame compte 290 inscrits dans 8 filières : C.A.P. Vente, C.A.P. Cuisine, Baccalauréat Professionnel Commercialisation et Services en Restauration, Baccalauréat Professionnel Cuisine, Baccalauréat Professionnel Gestion Administration (section européenne), Baccalauréat Professionnel Vente (section européenne), Baccalauréat Professionnel Commerce (section européenne) et BTS Tourisme.

    L'AQFA compte 36 inscrits dans 4 filières : CAP Coiffure, CAP Esthétique/Cosmétique, BP Coiffure et BP Esthétique/Cosmétique[149].

    Enfin, le Centre national des arts techniques possède 86 inscrits dans 6 filières : CAP et BP Esthétique, CAP et BP Coiffure, CAP Agent de la qualité de l’eau et Bac Pro Spécialisé Commerce et Cosmétique[149].

    École nationale supérieure des pétroles et moteurs formation industrie Institut du pétrole français

    L'E.N.S.P.M. Formation Industrie - I.F.P. est une filiale de l'Institut français du pétrole qui fournit des formations aux cadres et techniciens de l'industrie[150]. Il propose des stages de formation initiale pour les opérateurs des industries chimiques et pétrolières, des stages de formation initiale en formation par alternance pour les techniciens de l'industrie pétrochimique, des stages de perfectionnement technique spécialisé dans l'entretien et la gestion des appareils de fabrication et des formations longues (techniques et scientifiques) dans le génie chimique[150].

    En 2004, 1 673 stagiaires ont Ă©tĂ© reçus dans 176 sessions de formation[150].

    Santé

    Martigues possède un centre hospitalier comprenant l'hĂ´pital des Rayettes, l'hĂ´pital du Vallon, 6 structures de psychiatrie et un service de soins infirmiers Ă  domicile[151]. En 2004, le budget Ă©tait de 9 378 021 € d'investissements et 94 577 272 € de fonctionnement (dont 67,36 % de dĂ©penses de personnel, 17,77 % de dĂ©penses mĂ©dicales et pharmaceutiques, 2,85 % de dĂ©penses hotelières et 12,02 % pour l'entretien, les assurances, etc.)[151]. La capacitĂ© de l'ensemble est de 521 places se divisant de la manière suivante[151] :

    Service Nombre de lits et places installés
    MĂ©decine 157
    Chirurgie 89
    Gynécologie/Obstétrique 59
    RĂ©animation 6
    Postes de dialyse 8
    Entrainement Ă  la dialyse 2
    Lits en Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes 62
    Lits en SĂ©jours moyens 27
    Psychiatrie 107
    Lits aux Urgences 4

    Pour l'annĂ©e 2004, 17 075 personnes y ont Ă©tĂ© admises pour 119 235 jours, 66 872 consultations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es et 29 954 passages aux urgences enregistrĂ©es[152]. Le bloc opĂ©ratoire a rĂ©alisĂ© 5 142 interventions et la maternitĂ© 1 867 accouchements pour 1 878 naissances[152]. Le nombre d'actes de radiologie est de 53 577, celui d'IRM de 7 183, celui de scanners de 10 577 et celui d'actes de laboratoire de 675 984 pour un stock de produits pharmaceutiques gĂ©rĂ©s s'Ă©levant Ă  5 115[151].

    L'effectif du centre hospitalier est de 171 mĂ©decins et 1 307 agents non mĂ©dicaux permanents[151].

    Sports

    Martigues compte 91 clubs dans 60 disciplines et 11 200 licenciĂ©s[153], 86 agents et 70 Ă©ducateurs pour le service municipal des sports et de nombreuses installations (dont 17 stades Ă©clairĂ©s et 11 gymnases)[153].

    Les trois principaux clubs sont le Football Club de Martigues (National, voir ci-dessous), le Martigues Volley-Ball (Pro B) et le Martigues Sport Athlétisme (NA). Les deux premiers clubs ont néanmoins déjà évolué à des niveaux supérieurs : D1 pour le football de 1993 à 1996, Pro A pour le volley. Cependant, le manque de formation des dirigeants et le manque d'engouement populaire rendent difficile l'émergence du sport de haut niveau à Martigues[153].

    Football

    F.C. Martigues

    FondĂ© en 1919 sous le nom de Sporting Club de Martigues, le FC Martigues adopte son nom dĂ©finitif en 1921. Il est aujourd'hui le principal club de football martĂ©gal. Il Ă©volue actuellement en National 2 mais a dĂ©jĂ  Ă©voluĂ© Ă  des niveaux supĂ©rieurs comme la 1re Division pendant trois saisons de 1993 Ă  1996 et surtout la 2e Division (1970-1971, 1974-1993, 1996-1998 et 2002-2003). Son palmarès compte un titre de champion de 2e Division (1993), deux quarts de finale de Coupe de France (1981 et 2003) et une Coupe Gambardella (1968)[154].Le budget du club est d'environ 2,9 M€, budget fourni Ă  60 % par la mairie de Martigues.

    Volley-Ball

    Martigues Volley-Ball

    Le Martigues Volley-Ball (M.V.B.) a Ă©tĂ© fondĂ© en 1985 après sa sĂ©paration du club omnisports de Martigues[155]. Il a passĂ© douze saisons en Pro B (2e division) et trois en Pro A (1re division). Pour la saison 2009/2010, le club va Ă©voluer en Ligue B (ex-Pro B). Son budget est de 650 000 â‚¬[156].

    Rugby Ă  XV

    Athlétisme

    Martigues Sport Athlétisme

    Le Martigues Sport AthlĂ©tisme Ă©volue en Nationale A. Aux championnats de France de juillet 2009, il a remportĂ© deux mĂ©dailles d’or pour Laila Traby (1 500 m) et pour Serge Turlet (lancer de disque) et une mĂ©daille de bronze pour Zouhair Oumoussa (3 000 m steeple)[156].

    Course Ă  pied

    Martigues-Carro

    La Martigues-Carro est une Ă©preuve de course Ă  pied se dĂ©roulant pendant l'Ă©tĂ© entre Martigues et le village de Carro. Elle est longue de 16,370 km et comprend notamment l'ascension du col de la Gatasse. En 2009, un millier de coureurs y a participĂ©[157].

    • Palmarès de l'Ă©preuve masculine :
    Année Vainqueur Temps 2e Temps 3e Temps
    2005 Brahim Ibenttalib (AC Salonais) 53 min 21 s Hacene Baali (AC Salonais) Ă  25 s Jean-Michel Coutant (ENA Angers) Ă  1 min 13 s
    2006 Benoit Zwierzchiewski (SCO Marathonien) 52 min 18 s Nordine Ghezielle (Martigues Sport Athlétisme) à 2 min 16 s Brahim Ibenttalib (AC Salonais) à 2 min 29 s
    2007 Patrick Tambwe-Ngoie (Marseille Armée) 53 min 40 s Mechkar Bel-Mokhtar (AC Lançon) à 16 s Brahim Ibenttalib (AC Salonais) à 19 s
    2008 Brahim Ibenttalib (AC Salonais) 51 min 54 s Brahim Chettah (AC Lançon) à 48 s Mustapha El-Amadi (AS St-Julien) à 1 min 20 s
    2009 Larbi Es-Sraidi (UA Sargéenne) 51 min 41 s El-Hassane ben-Lkhainouch (AthleG Provence) à 15 s Ahmed Khlifat à 3 min 33 s
    2010
    2011
    2012
    2013
    • Palmarès de l'Ă©preuve fĂ©minine :
    Année Vainqueur Temps 2e Temps 3e Temps
    2005 VĂ©ronique Matur (ASPTT Aix) 1 h 10 min 16 s Angelina Gours Ă  24 s Line Dupont (KMS) Ă  1 min 19 s
    2006 Nathalie Chabran (Athlétisme Saint Julien 74) 1 h 05 min 45 s Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 47 s Béatrice Taleq (LFA Trets) à 3 min 12 s
    2007 Fatiha Fauvel-Kliech (SCO Ste-Marguerite Marseille) 1 h 01 min 43 s Lidia Vasilevskaia Ă  2 min 13 s Carmen Oliveras (SCO Ste-Marguerite Marseille) Ă  3 min 50 s
    2008 Fatima Yvelain (Martigues Sport Athlétisme) 1 h 04 min 50 s Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 5 min 29 s Patricia Signorio (Sport Akileine) m.t.
    2009 Mariana Correa-Oulianova (Martigues Sport Athlétisme) 1 h 05 min 18 s Anne Rosati à 58 s Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 2 min 39 s
    2010
    2011
    2012
    2013

    Jeune Lance martégale

    Les joutes sont un des plus anciens sports à être pratiqué à Martigues. Sa forte implantation est d'ailleurs attestée depuis au moins le XIXe siècle[158]. Le club de la Jeune Lance martégale est ainsi le club martégal de joutes provençales. En 2009, il compte 17 qualifiés pour le championnat de France Senior même si les résultats ont été un peu décevants[157].

    Les Rameurs vénitiens

    La section est issue de la Jeune Lance martĂ©gale et compte une cinquantaine de licenciĂ©s, liĂ©s Ă  la FFJSN. Elle pratique la rame traditionnelle sur des barques martĂ©gales de 600 kg pour 7,30 m de longueur, avec six rameurs et un barreur[159]. La section obtient la 4e place catĂ©gorie Masculine, en Coupe de France Ă  L'Estaque, en septembre 2009. Pour la saison 2010, l'Ă©quipage Mixte 1 obtient une 3e place ex aequo en Championnat National. Pour la Coupe de France 2010, les Ă©quipages Homme 1 et Tamalou obtiennent la 3e place, tandis que le Mixte 1 finit en 4e position[160].

    MĂ©dias

    La ville possède sa radio, sa télévision locale et son magazine d'informations gêrés par la société Martigues Communications[161]. Respectivement, il s'agit de :

    • Radio Maritima, crĂ©Ă©e en 1982[161], est aujourd'hui la première radio de l'agglomĂ©ration martĂ©gale et du pourtour de l'Ă©tang de Berre avec une audience cumulĂ©e de 33,7 % et 64 000 auditeurs en 2007[162].
    • Maritima Tv, crĂ©Ă©e en 1994[161]. Elle diffuse ses programmes sur Martigues et Port-de-Bouc. Sa part d'audience cumulĂ©e est de 17 %[163].
    • Reflets Ă©ditĂ© depuis 1987[161]. Le numĂ©ro de septembre 2009 a Ă©tĂ© tirĂ© Ă  23 500 exemplaires[164].

    Depuis 2000, la ville a aussi mis en place un portail internet[165].

    Cultes

    Martigues est comprise dans la paroisse catholique de Martigues[166].

    Économie

    C'est la 4e ville en importance du département. L'économie est très dépendante de l'industrie chimique implantée sur son territoire à Lavéra et à La Mède.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2004, le budget de la commune est de 143 571 966 € se dĂ©composant en frais de fonctionnement (102 886 185 €) et en investissements (40 685 781 €)[170].
    La taxe professionnelle constitue la grande majoritĂ© des ressources de la ville. Elle est du ressort de la CAPM depuis 2000 et elle se monte Ă  73 298 436 € pour les trois communes de Martigues, Port-de-Bouc et Saint-Mitre-les-Remparts[170] :

    RĂ©alisations (en euros) Part dans les impĂ´ts locaux
    Taxe d'habitation 7 119 948 45,94 %
    Taxe foncier bâti 8 258 574 53,28 %
    Taxe foncier non bâti 120 876 0,78 %

    Le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait en 2011 de 28 833 €, ce qui place Martigues au 17 984e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[171].

    Emploi

    L'emploi salariĂ© privĂ© reprĂ©sente 12 706 emplois Ă  Martigues en 2004[172]. Cette valeur est en assez forte croissance depuis 2000 comme l'atteste le tableau suivant[172] :

    1999 2000 2001 2002 2003 2004
    Nombre d'entreprises 1035 1023 1073 1074 1062 1084
    Evolution (nombre) -12 +50 +1 -12 +22
    Evolution (pourcentage) -1,2 % +4,5 % -1,1 % +2,0 %
    Nombre d'emplois 11 226 11 745 11 933 11 981 12 099 12 706
    Evolution (nombre) +519 +707 +48 +118 +607
    Evolution (pourcentage) +4,6 % +6,0 % +0,4 % +1,0 % +5,0 %

    Cet emploi est caractérisé par une présence forte de l'industrie (supérieure à 30 %). Cependant, la proportion du nombre d'emplois industriels tend à diminuer année après année au profit des services[172]. Le nombre d'emplois commerciaux tend lui aussi à diminuer à cause de la stagnation du commerce local depuis plusieurs années[172]. :

    2000 2001 2002 2003 2004
    Industrie 4 004 (34 %) 4 052 (34 %) 4 033 (33,6 %) 3 818 (31,5 %) 3 885 (30,6 %)
    Commerce 2 031 (17,3 %) 2 085 (17,5 %) 2 072 (17,3 %) 2 014 (16,6 %) 2 043 (16 %)
    Services 5 710 (48,6 %) 5 796 (48,5 %) 5 876 (49 %) 6 267 (51,8 %) 6 778 (53,3 %)

    Par activité, la répartition des emplois est la suivante[173] :

    1990 1999
    Nombre (pourcentage) Nombre (pourcentage)
    SALARIES 14 441 (90,9 %) 14 932 (91,5 %)
    Profession non dĂ©clarĂ©e 1 827 (11,5 %) 994 (6,1 %)
    ManĹ“uvres et ouvriers spĂ©cialisĂ©s 1 439 (9 %) 1 215 (7,5 %)
    Ouvriers qualifiĂ©s et hautement qualifiĂ©s 3 006 (18,9 %) 2 510 (15,4 %)
    Agents de maitrĂ®se dirigeant ouvriers ou techniciens 1 481 (9,3 %) 1 570 (9,6 %)
    Technicines, dessinateurs, VRP 875 (5,5 %) 1 077 (6,6 %)
    Instituteurs, infirmiers, techniciens médicaux, catégorie B de la fonction

    publique, travailleurs sociaux

    922 (5,8 %) 1 331 (8,2 %)
    IngĂ©nieurs et cadres d'entreprise 1 012 (6,4 %) 965 (5,9 %)
    Personnels de catégorie A de la fonction publique et assimilés 608 (3,8 %) 898 (5,5 %)
    Employés de bureau et de commerce, agents de service, aidessoignants,

    employés de maison, catégorie C et D de la fonction publique

    3 271 (20,6 %) 4 372 (26,8 %)
    NON SALARIES 1 452 (9,1 %) 1 371 (8,4 %)
    Indépendants - 618 (3,8 %)
    Employeurs - 684 (4,2 %)
    Aides familiers 354 (2,2 %) 69 (0,2 %)

    Les migrations liées au travail se décomposent ainsi[174] :

    1982 1990 1999
    Habitant et travaillant Ă  Martigues 9 980 9 928 9 724
    Habitant Ă  Martigues mais n'y travaillant pas 5 848 5 965 6 579
    Non habitant Ă  Martigues mais y travaillant - 6 444 7 950

    Il y a donc davantage de salariés qui viennent travailler sur Martigues que de travailleurs qui ont leur emploi à l'extérieur de la commune. Ces travailleurs viennent principalement de Chateauneuf-lès-Martigues et de Port-de-Bouc[175]

    Le nombre de chĂ´meurs Ă©tait en 2004 de 2 095[176]. Par rapport Ă  2001, cela traduit une lĂ©gère baisse de 1,23 %[176].

    Entreprises

    En 2004, en comptant tous les statuts, la ville compte 2 677 entitĂ©s[177]. Elles se rĂ©partissent ainsi[177] :

    Nombre Pourcentage
    Matières premières 111 4,14 %
    Industrie 425 15,87 %
    Commerce de gros 92 3,43 %
    Commerce de détail 385 14,38 %
    Commerce de l'automobile 84 3,13 %
    Services marchands et non marchands 1580 59 %
    TOTAL 2677 100 %

    Quatre pôles accueillent la majorité des entreprises de la commune : l'ensemble de Lavéra-La Mède, la zone Martigues Sud sur la rive sud du canal de Caronte au pied du viaduc de Martigues et les zones Caronte/Croix-Sainte et Technopolis sur la rive nord du canal.

    Le site industriel de LavĂ©ra/La Mède reprĂ©sente 30 % des capacitĂ©s de raffinage françaises, 30 % du chiffre d'affaires national dans le domaine du pĂ©trole, 10 % de celui de la chimie, 1,5 milliard d'euros annuel d'investissements et 3 200 emplois directs[178]. 15 millions de tonnes de brut y sont traitĂ©s chaque annĂ©e ainsi que 2 millions de tonnes de produits issus du pĂ©trole[178]. La filiale chimie d'Innovene est le seul producteur français d'oxyde d'Ă©thylène et le premier europĂ©en de polybutène. Arkema est le premier producteur français de chlore et le troisième europĂ©en[178].

    En 2006, les 3 200 emplois du site se dĂ©composent de la sorte[179]:

    Entreprise Effectifs
    INEOS Manufactring Sas 1050
    Naphtachimie 464
    Total 500
    EDF-CCG 70
    Soprovise 130
    Port autonome de Marseille 129
    Air liquide 100
    Appryl* 70
    Nouveau concept de maintenance 70
    LBC Marseille Fos 68
    Oxochimie Usine de Lavéra*** 60
    Géogaz Lavéra 48
    SGS Oil, Gas & Chemical 46
    Lavéra Energies 40
    Forclum Méditerranée 35
    Arkema** 306
    Huntsmann Surface Sciences France SAS 22
    Maintenance et Levage méditerranéen 15
    Peinture Bâtiment Industrie 15
    Primagaz Lavéra 14
    Gazechim 12
    Messer France 4
    LBA 2

    (*) Fonctionne avec du personnel Naphtachimie. (**) Arkema possède dĂ©sormais son propre personnel. (***) Les personnels Oxochimie ont un statut INEOS depuis le 01/01/2011, Naphtachimie perd donc ces 60 personnes dans son effectif. La zone d'activitĂ© Ecopolis-Martigues Sud accueille 185 entreprises et 3 286 emplois en 2004 et 214 entreprises et 4 220 emplois en 2006[180]. L'industrie, notamment le bâtiment et le travail des mĂ©taux, y est majoritaire[180]. En 2006, la rĂ©partition des entreprises est la suivante[180] :

    Secteurs d'activités Entreprises Emplois
    Industrie 80 (37,4 %) 2 263 (53,6 %)
    Commerce 54 (25,2 %) 423 (10 %)
    Services 80 (37,4 %) 1 534 (36,4 %)

    La répartition par structure d'activité est la suivante[180] :

    Secteurs d'activités Entreprises Emplois
    Éditions, imprimerie, reproduction 6 (2,8 %) 41 (0,9 %)
    Travail des métaux 16 (7,5 %) 908 (21,5 %)
    Construction 37 (17,3 %) 1 067 (25,3 %)
    Commerce et réparation automobile 21 (9,8 %) 161 (3,8 %)
    Commerce de gros 27 (12,6 %) 178 (4,2 %)
    Commerce de détail 6 (2,8 %) 86 (2 %)
    HĂ´tellerie-Restauration 7 (3,2 %) 24 (0,6 %)
    Transport/Messagerie/Affrètement 10 (4,6 %) 310 (7,3 %)
    Services fournis aux entreprises (nettoyage, conseil, ingénierie, comptabilité…) 22 (10,3 %) 485 (11,3 %)
    Divers 62 (29 %) 960 (27 %)

    La zone Ecopolis Croix-Sainte/Caronte est composée de 76 entreprises et 448 emplois[181]. Les services y sont majoritaires et la petite industrie non négligeable[181] :

    Secteurs d'activités Entreprises Emplois
    Industrie 25 (32,9 %) 128 (28,6 %)
    Commerce 22 (28,9 %) 106 (23,7 %)
    Services 29 (38,2 %) 214 (47,8 %)

    Par structure d'activités, la répartition est la suivante[182]:

    Secteurs d'activités Entreprises Emplois
    Travail des métaux 4 (5,3 %) 50 (11,1 %)
    Construction 10 (13,1 %) 47 (10,5 %)
    Commerce et réparation automobile 10 (13,1 %) 35 (7,8 %)
    Commerce de gros 5 (6,6 %) 24 (5,3 %)
    Commerce de détail 6 (7,9 %) 73 (9,6 %)
    HĂ´tellerie-Restauration 6 (7,9 %) 25 (5,9 %)
    Transport et auxiliaire des transports 3 (4 %) 69 (15,4 %)
    Divers 32 (42,1 %) 293 (65,3 %)

    Enfin, la zone industrielle Technopolis (22 hectares) comprend 15 entreprises et 221 emplois répartis de la sorte[183] :

    Secteurs d'activités Entreprises Emplois
    Industrie 6 (40 %) 57 (25,8 %)
    Commerce 2 (13,7 %) 61 (27,6 %)
    Services 7 (46,3 %) 103 (46,6 %)

    Commerces

    En 2005, Martigues compte 825 commerces dont 513 en centre-ville[184]. Le nombre de boutique est globalement en hausse depuis 1998 puisqu'il passe de 733 en 1998 Ă  825 en 2005[185]. L'Ă©volution annuelle est la suivante[185] :

    Activité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
    Auto/cycles 61 62 73 81 74 74 76 77
    Commerce alimentaire spécialisé 69 67 73 74 74 70 71 70
    Hypermarché/Supermarché/Supérette 21 22 26 25 25 27 26 30
    Culture & Loisirs (librairie, presse, photos…) 51 49 57 60 59 61 59 59
    Électronique domestique 17 15 20 21 15 16 17 19
    Équipement de la maison (décoration, ameublement, tissus…) 46 49 43 39 37 37 40 37
    Équipement de la personne 103 103 102 103 104 104 107 99
    HĂ´tellerie 13 13 13 12 12 12 11 11
    Hygiène/Santé/Soins de la personne 91 92 92 95 100 102 100 101
    Restauration traditionnelle 67 66 74 72 70 68 71 69
    Restauration rapide 9 14 18 22 33 34 37 38
    Snack Bar 55 52 53 50 48 46 47 47
    Services divers (pressing, cordonnerie…) 35 39 41 40 44 52 56 53
    Services tertiaires (voyages, immobilier, banques, travail temporaire…) 95 103 102 103 104 107 108 115
    TOTAL 733 746 787 797 809 810 826 825

    Le principal centre commercial de la commune est situé autour du Centre commercial nord qui comprend un hypermarché Auchan entouré de plusieurs moyennes surfaces englobant 53 entreprises et 977 emplois[184]. La répartition des entreprises et des emplois par secteur d'activité est la suivante en 2006[184] :

    Secteur d'activité Entreprise Emploi
    Commerce 41 (77,4 %) 858 (88 %)
    Services 12 (22,6 %) 119 (12 %)

    Parmi les entreprises implantées, la répartition des emplois est la suivante pour l'année 2006[186] :

    Entreprise Emploi
    Auchan 565
    Galerie marchande Auchan 194
    Kiabi 28
    Norauto 25
    Mac Donald's 45
    La Halle aux Chaussures 5
    LeRoy Merlin 93
    Monsieur Euro 6
    K'Dance 2
    Savam Citroën 7
    École de conduite française 7

    La ZAC de Figuerolles et de l'Escaillon est une implantation commerciale plus récente centrée sur le multiplexe. En 2006, elle compte 13 entreprises et 195 emplois dont la répartition est la suivante[187] :

    Secteur d'activité Entreprise Emploi
    Commerce 3 (23,1 %) 66 (36,7 %)
    Services 10 (76,9 %) 109 (62,9 %)

    La répartition par entreprise est la suivante[187] :

    Entreprise Emploi
    Azur et Construction 8
    Centre de santé 3
    Clinique vétérinaire 2
    Maison de retraite Val Soleil 22
    Mutoptic 3
    Pharmacie de l'Avenir 8
    Quick 26
    HĂ´tel Balladins 6
    Au Bureau 20
    Decathlon 55
    Société d'Exploitation du Palace 22

    Enfin, la ZAC des Etangs (sur la commune de Saint-Mitre les Remparts) est située sur l'axe routier reliant Martigues à Istres. Cette zone, qui est désormais la première zone commerciale de la CAPM (hors alimentaire) est en pleine croissance. En effet, elle comptait 66 entreprises pour 466 emplois en 2004[188], 72 entreprises et 498 emplois en 2006[189] et 84 entreprises pour 589 emplois en novembre 2007[188].

    Tourisme

    Le tourisme est une activité en plein développement à Martigues notamment depuis le classement de la commune en « station balnéaire et touristique » (2008).

    L'Ă©tude des pĂ©riodes prĂ©cĂ©dentes montre un tourisme croissant avec le passage du nombre de demandes de renseignements sur les sites de l'office du tourisme de 83 286 en 2000 Ă  93 550 en 2004[190]. En 2007, ce nombre a cependant baissĂ©, soit 81 620 personnes, quatrième meilleur rĂ©sultat des Bouches-du-RhĂ´ne[191]. Pour l'essentiel, il est liĂ© Ă  la frĂ©quentation des plages du littoral sud qui accueillent plus de 11 000 personnes par jour en Ă©tĂ© dont 9 000 pour la plage du Verdon Ă  La Couronne[192]. De plus, la population des villages cĂ´tiers de Carro et La Couronne passe l'Ă©tĂ© de 4 500 Ă  15 000 habitants[193]

    Les activitĂ©s liĂ©es Ă  la plage sont donc en forte croissance. En 2003, la capacitĂ© hĂ´telière Ă©tait de 900 personnes par jour et celle des campings de 6 000 personnes par jour[192]. L'Office du Tourisme estimait les revenus touristiques 2007 Ă  Martigues Ă  au moins 49 millions d'euros[194]. La navigation de plaisance dispose de plusieurs ports qui accueillent 1 773 bateaux en 2004[195].

    PĂŞche

    Le quartier des Affaires maritimes de Martigues s'Ă©tend de Sausset les Pins Ă  la limite est du dĂ©partement. Il comprend l'ouest de la CĂ´te bleue, le golfe de Fos, le delta du RhĂ´ne, sur l'Ă©tang de Berre et le golfe de Sainte-Maries sur 250 km de littoral et 200 km de fleuves et canaux maritimes. Il compte 200 navires de petite pĂŞche, 30 chalutiers et 610 marins[196]. La production annuelle du quartier maritime de Martigues est de 12 000 tonnes (20 000 sur l'ensemble des Bouches-du-RhĂ´ne) pour une valeur de 38 millions d'euros[196].

    Le port de Carro, premier port régional de pêche, joue un rôle primordial dans le quartier de Martigues. Il compte 24 points de vente (sur un total de 45 pour Martigues et un total de 96 pour tout le quartier)[197].

    Agriculture

    La plaine agricole de Saint-Pierre/Saint-Julien s'étend sur 974 hectares[198]. Elle compte 10 agriculteurs, une vingtaine de pluri-actifs mais seuls 3 ménages y vivent à plein de l'agriculture[198]. Les champs sont surtout cultivés en labours (céréales, légumes…) et en vignes. L'élevage, les vergers et les cultures maraîchères y sont marginales[198].

    L'utilisation des sols de la plaine est la suivante[199]/ref> :

    Utilisation Pourcentage
    Labours (céréales, légumes, jachères) 44 %
    Vignes 19 %
    Vergers (cerisiers, abricotiers, oliviers) 1 %
    Garrigue 24 %
    Bois 5 %
    Bâti 7 %

    La coopĂ©rative viticole de Saint-Julien-les-Martigues rĂ©cupère le raisin de toute la plaine de Saint-Julien/Saint-Pierre mais aussi celui de Chateauneuf-les-Martigues, de Saint-Mitre-les-Remparts et d'Istres[199]. Elle produit 11 000 hl par an dont l'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence depuis 1986[199].

    Culture locale et patrimoine

    Manifestations culturelles et festivités

    • Chaque Ă©tĂ© se dĂ©roulent des concours de joutes provençales sur les canaux.
    • Depuis 1989, entre juillet et aoĂ»t, a lieu le « Festival de Martigues : Danses, Musiques et Voix du Monde. » La ville de Martigues hĂ©berge l'association « La Capouliero », organisatrice du festival et ambassadrice du folklore provençal.
    • La fanfare municipale de la Ville a fĂŞtĂ© ses 100 ans le .
    • Le 27 juin, a lieu la fĂŞte de la Saint-Pierre (le patron des pĂŞcheurs). Toute la journĂ©e se dĂ©roulent diffĂ©rentes animations variĂ©es ainsi qu'une commĂ©moration sur l'Ă©tang de Berre. Le jour est fĂ©riĂ© pour les diffĂ©rents services dĂ©pendant de la Ville. Depuis 2007, une course Ă  la rame a lieu sur le canal Galliffet entre les lycĂ©es Paul Langevin et Jean Lurçat. Elle est nommĂ©e DĂ©fi MartĂ©gal et le vainqueur se voit remettre le trophĂ©e Paul-Lombard[200]. Le palmarès est le suivant[201] :
    Année Vainqueur Equipage
    2007 Lycée Langevin Émilie Lay - Julie Curgut - Pascal Blazy - Johan Sochor - Matéo Florès (barreur)
    2008 Lycée Lurçat Bordelly Loic - Lipari Christopher - Rico Julie - Della Salla Noémie - Molinier Justine - Fouque Guillaume - Bessière Clément - Markuse Maeva - Zavattoni Stéphanie - Sugier Céline
    2009 Lycée Langevin Reljic Tristan - Devrieux Tristan - Charrière Hélène - Langlois Margaux - Simmonet Baptiste - Perez Lucas - Humbert Jérémy - Della salla Noémie - Pujol Anais - Ghezzani Mathilde
    2011 Lycée Langevin Berthet Julien - Berthet Axel - Pascal Clémence - Colombo Lucie - Faivre Frédéric - Raimond Clara - Andrieux Julien - Bascougnano Bastien - Ajmard Laura - Perez Lucas
    • Le 1er samedi de juillet se dĂ©roule la fĂŞte de Martigues appelĂ©e « FĂŞte Venitienne » (inspirĂ©e du surnom de Martigues : « La Venise provençale »). FĂŞte qui se termine le soir par un grand feu d'artifice sur l'Ă©tang de Berre.

    Édifices religieux

    Intérieur de l'église Sainte-Madeleine-de-l'Île (XVIIe siècle).
    • L'Ă©glise Saint-GĂ©nies (Saint-Genest), quai du GĂ©nĂ©ral Leclerc, de style sobre classique (1625), quartier de Jonquières. L'intĂ©rieur est malheureusement fort dĂ©gradĂ© par des remontĂ©es d'eau par capillaritĂ© et les tableaux ont rĂ©cemment Ă©tĂ© vandalisĂ©s.
    • L'Ă©glise Sainte Marie-Madeleine (Ă©glise de la Madeleine), place Rouget de l'Isle, quartier de l'ĂŽle, de style baroque, fut construite entre 1681 et 1688[202]. Son intĂ©rieur est richement ornĂ© de peintures murales et sur boiseries, avec un original plafond plat en bois avec peintures. Un orgue construit par Prosper-Antoine Moitessier en 1851 arbore un buffet plat Ă  la mode italienne et de style Charles X; il est classĂ© aux Monuments historiques tant pour son buffet que pour sa partie instrumentale. L'extĂ©rieur prĂ©sente Ă  l'est une riche façade sculptĂ©e de style baroque et au nord-ouest un clocher surmontĂ© d'un campanile en fer forgĂ©.
    • L'Ă©glise Saint-Louis d'Anjou, rue du Colonel Denfert, est l'Ă©glise du quartier de Ferrières. Elle fut construite Ă  partir du XIVe siècle puis rebâtie vers 1675. C'est entre les murs de cette modeste Ă©glise que fut signĂ©, le , l'Acte d'union des trois bourgs, Jonquières, l'ĂŽle et Ferrières, donnant ainsi naissance Ă  la Ville de Martigues.
    • L'Ă©glise Saint-Pierre, place de l'Église la Couronne de Saint-Pierre.
    • L'Ă©glise Saint-Julien, chemin de la Beaumanière de Saint-Julien-les-Martigues.
    • L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste, place des Traceurs de Pierres Ă  la Couronne.
    • La chapelle Notre-Dame-des-Marins, route de la Vierge (Notre-Dame-de-MisĂ©ricorde, XVIIe siècle), domine la ville sur une colline de plus de 100 mètres d'altitude au nord de la citĂ©. Cette Ă©glise servit de patronne et de gardienne de la ville, en particulier auprès des marins et des pĂŞcheurs[203]. Depuis cette chapelle, se dĂ©ploie un remarquable panorama[204] sur l'ensemble de la ville au sud, l'Ă©tang de Berre Ă  l'est, le Canal de Caronte, Port de Bouc et le golfe de Fos Ă  l'ouest. Cette Ă©glise a reçu de nombreux noms diffĂ©rents au cours des siècles comme Notre-Dame de la Mer[205] ou Notre-Dame de la Bonne-Mère[203].
    • La chapelle de l'Annonciade, place Lamartine, fut Ă©difiĂ©e de 1664 Ă  1671. Elle est classĂ©e monument historique. Elle fut construite par les PĂ©nitents Blancs et abrite des dĂ©cors exceptionnels en Basse-Provence : murs peints en trompe-l'Ĺ“il, lambris sculptĂ©s, retable dorĂ©, plafond peint Ă  la manière vĂ©nitienne[206].
    • La chapelle Saint-Jean ou de Croix Sainte, avenue du Thym.
    • La chapelle des Filles, rue du Docteur SĂ©rieux Jonquières.
    • La chapelle Notre-Dame, boulevard de Provence de Lavera.
    • La chapelle Sainte-Croix Ă  la Couronne.
    • L'ancienne Sainte-Croix Ă  la Couronne (vestiges).
    • La chapelle des pĂ©nitents bleus, rue du Colonel Denfert.
    • L'Ă©glise rĂ©formĂ©e, rue de Saint-Pierre (achevĂ©e en 1964, architecte Pierre Monheim). Sa cloche provient de l'ancien temple d'Aigaliers (Gard).
    • L'Ă©glise protestante Ă©vangĂ©lique, place Henri Dunant.
    • L'Ă©glise Ă©vangĂ©lique de pentecĂ´te, Ancien chemin de Saint-Pierre.
    • La salle du royaume, boulevard Jean Jacques Rousseau.

    Monuments civils

    • De nombreuses maisons possèdent des façades pittoresques le long des quais et au sein de l'ĂŽle qui a profitĂ© des programmes de rĂ©novation de la mairie. En particulier, la Maison en Chapeau de Gendarme le long du canal Saint-SĂ©bastien.
    • Le pont de Caronte, un viaduc tournant ferroviaire qui enjambe le chenal Ă  l'ouest de la ville depuis 1915. Ce pont fut construit entre 1908 et 1915. DynamitĂ© en 1944 par les Allemands, il fut reconstruit en 1946.
    • Le viaduc de Martigues, un viaduc autoroutier qui porte l'A55. Ouvert en 1972, c'est un pont Ă  bĂ©quilles d'une longueur de 875m.
    • Le fort de Bouc surveille l'entrĂ©e du canal de Caronte. Plusieurs fortifications successives furent Ă©tablies sur la position. Les constructions actuelles datent du XVIIe siècle et sont le fruit d'une reconstruction conduite par Vauban. Les Allemands ont aussi Ă©tabli de nombreux ouvrages lors de la Seconde Guerre mondiale. La mairie a restaurĂ© le fort de 1992 Ă  2007[82]. Il porte un phare : phare du Fort de Bouc.
    • L'HĂ´tel des gens de mer, construit en 1962 sur les plans de l'architecte AndrĂ© Marie Guez, initialement pour servir comme centre d'accueil des marins avant de faire l'objet d'une exploitation commerciale, avec des intermittences, jusqu'en 2003 et sa dĂ©molition en 2011. Son histoire est relatĂ©e dans HOT.. le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition, Ă©crit et illustrĂ© par Sophie Bertran de Balanda, architecte et longtemps urbaniste de la Ville de Martigues[207]. Ce bâtiment et l'histoire des gens qui l'ont exploitĂ©, habitĂ© ou y ont vĂ©cu, tĂ©moignent de la manière dont la zone industrielle de LavĂ©ra, loin d'ĂŞtre une enclave sĂ©parĂ©e du reste de la ville et du territoire, y est en rĂ©alitĂ© profondĂ©ment reliĂ©e.
    • Le Château de Ponteau.
    • Les cheminĂ©es de la centrale EDF de Ponteau, achevĂ©e en 1971, sont un repère emblĂ©matique du paysage du littoral martĂ©gal. Elles apparaissent notamment dans le film A la vie, Ă  la mort, de Robert GuĂ©diguian, sorti en 1995. Ces cheminĂ©es devraient pourtant ĂŞtre dĂ©molies en 2023.
    • L'hĂ´tel Colla de Pradines, hĂ´tel particulier construit en 1678 pour la famille Colla de Pradines. L'Ă©difice accueil l'hĂ´tel de Ville de 1808 Ă  1983, puis le tribunal d'instance jusqu'en 2018.
    • Bâtie au XVIème siècle, la maison du Chemin de Paradis est la demeure de Charles Maurras, classĂ©e monument historique.

    Sites archéologiques

    Le territoire de la ville abrite de nombreux sites archéologiques et Martigues possède son propre service d'archéologie. Ce dernier effectue chaque année de nombreuses fouilles qui ont révélé un riche passé. Les principaux sites recensés sont[208] - [209] - [210] :

    • Le village lacustre de l'Albion.
    • Le village de L'Arquet qui fut un village bâti dès le VIe siècle av. J.-C. et occupĂ© par intermittence sur un cap du littoral sud de la commune.
    • Le site de Barboussade.
    • Le site nĂ©olithique de la Baume Longue.
    • La villa de Beaumenière.
    • Le site de Bonnieu.
    • Le site mĂ©solithique de la Cacharelle.
    • Le site de Campeu.
    • Le site de Canto-Perdrix.
    • Le site de Collet Redon.
    • La villa de La Couronne-Vieille.
    • Le site de l'Escourillon.
    • La nĂ©cropole de La Gatasse.
    • Les villages gaulois sous le quartier de l'ĂŽle.
    • La villa de Lavaux.
    • Maritima Avaticorum qui fut la ville principale des Avatiques sous l'Empire romain.
    • Le site de la Mourre du BĹ“uf.
    • L'abri nĂ©olithique, les tertres funĂ©raires prĂ©historiques et la villa romaine de Ponteau.
    • La villa de Saint-Julien.
    • L'oppidum de Saint-Pierre qui joua probablement le rĂ´le de principale agglomĂ©ration de la partie occidentale de la chaĂ®ne de la Nerthe avant la construction de Maritima Avaticorum.
    • Le village lacustre des Salins.
    • La villa de SĂ©nèmes.
    • La villa de Tabouret.
    • Le site gaulois du cap Tamaris qui est l'un des plus anciens sites urbanisĂ©s de France.
    • La villa de Valeuil.
    • L'abri du Verdon.

    Histoire

    • Galerie de l'Histoire de Martigues, au Rond-point de l'HĂ´tel de Ville, dans une galerie, du rez-de-chaussĂ©e de l'hĂ´tel de ville sur plus 500 m2, prĂ©sentation de la PrĂ©histoire, de l'Histoire et de l'Avenir de la ville de Martigues au travers de documents Ă©crits, photographies, maquettes, objets musĂ©ographiques, Ă©crans interactifs.

    Musique

    Cinéma et télévision

    Le canal Saint-SĂ©bastien

    Si le film martégal le plus populaire est sans doute La Cuisine au beurre (1963) avec Bourvil et Fernandel, Martigues, passant, avec le temps, de la petite ville de pêcheur à la cité fortement industrialisée avec ses complexes pétrochimiques implantés sur ses rivages, est le lieu de tournage, presque tous les trente ans, d’un film social emblématique reflétant les problèmes cruciaux de son époque :

    Avec sa luminosité qui en a fait un lieu réputé des peintres (André Derain, Raoul Dufy, Auguste Renoir, Félix Ziem), l’agglomération martégale ne manque pas d’attirer toute une diversité de réalisateurs qui trouvent leur compte en pinèdes, garrigues, plages et canaux pittoresques pour leurs drames et leurs comédies provençales ou policières :

    Littérature

    Les maisons du quai Brescon

    La célébration de la Venise provençale

    On doit à Alexandre Dumas une citation fameuse comparant Martigues à Venise, dans "La chemise de la Sainte Vierge", qui fait partie des Contes à dire dans une diligence : "Je n’ai jamais vu d’aspect plus original que celui de cette petite ville, placée entre l’étang de Berre et le canal de Bouc, et bâtie non pas au bord de la mer, mais dans la mer. Martigues est à Venise ce qu’est une charmante paysanne à une grande dame ; mais il n’eût fallu qu’un caprice de roi pour faire de la villageoise une reine."[212]

    Martigues est la ville natale de l'académicien Charles Maurras. Dans son discours prononcé le à la société des Félibres de Paris, présidée ce soir-là par Maurice Faure, ancien ministre et vice-président du Sénat, alors député de la Drôme, Charles Maurras livre son indéfectible attachement à sa ville natale. C’est une sorte de préambule à son énumération des « Trente beautés de Martigues »[213] dont il subsiste peu, la plupart ayant été éradiquées par l’ère moderne (la pêche et sa flotte de tartanes, les salines, les 12 moulins, etc.) :
    « Puisque nous sommes ici pour parler de nos pays d'origine, je puis bien vous le dire, c'est Martigues que je vois dans ces moments-là. Quelques disques de terre entourés par la mer, trois petites îles qui font la chaîne au couchant de l'étang de Berre, avec un ruban de maisons qui flotte sur les deux rives : on dirait qu'elles sont là pour amarrer au continent les trois perles que l'eau emporterait ou qu'elle engloutirait.
    « J'aime mon village mieux que ton village », nous chante Félix Gras[214]. Je le crois bien, que je l’aime ! Et tous mes compatriotes sont comme moi. Nos hommes de mer en savent quelque chose. Autrefois, qu'un vaisseau sortît de Marseille et qu'un des nôtres y commandât, avec le meilleur vent, la mer juste assez émue pour le charrier doucement à Sète, à Barcelone ou à Majorque, croyez-vous que notre capitaine pût s'éloigner ainsi ? Ah ! Mais non ! Là-bas, miroitaient les trois clochers de la patrie. Vite ! Un coup de barre sur Bouc[215], vite, le canot à la mer pour le mener jusqu'à Martigues, et embrasser une dernière fois les places vives de son cœur !
    »

    Martigues et l'imagination de l'Anthropocène

    Si l'écologie entre terres et eaux de Martigues a retenu l'attention des peintres et des écrivains, au vingt-et-unième siècle, ce sont les transformations et les dégradations écologiques du territoire qui stimulent l'imagination des artistes.

    Dans le roman Aujourd'hui Eurydice (2018), Claire Dutrait revisite le mythe d'Orphée. Elle fait de Martigues, et plus précisément de la zone pétrochimique de Lavéra, une des portes de l'enfer[216]. Le roman s'appuie sur des notes et des repérages vidéos, accessible sur l'"avant-site" du livre, où sont mises en avant l'esthétique rude mais poétique du site mais aussi sa nocivité à travers les pollutions qui ont affecté la santé des ouvriers des usines chimiques de la zone de Caronte.

    Deux récits récents font de Martigues un site emblématique des transformations de l'Anthropocène, cette époque géologique où l'homme est devenu une force géologique. Le philosophe, performeur et plasticien Mathieu Duperrex, dans son livre Voyages en sol incertain. Enquête dans les deltas du Rhône et du Mississipi (2019) documente les effets écologiques de ces transformations géologiques et des flux de matière sous, sur et au dessus des sols de Martigues et de sa région. Il s'intéresse au réseau de réservoirs souterrains d'hydrocarbure maintenus sous pression grâce à la saumure, qui vont bien au-delà de Martigues, aux remblais qui bordent le canal, et aux pollutions de l'industrie pétrochimique, tant aériennes qu'hydriques. Il évoque en particulier le canal de Caronte et, au-delà des traditionnels calens, la fabrique de saumure qui fut l'industrie pionnière de cette petite région, et ses dérivés industriels que sont aujourd'hui le brome, le chlore et le plastique, causes de lentes et invisibles pollutions ingérées par les mulets que pêchent les calens pour produire la traditionnelle poutargue. (L'Alchimie du sel, pp. 85-88).

    Dans cet environnement qui pourrait apparaître maudit, il se fait attentif aux traces de vie, qu'il dénomme les "sentinelles" : "Ce matin, à l'occasion d'un retour à Lavéra, sur la plage de Ponteau, je tourne un temps le dos aux cheminées rouge et blanc et aux torchères de Naphtachimie. Et même si ce porte-conteneur de la CMA-CGM qui va droit en direction du terminal de Fos attire le regard, et bien que les lâchers bruyants et méphitiques de vapeur industrielle ne fassent guère oublier longtemps le singulier contour paysager, on peut tout de même vaquer un moments aux innocentes trouvailles de la place. [...] Il y a aussi, sur la plage de Ponteau, ce poudingue ferreux du littoral, caillou rougeâtre dense, lourd, au faciès criblé et grenu. Je place celui ci dans le coffre de ma voiture pour examen ultérieur. Mais une fois à la maison, je me rends compte que c'est un milieu habité que j'ai fait voyager sans y prendre garde. Sur ce rocher évolue à présent un petit escargot des haies."(pp.129-130).

    Pour sa part, l'architecte Sophie Bertran de Balanda reconstitue dans son livre HOT.. le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition, les vies des habitants de ce haut-lieu de l'histoire industrielle et portuaire. A travers l'effacement de ce lieu, au nom des contraintes de sécurité, elle interroge aussi la place durable et structurante de l'industrie sur le territoire et la manière dont malgré sa mise à distance, les liens mémoriels mais aussi écologiques vont marquer l'avenir de la ville. "Le site n'est pas mort ; peut-être est-il même en pleine renaissance. Épousant la pente naturelle, "le quartier du port" s'est mué avec le temps en jardin expérimental tout en résistance. Les plantes et les arbres apprennent à vivre en milieu hostile et l'air a gardé quelques effluves de l'hôtel. A notre insu, il se fabrique ici un univers, certes modeste mais vivant, qui prépare un avenir apaisé et poétique à ce mirage portuaire construit avec enthousiasme et détruit dans l'indifférence, enfin presque" (p.190).

    Dans la fiction

    Art dans l'espace public

    (liste non exhaustive)

    La Ville possède des œuvres exposées de façon permanente dans ses rues :

    • Quartier de l'ĂŽle/le Brescon : buste d'Étienne Richaud (bronze) sur un socle en pierre, avec un garçonnet (bronze) hissĂ© sur la pointe des pieds pour Ă©crire la genèse de l’hommage sur la plaque apposĂ©e sur le socle ;
    • Quartier de l’Île, devant la Prud'homie de pĂŞche : Femme nue assise, bronze de Baltasar Lobo ;
    • Quartier de l'ĂŽle, quai Toulmond : peinture de 80 m2, sans titre de Guillaume Bottazzi[217]
    • Quartier de Ferrières, Ă  l'entrĂ©e du pont quai des Girondins : Le PĂŞcheur et la Ramendeuse[218] au dĂ©but du XXe siècle (bronze), pĂŞcheur debout portant un filet et faisant face Ă  une ramendeuse assise sur un banc et occupĂ©e Ă  sa tâche, pièce unique de SĂ©bastien LangloĂżs, 2010, Fonderie Michel Ilhat.
    • Trois Ĺ“uvres du sculpteur Bernar Venet sont exposĂ©es depuis 2019 dans l'espace public martĂ©gal, initialement pour un an et de manière temporaire mais qui dure. Il s'agit « 219.5° Arc x 15 » installĂ©e sur la pointe San Christ, Ă  l'ĂŽle, et "Deux lignes indĂ©terminĂ©es" et « 9 Lignes obliques » au jardin du Brescon, en bordure de l'Etang de Berre[219].
    Le Miroir aux oiseaux (nuit).

    Peinture

    Plus que tout autre, Félix Ziem (1821-1911) sera « Le peintre de Venise ». Né à Beaune et formé à l'École d'Art de Dijon, après ses voyages initiatiques d'artiste en Italie où il séjourna longtemps à Venise, c'est à Martigues qu'il fera construire son atelier, berceau d'une multitude de peintures, aquarelles et dessins. Il écrivait : « Je pars pour le Midi pousser une pointe de travail et d'observation. Le travail incessant de l'atelier m'énerve et efface les souvenirs. Je pense donc voir Sète, Martigues, Marseille, faire quelques études de mer, de montagne, de nature, quelques impressions pouvant produire un résultat. »

    La ville crée en 1908 le musée Félix-Ziem.

    Après Félix Ziem, d'autres artistes attirés par la lumière du Midi, viendront peindre à Martigues parmi lesquels : Raoul Dufy, André Derain, Francis Picabia, Émile Beaussier, Louis Bonamici, Henry Gérard…

    Gastronomie

    • La spĂ©cialitĂ© martĂ©gale la plus connue est la poutargue, Ă©galement appelĂ©e « Caviar MartĂ©gal ». Il s'agit d'Ĺ“ufs sĂ©chĂ©s de poissons mulets[220].
    • L'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence, La Venise Provençale, est produite par la coopĂ©rative de Saint-Julien-les-Martigues depuis 1986 Ă  raison de 11 000 hl[199]. Cette partie des vignobles AOC (250 hectares) est celle situĂ©e le plus près de la mer.

    Cadre de vie

    • La commune est rĂ©compensĂ©e par quatre fleurs depuis 1989[221]. La ville est aussi rĂ©compensĂ©e du Grand Prix National depuis 1996. Ce prix a Ă©tĂ© confirmĂ© pour trois ans pour 1997, 2000, 2003[221] et en 2007 au concours des villes et villages fleuris[222].
    • Martigues a Ă©tĂ© classĂ©e au rang des stations balnĂ©aires françaises le .
    • Grand Parc de Figuerolles : d’une surface de 131 ha, ce parc naturel destinĂ© Ă  la dĂ©tente, succession de plaines et de vallons recouverts de pinèdes, situĂ© en bordure de l’étang de Berre, offre aux visiteurs :
      • Petit train touristique
      • Aires de pique-nique
      • Parcours ludiques pour enfants
      • Sentiers de randonnĂ©e : des plus accessibles (aux familles) jusqu’aux plus sportifs
      • Espace Ă©questre : promenades Ă  poney, Ă©cole de monte
      • Parcours acrobatiques
      • 3,5 km pour jogging
      • km de parcours VTT
      • Une ferme pĂ©dagogique (300 animaux)
      • Observation de la faune aquatique sur les rives de l'Ă©tang de Berre : canards, Ă©chassiers, goĂ©lands, etc.
      • Patrimoine rural : vestiges (certains datent des XVIIe et XIXe siècle) de constructions traditionnelles agricoles telles que bergeries et installations hydrauliques (puits et citernes en pierre)
      • Serres municipales
      • DĂ©couverte de la flore mĂ©diterranĂ©enne (une cinquantaine de plantes) en 27 stations grâce Ă  la visite guidĂ©e du sentier botanique des restanques cheminant dans un environnement naturel remarquable

    Personnalités liées à la commune

    XVIe siècle

    XVIIe siècle

    • Le duc CĂ©sar de VendĂ´me (1594 - 1665), prince de Martigues en 1609, par son mariage avec Françoise de Lorraine-Luxembourg, fille de la princesse de Martigues.

    XVIIIe siècle

    XIXe siècle

    XXe siècle

    XXIe siècle

    HĂ©raldique

    Armes de Martigues

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    de gueules à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable, accompagnées de deux clefs adossées aussi d'argent.

    Codes

    Martigues a pour codes :

    Divers

    Selon les archives du GEIPAN (qui regroupent les archives du GEPAN et du SEPRA), Martigues est la commune française où a été recensé le plus grand nombre de cas d'OVNI (1980[225], 1982 à deux reprises[226] - [227], 1994[228], 1997[229], 1998[230] et 2001[231]). Cependant, la ville est entourée d'aéroports, la plupart des autres villes portuaires françaises présentent un nombre de cas élevé (par exemple, Marseille a six cas recensés et Le Havre en compte cinq) et le département des Bouches-du-Rhône est le plus prolifique de France en OVNI.

    Iconographie

    • Lever de soleil sur l’étang de BerreVue depuis la chapelle Notre-Dame-des-Marins
      Lever de soleil sur l’étang de Berre
      Vue depuis la chapelle Notre-Dame-des-Marins
    • Vue gĂ©nĂ©rale depuis Khariessa
      Vue générale depuis Khariessa
    • Le port de Jonquières et en haut Ă  gauche, chapelleNotre-Dame-des-Marins
      Le port de Jonquières et en haut à gauche, chapelle
      Notre-Dame-des-Marins
    • Vue gĂ©nĂ©rale depuis la chapelle Notre-Dame-des-Marins
      Vue générale depuis la chapelle Notre-Dame-des-Marins
    • Église Saint-Genestdu XVIIe siècle(quartier de Jonquières)
      Église Saint-Genest
      du XVIIe siècle
      (quartier de Jonquières)
    • Pont sur le canalSaint-SĂ©bastien(quartier de L'ĂŽle)
      Pont sur le canal
      Saint-SĂ©bastien
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Quai Maurice TessĂ©(quartier de Ferrières)
      Quai Maurice Tessé
      (quartier de Ferrières)
    • Quai Bresconet canal Saint-SĂ©bastien(quartier de L'ĂŽle)
      Quai Brescon
      et canal Saint-SĂ©bastien
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Canal Saint-SĂ©bastien (quartier de L’Île)
      Canal Saint-Sébastien (quartier de L’Île)
    • Façade baroquede l'Ă©glise Sainte-Madeleine(XVIIe siècle, quartier de L'ĂŽle)
      Façade baroque
      de l'Ă©glise Sainte-Madeleine
      (XVIIe siècle, quartier de L'Île)
    • Une façade romane(quartier de L'ĂŽle)
      Une façade romane
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Place Mirabeau(quartier de L'ĂŽle)
      Place Mirabeau
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Église Sainte-MadeleineQuai MarceauCanal Saint-SĂ©bastien(quartier de L'ĂŽle)
      Église Sainte-Madeleine
      Quai Marceau
      Canal Saint-SĂ©bastien
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Peinture monumentale de Guillaume Bottazzi(quartier de L'ĂŽle)
      Peinture monumentale de Guillaume Bottazzi
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Le miroir aux oiseaux(quartier de L'ĂŽle)
      Le miroir aux oiseaux
      (quartier de L'ĂŽle)
    • Viaduc de Martigues, A55, tanker Tessa Kosan (ĂŽle de Man) et mĂ©diathèque Louis Aragon
    • Le Viaduc de Martigues sur le canal de CaronteAu fond Ă  droite, complexe pĂ©trochimique de LavĂ©ra
      Le Viaduc de Martigues sur le canal de Caronte
      Au fond à droite, complexe pétrochimique de Lavéra
    • Pont levant sur le canal Galliffet
      Pont levant sur le canal Galliffet
    • Port de pĂŞche de Carro
      Port de pĂŞche de Carro
    • Porche de l'Ă©glise Sainte-Madeleine-de-l'ĂŽle (quartier de l'ĂŽle)
      Porche de l'Ă©glise Sainte-Madeleine-de-l'ĂŽle (quartier de l'ĂŽle)
    • La centrale thermique de Martigues Ă  Ponteau, et ses anciennes cheminĂ©es peintes en rouge et blanc qui forment un repère majeur
      La centrale thermique de Martigues à Ponteau, et ses anciennes cheminées peintes en rouge et blanc qui forment un repère majeur

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Carte IGN 3144 OT ETANG DE BERRE ISTRES MARIGNANE MARTIGUES
    2. Martigues, Document d'informations communal, Les risques majeurs, p. 7.
    3. Fabienne Gateau, Frédéric Trément, Florence Verdin, Carte archéologique de la Gaule, Éditions MSH (1996), p. 260.
    4. Étienne Garcin, Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, Volume 2 (1835), p. 178. Ouvrage numérisé.
    5. Reflets, novembre 2009, p. 43.
    6. Cette carrière a depuis été transformée en piste de karting
    7. Ordonnance royale du 26 décembre 1814 accordée à Jean Barlatier, Libérat-Pierre Hippolyte Barlatier frère, François Rebul, Pierre Armand, Joseph Jean-Baptiste Graille et Gaspard Grouchier. Document mis en ligne sur le site de l'ENSMP.
    8. Ordonnance du 19 mars 1834, Commission des Annales des Mines (1834), p. 560.
    9. Ingrid Estephan, Reflets, juin 2007, p. 17.
    10. Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p. 10.
    11. Informations DRIRE
    12. Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p. 8.
    13. Carte IGN 3144OT.
    14. Le centre de contrôle de la qualité de l'air de Martigues est installé à son sommet.
    15. L'Ă©tang de Martignane est aujourd'hui Ă  sec puisqu'il correspond en grande partie au lieu d'implantation de la ZAC des Etangs.
    16. Météo France, relevé de la station de Marignane (la plus proche de Martigues).
    17. Météo France.
    18. http://climat.meteofrance.com/chgt_climat2/climat_france?68377.path=climatstationn%252F13047001
    19. D.D.E. citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du développement Économique, p. 81
    20. « Le réseau - Ulysse », sur lepilote (consulté le )
    21. SNCF citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
    22. Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
    23. Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 82.
    24. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    49. Ce site est situé près de la partie sud de l'actuel viaduc autoroutier de l'A55.
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    52. Quartier de Martigues.
    53. Peuplade implantée à l’ouest des Bouches-du-Rhône, de la Crau jusqu’à l’étang de Berre et dont la capitale était, selon les anciens romains, Maritima (agglomération ancestrale de Martigues).
    54. Jean Chausserie-Laprée, op. cit., p. 64-65.
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    70. Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe – XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), p. 33.
    71. Un tronçon de ces remparts est toujours visible aujourd'hui le long du boulevard du 14 juillet dans le quartier de Ferrières.
    72. Le service d'Archéologie de la Ville de Martigues a aussi retrouvé un morceau du rempart de Jonquières, datant de la fin du Moyen Âge, à 1,6 mètre sur le cours du 4 septembre. Reflets, juillet-août 2009, p. 39.
    73. Reflets, novembre 2008, p. 41.
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    87. Michel Signoli, D. ChevĂ©, A. Pascal, Peste : entre Ă©pidĂ©mies et sociĂ©tĂ©s, Firenze University Press (2007). La figure no 7 de la page 200 indique que le nombre de sĂ©pulture Ă  Martigues passa brutalement d'environ 200 Ă  près de 1 100 pendant deux ans. Le tableau I de la mĂŞme page montre une surmortalitĂ© de 712 dĂ©cès pour les annĂ©es 1720 et 1721.
    88. 209 cadavres ont été retrouvés lors de la fouille du charnier des Capucins et 39 sur le site de Délos. Stéfan Tzortzis, Michel Signoli, Les tranchées des Capucins de Ferrières (Martigues, Bouches-du-Rhône, France). Un charnier de l’épidémie de peste de 1720 à 1722 en Provence, Comptes Rendus Palevol (2009).
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    95. Ce cours, inauguré le 5 mai 1812, s'est d'abord appelé boulevard Thibaubau puis cours de Jonquières. Reflets, Février 2010, p.7 Ville de Martigues
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    110. L'un des évènements les plus importants de la période fut la mort d'Hélène Fournier qui fut tuée quand elle força un barrage allemand à cause de la rupture des freins de son vélo. La rue dans laquelle se déroula le drame, située en face de la Poste de Ferrières, a été nommée en l'honneur de la victime après la guerre.
    111. Il s'agit de Joseph Barthélémy, Henri Tranchier, Paul Di Lorto, Robert Daugey, Lucien Toulmond, Aldéric Chave et Paul-Baptistin Lombard (père de Paul Lombard). Le corps de Marius Arnaud, également arrêté, ne sera jamais retrouvé. Reflets, la passion d'un maire, juin 2009.
    112. Reflets, mars 2008, p. 37.
    113. Le terme « canal de Martigues » réfère aujourd'hui uniquement au canal, situé à l'ouest de l'étang de Berre, qui permet d'amener l'eau jusqu'à la station de filtration du Ranquet. Dans des publications plus anciennes, il peut renvoyer aux canaux de Caronte, de Galliffet ou de Saint-Sébastien.
    114. Sophie Bertran de Balanda, « Michel Écochard, l'homme, son œuvre à Martigues », Histoire et récits du pays martégal,‎ , p. 138-169
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    218. R. Chape, « Trois œuvres géantes de Bernar Venet s'exposent à Martigues », sur Radio Maritima, (consulté le )
    219. Histoire générale de Provence, Volume 1, Jean-Pierre Papon, Impr. de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 325. Ouvrage numérisé.
    220. Martigues en 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique.
    221. Source : Villes et Villages Fleuris
    222. Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Michaud Frères (1843), pp. 235-238. Ouvrage numérisé.
    223. On lui doit notamment ses « œuvres martégales » comme Pêcheurs à Martigues (huile sur toile, 1906), Marine (huile sur carton, 1908), Martigues, l'Église de la Madeleine (huile sur toile, 1922), Martigues. Le Brescon (dessin, huile sur papier, 1920/1930), Croquis. Martigues (encre sur papier, 1952), Martigues. Rue des Cordonniers (huile et bitume sur carton). Source : plaquette de « Hommage à Joseph Hurard », exposition au Musée Ziem du au .
    224. Cas no 1980308462.
    225. Cas no 1982308102.
    226. Cas no 1982308107.
    227. Cas no 1996307801.
    228. no 1997307904.
    229. Cas no 2000307855.
    230. Cas no 2001308317.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Histoire
    • Nicolas Balique, Martigues 14-18, La Grande Guerre Ă  hauteur d'homme, Editions Gaussen, Marseille, 2018.
    • Vladimir Biaggi, Martigues. Le temps retrouvĂ©, Editions Equinoxe, Barbentane, 2000.
    • Sophie Bertran de Balanda, HOT.. Le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition, Éditions Parenthèses, Marseille, 2021.
    • Jean Chausserie-LaprĂ©e, Martigues, terre gauloise, entre Celtique et MĂ©diterranĂ©e, Éditions Errance (2005).
    • Jean-Claude Montanier, Histoire des Ponts et Canaux de Martigues, Éditions BoD, Paris, 2021.
    • Jacky Rabattel, Une ville du Midi sous l'occupation : Martigues, 1939-1945, UniversitĂ© de Provence (1986).
    • Marcel Roncayolo et Jean-Charles Blais, Martigues. Regards sur un territoire mĂ©diterranĂ©en, Éditions Parenthèses, Marseille, 1999.
    • Alfred Saurel, Histoire de Martigues et de Port-de Bouc, Marseille : Librairie provençale, 1862, 164 p. ; rĂ©Ă©dition: Laffitte, 1972.

    Les publications de la mairie de Martigues comportent aussi régulièrement des informations historiques sur la ville dans le magazine Reflets ou certains de ses suppléments comme :

    • La passion d'un maire, Reflets, juin 2009.
    • La vie Ă  Martigues sous la RĂ©volution, Reflets (1995).

    La plupart de ses archives sont disponibles en ligne notamment sur le site de la mairie.

    Économie
    • Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues (Service du DĂ©veloppement Ă©conomique). Les diffĂ©rents chapitres de l'ouvrage sont en ligne sur le site de la Mairie.

    Articles connexes

    Liens externes

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