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Avatiques

Les Avatiques (Avatici en latin) sont un peuple celto-ligure, appartenant à la fédération des Salyens, qui vivait à l'ouest et au sud de l'étang de Berre sur un territoire centré sur l'actuelle ville de Martigues. Ils sont ainsi mentionnés par Pomponius Mela : « Entre Massilia et le Rhône, les Avatiques possèdent Maritima sur les bords d'un lac »[1].

Carte des tribus gauloises de Provence.

Cette localisation les place entre les principales colonies des Bouches-du-Rhône que furent l'oppidum de Saint-Blaise et Marseille. Depuis 1977, plusieurs sites occupés par les Avatiques ont été fouillés. Ces recherches ont révélé de nombreux villages, quelques oppida mais sont pour l'instant demeurées sur la partie ouest de la chaîne de collines de la Nerthe.

Les Avatiques ont eu assez tôt des contacts avec les Phocéens installés à Marseille et le long du littoral. Ils semblent ainsi être les premiers indigènes à avoir utilisé l'écriture grecque vers la fin du IIIe siècle av. J.-C.[2].

Chronologie

  • Vers 650 av. J-C : Fondation par les Étrusques de l'oppidum de Saint-Blaise entre les Ă©tangs du Pourra et de Lavalduc sur l'actuelle commune de Saint-Mitre-les-Remparts[3].
  • Vers 640 av. J-C : Apparition du village cĂ´tier des Tamaris vers l'actuelle limite entre les communes de Martigues et de Sausset-les-Pins. Une agglomĂ©ration de 1,5 Ă  2,5 hectares se maintient une ou deux gĂ©nĂ©rations[4].
  • Vers 625 av. J-C : Apparition du village cĂ´tier de l'Arquet quelques kilomètres Ă  l'ouest des Tamaris[4].
  • VI-Ve siècle av. J-C : Occupation de plusieurs petits villages situĂ©s dans des lieux difficiles d'accès (oppida de Castillon, de l'Escourillon et de la Mourre du BĹ“uf)
  • Vers 560 av. J-C : Disparition des villages de l'Arquet et des Tamaris[4].
  • Vers 550 av. J-C : Apparition d'un village qui deviendra ensuite l'oppidum de Saint-Pierre sur la colline du mĂŞme nom[5] Il va s'imposer comme la principale agglomĂ©ration indigène (jusqu'Ă  4-5 hectares) Ă  l'ouest de la Nerthe en Ă©tant continuellement occupĂ©[4].
  • Vers 475 av. J-C : Apparition du premier village de l'Ile [6] - [4].
  • Vers 440-430 av. J-C : Le village de l'Ile est militairement dĂ©truit, probablement par les PhocĂ©ens de Massalia[4]. Le lieu est rapidement rĂ©occupĂ©.
  • Vers 425 av. J-C : Reconstruction d'un village sur le cap de l'Arquet[7].
  • Vers 375-360 av. J-C : Nouvelle destruction militaire du village de l'Ile[4] et nouvelle rapide reconstruction.
  • Vers 325 av. J-C : Les PhocĂ©ens commencent Ă  chercher Ă  s'Ă©tendre le long de la CĂ´te Bleue vers l'embouchure du RhĂ´ne. Ils dĂ©truisent le second village de l'Arquet[8].
  • IIIe siècle : les PhocĂ©ens commencent Ă  construire des installations permanentes le long de la cĂ´te Bleue[8].
  • Vers 200 - 190 av. J-C : Guerre entre les Avatiques et les PhocĂ©ens. Elle mène Ă  l'incendie et Ă  la destruction du village de l'ĂŽle[4].
  • 181 av. J-C : Massalia fait appel Ă  Rome pour se dĂ©fendre contre les attaques des indigènes.
  • Vers 125 av. J-C : Destruction de l'oppidum de Saint-Blaise par les Romains ou par un peuple indigène[4].
  • 123 av. J-C : les Romains dĂ©truisent l'oppidum d'Entremont, capitale des Salyens.
  • Vers 104 - 102 av. J-C : les Romains occupent directement le territoire avatique et creusent le premier canal dans l'Ă©tang de Caronte[4].
  • 49 av. J-C : Marseille est prise par CĂ©sar. De nombreux sites gaulois sont dĂ©truits Ă  cette pĂ©riode. L'oppidum de Saint-Pierre traverse cependant intact la crise[4].
  • Ier siècle av. J.-C. : Les Romains fondent Maritima Avaticorum. Elle deviendra la principale agglomĂ©ration avatique jusqu'au dĂ©clin de l'empire romain[4].
  • Ier siècle : L'oppidum de Saint-Pierre est abandonnĂ©[4].

Sites et vestiges archéologiques

Photographies des vestiges actuels

  • Vestiges d'habitations sur la partie sud du site de l'Arquet.
    Vestiges d'habitations sur la partie sud du site de l'Arquet.
  • Vue de la couche d'effondrement sur l'ouvrage dĂ©fensif au nord du site de l'Arquet.
    Vue de la couche d'effondrement sur l'ouvrage défensif au nord du site de l'Arquet.
  • Vue de la zone centrale du site de l'Arquet.
    Vue de la zone centrale du site de l'Arquet.
  • Vestiges du rempart nord du site des Tamaris.
    Vestiges du rempart nord du site des Tamaris.
  • Vestiges des murs d'une habitation de la partie du site des Tamaris.
    Vestiges des murs d'une habitation de la partie du site des Tamaris.
  • Vestiges du rempart de l'oppidum de Castillon.
    Vestiges du rempart de l'oppidum de Castillon.

Bibliographie

Notes et références

  1. Pomponius Mela, Description de la Terre, II, 5.
  2. Le Nouvel Observateur, semaine du 4 août 2005, n°2126, (hebdo.nouvelobs.com)
  3. Jean-Chausserie Laprée, Martigues, terre gauloise, entre Celtique et Méditerranée, Editions Errance (2005).
  4. Jean-Chausserie Laprée, op. cit.
  5. Quartier actuel de Martigues.
  6. Quartier actuel de Martigues
  7. Martigues, terre gauloise : entre celtique et Méditerranée, Jean-Chausserie Laprée, Editions Errance (2005), p. 42.
  8. Martigues, terre gauloise : entre celtique et Méditerranée, Jean-Chausserie Laprée, Editions Errance (2005), p. 46.
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