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Julien Carette

Julien Carette, souvent crédité comme Carette, est un acteur français, né le à Paris 17e[1] et mort le à Saint-Germain-en-Laye. Il est le fils de Félix Carette (né en 1870) et de Valentine Oursel (1875-1949).

Julien Carette
Description de cette image, également commentée ci-après
Julien Carette en 1940 (photo studio Harcourt)
Nom de naissance Julien Henri Carette
Naissance
Paris 17e
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès
Saint-Germain-en-Laye, Yvelines
Profession Acteur
Films notables La Grande Illusion
La BĂŞte humaine
Entrée des artistes
La Règle du jeu

Il a joué dans plus d'une centaine de films qu'il a marqués par sa forte personnalité et son accent parisien.

Biographie

Titi parisien et grand second rĂ´le

Malicieux, gouailleur, œil de braise : Carette n'a jamais laissé indifférents les spectateurs et les réalisateurs. Né dans le 17e arrondissement de Paris, au sortir d'une jeunesse où il accumule les emplois les plus divers (camelot, représentant, machiniste de théâtre, souffleur, employé des chemins de fer), il s'inscrit aux Arts Décos, où il rencontre Claude Autant-Lara, avec le secret espoir de devenir peintre. Sentant que sa vocation n'est pas là, il se dirige vers le théâtre. Après un échec au concours d'entrée au Conservatoire, il se fait engager comme figurant au théâtre de l'Odéon.

Après un premier rôle dans un film, où il joue Gavrilo Princip, l'assassin de l'Archiduc François-Ferdinand, Julien Carette fait ses premières armes dans des films mineurs du cinéma muet. L'avènement du parlant révèle un accent parisien bien trempé. En 1931, on le voit dans L'Amour à l'américaine, de Claude Heymann, et dans Attaque nocturne, de Marc Allégret. Les frères Prévert lui donnent sa chance avec un rôle en vue dans L'Affaire est dans le sac. Entre 1932 et 1937, il joue dans une trentaine de films. Son phrasé reconnaissable entre tous, sa bonne humeur communicative, ses mimiques et ses reparties assurent sa forte popularité auprès du public.

Jean Renoir lui offre alors des rôles à sa mesure. Il est à nouveau un titi parisien dans La Grande Illusion (1937), un volontaire dans La Marseillaise, Pecqueux, le chauffeur du mécanicien Lantier dans La Bête humaine (1938), et Marceau, le braconnier magnifique, qui se joue du garde-chasse Schumacher, dans La Règle du jeu (1939). En 1943, c'est Pierre Prévert qui lui confie le rôle principal dans Adieu Léonard, puis dans Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs de Roland Tual, sur des dialogues de Robert Desnos.

À partir de 1942, il devient le comédien fétiche de Claude Autant-Lara. Dans Lettres d'amour (1942), il apparaît en maître à danser trépidant et diabolique. Dans Occupe-toi d'Amélie (1949), Autant-Lara exploite sa veine comique. Dans L'Auberge rouge (1951), aux côtés de Fernandel et Françoise Rosay, il campe avec conviction l'inquiétant patron assassin de l'auberge de Peyrebeille. Dans La Jument verte, il incarne le maire mourant.

Sa longue carrière (il a tourné dans plus d'une centaine de films) est aussi associée à d'autres grands réalisateurs français : Henri Decoin, Marcel Carné, Yves Allégret, Jean Grémillon, Sacha Guitry, Henri Verneuil, Georges Lampin, André Cayatte... En 1964, il tourne dans son dernier film, Les Aventures de Salavin de Pierre Granier-Deferre.

Le théâtre lui a permis de servir les auteurs de boulevard (Le Greluchon délicat, Le Roi masqué, Liberté provisoire), mais aussi Henri Bernstein, Jacques Deval, les opérettes d'André Messager et d'Oberfeld.

Fin de vie

Atteint par l'arthrose, il prend sa retraite au milieu des années 1960. À la suite d'un incendie domestique dans son appartement du Vésinet, il meurt de ses brûlures, le , à l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye[2].

Il avait épousé Eugénie Garnier (1895-1980) le 26 mai 1931, après un premier mariage avec Gabrielle Lambert (1900-1976) le 21 juin 1924.

Il est inhumé au Vésinet (Yvelines).

Citation

« Je me souviens que Carette est mort parce qu'il portait une chemise en nylon et qu'il s'était endormi avec une cigarette. »

— Georges Perec, Je me souviens, 164.

Filmographie

Théâtre

Bibliographie

  • Carette tourne Carette, article d'Anne Manson paru dans l'hebdomadaire Concorde du 22 mars 1947[3].
  • Les Grands seconds rĂ´les du cinĂ©ma français, par Jacques Mazeau et Didier Thouart, Paris, Ă©ditions PAC, 1984 (ISBN 2853362191 et 978-2853362191).

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 3323 (vue 16/25). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des naissances de 1897, avec mentions marginales des mariages et du décès.
  2. Jérôme Dupuis, « Les morts les plus stupides de l'Histoire », L'Express, (consulté le )
  3. Depuis dix-sept ans, Carette tourne Carette Ă  l'Ă©cran. Concorde, 22 mars 1947, p. 5, Ă  lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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