Mars-la-Tour
Mars-la-Tour [maÊs la tuÊ] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle, en rĂ©gion Grand Est.
Mars-la-Tour | |||||
Ăglise paroissiale Saint-Martin. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle | ||||
Maire Mandat |
Roger Dalla Costa 2020-2026 |
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Code postal | 54800 | ||||
Code commune | 54353 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Malatouriens, Malatouriennes [1] | ||||
Population municipale |
901 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 05âČ 59âł nord, 5° 53âČ 12âł est | ||||
Altitude | Min. 197 m Max. 263 m |
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Superficie | 12,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Jarny | ||||
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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Liens | |||||
Site web | http://mars-la-tour.mairie54.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Cette commune fut un village-frontiĂšre avec l'Allemagne de 1871 Ă 1918 et de 1940 Ă 1944.
Urbanisme
Typologie
Mars-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (89,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (73,7 %), prairies (11,5 %), zones urbanisĂ©es (4,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (4 %), forĂȘts (3,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Toponymie
Il y avait dans ce village, appelĂ© aussi Malatour, un chĂąteau fort protĂ©gĂ© par une tour, qui commandait la chaussĂ©e allant de Metz Ă Verdun, d'oĂč son nom. Le gouverneur de ce chĂąteau faisait de frĂ©quentes incursions dans le val de Metz et y apporta la dĂ©solation. On ajouta dĂšs lors le surnom de ma ou mal au nom de tour, pour dĂ©signer la maudite tour.
Le nom primitif de ce village était May-la-Tour. May signifiant, en langage austrasien, une métairie[9].
En lorrain : Ma-lai-tĂŽ.
Histoire
Au XVIe siĂšcle, la seigneurie appartient Ă la famille de Ficquelmont[10].
En 1632, les troupes du duc Charles IV de Lorraine et de ses alliés espagnols y sont battus par les maréchaux de La Force et d'Effiat, grand maßtre de l'artillerie.
En 1817, Mars-la-Tour, village de l'ancienne province des Trois-ĂvĂȘchĂ©s a pour annexe la ferme de Saulcy ; Ă cette Ă©poque, il y a 1 050 habitants rĂ©partis dans 104 maisons[11].
Le , prĂšs de la ferme des GriziĂšres[12], se dĂ©roule la bataille dite de Rezonville, ou de Vionville, ou de Mars-la-Tour. Français et Allemands y laissent chacun environ 15 000 hommes. De 1871 Ă 1919, Mars-la-Tour est le village français[13] le plus proche de ce champ de bataille et du champ de bataille de Saint-Privat. C'est la raison pour laquelle la mĂ©daille associative destinĂ©e aux vĂ©tĂ©rans des combats portait le nom de "Ćuvre de Mars-la-Tour".
La ligne ferroviaire de Longuyon à Pagny arrive à Mars-la-Tour en 1876[14]. Une petite gare de voyageurs est érigée. Le , une collision entre un train de houille et un train de marchandises tue un chef de train[15]. La gare n'existe plus.
Le , les premiers combats de la Grande Guerre opposent des troupes allemandes à la 83e brigade d'infanterie française, qui a pour mission d'ouvrir la route de Metz.
Mars-la-Tour est de nouveau le théùtre de durs combats au cours de la bataille de Metz en , opposant la 5e division de la IIIe armée américaine à la 462e division allemande du général Krause[16].
Politique et administration
Par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de la prĂ©fecture de la rĂ©gion Grand-Est en date du 9 dĂ©cembre 2022, la commune de Mars-la-Tour a intĂ©grĂ© l'arrondissement de Toul au 1er janvier 2023 [20]
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[22].
En 2020, la commune comptait 901 habitants[Note 3], en diminution de 6,73 % par rapport Ă 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Sports
- L'Ă©quipe de football de Mars la Tour, l'ASMLT, joue dans le district de football du Pays Haut.
Culture locale et patrimoine
Ădifices civils
- Les vestiges de thermes et le fort gallo-romains.
- Chùteau de Mars-la-Tour : le chùteau est mentionné en 1192 ; destinations successives : ferme, parties constituantes : fossé, 2 tours rondes ; reconstruit pour Gérard d'Avillers à la fin du XVe siÚcle à l'emplacement d'un chùteau plus ancien ; passe par la suite à la Maison de Ficquelmont, puis, au début du XVIIIe siÚcle, à la Maison des Salles, par mariage ; vendu en l'an VI et en partie démoli, fossés comblés. Subsistent au nord, à l'est et au sud des éléments de la courtine ; nombreuses marques de tùcherons sur la façade ouest du bùtiment et des dépendances.
- Monument national commémoratif de la guerre de 1870 : crypte contenant 1 500 corps, inauguré le , bronze par Frédéric Louis Désiré Bogino ; les plaques de bronze furent ajoutées le .
- Statue de Jeanne d'Arc, 1906.
Ădifices religieux
- Ăglise paroissiale Saint-Martin, reconstruite vers 1840 ; sans doute agrandie et revoĂ»tĂ©e au dernier quart du XIXe siĂšcle ; sert de chapelle commĂ©morative des combats de 1870 ; orgue 1912 de Mutin-CavaillĂ©-Coll.
- Collégiale de Chanoines de L'Annonciation, située au 53-55 rue de Verdun, destinations successives : grange ; collégiale fondée par Gérard d'Avillers, seigneur de Mars-la-Tour, elle fut construite de 1500 à 1502 ; vendue comme bien national à la Révolution ; englobée dans les dépendances d'une maison, il n'en subsiste plus, actuellement, que la façade nord, l'arc de l'ancien portail occidental et des vestiges encore importants de l'ancien bas-cÎté sud.
- Chapelle Saint-Dominique, dans l'hospice du mĂȘme nom, actuellement maison de retraite.
Ăquipements culturels
- L'ancien musĂ©e militaire Faller, dĂ©sormais fermĂ©, sur le thĂšme de la guerre de 1870. Ce musĂ©e fut fondĂ© par le chanoine Joseph Faller, curĂ© de Mars-la-Tour, Ă l'aide de souscriptions et de souvenirs donnĂ©s par les parents et amis des combattants de 1870. Construit d'aprĂšs les plans de Louis Lanternier, architecte nancĂ©ien Ă qui l'on doit notamment Nancy-Thermal, le musĂ©e fut inaugurĂ© et bĂ©ni le par Charles-François Turinaz, Ă©vĂȘque de Nancy et de Toul. AprĂšs la guerre de 1914-1918, la rĂ©cupĂ©ration des Provinces Perdues et l'inauguration de l'ossuaire de Douaumont, Mars-la-Tour perdit son statut de citĂ©-pĂšlerinage de la guerre. En outre, les combats de 1870 commençaient Ă dater. Les familles pleuraient plus leurs morts rĂ©cents que ceux de 1870. La frĂ©quentation du musĂ©e chuta. Une lente agonie commença et se termina par la fermeture du musĂ©e. Les collections ont aujourd'hui Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es Ă Gravelotte au MusĂ©e de la Guerre de 1870 et de l'Annexion. Le bĂątiment est actuellement devenu un accueil pĂ©riscolaire.
Personnalités liées à la commune
- La Famille de Ficquelmont.
- Le chanoine Joseph Faller, curé de la commune et fondateur du musée militaire qui porte son nom.
- Le , Hanno Hahn, jeune historien d'art et éminent chercheur spécialisé dans l'architecture cistercienne, membre de l'Institut de la Bibliotheca Hertziana à Rome, fils du chimiste nucléaire Otto Hahn (Prix Nobel 1944), et sa femme Ilse Hahn, moururent à Mars-la-Tour dans un accident d'automobile.
HĂ©raldique
Blason | D'argent à la tour de sable, ouverte et ajourée du champ, donjonnée de trois tourelles aussi de sable[25]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer (voir explications). |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- « Mars-la-Tour », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les BibliothÚques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Mars-la-Tour sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le nom des habitants du 54 - Meurthe-et-Moselle - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Auguste Terquem, Ătymologies du nom des villes et des villages du dĂ©partement de la Moselle, Lorette, (lire en ligne)
- Louis MorĂ©ri, Le grand dictionnaire historique, ou le mĂȘlange curieux de l'histoire sacrĂ©e et profane, chez les libraires associĂ©s, (lire en ligne)
- Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, 1817
- la ferme de GriziÚres est située sur la commune de Ville-sur-Yron
- Compte tenu de l'annexion alors du territoire de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne.
- Jacquin, Mars-la-Tour (série: Monographies communales de Meurthe-et-Moselle, no. 349), 1888, collection BibliothÚque Municipale de Nancy, pp. 230, 232.
- Le Figaro du 31 août 1919, p. 2.
- René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (pp 153-176)
- « ANDRE, Joseph Prosper », sur Archives nationales (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le ).
- ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral n° 2022/810 du 9 dĂ©cembre 2022 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Meurthe-et-Moselle, p. 178.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).