Saint-Julien-les-Villas
Saint-Julien-les-Villas est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est dans l'agglomération troyenne.
Saint-Julien-les-Villas | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat |
Jean-Michel Viart 2020-2026 |
Code postal | 10800 |
Code commune | 10343 |
Démographie | |
Gentilé | Sancéens |
Population municipale |
6 738 hab. (2020 ) |
Densité | 1 281 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 20″ nord, 4° 05′ 54″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 118 m |
Superficie | 5,26 km2 |
Unité urbaine | Troyes (banlieue) |
Aire d'attraction | Troyes (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Troyes-4 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Saint-Julien-les-Villas est une ville de l'agglomération troyenne située au sud de Troyes. Ses habitants se nomment Sancéens (Sancéennes), d'après l'ancien nom, Sancey, qui fut repris sous la Révolution.
Topographie
L'adjonction de Villa a été autorisée par le décret du . Il s'appelait jadis Sancey, puis Saint-Julien-Sancey ; il fallait attendre de le XVIIe pour que la communauté ne soit plus qualifiée que par Saint-Julien[1].
Sur un cadastre de 1827 apparaissait les écarts suivants : le Bas-du-Pont, la Borde, Breviande-Saint-Julien, la Burie, le Clos, les Cours, Cronsels (pour partie sur le territoire de la commune), le Déversoire, Gentilly, la Maison-Rousset, la Moline, Ormoy, la Pointe-de-la-Papeterie, la Renouillère, Rousset, le Petit-Saint-Julien, le Temple, les Trévois, les Vannes-Tranchines, Verdun.
- Mairie, musée et bibliothèque.
- Le déversoir.
- L'école de musique.
- Le déversoir pendant la crue du .
Urbanisme
Typologie
Saint-Julien-les-Villas est une commune urbaine[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[5] et 136 438 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (58,1 %), terres arables (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), forêts (5,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
La seigneurie de Sancey était au comte de Champagne qui l'a donné lors de sa création au chapitre Saint-Etienne de Troyes en 1157[12]. Les templiers de la commanderie de Troyes avaient une maison seigneuriale qui se situait à côté de l'église mais sur l'autre rive de la Seine[13] et qui correspondait à cette seigneurie[14]. Elle avait une cour fermée, un pigeonnier sur 34 arpents de terre. Il y avait aussi des moulins qui profitaient du déversoir Saint-Julien sur le cours de la Seine. Ces moulins furent ruinés par la guerre de Cent Ans[15]. Jean Le Ber, Le Bé, papetier troyen louait à perpétuité le moulin au commandeur Jacques Sarpe. Il obtint aussi le droit de relever le barrage à aiguilles sur la Seine du bailly Jean de Soissons, en effet le déversoir avait aussi une grande importance pour le régulation de la Seine pour Troyes et l'aval. En 1480 il y avait ainsi sept moulins, deux à papier, un à foulon, deux à blé et un dernier à foulon, le plus proche de l'église. Les sept enfants de Roline Le Bé fille de Jean et de son époux Nicolas Ludot. En 1602, les moulins à papier passaient l'un à Jean Gouault et l'autre à Guillaume Journée des mains des héritiers Nivelle. Le , les moulins ruinés ne trouvant pas de locataires, ils sont vendus pour leurs matériaux ; ils ne seront plus relevés que pour la période de 1690 à 1706 par André Fariat. La maison du Temple de Sancey et le fief s'y rattachant furent dévolus aux hospitaliers en 1313 et demeurèrent un membre de la commanderie de Troyes[16]. En 1507 dans la succession de Nicolas Ludot est cité deux moulins à papier le moulin Le Lombard, deux moulins à blé, un moulin à écorces et un à fouler le drap.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : de gueules aux trois roses d’argent, au chef du même chargé d’une fasce ondée d’azur. |
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Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2020, la commune comptait 6 738 habitants[Note 3], en diminution de 2,22 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,4 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 279 hommes pour 3 522 femmes, soit un taux de 51,79 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Le château La Burie lors des Journées européennes du patrimoine
- celui des Cours.
- L'église Saint-Julien-de-Brioude du XVIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques en 1981[25] ;
- Centre de magasins d'usine Marques Avenue ;
- La Maison du patrimoine.
- Rare orgue liturgique de Didier Poirot, Mirecourt (Vosges) seul exemplaire restant. Beau buffet polychrome. L'atelier Poirot construisait des serinettes, orgues de salon à cylindres, orgues pour salles de bals, orgues portatives et orgues d'églises (catalogue de 1869).
- Château des Cours, il est difficile de dire si c'était une seigneurie mais il était la propriété de Nicolas Rémond, seigneur de la Renouillère en 1690 puis à son fils Georges. D'après Grosley il était l'œuvre de Louis Maillet. Anne Thierriat le donnait à Jean-Joseph, comte de Lespinasse en 1779, charge à lui de payer les dettes de Madame.
- Le Petit-Château : bâti en 1760 pour Jacques Cazin de la Vasserie, qui était lieutenant général du bailliage de Troyes. Il fut acquis par Garnier de Montreuil, conseiller au bailliage et au présidial de Troyes en 1769, puis à M. Le Blant en 1825.
Personnalités liées à la commune
Dominique Pagnier, poète et écrivain, né à Saint-Julien-les-Villas, le .
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Arch. départ. Aube, E 410.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Troyes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Camuzat, Promptuarium sacrarum antiquitatum Tricassinae dioecesis, f° 331 v°., lire en ligne sur Gallica« pischariam cursum aquæ Sequanæ sicut habebam, à villa Senceij usque ad molendinum S. Quintini. ». Première mention en 1121 (Sanceium) puis 1157 (villa Sancei), cf. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, p. 508
- 48° 16′ 34″ N, 4° 06′ 07″ E
- Auguste Pétel, « Les templiers à Sancey aujourd'hui Saint-Julien (Aube) », Revue de Champagne et de Brie, 2e série, t. 13,‎ , lire en ligne sur Gallica
- Archives départementales de l'Aube, G3451.
- Auguste Pétel, Les hospitaliers seigneurs de Sancey aujourd'hui Saint-Julien (Aube), Troyes, Paul Bage, (lire en ligne)
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598181
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Julien-les-Villas (10343) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Aube (10) », (consulté le ).
- « Église », notice no PA00078218, base Mérimée, ministère français de la Culture
Liens externes
- Site officiel de Saint-Julien-les-Villas
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Julien-les-Villas sur le site de l'Institut géographique national