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Gare de Saverne

La gare de Saverne est une gare ferroviaire française de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi ligne de Paris à Strasbourg), située sur le territoire de la commune de Saverne, dans la collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Saverne
Photo diurne (par temps ensoleillé) de la façade de la gare.
Le bâtiment voyageurs,
vu depuis la place de la Gare.
Localisation
Pays France
Commune Saverne
Adresse Place de la Gare
67700 Saverne
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 44′ 41″ nord, 7° 21′ 43″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87212225
Site Internet La gare de Saverne, sur le site de la SNCF
Services TGV inOui
TER
Caractéristiques
Ligne(s) Noisy-le-Sec Ă  Strasbourg-Ville
SĂ©lestat Ă  Saverne (en partie HS)
Voies 4 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 1 266 086 voyageurs (2019)
Altitude 187 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Autocar voir Intermodalité

Elle est mise en service en 1851, par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, qui assure alors l'exploitation de la section de Strasbourg à Sarrebourg à la demande de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), du réseau TER Grand Est, desservie par des TGV et des trains express régionaux.

Situation ferroviaire

Établie Ă  187 mètres d'altitude, la gare de Saverne est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 458,011 de la ligne de Noisy-le-Sec Ă  Strasbourg-Ville, entre les gares fermĂ©es de Stambach et de Zornhoff-Monswiller[1]. Les gares ouvertes au service des voyageurs situĂ©es de part et d'autre sont Lutzelbourg et Steinbourg.

Ancienne gare de bifurcation, elle était l'aboutissement, au PK 64,840 de la ligne de Sélestat à Saverne[2], déclassée et déposée entre les gares de Molsheim et de Saverne.

À quatre kilomètres en direction de Strasbourg, la gare de Steinbourg constituait l'origine d'une transversale reliant Saverne à Rastatt.

Histoire

La « station de Saverne » est mise en service le 29 mai 1851 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, lorsqu'elle ouvre officiellement, avec son personnel et son matériel, l'exploitation de la section de Strasbourg à Sarrebourg de la future ligne de Paris à Strasbourg. L'inauguration de cette section a eu lieu le ; cependant, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, qui manque de cheminots formés, confie l'exploitation à la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle, qui a de l'expérience[3]. Le 21 janvier 1854, la Compagnie des chemins de fer de l'Est succède à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg.

En 1871, la gare entre dans le réseau de la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine (EL), à la suite de la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870 (et le traité de Francfort qui s'ensuivit). Elle est renommée « Zabern ». Le bâtiment voyageurs d'origine est agrandi à plusieurs reprises durant la période allemande[4]. En 1877, la ligne vers Molsheim est ouverte[5].

Le , la gare entre dans le réseau de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL), à la suite de la victoire française lors de la Première Guerre mondiale. Puis, le , cette administration d'État forme, avec les autres grandes compagnies, la SNCF, qui devient concessionnaire des installations ferroviaires de Saverne. Cependant, après l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine, c'est la Deutsche Reichsbahn qui gère la gare pendant la Seconde Guerre mondiale, du jusqu'à la Libération (en 1944 – 1945).

Saverne comportait Ă©galement un dĂ©pĂ´t de locomotives. Dans les annĂ©es 1950, les effectifs de ce dĂ©pĂ´t Ă©taient de 15 machines dont des 141 TB et des 050 B[6]. La rotonde du dĂ©pĂ´t est dĂ©molie entre 1958 et 1963[7] et remplacĂ©e par une simple remise Ă  une seule voie qui subsiste encore de nos jours.

En mars 1969, le service voyageurs ferroviaire est fermé en direction de Molsheim[8].

La gare de Saverne est desservie par le TGV, depuis le 28 août 2006 (circulations alors réalisées uniquement sur la ligne classique Paris – Strasbourg). La première phase de la LGV Est européenne est mise en service le 10 juin 2007, ramenant ainsi le meilleur temps de parcours vers Paris à un peu moins de 2 h. Celui-ci était réalisé sur des liaisons sans arrêt intermédiaire[9]. Cependant, l'arrivée du TGV entraine la suppression des trains Corail qui circulaient sur la ligne classique. Avec la mise en service de la deuxième phase de ladite LGV le 3 juillet 2016, seule la desserte via Nancy et Sarrebourg est conservée, avec un temps de parcours de l'ordre de 2 h 35 min pour rallier la capitale.

Un pôle d'échanges, comportant un parking souterrain et une gare routière, est inauguré le [10]. Cette nouvelle infrastructure prend place sur l'emprise de l'ancienne halle à marchandises[11].

L'EuroCity Iris, qui reliait Bâle à Bruxelles via Colmar, Strasbourg, Saverne, Metz et Luxembourg, est supprimé le 3 avril 2016 (dernier jour de circulation le ), en prévision de la mise en service du second tronçon de la LGV Est. Les TER 200 reliant Nancy ou Luxembourg à Bâle sont supprimés à cette même date. À partir du de la même année, l'Intercités 100 % Éco, reliant Paris-Est à Strasbourg via la ligne classique, dessert également Saverne. Ce train est néanmoins supprimé en mai 2019 (dernier jour de circulation le 19)[12].

Depuis le , un aller-retour TER quotidien vers Paris est créé en semaine. Ce train express régional est assuré par du matériel Corail et emprunte la ligne classique.

Fréquentation

Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[13].

Année 2019 2018 2017 2016 2015
Nombre de voyageurs 1 266 086 1 203 924 1 204 812 1 186 072 1 210 024
Voyageurs et non voyageurs 1 582 608 1 504 905 1 506 016 1 482 591 1 512 530

Service des voyageurs

Le bâtiment voyageurs et la place de la Gare.

Accueil

Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite. Un magasin « Hubiz » est présent en gare[14]. Un passage souterrain permet la traversée des voies.

Desserte

  • TER Grand Est :
    • Paris-Est – Bar-le-Duc – Nancy-Ville – LunĂ©ville – Sarrebourg – Saverne – Strasbourg-Ville ;
    • Nancy-Ville – Sarrebourg – Saverne – Strasbourg-Ville ;
    • Metz-Ville – Saverne – Strasbourg-Ville ;
    • Sarrebourg – Saverne – Strasbourg-Ville ;
    • Sarrebourg / Saverne – Strasbourg-Ville – SĂ©lestat (liaison faisant partie du RĂ©seau express mĂ©tropolitain europĂ©en).

Intermodalité

La gare routière, située à côté du bâtiment voyageurs, est desservie par des autocars TER Grand Est et ceux du réseau Fluo Grand Est.

Des parcs pour les vélos et des parkings sont aménagés aux abords de la gare[14].

Service du fret

La gare de Saverne n’est plus ouverte au service du fret. Par le passé, elle desservait deux installations terminales embranchées (Kuhn et Haemmerlin).

Au cinéma et à la télévision

L'une des scènes finales de l'épisode Les Mystères de la foi de la série Capitaine Marleau est tournée sur le parvis de la gare ; on y voit la mère Louise (Victoria Abril) se faire raccompagner par la capitaine Marleau (Corinne Masiero), avant qu'elle ne se dirige sur le quai jouxtant le bâtiment voyageurs pour monter dans une rame TGV 2N2 allant à Strasbourg. D'autres lieux savernois, notamment le cloître des Récollets, ont aussi été utilisés fin 2015 par la production[15].

En février de la même année, la gare a également accueilli le tournage du court métrage Un éléphant me regarde, réalisé par Frank Beauvais[15].

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (070/5) Sarrebourg - Strasbourg », p. 53.
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (111) Sélestat - Molsheim - Saverne », p. 64.
  3. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : les 80 premières lignes 1828 - 1851, Paris, Palau, (ISBN 2-9509421-0-5), « 3.52 Sarrebourg-Strasbourg 71 kilomètres) », p. 198-201.
  4. « Saverne : 67 - Bas-Rhin - Cartes postales anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le )
  5. Ligne Wasselonne - Saverne sur le site d'Étienne Biellmann.
  6. EC 64, « Re: Liste (exhaustive) des dépôts Est et AL », sur lrpresse.com, (consulté le ).
  7. La rotonde est encore visible sur une prise de vue datée du 1er mai 1958 sur le site Géoportail, elle a en revanche disparu sur une prise du vue datant du 30 juillet 1963.
  8. « Une ligne regrettée », article des Dernières Nouvelles d'Alsace du .
  9. Document vidéo : (en) / (fr) « Strasbourg to Paris Driver's eye view », parcours en cabine de conduite de la rame TGV Réseau 511, assurant le train 2424 ; publié par Video 125 en 2011.
  10. « Inauguration du pôle d'échange multimodal », archive des Dernières Nouvelles d'Alsace du (consultée le .
  11. D'après ce comparatif de photographies aériennes (1958 / 2015) de l'IGN. Site consulté le .
  12. X.T., « L’Intercité Strasbourg-Paris supprimé », sur dna.fr, (consulté le ).
  13. « Fréquentation en gares : Saverne », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  14. « Gare Saverne », sur ter.sncf.com/grand-est (consulté le ).
  15. Emmanuel Viau, « Le Capitaine Marleau enquête dans la cité des Rohan », sur republicain-lorrain.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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