PĂ©rigueux
PĂ©rigueux (prononcĂ© /pe.Êi.gĂž/ ; ) est une commune française, la plus peuplĂ©e du PĂ©rigord, du sud-ouest de la France en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine. Chef-lieu et prĂ©fecture du dĂ©partement de la Dordogne depuis 1791, la commune compte 29 255 habitants en 2020, pour une aire urbaine totalisant plus de 102 000 habitants la mĂȘme annĂ©e.
PĂ©rigueux | |||||
Dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir d'en bas à gauche : la tour de Vésone ; la cathédrale Saint-Front ; le pont des Barris vu depuis les berges de l'Isle. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne (préfecture) |
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Arrondissement | PĂ©rigueux (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté d'agglomération Le Grand Périgueux (siÚge) |
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Maire Mandat |
Delphine Labails[1] 2020-2026 |
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Code postal | 24000 | ||||
Code commune | 24322 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Périgourdins Pétrocoriens |
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Population municipale |
29 255 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 2 979 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
65 046 hab. (2020) | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 11âČ 02âł nord, 0° 42âČ 57âł est | ||||
Altitude | Min. 75 m Max. 189 m |
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Superficie | 9,82 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Périgueux (ville-centre) |
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Aire d'attraction | PĂ©rigueux (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Bureau centralisateur de 2 cantons : PĂ©rigueux-1 et PĂ©rigueux-2 | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | perigueux.fr | ||||
Labellisée « 4 fleurs », Périgueux est la capitale culturelle et touristique du Périgord blanc, dans la vallée de l'Isle. Reconnue ville d'art et d'histoire, la ville possÚde un patrimoine historique gallo-romain, médiéval et de la Renaissance. La ville conserve et met en valeur son riche patrimoine civil, militaire et religieux, dont sa cathédrale Saint-Front, classée au titre des monuments historiques ainsi qu'au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La cité date du Ier siÚcle av. J.-C., pendant l'occupation romaine en Gaule : les Romains s'installent dans la plaine de l'Isle et créent la ville de Vesunna, à l'emplacement de l'actuel quartier sud. Celle-ci était la capitale romaine de la cité des Pétrocores. La ville de Périgueux naßt en 1240 de l'union de « la Cité » (l'antique Vesunna) et du « Puy-Saint-Front ». Depuis, elle reste le centre du Périgord, subdivision historique de l'Aquitaine, puis est la préfecture du département français de la Dordogne. Elle s'agrandit encore en 1813 avec l'ancienne commune de Saint-Martin.
En matiĂšre Ă©conomique, PĂ©rigueux, centre du principal bassin d'emploi du dĂ©partement, abrite le siĂšge social de plusieurs entreprises rĂ©gionales. La commune compte un employeur de quelque 600 salariĂ©s, le Technicentre (les ateliers du Toulon) de la SNCF. BĂ©nĂ©ficiant du tourisme pour son patrimoine, elle est de plus une Ă©tape gastronomique notable au cĆur du PĂ©rigord. DiffĂ©rentes festivitĂ©s culturelles et compĂ©titions sportives sont organisĂ©es afin d'animer la rĂ©gion.
Ses habitants sont appelés les Périgourdins, parfois les Pétrocoriens, nom tiré du peuple qui avait pour capitale Vesunna.
GĂ©ographie
Localisation
Périgueux est située dans le sud-ouest de la France, au centre du département de la Dordogne.
La ville se trouve, en distances orthodromiques, Ă 109 km de Bordeaux, 68 km d'AngoulĂȘme, 83 km de Limoges, 64 km de Brive-la-Gaillarde, 100 km de Cahors et 109 km d'Agen[2].
PĂ©rigueux est situĂ©e dans le PĂ©rigord central, l'une des rĂ©gions naturelles de France. Le PĂ©rigord central est entourĂ© au nord par le Nontronnais, Ă l'est par le bassin de Brive, au sud par le PĂ©rigord noir et le Bergeracois et Ă l'ouest par le Landais, la Double et le RibĂ©racois[3]. La commune fait partie du pays touristique du PĂ©rigord blanc, qui se prĂ©sente comme un grand ensemble de collines boisĂ©es sĂ©parĂ©es par les vallĂ©es de l'Isle, de la Beauronne, de la Loue et du Vern. Les prairies alternent avec les bois de chĂątaigniers, de chĂȘnes ou de pins.
S'Ă©tendant sur 9,82 km2, la commune est Ă©tablie autour d'un vaste mĂ©andre de l'Isle, dans la vallĂ©e et sur les pentes douces qui montent jusqu'Ă 200 m, aux plateaux de Champcevinel au nord et de Coulounieix au sud, le territoire communal s'Ă©tageant entre 75 et 189 mĂštres[4]. L'altitude minimale se trouve Ă l'ouest, au confluent de l'Isle et de la Beauronne, lĂ oĂč l'Isle quitte la commune et continue sur celle de Marsac-sur-l'Isle. L'altitude maximale est localisĂ©e au nord du lieu-dit les Jaures, situĂ© Ă quelques dizaines de mĂštres de la commune de Champcevinel[5].
PĂ©rigueux est limitrophe de huit autres communes dont ChĂąteau-l'ĂvĂȘque au nord-ouest sur environ 500 mĂštres.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. PĂ©rigueux est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[6]. Le socle cristallin est Ă une profondeur de 1 000 m[7].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque, de roches sédimentaires du Mésozoïque. La majeure partie de la surface communale correspond au Crétacé supérieur[Note 1]. Il affleure principalement sur le versant nord de la vallée de l'Isle. On trouve le Turonien (ou Angoumien) à l'ouest (la Monzie et en limite de la commune de Chancelade) et le Coniacien sur tout le reste du versant, au nord de la ville ancienne. De petites failles, d'axe nord-ouest - sud-est, fissurent le versant de la vallée de l'Isle à l'ouest de la Monzie, au pied de Beaupuy.
Les hauteurs, sur la partie nord de la commune (le Grand Puy Bernard, la Croix-Ferrade, etc.), sont couvertes de colluvions calcaires, sableuses et argileuses, issues de la décomposition du Coniacien et du Santonien lors du Cénozoïque.
La ville ancienne est construite sur une basse terrasse, sur la rive droite de l'Isle, composée de sable et galets issus de la glaciation de Riss au Quaternaire. On retrouve aussi cette terrasse sur la rive gauche, au sud du quartier des Barris. Le fond de la vallée proprement dit (partie inondable) est composé d'alluvions récentes d'origine fluviatile ou issues des versants[8].
La formation la plus ancienne, notée c2c, date du Turonien moyen à supérieur, composée de calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à hußtres et à rhynchonelles, localement grÚs et sables jaunes (feuille de Terrasson). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 758 - Périgueux (ouest) » et « no 759 - Périgueux (est) » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[9] - [10] et leurs notices associées[11] - [12].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | |||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
non présent | |||||||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | |||||||||||||||
Jurassique (â145.0 - 201.3) |
non présent | |||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | |||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 75 mĂštres et 189 mĂštres[13] - [14].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [15]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 2] - [16]. La commune fait partie du PĂ©rigord central, un paysage vallonnĂ©, aux horizons limitĂ©s par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemĂ©s de prairies et de petits champs[17].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,82 km2[13] - [18] - [Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,14 km2[10].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[21]. Elle est drainée par l'Isle, la Beauronne et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[22] - [Carte 1].
L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne â dont elle est le principal affluent â en rive droite face Ă Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[23] - [24]. Elle traverse la commune d'est en ouest sur huit kilomĂštres et demi, dont six kilomĂštres et demi servent de limite territoriale en deux tronçons, face Ă TrĂ©lissac et Ă Coulounieix-Chamiers.
Alimenté par l'Isle, le canal de Périgueux traverse le sud de la commune sur plus de deux kilomÚtres.
La Beauronne, d'une longueur totale de 28,16 km, prend sa source dans la commune de NĂ©grondes et se jette dans l'Isle en rive droite Ă Marsac-sur-l'Isle[25]. En amont de cette confluence, elle marque la limite avec PĂ©rigueux sur plus d'un kilomĂštre, notamment par son bras oriental.
Dans le quartier du Toulon, la source de l'Abßme est une « résurgence vauclusienne »[26] qui déverse en moyenne quotidiennement 35 000 m3 et alimente en eau potable Périgueux et plusieurs autres communes[27].
- La vallée de l'Isle en limite de Coulounieix-Chamiers (à gauche) et de Périgueux.
- Le canal de PĂ©rigueux.
- La Beauronne en aval du pont de la RD 710, en limite de PĂ©rigueux (Ă gauche) et Marsac-sur-l'Isle.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de PĂ©rigueux.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[28]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [29].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[30]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[31].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le rĂ©chauffement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[34] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[35] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « PĂ©rigueux-Bassillac », sur la commune de Bassillac et Auberoche, mise en service en 1973 et qui se trouve Ă 8 km[36] - [Note 7], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[37] Ă 12,5 °C pour 1981-2010[38], puis Ă 13,1 °C pour 1991-2020[39].
Risques naturels
Périgueux fait partie de la zone inondable de l'Isle ainsi que de celle de la Beauronne. Les atlas des zones inondables correspondants sont diffusés le et le [40].
L'arrĂȘtĂ© du , portant reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophe naturelle, inclut PĂ©rigueux au titre de mouvements de terrain diffĂ©rentiels consĂ©cutifs Ă la sĂ©cheresse et Ă la rĂ©hydratation des sols de janvier Ă mars 2005[41]. Deux plans de prĂ©vention sont Ă©laborĂ©s par la ville : l'un pour les cas d'inondations de l'Isle, prescrit le et approuvĂ© le [42] ; l'autre en cas de mouvements de terrain ou de tassements diffĂ©rentiels, prescrit le et approuvĂ© le [43]. Dix-neuf catastrophes naturelles ont eu lieu depuis 1982 Ă PĂ©rigueux, dont sept inondations et coulĂ©es de boues, une tempĂȘte et onze mouvements de terrain diffĂ©rentiels consĂ©cutifs Ă la sĂ©cheresse et/ou Ă la rĂ©hydratation des sols[40].
La localité est située dans une zone de sismicité trÚs faible de niveau 1 sur une échelle de 1 à 5[40].
Voies routiĂšres
Depuis le début des années 1990, Périgueux est contournée au sud par une rocade de la route nationale 89[44]. Par la suite, ce tronçon a été intégré à l'autoroute A89 reliant Bordeaux à Lyon, ouvrant trois des principaux accÚs routiers à Périgueux.
à l'ouest et à l'est, les deux échangeurs Périgueux-Ouest et Périgueux-Est (nos 14 et 16) permettent d'accéder à la commune par le biais de la route départementale 6089 (l'ancienne route nationale 89). Périgueux est aussi accessible au sud par l'échangeur no 15, Périgueux-Centre, puis par la route départementale 6021 (tronçon déclassé de la route nationale 21 qui vient de Lourdes et qui continue au nord jusqu'à Limoges).
Au nord-ouest, la route dĂ©partementale 939 (ancienne route nationale 139) mĂšne Ă AngoulĂȘme et La Rochelle. Deux autres importantes routes dĂ©partementales quittent PĂ©rigueux vers le nord et le nord-est de la Dordogne, la RD 3 (route d'Agonac) qui conduit Ă Nontron via Agonac et Villars et la RD 8 (route de Paris, Ă©galement appelĂ©e route des Piles) qui rejoint la RN 21 prĂšs de Sorges.
La circulation routiĂšre Ă PĂ©rigueux et dans son agglomĂ©ration provoque quotidiennement d'importants embouteillages matin et soir. Cela est dĂ» Ă la conjonction de plusieurs causes[45] : un nombre limitĂ© de ponts franchissant l'Isle (six ponts au total sur douze kilomĂštres de riviĂšre depuis la route nationale 221 Ă la Feuilleraie Ă TrĂ©lissac jusqu'Ă celui de la route dĂ©partementale 710E Ă Marsac-sur-l'Isle ; un bassin d'emploi trĂšs important Ă PĂ©rigueux mĂȘme, alors que 60 % des personnes qui y travaillent viennent de l'extĂ©rieur de la ville ; une concentration de lycĂ©es, collĂšges et Ă©coles ; l'absence de rocade entraĂźnant un transit important par le centre-ville, une seule dĂ©viation ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă l'ouest en 1991.
En 2016, pour l'ensemble de la commune, le nombre de places de stationnement gratuites des véhicules est estimé à 13 000 dont 370 en zone bleue[46]. S'y ajoutent au centre-ville ou à proximité des places payantes sur la voirie (600), dans trois parkings souterrains (1 685) et trois parkings de surface (335)[46].
Voie verte
La voie verte qui longe l'Isle et traverse l'agglomération de Trélissac à Marsac-sur-l'Isle en passant par Périgueux a reçu le 2e prix européen des voies vertes en 2007 dans la catégorie « Mobilité »[47].
Transport ferroviaire
Le 26 mars 1853, Jean Ătienne Joseph Estignard, maire de la commune Ă l'Ă©poque, et son conseil municipal dĂ©cident de faire le nĂ©cessaire pour que la future ligne de chemin de fer devant relier Lyon Ă Bordeaux passe par PĂ©rigueux. Un mois plus tard, le 21 avril 1853, le dĂ©cret donnant satisfaction aux Ă©diles est signĂ© par NapolĂ©on III. Le 20 juillet 1857, le premier train entre en gare de PĂ©rigueux, bĂątiment qui n'est Ă l'Ă©poque qu'un assemblage provisoire de planches[48].
Les travaux de la gare définitive commencent le 12 septembre 1860[48], cinq jours avant l'inauguration de la section de Périgueux à Brive, mise en service le 17 septembre 1860 par la Compagnie du PO. Le 3 août 1863, la mise en service de la ligne à voie unique de Niversac à Agen par la Compagnie du PO, permet les relations entre Périgueux et Agen[49], ligne sur laquelle se trouve une gare secondaire, Périgueux-Saint-Georges, peu desservie.
La gare de Périgueux fait partie du réseau de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et est desservie par des trains Intercités et TER Nouvelle-Aquitaine. La ville est également reliée, par des liaisons TER, à Bordeaux, Limoges, Brive et Agen ; par trains grandes lignes à Paris, Lyon et, par le Ventadour, à Clermont-Ferrand.
Fin 2013, un contrat devait ĂȘtre signĂ© entre la rĂ©gion Aquitaine et la communautĂ© d'agglomĂ©ration pour intensifier le nombre de trains entre Mussidan et Niversac par une navette ferroviaire urbaine[50]. En 2019, le Grand PĂ©rigueux relance les nĂ©gociations avec la Nouvelle-Aquitaine. Le projet pourrait voir le jour en 2021[51], avec la crĂ©ation de deux arrĂȘts supplĂ©mentaires dans le quartier de VĂ©sone et dans la zone industrielle de Boulazac[52].
ParallÚlement, en avril 2019, la ville a inauguré son nouveau pÎle d'échanges multimodal derriÚre la gare (accÚs facilité aux bus, piétons, vélos et TER)[53]. En 2021, une nouvelle passerelle piétonne surplombera les quais de la gare pour relier cette derniÚre et le pÎle d'échanges[54].
Transports urbains
L'agglomération périgourdine est desservie par le réseau Péribus. Depuis janvier 2012, il se compose de onze lignes principales et d'un réseau de quatorze lignes secondaires à basse fréquence, qui dessert une partie de l'aire urbaine. De plus, depuis décembre 2011, une navette électrique gratuite fonctionnait en centre-ville les mercredis et samedis, jours de marché. à partir de , cette navette est assurée du lundi au samedi par un bus de nouvelle génération « Businova », sur un nouveau trajet qui dessert dans un premier temps la gare de Périgueux puis, à dater du le pÎle d'échanges multimodal (PEM) situé derriÚre la gare[55].
PĂ©ribus est un rĂ©seau de transports urbains crĂ©Ă© en 1987 pour desservir les communes membres du SIVOM (Boulazac, Coulounieix-Chamiers, Champcevinel, Chancelade, Marsac-sur-l'Isle, Notre-Dame-de-Sanilhac, PĂ©rigueux et TrĂ©lissac). Le SIVOM est devenu district de l'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine en 1994, puis a Ă©voluĂ© en communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine (CAP) en 1999. De nouvelles communes sont entrĂ©es dans la CAP : Antonne-et-Trigonant, La-Chapelle-Gonaguet, ChĂąteau-l'ĂvĂȘque, Coursac, Escoire, Razac-sur-l'Isle en janvier 2003, Agonac, Cornille et Sarliac-sur-l'Isle en janvier 2012, puis Annesse-et-Beaulieu et Mensignac en janvier 2013, entraĂźnant l'agrandissement du rĂ©seau PĂ©ribus. La CAP disparaĂźt le 31 dĂ©cembre 2013, remplacĂ©e au 1er janvier 2014 par une nouvelle intercommunalitĂ© Ă©largie : Le Grand PĂ©rigueux.
Alors que les travaux en vue de transformer une partie du réseau en bus à haut niveau de service (BHNS) avec couloirs de circulation dédiés devaient débuter en 2016[56], les aménagements ne sont présentés en réunion publique qu'en juin 2017[57]. La premiÚre phase des travaux débute en 2018[58] et le BHNS est officiellement mis en service le [59] - [60].
Cyclisme urbain
Le cyclisme urbain est principalement organisé autour de la Voie verte, itinéraire cyclable longeant l'Isle.
Le SchĂ©ma cyclable du Grand PĂ©rigueux, adoptĂ© en 2018, a pour ambition de faire passer la part modale du vĂ©lo Ă PĂ©rigueux de 1 % Ă 8-10 % en 2028[61]. Dans ce cadre, des amĂ©nagements doivent voir le jour autour d'itinĂ©raires structurants. La piste cyclable bidirectionnelle du boulevard Montaigne fait partie de ces amĂ©nagements, de mĂȘme que le dĂ©veloppement des zones 30 et des double-sens cyclables.
Un service de location longue-durée de vélos, nommé « Périvélo », est proposé par le Grand Périgueux[62]. La flotte comporte notamment des vélos à assistance électrique (VAE), des vélos pliants et des vélos cargos.
En 2019, PĂ©rigueux entre pour la premiĂšre fois au classement du baromĂštre des villes cyclables, et est classĂ©e E, « plutĂŽt dĂ©favorable », avec une note globale de 2,95[63]. Les rĂ©sultats de l'enquĂȘte 2021 seront connus en fĂ©vrier 2022.
Transport aérien
L'aéroport Périgueux-Bassillac est situé sur la commune de Bassillac, à 9 km de Périgueux. Il disposait d'une liaison directe vers Paris entre mars 2008 et juin 2018, avec deux vols journaliers du lundi au vendredi. La ligne était opérée par la compagnie aérienne Twin Jet[64] - [65] - [66].
Transport fluvial
En 1820, un projet prévoit de rendre navigable l'Isle de Périgueux à Libourne. à Saint-Astier, commune située en bordure de la riviÚre à vingt kilomÚtres en aval de Périgueux, trois écluses et un canal de dérivation de 1 300 mÚtres sont établis ; un grand pont la traversant est construit vers 1830. Depuis Coutras jusqu'à l'entrée de la ville de Périgueux, 41 écluses et barrages en pierre y sont construits ou rénovés[G 1]. à cette époque, les transports se font par charrettes et de nombreuses marchandises stockées encombrent les axes de Périgueux. Le préfet de la Dordogne, en accord avec le maire de Périgueux, décide donc la création d'un port en bordure de l'Isle dans le quartier de la Cité. Les travaux commencent vers 1830. Un chantier portuaire est installé non loin de la grande écluse. Le port de Périgueux est inauguré le [G 1]. De nombreuses marchandises y arrivaient : bois, charbon, fer, fonte, chaux, barriques de vin, huile, noix, chùtaignes, tuiles, poteries, farine, etc.. Un projet de canal est étudié entre le port de la Cité et un port à établir en centre ville. Le chantier du canal est ouvert le le long de la rive droite de l'Isle. Il est ouvert à la navigation le jusqu'aux abattoirs Sainte-Claire construits par Louis Catoire[67] (emplacement actuel du poste de secours des pompiers). à cette occasion, on met au jour les anciens thermes[68]. AprÚs 1920, le trafic du port baisse considérablement avec le développement du rail. Mais c'est surtout le transport routier qui stoppe brutalement le trafic du port vers 1949. En 1957, l'Isle est officiellement fermée à la navigation[69].
Urbanisme
Typologie
Périgueux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [70] - [71] - [72]. Elle appartient à l'unité urbaine de Périgueux, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[73] et 65 208 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[74] - [75].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est la commune-centre[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[76] - [77].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (80,9 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (78,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (71,6 %), forĂȘts (10 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (8,9 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (4,2 %), prairies (0,2 %)[78].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Morphologie urbaine
Fondée en 1240[G 2], la ville a connu plusieurs extensions au XIXe siÚcle. La ville s'étend avec des faubourgs, comme celui des Barris, aménagé sur la rive gauche de l'Isle.
En 1813, la commune de Saint-Martin fusionne avec Périgueux[13]. En 1862, tandis que les faubourgs de Saint-Georges, de l'Arsault et celui de la Cité se développent assez rapidement, le faubourg du Toulon semble abandonné, avec une population peu dense. Il se peuple de plus en plus par des ouvriers lors de l'apparition des lignes du chemin de fer et des ateliers de construction ferroviaires[79].
Le baby boom et l'exode rural[Note 10] accroissent fortement les besoins en logement. Le tissu actuel est dense et composé d'immeubles et de pavillons résidentiels.
Arrondissements de la ville
Depuis le , la ville est organisée en six arrondissements : Centre-ville - HÎpital, Clos-Chassaing - La GrenadiÚre, Gour de l'Arche - Les VeynassiÚres, Saint-Georges, Le Toulon - la Gare, et Vésone - la Cité[80] - [81]. Ils ont été définis en tenant compte de la répartition démographique et des bassins de vie de la ville. La municipalité va créer des conseils citoyens d'arrondissement[82]. Accompagnés d'élus et composés de 30 à 40 personnes, dont 40 % de volontaires, 40 % tirées au sort et 20 % « engagées localement », ces conseils devraient voir le jour à partir de [81].
Logement
En 2017, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 20 183, alors qu'il Ă©tait de 19 628 en 2012[83].
Parmi ces logements, 84,0 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires ou des logements occasionnels et 12,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,2 % des appartements[84].
Sur les 16 961 résidences principales occupées en 2017, 3 874 ménages, soit 22,8 % vivent à Périgueux depuis moins de deux ans, 4 244 ménages, soit 25,0 % vivent ici depuis deux à quatre ans, 2 742 ménages, soit 16,2 % vivent dans cette commune depuis cinq à neuf ans, et 6 101 ménages soit 36,0 % vivent à Périgueux depuis dix ans ou plus[85].
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2007 | 2012 | 2017 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 14 195 | 15 274 | 16 075 | 17 362 | 18 004 | 18 957 | 19 628 | 20 183 |
RĂ©sidences principales | 13 176 | 13 518 | 14 319 | 14 456 | 15 708 | 15 994 | 16 648 | 16 961 |
RĂ©sidences secondaires et logements occasionnels | 420 | 562 | 484 | 850 | 686 | 594 | 570 | 674 |
Logements vacants | 599 | 1 194 | 1 272 | 2 056 | 1 610 | 2 369 | 2 410 | 2 548 |
En 2017, la proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 35,2 %, en légÚre hausse par rapport à 2012 (35,0 %) pour 62,5 % de locataires (en baisse par rapport à 2012 (65 %) et 2,3 % des habitants étaient logés gratuitement[86].
En 2020, la commune dispose de 23 % de logements sociaux, taux inférieur au « seuil de 25 % fixé par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) »[87]. Plusieurs chantiers sont en cours à cette date : 48 logements collectifs impasse de la GrenadiÚre, livrables en 2021 ; 68 logements dans le quartier Saint-Georges, rue Lavoisier ; dans le quartier du Gour de l'Arche qui a vu la destruction récente de 220 logements, il est prévu la construction d'une trentaine de logements pour 2022 ; 14 autres logements sont également prévus prÚs du campus Périgord[87].
Projets d'aménagements
Les travaux d'aménagement du Quartier Montaigne ont commencé en juillet 2018, et sont prévus jusqu'à la mi-novembre 2019[88]. AprÚs plusieurs mois de manifestations organisées par des commerçants de la ville opposés au projet, la majorité municipale vote le 14 juin 2019 en faveur de la vente de la dalle à JMP Expansion, promoteur immobilier. Les travaux du nouveau centre commercial, qui sera composé de trois ßlots séparés et situé à la place du parking qui fait face au palais de justice, n'ont pas encore commencé[89] - [90]. Les places de parking supprimées ont été recréées en 2018 au parking Tourny[89]. Entre le 27 juin et le 30 août 2019, une des phases du réaménagement de ce quartier concerne le rond-point Yves-Guéna : le giratoire est redessiné pour notamment déplacer l'axe central, élargir les trottoirs et réguler la circulation[91].
En 2014, le maire Antoine Audi a Ă©galement commencĂ© Ă porter le projet d'une Manufacture gourmande. Le chef Philippe Etchebest assure la prĂ©sidence de l'association de prĂ©figuration de l'Ă©tablissement depuis 2017[92]. En dĂ©cembre 2018, l'agence d'ingĂ©nierie culturelle ScarabĂ©e, mandatĂ©e par la ville, rend ses prĂ©conisations pour dĂ©finir le programme du projet[93]. MĂȘme s'il semble ĂȘtre mis en sommeil en 2019, le projet est toujours d'actualitĂ©[94]. D'ici novembre 2021, la Manufacture gourmande devrait remplacer le parking de la place Mauvard[92].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de PĂ©rigueux est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[95]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[96].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de PĂ©rigueux, regroupant 12 communes concernĂ©es par un risque de dĂ©bordement de l'Isle, un des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[97]. Les Ă©vĂ©nements antĂ©rieurs Ă 2014 les plus significatifs sont les crues de 1783 (15,21 m Ă l'Ă©chelle de crue, la crue la plus importante connue), de 1843 (14,83 m) et de 1944 (14,5 m, 630 m3/s, la crue centennale de rĂ©fĂ©rence). Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[98]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1986, 1992, 1993, 1998, 1999 et 2018[99] - [95]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de l'« agglomĂ©ration de PĂ©rigueux » prescrit le et approuvĂ© le , pour les crues de l'Isle. La crue de 1944, plus haute crue historique bien connue sur lâIsle, avec un dĂ©bit estimĂ© de 630 m3/s Ă PĂ©rigueux, prĂ©sente une pĂ©riode de retour centennale et sert de crue de rĂ©fĂ©rence au PPRI[100].
PĂ©rigueux est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[101]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[102] - [103].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[104]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[105]. 89,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [106].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2009[95].
Toponymie
Périgueux est un nom d'origine celte trÚs ancien provenant de « pétrocores » ou « pétrucores », qui a pour signification « quatre clans »[107] - [G 3], ou « peuple aux quatre (petro-) armées (corii) »[108] - [109] - [110].
En occitan, la commune porte le nom de PerigĂŒers[111], prononcĂ© [pe.ri.ËgÊ:], ou Peireguers, prononcĂ© [pej.re.ËgÊ:].
Histoire
Antiquité
Vers 200 av. J.-C., « les PĂ©trocoriens habitaient la rĂ©gion situĂ©e entre la Dordogne et la VĂ©zĂšre », selon Venceslas Kruta[112]. Ils s'installent pendant cette pĂ©riode sur les hauteurs en rive gauche de l'Isle et crĂ©ent, sur l'actuel territoire de Coulounieix-Chamiers, un camp fortifiĂ© Ă la BoissiĂšre, Ă©galement connu sous le nom de « camp de CĂ©sar Ă la Curade »[G 4]. Les PĂ©trocores Ă©taient en Gaule et non en Aquitaine, car avant la conquĂȘte romaine, ces deux territoires Ă©taient sĂ©parĂ©s par la riviĂšre Garumna, comme l'a Ă©crit Jules CĂ©sar[113].
En 52 av. J.-C., ils fournissent à Vercingétorix environ 5 000 guerriers, pour l'aider à affronter les légions romaines de Jules César[114].
En 27 av. J.-C., lors de lâorganisation administrative de la Gaule effectuĂ©e par Auguste, PĂ©rigueux est placĂ©e dans la province aquitaine[115] - [116]. Le camp de la BoissiĂšre est abandonnĂ© et la Vesunna gallo-romaine, future PĂ©rigueux, est crĂ©Ă©e entre 25 et 16 av. J.-C.[G 5] et dĂ©veloppĂ©e par les habitants romanisĂ©s, ayant conservĂ© leurs divinitĂ©s gauloises[117]. Aux IIe et IIIe siĂšcles, cette citĂ© romaine prospĂšre et s'embellit avec temples, bains, amphithĂ©Ăątre, forum, etc. On attribue Ă Vesunna 15 000 Ă 20 000 habitants[118]. Celle-ci devint Ă la fin du IIIe siĂšcle la capitale de la citĂ© des PĂ©trocores[117]. Ă la fin du IIIe siĂšcle, Ă la suite de l'invasion attribuĂ©e aux Alamans, la citĂ© romaine se rĂ©trĂ©cit sur cinq hectares et demi[G 6], en se retirant sur un petit plateau derriĂšre des remparts[119]. IntĂ©grant la moitiĂ© nord-ouest de l'amphithĂ©Ăątre de Vesunna[G 6], ces murailles sont construites par remploi d'Ă©lĂ©ments des monuments de la ville (des vestiges subsistent de ces remparts) et cette troisiĂšme citĂ© prend le nom de Civitas Petrucoriorum (« citĂ© des PĂ©trocores »)[G 5], lieu qui va devenir « la CitĂ© »[G 2].
Vésone est détruite vers l'an 410 par les barbares, favorisant l'apparition aux VIe et VIIe siÚcles du Puy-Saint-Front[120].
Moyen Ăge
Au IXe siĂšcle, les Normands, remontant l'Isle, pillent Ă plusieurs reprises la CitĂ©[G 7]. Vers la fin du Xe siĂšcle[G 8], au nord-est et en bordure de l'Isle, autour d'un monastĂšre que l'Ă©vĂȘque Frotier avait fait construire en l'honneur de saint Front, se dĂ©veloppe un nouveau centre fortifiĂ©, nommĂ© Ă cette Ă©poque le « bourg du Puy-Saint-Front »[D 1]. Pour se protĂ©ger des envahisseurs, les deux villes voisines Ă©difient des murailles[G 6] - [G 8].
Vers 1040[D 2], PĂ©rigueux est perturbĂ©e par des troubles ayant pour cause la monnaie frappĂ©e par le comte de PĂ©rigord, HĂ©lie II[D 2]. Peu de temps aprĂšs, l'Ă©vĂȘque Girard de Gourdon, la considĂ©rant dĂ©fectueuse et de mauvaise qualitĂ© et l'ayant interdite, le comte Aldebert II, fils d'HĂ©lie II, dĂ©cide de prouver, les armes Ă la main, qu'elle lui convient[D 2] - [D 3]. De ce fait, la CitĂ© doit prendre part Ă une guerre longue et meurtriĂšre contre le comte[D 3]. Les quelques habitations placĂ©es sous la protection du nouvel Ă©tablissement religieux du Puy-Saint-Front sont incendiĂ©es vers 1099 ; le couvent et le bourg ne tardent pas Ă ĂȘtre reconstruits[D 1].
De nombreux pĂšlerins viennent se recueillir sur le lieu oĂč sont conservĂ©es les reliques de saint Front[121] ; au XIIe siĂšcle, le nombre de maisons s'accroĂźt et l'agglomĂ©ration est de plus en plus ample[D 1]. Cependant, au fil du temps, les habitants du bourg se dĂ©sunissent ; vers 1130, dans une querelle avec le couvent, une partie des bourgeois du Puy-Saint-Front s'allie avec le comte HĂ©lie-Rudel[D 4]. Cette situation attise sa convoitise, persuadĂ© qu'aprĂšs avoir conquis le Puy-Saint-Front, il lui serait plus facile de soumettre enfin la CitĂ©, ce qu'aucun de ses ancĂȘtres n'a rĂ©ussi Ă faire[D 4]. Ă la mĂȘme Ă©poque, les comtes dominent le Puy-Saint-Front[D 4].
Vers 1150, Boson III, dit de Grignols, fait Ă©riger une grande et forte tour, destinĂ©e Ă commander et surveiller la CitĂ©, dont il vient de s'emparer[D 5]. Mais cette tentative d'oppression lui est fatale, ainsi qu'Ă ses descendants, car elle excite la colĂšre du roi Henri II d'Angleterre, devenu duc d'Aquitaine par alliance[D 5]. La tour est dĂ©truite en 1182, Ă©poque Ă laquelle, Ă la suite d'un traitĂ© avec le comte HĂ©lie V, le Puy-Saint-Front est remis entre les mains du fils d'Henri II d'Angleterre, Richard, qui fait dĂ©truire toutes les fortifications construites par lui et son prĂ©dĂ©cesseur[D 5]. C'est Ă la mĂȘme pĂ©riode, Ă la fin du XIIe siĂšcle, que le « bourg du Puy-Saint-Front » s'organise en municipalitĂ©[G 9].
AprĂšs avoir confisquĂ© le duchĂ© d'Aquitaine Ă Jean sans Terre et l'avoir rĂ©uni Ă la couronne de France, Philippe Auguste exige que les peuples et les grands de ce duchĂ© lui rendent hommage. HĂ©lie V et les habitants de la future ville de PĂ©rigueux prĂȘtent alors serment de fidĂ©litĂ© au monarque français en 1204[D 6].
Pendant de longues annĂ©es, le Puy-Saint-Front et les comtes vivent en bonne intelligence[D 7]. L'organisation municipale de cette ville est depuis longtemps reconnue et constituĂ©e par l'autoritĂ© royale[D 7]. Quant Ă la CitĂ©, elle ne rencontre aucune difficultĂ© avec les comtes[D 7]. L'Ă©tat de paix dure jusqu'en 1239 ; une certaine confiance existe mĂȘme entre le comte Archambaud II et la ville car, Ă cette Ă©poque, cette derniĂšre lui verse 50 livres en Ă©change de l'abandon de la rente annuelle de 20 livres, qu'elle lui devait Ă chaque NoĂ«l[D 7].
Pour assurer sauvegarde et assistance mutuelles, et pour que les rivalitĂ©s s'Ă©teignent, PĂ©rigueux naĂźt en 1240, d'un traitĂ© d'union[122] - [123] - [124] des deux bourgs implantĂ©s Ă quelques centaines de mĂštres l'un de l'autre[D 8] : la CitĂ© â issue de la VĂ©sone gallo-romaine â, ville de l'Ă©vĂȘque et du comte de PĂ©rigord[G 2], et la ville bourgeoise du Puy-Saint-Front[G 8].
Entre les comtes de PĂ©rigord et la nouvelle ville, diverses hostilitĂ©s durent jusqu'en 1250, date Ă laquelle la discorde est apaisĂ©e par l'Ă©vĂȘque Pierre III de Saint-Astier[D 9]. Au XIIIe siĂšcle, de nouveaux bourgeois s'installent Ă PĂ©rigueux afin d'augmenter leur patrimoine foncier, en achetant des parcelles qui se libĂšrent, tout en profitant des rapports privilĂ©giĂ©s qu'ils entretiennent avec leurs paroisses d'origine, oĂč ils gardent encore des propriĂ©tĂ©s[M 1]. Revenant dans la rĂ©gion de leurs ancĂȘtres, des marchands drapiers viennent Ă©galement se fixer Ă PĂ©rigueux, acquĂ©rant de nombreuses rentes et terres dans un large rayon autour de la ville[M 1]. Le comte Archambaud III a d'autres dĂ©mĂȘlĂ©s avec PĂ©rigueux : en 1266, c'est Ă propos de la fabrication de la monnaie, et en 1276 au sujet de sa valeur[D 9]. Cette lutte de pouvoir continue de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration[D 10]. Sur le principe, les comtes affectent la puissance souveraine, se prĂ©tendant seuls possesseurs du bourg du Puy-Saint-Front depuis le XIIe siĂšcle, puis en allant chercher, au XIVe siĂšcle, l'obtention de la faveur royale[D 10]. Ces longs conflits prennent fin au XIVe siĂšcle, lorsque le comte de PĂ©rigord, Roger-Bernard, fils d'Archambaud IV[D 11], devient le vassal des Anglais qui confirment les bourgeois de PĂ©rigueux (« Maires, Consuls & Citoyens de la CitĂ© ») dans leurs possessions et leur juridiction[125].
Depuis le milieu du XIVe siĂšcle, les campagnes autour de PĂ©rigueux connaissent une pĂ©riode de crise grave, marquĂ©e notamment par une trĂšs forte chute de la population due aux effets dĂ©vastateurs de la peste noire et de la guerre de Cent Ans[D 12]. Pendant celle-ci, PĂ©rigueux reste fidĂšle au royaume de France, mĂȘme lorsqu'elle est occupĂ©e par les Anglais entre 1360 et 1363[D 13]. Durant cette pĂ©riode, les comtes et leurs descendances, rĂ©sidant le plus souvent dans leur chĂąteau de Montignac, font allĂ©geance au royaume d'Angleterre. Charles VI leur confisque terres et titres au profit de son frĂšre Louis d'OrlĂ©ans. Par cession ou par mariage avec la famille d'OrlĂ©ans, le PĂ©rigord passe en 1437 aux mains de la maison de ChĂątillon, puis dans la maison d'Albret en 1481.
Pendant le Moyen Ăge tardif, partout le manque de bras entraĂźne une contraction de l'espace cultivĂ© : au cĆur mĂȘme du vignoble de la paroisse Saint-Martin, apparaissent des « dĂ©serts »[M 2].
Ăpoque moderne
En mai 1472, par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirme les privilĂšges de la ville, Ă la suite de la mort de Charles, duc de Guyenne, son frĂšre[126].
Le présidial de Périgueux est établi par l'édit du . Juridiction à la fois criminelle et civile comme la cour sénéchale, elle tient ses séances dans la salle haute du Consulat, place du Coderc. En mars 1554, Henri II crée à Périgueux une cour souveraine des aides traitant toutes les affaires civiles et criminelles qui concernant les aides, les gabelles et les tailles. Elle a été supprimée en 1771[127].
Les guerres de religion sont plus meurtriĂšres pour PĂ©rigueux que ne l'a Ă©tĂ© la guerre de Cent Ans. PĂ©rigueux est prise le 6 aoĂ»t 1575 par les calvinistes[128] - [G 7], commandĂ©s par Favas et Guy de Montferrand, puis pillĂ©e et occupĂ©e. Cette mĂȘme annĂ©e, au Puy Saint-Front, la chĂąsse et le reliquaire contenant les restes du saint Ă©vĂȘque sont volĂ©s, transportĂ©s au chĂąteau de Tiregand oĂč les ossements du saint sont jetĂ©s dans la Dordogne[G 10]. PĂ©rigueux reste entre les mains des protestants jusqu'en 1581[G 11], annĂ©e oĂč le capitaine Belsunce, gouverneur de la ville, se la laisse enlever par le catholique Jean de Chilhaud. Le PĂ©rigord rejoint la couronne de France en 1589, lorsque son avant-dernier comte, fils de Jeanne d'Albret, devient roi de France sous le nom de Henri IV, tout en laissant le comtĂ© en apanage Ă sa sĆur Catherine de Bourbon. Celle-ci, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1604, sera l'ultime comtesse en titre de PĂ©rigord[129].
Au XVIIe siĂšcle, sous le rĂšgne de Louis XIII, la ville est Ă la frontiĂšre d'une rĂ©gion soumise aux rebelles, qui s'Ă©tend jusqu'au sud du territoire correspondant Ă l'actuel dĂ©partement de la Dordogne[M 3]. PĂ©rigueux subit donc des rĂ©voltes paysannes mais ne fait pas partie des villes ou chĂąteaux, comme Grignols, Excideuil puis Bergerac, qui ont Ă©tĂ© pris par les paysans durant cette Ă©poque[M 3]. En octobre 1651, lors de la Fronde, PĂ©rigueux accueille les troupes du prince de CondĂ©[G 12]. En aoĂ»t 1653, elle reste la seule ville du Sud-Ouest hostile au roi, situation qui dure jusqu'au 16 septembre suivant, lorsque ses habitants mettent dehors les frondeurs[G 12]. C'est en 1669 que le siĂšge cathĂ©dral passe de Saint-Ătienne-de-la-CitĂ©, ruinĂ©e, Ă la cathĂ©drale Saint-Front, ancienne Ă©glise de l'abbaye du mĂȘme nom[G 13]. En automne 1698, la misĂšre des derniĂšres annĂ©es, devenue insupportable, amĂšne l'Ă©vĂȘque de PĂ©rigueux Ă en appeler à « la bontĂ© du Roy »[M 4].
En mars 1783, la ville connait une des plus importantes crues de l'Isle, l'eau noyant la chaussĂ©e du pont Saint-Georges[G 14] et s'Ă©levant jusqu'Ă 5,21 mĂštres, record de crue enregistrĂ© pour PĂ©rigueux[130]. Un Ă©tat des remparts, murs et fossĂ©s de la ville est dressĂ© le avec la dĂ©signation de leurs propriĂ©taires conformĂ©ment Ă l'arrĂȘt du Conseil d'Ătat, du qui dĂ©clare les murs, fossĂ©s et remparts des villes de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Bordeaux et leurs emplacements, faire partie du domaine de la couronne ; en consĂ©quence annule tous les baux Ă fief ou Ă cens que les officiers municipaux desd. villes pourraient en avoir fait ; les dĂ©tenteurs actuels actuels nĂ©anmoins maintenus[131]. Le clergĂ©, la noblesse et le tiers Ă©tat viennent de toute la province afin d'Ă©lire leurs dĂ©putĂ©s aux Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789. AprĂšs la crĂ©ation des dĂ©partements en 1790, l'assemblĂ©e dĂ©partementale se rĂ©unit alternativement Ă Bergerac, PĂ©rigueux et Sarlat. PĂ©rigueux devient dĂ©finitivement le chef-lieu de la Dordogne en septembre 1791[132].
Ăpoque contemporaine
Sous le Premier Empire, la ville, siĂšge de la prĂ©fecture[G 15], s'agrandit en 1813 en fusionnant avec l'ancienne commune de Saint-Martin[G 16]. En 1857, PĂ©rigueux voit l'arrivĂ©e du chemin de fer venant de Coutras[48] et Ă partir de 1862, l'installation des ateliers de rĂ©paration des locomotives et des voitures de la Compagnie du Paris-OrlĂ©ans[G 17]. Cette activitĂ© survit encore au dĂ©but du XXIe siĂšcle dans le quartier du Toulon. C'est aussi au XIXe siĂšcle que deux architectes Ćuvrent Ă PĂ©rigueux. Louis Catoire construit le Palais de justice, le marchĂ© couvert du Coderc et le ThĂ©Ăątre â aujourd'hui disparu â et divers immeubles de la place Bugeaud[133]. Paul Abadie restaure la cathĂ©drale Saint-Front[134].
Seconde Guerre mondiale
à partir du , à la suite de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, le gouvernement français ordonne l'évacuation de 375 000 Alsaciens et 210 000 Mosellans[135]. Les habitants de ces deux régions sont évacués puis répartis dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest de la France[136]. Périgueux accueille ainsi, dÚs le , des milliers de Strasbourgeois ; la mairie de Strasbourg s'installe au 2 rue Voltaire, dans les locaux de la Chambre de commerce[G 18] - [O 1]. Les services administratifs repartent à Strasbourg en mais le maire, Charles Frey, reste à Périgueux jusqu'au [G 18].
Les rĂ©giments dissous sur le territoire français sont autorisĂ©s Ă organiser l'ArmĂ©e d'armistice en zone libre, pour maintenir l'ordre. Le 26e rĂ©giment d'infanterie devient donc le nouveau rĂ©giment de la Dordogne, en aoĂ»t 1940, Ă PĂ©rigueux[O 2]. Progressivement, la RĂ©sistance apparaĂźt dans la ville : mouvements et rĂ©seaux se crĂ©ent, pour la confection et la diffusion, par exemple, de faux-papiers ou de journaux clandestins. Les rĂ©sistants, engagĂ©s dans l'armĂ©e, organisent des sabotages et des attentats[O 3]. AprĂšs avoir servi de dĂ©pĂŽt de munitions pour la RĂ©sistance, l'Institution Saint-Joseph servit de lieu de rĂ©union oĂč, en juin 1942, a Ă©tĂ© fondĂ© le mouvement de rĂ©sistance Combat qui a organisĂ© le maquis A.S., formĂ© le 50e et le 26e R.I.[137] - [138] - [139]. Les fondateurs sont AndrĂ© BoissiĂšre[140], Gabriel de Choiseul-Praslin, Georgette Claude-GĂ©rard, Raymond Faro, H. Hortala, Edmond Michelet, Jean Sigala et J. Villot[Note 12]. Le 3 octobre 1942, le premier attentat par explosif endommage le kiosque de la LĂ©gion française des combattants de la ville, situĂ© place Bugeaud, et provoque une fracture entre les gaullistes et les pĂ©tainistes. Les effets de la politique collaborationniste de Vichy finissent par dĂ©grader la popularitĂ© de Philippe PĂ©tain, entraĂźnant un certain nombre de poilus dans la RĂ©sistance[O 4].
Le 11 novembre 1942, les troupes allemandes envahissent la zone libre. Les convois allemands entrent dans la ville et s'installent dans le quartier Daumesnil, contraignant le 26e régiment d'infanterie à se dissoudre six jours plus tard[O 5]. La Gestapo emménage sur l'actuelle place du Général de Gaulle et fait partie de l'administration locale de l'époque, aidée par Paul Lapuyade, délégué départemental de la Légion des volontaires français, qui collecte de nombreux renseignements pour les nazis[O 5].
La RĂ©sistance s'intensifie en 1943, provoquant un attentat Ă la bombe le 9 octobre, qui vise pour la premiĂšre fois les Allemands, en choisissant comme cible le siĂšge de la Gestapo. Mais des reprĂ©sailles sont immĂ©diatement dĂ©clenchĂ©es, entraĂźnant l'arrestation de dix-sept rĂ©sistants et la dĂ©portation de la plupart d'entre eux. Le , un nouvel attentat, dirigĂ© contre les Allemands au bureau principal de la gendarmerie, occasionne de nombreux dĂ©gĂąts matĂ©riels et des blessĂ©s. Une opĂ©ration rĂ©pressive est aussitĂŽt organisĂ©e, visant majoritairement les Juifs, dont 1 672 sont recensĂ©s dans l'arrondissement et 700 dans la ville mĂȘme[O 6]. Un important sabotage impulsĂ© par le comitĂ© rĂ©gional des Francs-tireurs et partisans, rĂ©alisĂ© par des hommes du Camp Wodli, met hors d'usage, le 13 dĂ©cembre 1943, une des plus puissantes grues de levage de France, stationnĂ©e pour rĂ©paration aux ateliers de la SNCF de PĂ©rigueux[Note 13] - [O 7].
Le 10 mai 1944, la milice et la police de Vichy arrĂȘtent et regroupent 211 personnes dans la salle du Palace, puis les transfĂšrent vers les chantiers du mur de l'Atlantique, pour y effectuer des travaux forcĂ©s, les internent dans la Haute-Vienne ou les dĂ©portent vers l'Allemagne[141]. Le jour J, les AlliĂ©s dĂ©barquent en Normandie. Les rĂ©sistants pĂ©rigourdins s'attaquent alors Ă des objectifs militaires afin de paralyser l'ennemi. Les Allemands contre-attaquent en tuant plus de 500 civils. Face Ă cette situation, l'Ă©tat-major des Forces françaises de l'intĂ©rieur, nouvellement constituĂ©, fixe aux Allemands un ultimatum au 17 aoĂ»t, mais il n'obtient aucune rĂ©ponse. Le , un plan d'encerclement de PĂ©rigueux est en cours. Dans le mĂȘme temps, le dĂ©barquement de Provence provoque un dĂ©nouement soudain pour la ville : Hitler dĂ©cide le retrait de ses troupes basĂ©es dans le sud de la France.
AprĂšs avoir fusillĂ©, dans un premier temps, 35 rĂ©sistants[142], puis 14 autres qui avaient Ă©tĂ© internĂ©s, les Allemands abandonnent la ville, sans destruction ni combat, le 19 aoĂ»t 1944[O 8]. Le 24 aoĂ»t 1944, a lieu le dĂ©filĂ© de libĂ©ration auquel Roger Ranoux, Yves PĂ©ron, Ădouard ValĂ©ry participent, avec de nombreux autres rĂ©sistants[143].
Depuis la fin de la guerre
AprÚs de fortes pluies entraßnant une fonte des neiges accélérée, l'Isle entre en crue centennale et atteint son maximum à 4,50 mÚtres le 8 décembre 1944, faisant 7 000 sinistrés et inondant un tiers de Périgueux[130].
En 1945, Hans Kowar, un prisonnier de guerre allemand travaille en Bergeracois, Ă Nastringues, dans une ferme appartenant Ă la famille du prĂȘtre Henri Cellerier, qui enseigne la langue allemande Ă PĂ©rigueux[G 19]. Les deux hommes se lient d'amitiĂ© et, revenu chez lui, Kowar fait dĂ©couvrir sa ville, Amberg, Ă Cellerier. DĂšs 1961, une dĂ©lĂ©gation municipale pĂ©rigourdine se rend Ă Amberg et le jumelage est officialisĂ© le 2 octobre 1965[G 19]. L'association des amis d'Amberg est crĂ©Ă©e en 1993 pour donner lieu jusqu'Ă aujourd'hui Ă de nombreux Ă©changes entre Ă©tudiants[144], comme celui qui a lieu chaque annĂ©e encore, entre le collĂšge Clos-Chassaing et l'Erasmus Gymnasium[145].
En 1964, le 5e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval s'installe dans le quartier Daumesnil. RattachĂ© Ă la 15e division d'infanterie en 1977, il intervient au Liban entre 1986 et 1993 et en Yougoslavie de 1992 Ă 1994, annĂ©e oĂč il est dissous et quitte donc PĂ©rigueux[G 20].
Pendant les annĂ©es 1950 Ă 1970, le faubourg des Barris se dĂ©veloppe[128] sur la rive gauche de l'Isle. Le pont du mĂȘme nom relie le faubourg et la ville.
à la suite de l'évacuation de 1939 des 80 000 Alsaciens en Dordogne et principalement à Périgueux pour les Strasbourgeois, 20 % restent en Périgord. De ce fait, des relations naissent ; Périgueux et Strasbourg concluent un accord de coopération en 2008, aprÚs délibération par le conseil municipal de Périgueux[144] - [146]. Située dans le parc, en face du lycée Bertran-de-Born, une stÚle marque la reconnaissance de Strasbourg à Périgueux pour l'accueil des réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale[O 9].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
à partir de 2015, lors des élections, la commune est divisée en vingt bureaux de vote, onze répartis sur le canton de Périgueux-1, et les neuf autres sur Périgueux-2[147].
Récapitulatif de résultats électoraux récents
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | |||||||||||
Municipales 2014 | PS | 46,62 | UMP | 39,52 | DVD | 13,85 | Pas de 4e | UMP | 50,71 | PS | 49,29 | Pas de 3e | ||||||||||||
Européennes 2014[148] | UMP | 23,16 | PS | 16,94 | FN | 16,01 | EELV | 11,21 | Tour unique | |||||||||||||||
RĂ©gionales 2015[149] | PS | 33,14 | LR | 29,95 | FN | 16,44 | FG | 6,40 | PS | 48,76 | LR | 35,52 | FN | 15,72 | ||||||||||
Présidentielle 2017[150] | EM | 25,33 | LFI | 24,80 | LR | 19,86 | FN | 13,84 | EM | 75,43 | FN | 24,57 | Pas de 3e | |||||||||||
LĂ©gislatives 2017[151] | LREM | 33,26 | LR | 18,55 | LFI | 16,39 | PS | 14,29 | LREM | 55,00 | LFI | 45,00 | Pas de 3e | |||||||||||
Européennes 2019[152] | LREM | 22,44 | RN | 17,16 | EELV | 15,14 | PP-PS | 9,56 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | LR | 19,15 | PS | 17,37 | DVC | 15,49 | DVG | 13,73 | PS | 40,55 | LR | 30,46 | DVC | 28,97 |
Ălection europĂ©enne de 2014
à l'élection européenne de 2014, Périgueux dépend de la circonscription Sud-Ouest. Le taux de participation est de 47,78 % à Périgueux ; la liste « Pour la France, agir en Europe avec MichÚle Alliot-Marie » (UMP) obtient 23,16 % des voix, « Choisir notre Europe » (PRG-PS) 16,94 %, « Bleu marine ⹠Oui à la France, non à Bruxelles » (FN-RBM) 16,01 %, « Front de gauche » (LFG) 9,60 %, « UDI ⹠MoDem ⹠Les Européens ⹠Liste soutenue par François Bayrou et Jean-Louis Borloo » (UDI-MoDem) 8,93 %, les vingt-et-unes autres listes recueillant chacun moins de 5 % des suffrages exprimés[153].
Ălection europĂ©enne de 2019
Ă l'Ă©lection europĂ©enne de 2019, le taux de participation est de 54,24 % Ă PĂ©rigueux ; la liste « Renaissance soutenue par La RĂ©publique en marche, le MoDem et ses partenaires » (LREM-MoDem-Agir-MRSL-AC) obtient 22,44 % des voix, « Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le Pen » (RN) 17,16 %, « Europe Ăcologie » (EĂLV-AEI-RPS) 15,14 %, « Envie d'Europe Ă©cologique et sociale » (PS-PP-ND-PRG) 9,56 %, « Union de la droite et du centre » (LR-LC-CPNT) 8,38 %, « La France insoumise » (LFI-PG-GRS-MRC) 8,32 %, les vingt-huit autres listes recueillant chacune moins de 5 % des suffrages exprimĂ©s[154].
Ălection prĂ©sidentielle de 2012
à l'élection présidentielle de 2012, le taux de participation au premier tour est de 81,28 % à Périgueux ; François Hollande (PS) obtient 33,93 % des voix, Nicolas Sarkozy (UMP) 26,10 %, Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) 13,68 %, Marine Le Pen (FN) 12,14 % et François Bayrou (MoDem) 8,29 %, les cinq autres candidats recueillant chacun moins de 2,5 % des suffrages exprimés. Au second tour de l'élection, le taux de participation est de 82,86 % ; François Hollande obtient 59,83 % des suffrages exprimés et Nicolas Sarkozy 40,17 %[155].
Ălection prĂ©sidentielle de 2017
à l'élection présidentielle de 2017, le taux de participation au premier tour est de 77,13 % à Périgueux ; Emmanuel Macron (EM) obtient 25,33 % des voix, Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) 24,80 %, François Fillon (LR) 19,86 %, Marine Le Pen (FN) 13,84 %, Benoßt Hamon (PS) 8,33 % et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) 3,60 %, les cinq autres candidats recueillant chacun moins de 2 % des suffrages exprimés. Au second tour de l'élection, le taux de participation est de 73,95 % ; Emmanuel Macron obtient 75,43 % des suffrages exprimés et Marine Le Pen 24,57 %[156].
Ălection lĂ©gislative de 2012
Ă l'Ă©lection lĂ©gislative de 2012 de la premiĂšre circonscription de la Dordogne, le taux de participation au premier tour est de 63,22 % sur la commune de PĂ©rigueux ; Pascal Deguilhem (PS) obtient 46,34 % des voix exprimĂ©es, Philippe Cornet (UMP) 30,77 %, Alexandre Bodecot (FN) 7,81 % et Violette Folgado (Front de gauche) 7,6 %, les huit autres candidats recueillant chacun moins de 3 %. Au second tour de l'Ă©lection sur PĂ©rigueux, le taux de participation est de 61,64 % ; Pascal Deguilhem est en tĂȘte avec 61,69 % des suffrages exprimĂ©s et Philippe Cornet obtient 38,31 %[157]. Sur l'ensemble de la circonscription, les rĂ©sultats sont encore plus favorables au socialiste qui est Ă©lu dĂ©putĂ© (65,99 % contre 34,01 %)[158].
Ălection lĂ©gislative de 2017
Ă l'Ă©lection lĂ©gislative de 2017 de la premiĂšre circonscription de la Dordogne, le taux de participation au premier tour est de 50,79 % sur la commune de PĂ©rigueux ; Philippe Chassaing (LREM) obtient 33,26 % des voix exprimĂ©es, Laurent Mossion (UMP) 18,55 %, HĂ©lĂšne Reys (FI) 16,39 %, Michel Moyrand (PS) 14,29 %, Marie Catherine Halliday (FN) 8,61 %, les cinq autres candidats recueillant chacun moins de 4 %. Au second tour de l'Ă©lection sur PĂ©rigueux, le taux de participation est de 40,39 % ; Philippe Chassaing est en tĂȘte avec 55,00 % des suffrages exprimĂ©s, tandis qu'HĂ©lĂšne Reys obtient 45,00 %[159]. Sur l'ensemble de la circonscription, les rĂ©sultats sont un peu moins favorables au centriste qui est Ă©lu dĂ©putĂ© (52,53 % contre 47,47 %)[160].
Ălections cantonales de 2008 et 2011
Les derniÚres élections cantonales ont eu lieu en 2011. Francis Colbac (PCF), conseiller général en place depuis 1979, est réélu dans le canton de Périgueux-Nord-Est[161] et Mireille Bordes (PS), conseillÚre générale depuis 2001, dans celui de Périgueux-Ouest[162]. Le troisiÚme canton concerné, Périgueux-Centre, a été renouvelé en 2008. Il a vu la victoire de l'ancien maire Jean-Paul Daudou (UMP)[163].
Ălections dĂ©partementales de 2015
Les premiÚres élections départementales ont lieu en mars 2015. Périgueux est désormais divisé en deux cantons représentant l'intégralité de la commune. Les binÎmes de conseillers départementaux sont élus au second tour : sur Périgueux-1, Natacha Mayaud et Laurent Mossion (UMP), et sur Périgueux-2, Thierry Cipierre et Joëlle Huth (UDI).
Ălection municipale de 2008
Ă la suite du conseil de son ami François Hollande, qui lui avait demandĂ© de se prĂ©senter aux Ă©lections municipales de 2008 contre Xavier Darcos[164], le 16 mars 2008, Michel Moyrand est Ă©lu au deuxiĂšme tour avec 50,42 % des voix, battant ainsi de 113 voix le maire sortant, Xavier Darcos, ministre de l'Ăducation Nationale du gouvernement Fillon. Il l'avait dĂ©jĂ affrontĂ© lors des municipales de 2001, mais il avait Ă©tĂ© battu dĂšs le premier tour avec 34 % des voix.
Ălection municipale de 2014
Pour les élections municipales de mars 2014, trois listes seulement s'affrontent au premier tour : celle de gauche du maire sortant Michel Moyrand, et deux listes de droite d'Antoine Audi et de l'ancien maire, Jean-Paul Daudou[165]. Une quatriÚme liste, celle d'Alexandre Bodécot présentée par le Front national, a été invalidée par la préfecture, compte tenu de la parité obligatoire des candidats non respectée[166].
Au premier tour, Michel Moyrand arrive en tĂȘte avec plus de 46 % des voix exprimĂ©es, devant Antoine Audi (plus de 39 %) et Jean-Paul-Daudou (prĂšs de 14 %)[167]. Bien qu'ayant atteint un score suffisant pour se maintenir au second tour, Jean-Paul Daudou se retire, mais ne donne aucune consigne de vote Ă ses Ă©lecteurs[168]. Au second tour, Antoine Audi l'emporte avec 50,72 % des suffrages, reprenant la mairie de 168 voix[169].
Ălection municipale de 2020
Pour les Ă©lections municipales de 2020, huit listes s'affrontent au premier tour le 15 mars : deux de droite (le maire sortant LR Antoine Audi et Ălisabeth Dartencet (DVD), trois de gauche (deux DVG : l'ancien maire Michel Moyrand et HĂ©lĂšne Reys, ainsi que Delphine Labails (UG), une liste DVC Patrick Palem, une liste VEC François CarĂȘme, et la liste DIV de Laurent RouquiĂ©. En raison de la pandĂ©mie de maladie Ă coronavirus, l'abstention au premier tour est trĂšs importante (plus de 56 %) et cinq listes obtiennent entre 10 et 20 % des voix (dans l'ordre dĂ©croissant : Audi, Labails, Palem, Moyrand et Reys). La pandĂ©mie entraĂźne un report du deuxiĂšme tour au 28 juin. Trois listes s'y prĂ©sentent : Audi, Labails et Palem. L'abstention est Ă nouveau importante (55 %) et Delphine Labails, qui a intĂ©grĂ© dans sa nouvelle liste HĂ©lĂšne Reys et François CarĂȘme, s'impose avec 40,55 % des votes exprimĂ©s devant le maire sortant Antoine Audi (30,46 %), talonnĂ© par Patrick Palem qui a intĂ©grĂ© Laurent RouquiĂ© Ă sa liste (28,97 %)[170].
Administration municipale
Depuis avril 2014, le conseil municipal de PĂ©rigueux est composĂ© de 35 Ă©lus[171] comprenant le maire et dix adjoints en 2014[172]. Au terme des Ă©lections municipales de 2014, le nombre de conseillers municipaux a baissĂ© Ă 35 car le recensement de 2011, servant de base au calcul de cette donnĂ©e, ne fait ressortir qu'une population municipale de 29 811 habitants[173], infĂ©rieure de peu au seuil des 30 000 habitants qui lui aurait permis de conserver 39 conseillers[174]. La population de PĂ©rigueux au recensement de 2017 (29 966 habitants) restant infĂ©rieure de trĂšs peu au mĂȘme seuil, 35 conseillers municipaux sont Ă©lus en 2020[175] - [176], dont la maire et huit adjoints[177].
Liste des maires
Depuis 1971, sept maires se sont succédé :
Intercommunalité
PĂ©rigueux a fait partie, en 1993, du district de l'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine, puis de la communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine, lorsque celle-ci a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 20 dĂ©cembre 1999 Ă partir de sept communes appartenant Ă l'ancien district (Champcevinel, Chancelade, Coulounieix-Chamiers, Marsac-sur-l'Isle, Notre-Dame-de-Sanilhac, PĂ©rigueux et TrĂ©lissac). La communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine prend effet au 1er janvier 2000. Le 27 dĂ©cembre 2002, elle s'ouvre Ă six autres communes (Antonne-et-Trigonant, ChĂąteau-l'ĂvĂȘque, Coursac, Escoire, La Chapelle-Gonaguet et Razac-sur-l'Isle). Par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral no 111720 du 28 dĂ©cembre 2011, les communes d'Agonac, Cornille et Sarliac-sur-l'Isle, qui Ă©taient rattachĂ©es Ă la communautĂ© de communes des Villages truffiers des portes de PĂ©rigueux dissoute le 31 dĂ©cembre 2011, rejoignent la communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine au 1er janvier 2012[180]. Au 1er janvier 2013, les communes d'Annesse-et-Beaulieu et de Mensignac ont quittĂ© la communautĂ© de communes AstĂ©rienne Isle et Vern pour rejoindre la communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine[181]. Cette derniĂšre disparaĂźt le 31 dĂ©cembre 2013, remplacĂ©e au 1er janvier 2014 par une nouvelle intercommunalitĂ© Ă©largie : Le Grand PĂ©rigueux, qui intĂšgre les quinze communes de la communautĂ© de communes Isle Manoire en PĂ©rigord[182]. En 2017, aprĂšs le rattachement de trois autres communes, l'extension de l'intercommunalitĂ© Ă la communautĂ© de communes du Pays vernois et du terroir de la truffe (hormis deux communes)[183], et la crĂ©ation de quatre communes nouvelles, Le Grand PĂ©rigueux compte quarante-trois communes.
Arrondissement et cantons
La commune de PĂ©rigueux a Ă©tĂ© rattachĂ©e, dĂšs 1790, au canton de PĂ©rigueux (typographiĂ© Perigueux dans un premier temps) qui dĂ©pendait du district de Perigueux. Les districts sont supprimĂ©s en 1795. Le canton est rattachĂ© Ă l'arrondissement de PĂ©rigueux en 1800. Celui-ci est scindĂ© en trois en 1973 (cantons de PĂ©rigueux-Centre, PĂ©rigueux-Nord-Est et PĂ©rigueux-Ouest), de mĂȘme que la commune[13].
Périgueux, préfecture de la Dordogne, est le chef-lieu de l'arrondissement de Périgueux et de ces trois cantons.
Au , la commune regroupait une population municipale de 29 906 habitants[184] se répartissant comme suit :
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Alors que PĂ©rigueux-Centre correspondait uniquement Ă une fraction du territoire de la commune, les deux autres cantons associaient chacun une partie de PĂ©rigueux Ă trois autres communes.
Pour les élections départementales de mars 2015, le nombre de cantons du département est divisé par deux, passant de 50 à 25. Les trois cantons de Périgueux disparaissent et la commune est alors divisée en deux cantons[185] : Périgueux-1 (partie ouest) et Périgueux-2 (partie est), représentant à eux deux l'intégralité de la commune de Périgueux. Selon l'Insee, les populations légales 2012 des nouveaux cantons en vigueur à compter du 1er janvier 2015[186] sont les suivantes :
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Instances administratives
En tant que préfecture départementale, Périgueux est le siÚge du conseil départemental de la Dordogne. Les différentes instances sont réunies en centre-ville.
DĂ©veloppement durable
Depuis 2009, Périgueux est engagée dans une politique de développement durable. Elle vise la réduction, d'ici 2015, de l'émission des gaz à effet de serre à hauteur de 20 %, celle de l'utilisation des énergies fossiles et celle de la consommation d'énergie, entre autres grùce à des véhicules municipaux électriques, des ampoules basse-consommation pour l'éclairage public et des LED pour les feux tricolores[187]. La commune et la communauté d'agglomération ont également mis en service une navette électrique gratuite qui fonctionne en centre-ville les mercredis et samedis[188], jours du marché[189]. Les moyens de transport « doux » comme le vélo ou la marche sont privilégiés avec l'aménagement d'une voie verte, de bandes cyclables et d'espaces piétons[190].
Pour sensibiliser les populations, Périgueux participe depuis 2009 à la Semaine européenne du développement durable. Dans ce cadre, la ville ouvre les serres municipales au grand public[191] et organise des Biolympiades, principalement à destination des écoliers[192].
Début février 2013, Michel Moyrand, maire de Périgueux, reçoit, des mains d'Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours national de la Marianne d'or, le trophée de la Marianne d'Or 2012 du développement durable. Le diplÎme correspondant lui avait été attribué le 11 décembre, pour la réalisation du quartier du Gour de l'Arche, la construction d'immeubles correspondant à la marque Haute qualité environnementale (HQE) et celle d'une chaufferie au bois. Le label Marianne d'Or du développement durable honore aussi les élus de tous bords qui développent de bonnes pratiques de gestion locale depuis une dizaine d'années[193].
Gestion des déchets
Le Syndicat départemental des déchets de la Dordogne assure toutes les missions relatives à la valorisation et au traitement des déchets ménagers. De nouvelles filiÚres voient réguliÚrement le jour comme la collecte des déchets d'équipements électriques et électroniques en fin de vie (DEEE) depuis janvier 2007, la collecte des textiles depuis novembre 2008 ou encore la collecte des déchets ménagers spéciaux (DMS) depuis juillet 2009. Pour chaque catégorie de déchets, ce syndicat respecte le principe de mutualisation des coûts à l'échelle départementale. Quatre déchÚteries communautaires sont implantées à Chancelade, Coulounieix-Chamiers, Périgueux et Trélissac.
Parcs et espaces verts
La commune de Périgueux compte de nombreux espaces verts dont le jardin des ArÚnes, le parc Gamenson[194], le parc de Vésone, le jardin du Thouin, le jardin des Remparts, le jardin des vagabondes, le jardin de la Source et la prairie du Grand Puy Bernard[195] - [196]. En bordure du boulevard Georges-Saumande qui le sépare de l'Isle, le parc François-Mitterrand est le seul site du département labellisé EcoJardin en 2016[197].
AprÚs avoir obtenu du Conseil national de villes et villages fleuris de France une premiÚre fleur en 1997, une deuxiÚme en 1998, une troisiÚme en 1999 puis la quatriÚme en 2002, Périgueux l'a conservée depuis[198]. Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué quatre fleurs à la commune[199]. Toutes les plantes et fleurs de Périgueux sont issues des 2 000 m2 des serres municipales[200]. Le projet de fleurissement couvre tous les quartiers de la ville et suit les quatre saisons. Pour protéger les espaces verts, la ville a mis en place quatre canisites[Note 16] - [201], seize distributeurs de sacs poubelles, mais a également créé trois caniparcs[Note 17] - [202].
Jumelages
Périgueux est jumelée avec Amberg en Allemagne depuis 1965[G 19] - [203].
Par ailleurs, la ville a conclu un accord de coopération avec Strasbourg en 2008[144].
Budget et fiscalité communale
En 2022, le budget de la ville de PĂ©rigueux s'Ă©lĂšve Ă 66 575 653,94 âŹ, rĂ©parti comme suit : 46 465 500 ⏠de budget de fonctionnement et 20 110 153,94 ⏠d'investissement (Ă©quipement, remboursement de la dette et rĂ©sultat reportĂ©)[204].
Répartition des dépenses (en %)
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RĂ©partition des recettes (en %)
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Répartition des dépenses (en %)
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RĂ©partition des recettes (en %)
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Taux de fiscalité directe en 2019[205] - [206]
Taxe | Périgueux | Intercommunalité |
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d'habitation | 14,58 % | 7,51 % |
fonciĂšre sur le bĂąti | 42,54 % | 3,74 % |
fonciĂšre sur le non-bĂąti | 105,50 % | 4,73 % |
Ăquipements et services publics
Enseignement
La commune de Périgueux est située dans l'académie de Bordeaux.
Enseignement primaire
En 2019, au niveau de l'enseignement primaire, la commune dispose de dix écoles maternelles publiques, d'une école maternelle privée, de huit écoles élémentaires publiques, et de cinq écoles élémentaires privées[207] - [208].
Ăcoles maternelles publiques
Ăcoles maternelles privĂ©es
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Ăcoles Ă©lĂ©mentaires publiques
Ăcoles Ă©lĂ©mentaires privĂ©es
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Enseignement secondaire
La région gÚre quatre lycées généraux et technologiques, quatre lycées professionnels et le département gÚre cinq collÚges sur la commune[209] :
CollĂšges publics
CollÚges privés
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Lycées d'enseignement général et technologique publics
Lycées d'enseignement général et technologique privés
Lycées professionnels publics
Lycées professionnels privés
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Selon le classement Ă©tabli par l'Ăducation nationale en 2022 concernant le baccalaurĂ©at 2021, les rĂ©sultats des lycĂ©es de PĂ©rigueux sont les suivants[217] :
- en enseignement général et technologique, Albert-Claveille a un taux de réussite de 99 %, Bertran-de-Born a 97 %, Jay-de-Beaufort, Laure-Gatet et Saint-Joseph sont considérés comme « sélectifs » avec des taux de réussite respectifs de 98, 97 et 100 % ;
- en enseignement professionnel, Albert-Claveille et Saint-Vincent-de-Paul sont considérés comme « sélectifs » avec des taux de réussite respectifs de 93 et 97 % ; Léonard-de-Vinci a 79 % et Pablo-Picasso 84 %.
Enseignement supérieur
Le site universitaire de PĂ©rigueux (implantĂ© Ă la GrenadiĂšre) rassemble des formations dĂ©localisĂ©es de l'universitĂ© de Bordeaux ainsi que l'Ăcole supĂ©rieure du professorat et de l'Ă©ducation. Les diffĂ©rents Ă©tablissements sont le dĂ©partement d'Ă©tudes juridiques et Ă©conomiques de PĂ©rigueux (droit, AES, capacitĂ© en droit, licence ED3S), l'IUT de PĂ©rigueux-Bordeaux IV, l'IUP, l'ESPE, l'IFSI et IFSA[218].
Le lycée public Bertran-de-Born dispose de classes préparatoires aux grandes écoles littéraires et scientifiques (filiÚres PCSI et PC)[219].
Taux de scolarisation
En 2017, sur l'ensemble de la population ùgée de 2 à 5 ans, soit 890 enfants, 698 sont scolarisés, soit 78,4 %. Sur l'ensemble des 6 à 10 ans, 98,2 % des 1 293 enfants sont scolarisés, soit 1 270 recensés. Entre 11 et 14 ans, 97,8 % des 1 072 personnes sont scolarisées, soit 1 048 individus. Sur la population comptant 959 personnes qui ont entre 15 et 17 ans, 923 sont scolarisées, soit 96,3 %. Pour les 18 à 24 ans, sur les 3 782 personnes recensées, 54,0 %, soit 2 041 individus, sont scolarisés. La population comprise entre 25 et 29 ans se compose de 2 189 personnes dont 326 sont scolarisées, soit 14,9 %. Pour celles ùgées de 30 ans ou plus, seulement 1,1 % de cette population comptant 19 311 personnes est scolarisée, soit 205.
Taux de scolarisation selon la tranche d'Ăąge en 2017 (en %)[220]
Source : Insee
Santé
La commune possÚde son centre hospitalier : le Centre hospitalier de Périgueux (CHP), qui est reconnu par le Schéma régional d'organisation sanitaire III d'Aquitaine (2006-2011) comme l'établissement de recours pour le territoire du Périgord (400 000 habitants). Il possÚde un équipement médico-technique et les compétences suffisantes pour assurer une prise en charge médicale et chirurgicale optimale des patients, dans les conditions de sécurité exigées par la réglementation[221]. Le président de son conseil de surveillance est Antoine Audi[221], actuel maire de la commune.
En 2019, l'hĂŽpital a un budget d'exploitation d'environ 214 millions d'euros. Cette mĂȘme annĂ©e, le centre compte 1 272 lits et places rĂ©partis sur diffĂ©rents secteurs mĂ©dicaux, gĂ©rĂ©s par 2 615 professionnels et 166 mĂ©decins[222]. En plus des activitĂ©s mĂ©dicales et chirurgicales, le centre s'occupe aussi de deux Ă©tablissements d'hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes (EHPAD), rue Philippe-Parrot et avenue Georges-Pompidou, comptant 487 lits[223].
La Polyclinique Francheville et la Clinique du Parc secondent l'hĂŽpital.
En , un centre médical de soins immédiats (CMSI) a ouvert à Périgueux, rue de Metz[224] - [225].
Justice
Dans le domaine judiciaire, PĂ©rigueux relĂšve[226] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de PĂ©rigueux ;
- du pÎle Nationalité du tribunal judiciaire de Périgueux (compétent uniquement dans le domaine de la nationalité) ;
- de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Sécurité
En dehors de la police municipale, l'effectif des policiers Ă PĂ©rigueux est de 137 en 2008, adjoints de sĂ©curitĂ© (ADS) compris[227]. Aujourd'hui, on compte 34 agents au service de la ville, dont vingt policiers municipaux, quatre agents de la brigade des agents de surveillance de la voie publique (ASVP), quatre agents de la brigade des places et marchĂ©s, quatre agents de la brigade verte, un personnel administratif et un personnel dâaccueil[228]. Le taux de violence dans la circonscription de police de PĂ©rigueux est de 2,98 faits[Note 19] pour 1 000 habitants, qui est le plus Ă©levĂ© de la Dordogne, bien infĂ©rieur cependant Ă la moyenne nationale qui est de 5,93 â°[229]. En 2008, le nombre de faits Ă©lucidĂ©s par policier s'Ă©levait Ă 9,8 %, pour une moyenne nationale de 10,6 %[227].
Périgueux compte en novembre 2019 cinquante-trois caméras de surveillance, principalement en centre-ville[230].
Une école nationale de police (ENP) est implantée à Périgueux et est destinée à la formation initiale du corps d'encadrement et d'application (gardiens de la paix) de la Police nationale[231].
Population et société
DĂ©mographie
Les habitants de Périgueux sont appelés les Périgourdins, parfois les Pétrocoriens[Note 20], nom tiré du peuple qui avait pour capitale Vesunna.
Seuil de comptabilisation
En 2017, Périgueux est la commune la plus densément peuplée du département, avec plus de 3 000 habitants au kilomÚtre carré.
Sous l'angle rĂ©gional, sa population peut ĂȘtre perçue sous diffĂ©rents critĂšres :
- la population municipale en 2020 : 29 255 habitants, ce qui la place en 18e position parmi les communes de Nouvelle-Aquitaine, derriĂšre Bordeaux, Limoges, Poitiers, Pau, La Rochelle, MĂ©rignac, Pessac, Niort, Bayonne, Brive-la-Gaillarde, Talence, AngoulĂȘme, Anglet, Villenave-d'Ornon, Agen, ChĂątellerault et Saint-MĂ©dard-en-Jalles ;
- la population de l'unitĂ© urbaine en 2017 : 65 208 habitants[232], soit la douziĂšme unitĂ© urbaine la plus peuplĂ©e de Nouvelle-Aquitaine en 2017, derriĂšre celles de Bordeaux, Bayonne, Pau, Limoges, Poitiers, La Rochelle, AngoulĂȘme, Agen, Brive-la-Gaillarde, Niort et La Teste-de-Buch-Arcachon, ou encore la 99e de France en 2007[233] ;
- la population de la communautĂ© d'agglomĂ©ration en 2017 : 103 576 habitants[234], soit la dixiĂšme intercommunalitĂ© la plus peuplĂ©e de Nouvelle-Aquitaine, derriĂšre celles de Bordeaux MĂ©tropole, de la CĂŽte Basque-Adour, de Limoges MĂ©tropole, du Grand Poitiers, de La Rochelle, de Pau-PyrĂ©nĂ©es, du Grand AngoulĂȘme, du Niortais et du Bassin de Brive ;
- la population de l'aire urbaine en 2017 : 102 934 habitants[235], soit la dixiĂšme aire urbaine la plus peuplĂ©e de Nouvelle-Aquitaine, derriĂšre Bordeaux, Bayonne, Limoges, Poitiers, Pau, La Rochelle, AngoulĂȘme, Niort et Agen.
Ăvolution
AprÚs avoir dépassé les 40 000 habitants dans les années 1940 et 1950, avec un maximum de 40 865 habitants en 1946, la population communale a ensuite décru de façon continue jusqu'à passer sous le seuil des 30 000 habitants au XXIe siÚcle. En 2017, la commune occupe le premier rang au niveau départemental sur 505 communes, et le 269e au niveau national en 2010, alors qu'elle était 243e en 1999.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[236] - [Note 21].
En 2020, la commune comptait 29 255 habitants[Note 22], en diminution de 2,71 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 35,4 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (27,1 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 29,7 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 36,5 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 14 034 hommes pour 16 026 femmes, soit un taux de 53,31 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (51,82 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Statut conjugal des personnes de plus de 15 ans Ă PĂ©rigueux (2017)[240]
- CĂ©libataires (37,7 %)
- Marié(e)s (27,7 %)
- Divorcé(e)s (11,5 %)
- En concubinage (11,0 %)
- Veufs, veuves (8,9 %)
- Pacsé(e)s (3,2 %)
L'agglomération et l'aire urbaine de Périgueux
L'unité urbaine de Périgueux (l'agglomération) comprend sept communes appartenant au Grand Périgueux : Boulazac Isle Manoire, Champcevinel, Chancelade, Coulounieix-Chamiers, Marsac-sur-l'Isle, Périgueux et Trélissac[241]. Elle est peuplée de 65 208 habitants en 2017[232].
L'aire urbaine, plus Ă©tendue, regroupe au total 43 communes[242], soit 102 934 habitants en 2017[235].
Immigration
En 2017, la population immigrée représentait 2 201 personnes sur les 29 952 habitants de la commune, soit 7,3 % de la population municipale. On comptait 1 131 hommes et 1 070 femmes[243].
Le nombre d'Ă©trangers Ă©tait, quant Ă lui, de 1 768 personnes, soit 5,9 % de la population municipale[244].
La Félibrée à Périgueux
La FĂ©librĂ©e est une fĂȘte populaire occitane organisĂ©e chaque annĂ©e, dans une ville ou un village du PĂ©rigord. Elle s'est dĂ©roulĂ©e Ă PĂ©rigueux en 1907, 1927, 1946, 1980, 2001[245] et en 2019 pour sa 100e Ă©dition[246].
Festivals de musique
Depuis 1985, tous les ans en juillet et août, se tenait le « Concours de la Truffe d'Argent », consacré à la chanson francophone, avec plusieurs catégories et trophées[247] (35e édition en 2019[248]). AprÚs deux annulations en 2020 et 2021 pour cause de pandémie de Covid-19, la nouvelle municipalité ne reconduit pas en 2022 ce concours qui a vu passer des artistes devenus célÚbres tels que Isabelle Boulay, Jeanne Cherhal, Lynda Lemay ou Christophe Miossec[249]. Il y avait également le festival des « Musiques de La Nouvelle-Orléans à Périgueux » (MNOP) en août[250] qui, aprÚs sa 11e édition en 2011, n'a pas été reconduit l'année suivante pour des raisons financiÚres[251]. Renommé « Musiques de La Nouvelle-Orléans en Périgord », le festival n'est plus lié seulement à Périgueux mais à plusieurs autres communes du département, et se tient depuis 2012 en juillet et août (22e édition en 2023[252]). En août, le Festival Sinfonia en Périgord est consacré à la musique baroque[253]. Un autre, le festival Macadam Jazz, organise des concerts sur les places du centre-ville les mardis en juillet et août[254] - [255].
FĂȘtes et foires
Les FĂȘtes de Saint-Georges ont lieu tous les ans, le premier week-end de mai (133e Ă©dition en 2023[256]), depuis au moins la fin des annĂ©es 1880[G 21] - [Note 23]. Tout le long de la rue Talleyrand-PĂ©rigord, elle concentre de nombreux manĂšges et attractions foraines[257]. Un concours de pĂȘche est organisĂ© Ă cette occasion et elle se termine traditionnellement par un feu d'artifice[257].
Annuelle également, la « Foire-exposition de Périgueux » se déroule pendant neuf jours en septembre, au parc des expositions de Marsac-sur-l'Isle, avec diverses animations et conférences[258]. En 2018, avec 55 000 visiteurs, c'est la troisiÚme foire de Nouvelle-Aquitaine, aprÚs celles de Bordeaux et de La Rochelle[258]. En 2019 se tient sa 76e édition[258]. Jadis, la foire de Périgueux avait lieu sur les boulevards et places de la ville, de la place Bugeaud à la place Tourny et, pour les animaux, sur l'ancienne place Francheville.
Autres événements
MĂȘme si avant la Seconde Guerre mondiale, certains quartiers organisaient dĂ©jĂ des festivitĂ©s le jour de Mardi gras[G 22], le carnaval est devenu un important rendez-vous des PĂ©rigourdins depuis 1984 : les premiĂšres Ă©ditions se dĂ©roulaient encore le mardi gras, avec demi-journĂ©e libre pour les Ă©lĂšves, puis elles ont migrĂ© vers un dimanche de la mi-mars, avec dĂ©filĂ© de chars dans toute la ville. La journĂ©e se termine traditionnellement Ă proximitĂ© de la cathĂ©drale Saint-Front, sur les quais au bord de l'Isle, par le jugement puis la crĂ©mation de « PĂ©tassou »[259]. Tous les deux ans (annĂ©es paires) en novembre, depuis 1990, se dĂ©roule le Salon international du livre gourmand[G 23] rebaptisĂ© Festival du livre gourmand en 2021[260] (17e Ă©dition en 2022[261]). Ă PĂ©rigueux, tous les mercredis sont « gourmands » et « crĂ©atifs », avec l'aide de la mairie. Un festival interdisciplinaire explorant les affinitĂ©s entre la poĂ©sie actuelle et les autres arts, organisĂ© par l'association « FĂ©roce marquise », se dĂ©roule chaque annĂ©e depuis 2002 : le Festival ExpoĂ©sie (21e Ă©dition dĂ©but mars 2022)[262]. Fin juillet, c'est la « Foire de l'Ă©cologie » : stands de produits alimentaires et autres, espaces Ă©ducatifs, ateliers crĂ©atifs pour les enfants, carrefour d'information avec organisation d'une table ronde, et pour finir un bal. CrĂ©Ă© en 1983[G 24], le festival international du mime et du geste Mimos se dĂ©roule dĂ©but juillet depuis 2021[263] (40e Ă©dition en 2023[264]. Des soirĂ©es « Roller Boulevard » sont organisĂ©es en juin. Le « Festival du cinĂ©ma latino-amĂ©ricain » anime la ville en octobre. Une « Semaine Internationale de la SolidaritĂ© » a lieu chaque annĂ©e en novembre. Un « Festival Art et Eau » a Ă©tĂ© organisĂ© en juin 2011[265]. La « FĂȘte de la Moto » a lieu en juin[266]. Le soir du 14 juillet et la veille sont animĂ©s chaque annĂ©e par un grand bal populaire organisĂ© par les pompiers de la ville[267]. Chaque annĂ©e, un samedi ou un dimanche de la premiĂšre quinzaine d'aoĂ»t, plusieurs dizaines de peintres ou dessinateurs s'Ă©parpillent Ă travers la vieille ville pour y exprimer sa diversitĂ© architecturale lors du concours du « Cadre d'or » (35e Ă©dition en 2022)[268]. En mai, le « Megasonicomix » est le rendez-vous des amateurs de bandes dessinĂ©es ou de vinyles (24e Ă©dition en 2019 avec 45 exposants[269]). Au mois de septembre, les Vintage Days sont l'occasion de voir un dĂ©filĂ© de plusieurs centaines de voitures anciennes autour des boulevards du centre-ville (7e Ă©dition en 2022[270]). Leurs occupants sont souvent habillĂ©s de vĂȘtements en rapport avec l'Ă©poque de la voiture[271].
Ăquipements sportifs
Le stade Francis-Rongiéras porte le nom d'un ancien rugbyman du Club athlétique périgourdin, décédé en 1991[G 25]. Ce club en est le résident. Sa capacité d'accueil habituelle est de 6 300 places mais 10 000 personnes ont pu y assister en janvier 2010 à la rencontre de coupe de France entre le Trélissac Football Club et l'Olympique de Marseille[272], et il dispose du stade Roger-Dantou comme annexe. Le club de rugby de Périgueux présente un grand palmarÚs, avec cinq titres de champion de France en deuxiÚme division fédérale dont deux dans les catégories Juniors A et B, finaliste lors du championnat de France de 1998 dans le groupe A2, vainqueur du Challenge de l'Espérance en 2009, et finaliste en Fédérale 1 en 2011[273]. Le club de basket de Boulazac, communément appelé le BBD, a joué à l'origine à Périgueux sous le nom d'USPB, mais la création d'une salle omnisports à Boulazac, en 1992, a incité les dirigeants à migrer en banlieue[274].
Une salle omnisports est situĂ©e dans le quartier du Toulon. La voie verte des berges de l'Isle s'Ă©tend sur 15 km et permet de relier la communautĂ© d'agglomĂ©ration pĂ©rigourdine d'est en ouest. Trois passerelles, oĂč peuvent se dĂ©placer piĂ©tons, coureurs et cyclistes, permettent de franchir la riviĂšre. Elle a obtenu le 2e prix europĂ©en 2007 des voies vertes. La Filature de l'Isle regroupe les locaux de diffĂ©rentes associations sportives mais aussi d'une Ă©cole de musique et de studios. Un fronton situĂ© rue des Izards sert aux deux clubs de pelote basque : AS3P et l'Ă©cole de pelote de PĂ©rigueux[275]. La ville a Ă©galement un lieu public pour pratiquer le golf, un terrain Ă©questre, un complexe tennistique, une salle de billard et de bridge, un skatepark, une base nautique de canoĂ«-kayak et deux boulodromes, l'un route d'AngoulĂȘme et l'autre place du 8-Mai-1945. La piscine Bertran-de-Born, qui a ouvert ses portes le 1er mars 2014, accueille les clubs de natation et les scolaires[276]. PĂ©rigueux possĂšde aussi plusieurs gymnases : un dans le quartier du Gour de l'Arche, un annexĂ© Ă l'Ă©tablissement scolaire Bertran-de-Born, un autre dans le quartier Saint-Georges, un dans le quartier Clos-Chassaing et un prĂšs de l'Ă©glise Saint-Ătienne-de-la-CitĂ©[277].
ĂvĂšnements sportifs
PĂ©rigueux a Ă©tĂ© quatre fois ville Ă©tape du Tour de France, en 1961, en 1994, en 2014 et en 2017 (dont trois contre-la-montre)[278]. La 18e Ă©tape de l'Ă©dition 2007, reliant les villes de Cahors et d'AngoulĂȘme, a traversĂ© la ville[279]. La seule Ă©tape contre-la-montre du Tour de France 2014 a reliĂ© Bergerac et PĂ©rigueux le 26 juillet[280] - [281]. PĂ©rigueux est la ville-dĂ©part de la 10e Ă©tape du Tour de France 2017, menant Ă Bergerac.
Le 10 janvier 2010, à l'occasion du match de football FC Trélissac-OM, une affluence record au stade Francis-Rongiéras a dépassé sa capacité, avec plus de 10 000 spectateurs.
Plusieurs compĂ©titions rĂ©gionales, voire nationales, se tiennent chaque annĂ©e Ă PĂ©rigueux. En mai, pendant les fĂȘtes de Saint-Georges, a lieu une course cycliste. Le mĂȘme mois se dĂ©roulent Ă©galement un tournoi de l'Ă©cole de rugby et un semi-marathon. En juin, a lieu l'Engie Open de PĂ©rigueux[Note 24], tournoi de tennis fĂ©minin (26e Ă©dition en 2023[282]), un triathlon et une autre course cycliste, les « 100 tours des boulevards ». Un jumping national se dĂ©roule en juillet. Au mois d'aoĂ»t, c'est le tournoi des vĂ©tĂ©rans de tennis et le « National de pĂ©tanque ». En 2012, quelque 2 000 boulistes ont participĂ© Ă la trentiĂšme Ă©dition de cette compĂ©tition, sur les allĂ©es de Tourny[283]. La 35e Ă©dition de 2017 pourrait cependant ĂȘtre la derniĂšre car des travaux d'amĂ©nagement de 120 places supplĂ©mentaires de stationnement y sont prĂ©vus en 2018[284]. En septembre a lieu une course Ă pied nommĂ©e les « FoulĂ©es de Saint-Georges », ainsi que la coupe de golf de la ville. En octobre et novembre, se dĂ©roule une compĂ©tition de canoĂ«-kayak sur l'Isle. Fin novembre ou dĂ©but dĂ©cembre, un Ă©vĂšnement sportif est organisĂ© par le CAP triathlon sur la voie verte des berges de l'Isle, les « 10 km du Canal et de la voie des Stades » (23e Ă©dition en 2019 avec 1 355 participants[285]).
Presse locale
La presse papier est reprĂ©sentĂ©e par un journal rĂ©gional, Sud Ouest (quotidien et hebdomadaire), et par trois titres dĂ©partementaux : Dordogne libre (quotidien), RĂ©ussir le PĂ©rigord (hebdomadaire)[Note 25], et L'Ăcho du PĂ©rigord (quotidien, jusqu'Ă sa liquidation judiciaire en novembre 2019), chacun avec leur Ă©dition locale. Entre 1987 et 2008, un ancien mensuel en langue anglaise, French News, a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© et diffusĂ© Ă PĂ©rigueux.
Depuis 1971, la ville publie Ă PĂ©rigueux, un magazine d'information locale Ă destination des habitants[286].
Radios locales
- 89.9 Chérie FM Dordogne : antenne locale de Chérie FM de la Dordogne. Ses studios sont situés sur la rue du Vieux-Puits, proche de Champcevinel. Ses programmes sont aussi diffusés à Bergerac sur 90.2 FM[287].
- 96.6 Wit FM : radio locale commerciale de Bordeaux Ă©mettant aussi dans la Gironde.
- 99.3 France Bleu Périgord : radio locale publique du Périgord. Ses studios sont au 2 rue des Tanneries à Périgueux, juste derriÚre le Centre départemental de la Communication[288]. Elle est audible dans la Dordogne, dans le Limousin (grùce au site de diffusion des Cars, en Haute-Vienne) sur 91.7 FM et dans le Lot-et-Garonne à Fumel sur 99.6 FM et à Villeneuve-sur-Lot sur 100.0 FM.
- 102.3 RLP (Radios libres en Périgord) : radio associative périgourdine qui est composée d'anciens bénévoles de Radio Périgueux 103 et de Radio Plaizance, deux radios associatives périgourdines disparues[289].
- 102.9 Isabelle FM : radio locale associative de Tocane-Saint-Apre (91.3 FM)[290].
- 104.9 Sud Radio : radio généraliste émettant dans le Sud de la France et à Paris.
Télévision locale
France 3 Périgords propose quotidiennement un journal local dans le 19/20 sur Périgueux et le département de la Dordogne[291]. Elle émet sur la zone grùce à deux sites : celui de Coulounieix-Chamiers au sud et celui de la GrenadiÚre au nord[292].
Internet
En dĂ©cembre 2014, la mairie met en place, avec Orange, l'accĂšs gratuit au Wi-Fi de 8 Ă 22 heures sur l'esplanade Badinter, la place Francheville mais aussi Ă la bibliothĂšque municipale. Chaque boĂźtier Ă©metteur couvre 500 m2 environ[293]. En dĂ©cembre 2016, plusieurs rues sont connectĂ©es au rĂ©seau[294]. Ă la mĂȘme pĂ©riode, sept-cents foyers sont raccordĂ©s Ă la fibre l'optique, l'objectif Ă©tant de couvrir toute la ville d'ici 2025[295].
Cultes
Les catholiques prĂ©dominent dans la ville, qui est le siĂšge Ă©piscopal du diocĂšse de PĂ©rigueux, instituĂ© dĂšs le IIIe siĂšcle. En 1854, sa dĂ©nomination complĂšte devient diocĂšse de PĂ©rigueux et Sarlat. Depuis 1983, il est jumelĂ© avec le diocĂšse de Garoua au Cameroun[296]. Son titulaire depuis 2004 est Michel MouĂŻsse. Le culte est assurĂ© dans cinq Ă©glises : la cathĂ©drale Saint-Front, les Ă©glises Saint-Ătienne-de-la-CitĂ©, Saint-Georges, Saint-Jean-Saint-Charles et Saint-Martin.
Les protestants réformés ont un temple sur un terrain acquis par le consistoire le et construit en 1863-1864 suivant les plans de l'architecte Malibran par l'entrepreneur Cellerier pour un coût total de 20 287 francs. Il est inauguré le 11 août 1864. Charles de Boeck est le pasteur de la communauté de Périgueux entre 1854 et 1885. Auparavant, les protestants se réunissaient depuis 1845 dans une piÚce située au premier étage d'une maison située au 11 rue Limogeanne[297] - [298].
La paroisse est rattachĂ©e Ă l'Ăglise protestante unie de France[299] - [300].
Les évangéliques disposent de deux églises[301]. L'assemblée de Dieu.
Les musulmans, de l'Association des Musulmans de Périgueux[302], se réunissent à la mosquée de la ville[299] - [303].
Les Juifs disposent d'une synagogue[299] - [304].
On recense Ă©galement, en faible nombre, des adeptes du mormonisme, officiellement appelĂ© l'Ăglise de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours[305]. Les TĂ©moins de JĂ©hovah ont un lieu de culte prĂšs de la ville, Ă Coulounieix-Chamiers[306].
Culte catholique
- Cathédrale Saint-Front, place de la Clautre.
- Ăglise Saint-Ătienne-de-la-CitĂ©, place de la CitĂ©.
- Ăglise Saint-Georges, place Saint-Georges.
- Ăglise Saint-Martin, place Saint-Martin.
- Ăglise Saint-Jean-Saint-Charles, rue de l'AbĂźme.
- Chapelle de l'ancien couvent Sainte-Marthe, place de la Cité.
- Chapelle Saint-Joseph, rue du 34e-RĂ©giment-d'Artillerie.
- Chapelle de la Visitation, rue Littré.
- Chapelle du couvent des Dames de la Foi, rue des Farges.
Culte protestant/évangélique
- Temple de l'Ăglise protestante unie de France, rue Antoine-Gadaud.
- ĂvangĂ©lique assemblĂ©e de Dieu, route de Lyon.
Culte islamique
- Mosquée de la Bienfaisance, 18 rue du Tennis.
Culte israélite
- Synagogue, rue Paul-Louis-Courier.
Culte mormon
- Ăglise de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours, rue Combe-des-Dames.
Ăconomie
Revenus de la population
En juin 2018, l'Insee a publié les données relatives aux revenus des ménages pour l'année 2015[307]. En 2015, la commune de Périgueux comptait 15 293 ménages fiscaux comprenant au total 27 181 personnes correspondant à 20 543 UI de consommation dans ces ménages.
Revenu médian par ménage | Revenu médian par UI | Proportion de ménages fiscaux imposés | |
---|---|---|---|
Commune de Périgueux | 24 324 ⏠| 18 108 ⏠| 47,0 % |
Dordogne | 28 303 ⏠| 18 684 ⏠| 47,0 % |
France métropolitaine | 32 409 ⏠| 20 530 ⏠| 55,4 % |
Emploi
En 2015, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élevait à 18 956 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,5 % d'actifs dont 56,6 % ayant un emploi et 14,8 % de chÎmeurs[308].
La mĂȘme annĂ©e, on comptait 21 441 emplois dans la commune, contre 22 788 en 2010. Le nombre d'actifs ayant un emploi et rĂ©sidant dans la commune Ă©tant de 10 907, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 26] est de 196,6 %, ce qui signifie que la commune offre quasiment deux emplois pour un habitant actif, ce qui est exceptionnel[309].
En 2015, parmi tous les actifs de Périgueux ùgés de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62,1 % soit 6 775 personnes travaillent à Périgueux, et les 37,9 % restants, soit 4 126 recensés, travaillent dans une autre commune[310].
CSP | PĂ©rigueux | France |
---|---|---|
Agriculteurs | 0,2 % | 1,7 % |
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | 5,5 % | 6,7 % |
Cadres, professions intellectuelles supérieures | 15,2 % | 17,6 % |
Professions intermédiaires | 29,9 % | 25,9 % |
Employés | 37,1 % | 28,0 % |
Ouvriers | 12,1 % | 20,2 % |
En 2015, sur les 10 901 employĂ©s habitant Ă PĂ©rigueux, 9 650 sont des salariĂ©s â soit 88,5 % â et 1 252 des non-salariĂ©s, soit 11,5 %[313].
Nombre | % | Dont % de temps partiel | Dont % de femmes | |
---|---|---|---|---|
Salariés | 9 650 | 88,5 % | 17,1 % | 52,0 % |
Non-salariés | 1 252 | 11,5 % | 11,5 % | 38,7 % |
En 2015, sur la population active des 15 Ă 64 ans, on comptait Ă PĂ©rigueux 2 808 chĂŽmeurs, soit 20,7 % des actifs[Note 27].
2015 | 2010 | |
---|---|---|
Nombre de chĂŽmeurs | 2 808 | 2 213 |
Taux de chĂŽmage | 20,7 % | 15,9 % |
Taux de chĂŽmage des hommes | 22,3 % | 16,1 % |
Taux de chĂŽmage des femmes | 19,1 % | 15,7 % |
Part des femmes parmi les chĂŽmeurs | 45,6 % | 49,5 % |
DiplĂŽmes et formation
Sur les 22 514 habitants de 15 ans ou plus, non scolarisés, recensés en 2015, 23,6 % ont au moins un CAP ou un BEP ; 18,3 % ont au moins le baccalauréat ou un brevet professionnel ; 28,3 % ont un diplÎme de niveau supérieur[315].
Ensemble | Hommes | Femmes | |
---|---|---|---|
Population non scolarisée de 15 ans ou plus | 22 514 | 10 116 | 12 398 |
Part des titulaires en % | |||
|
29,8 | 25,1 | 33,6 |
|
23,6 | 28,5 | 19,5 |
|
18,3 | 18,8 | 18,0 |
|
28,3 | 27,6 | 28,9 |
Entreprises et commerces
Au , PĂ©rigueux comptait 3 681 Ă©tablissements[316] : 2 569 dans le commerce, les transports ou les services divers, 736 relatifs au secteur administratif, Ă l'enseignement, Ă la santĂ© ou Ă l'action sociale, 235 dans la construction, 133 dans l'industrie, et huit dans lâagriculture, la sylviculture ou la pĂȘche[317].
En 2016, 281 entreprises ont été créées à Périgueux[318].
En 2014, le principal employeur de la ville est le centre hospitalier avec prÚs de 2 500 personnes[319]. Les autres principaux employeurs publics sont le Technicentre des ateliers SNCF (environ 600 salariés en 2022[320]) et la Ville de Périgueux. Le premier employeur privé sur la commune est la Polyclinique Francheville qui emploie 400 personnes en 2016[321].
Parmi les principales entreprises privées ayant leur siÚge social en Dordogne, deux dont le siÚge social est à Périgueux figurent parmi les cinquante premiÚres quant au chiffre d'affaires HT en 2015-2016[322] :
- Somatherm (fabrication d'articles de robinetterie) : 15e avec 41 561 k⏠;
- la Polyclinique Francheville (activitĂ©s hospitaliĂšres) : 21e avec 35 351 kâŹ.
Parmi les entreprises dont le siÚge social est en Dordogne, dix sociétés implantées à Périgueux se classent parmi les cinquante premiÚres de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016 :
- dans les services[323],
- la Polyclinique Francheville se classe au 2e rang,
- Selarl imagerie radiothĂ©rapie oncologie (activitĂ©s de radiodiagnostic et de radiothĂ©rapie) est 11e avec 8 234 kâŹ,
- Semitour PĂ©rigord (gestion des sites, monuments historiques et attractions touristiques similaires) est 20e avec 5 709 kâŹ,
- Antennes d'autodialyse Francheville (activitĂ© des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes) est 38e avec 3 469 kâŹ,
- SPP (activitĂ©s de sĂ©curitĂ© privĂ©e) est 40e avec 3 317 kâŹ,
- SEL Laboratoire Gambetta (laboratoire d'analyses médicales) est 41e avec 3 250 k⏠;
- dans le BTP[324],
- les Maisons Omega (construction de maisons individuelles) se classent au 14e rang avec 5 896 kâŹ,
- Inca centre (construction de maisons individuelles) est 16e avec 5 240 k⏠;
- dans le commerce[325],
- Somatherm se classe 7e,
- Disper (supermarchĂ©s) est 28e avec 21 325 kâŹ.
Périgueux abrite dans le quartier du Toulon des ateliers de réparations de la SNCF[Note 28] qui emploient 600 personnes en 2022[320]. Les voitures « Corail » et « Téoz » y sont rénovées ainsi que les trains TER et toutes les climatisations de l'Eurostar et des TGV de France. Début 2022, une convention est signée en partenariat avec SNCF Voyageurs et la région Nouvelle-Aquitaine pour la rénovation de 62 autorails de grande capacaité (AGC), assurant du travail au Technicentre jusqu'en 2029 et nécessitant la construction d'un nouvel atelier de 1 200 m2 et l'embauche sur trois ans de 130 employés supplémentaires[320].
Depuis 1970, l'agglomĂ©ration accueille Ă©galement dans la zone industrielle de Boulazac, Ă la pĂ©riphĂ©rie de la ville, l'imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires (ITVF) d'oĂč provient la totalitĂ© des timbres Ă©mis en France, soit 4 milliards de timbres par an. Elle emploie 700 personnes. La commune de Marsac-sur-l'Isle, membre de l'agglomĂ©ration, accueille l'usine de production agroalimentaire, FroMarsac â les produits laitiers du Groupe Bongrain[326] â, producteur notamment des cĂ©lĂšbres fromages industriels, St MĂŽret, Chavroux et Tartare.
Le marché alimentaire de Périgueux a lieu tous les mercredis et samedis matin en centre-ville, sur les places de l'ancien HÎtel-de-Ville, Saint-Silain, de Verdun et dans la rue de Vésone. Tout au long de la semaine, il se déroule dans la halle et la place du Coderc. Le mercredi toute la journée a lieu un marché bazar et textile, sur l'esplanade Badinter, la place Bugeaud et le boulevard Michel-de-Montaigne[327]. Les samedis d'été se déroule le marché aux truffes et de mi-novembre à mi-mars se déroule celui du marché au gras.
Tourisme
Commune touristique[328], situĂ©e en plein cĆur du PĂ©rigord, et pouvant accueillir les touristes dans dix hĂŽtels en centre-ville[329], PĂ©rigueux est classĂ©e station de tourisme[330], ville d'art et d'histoire (depuis 1987)[Note 29] - [331] et compte un important secteur sauvegardĂ© depuis 1980[332]. PĂ©rigueux accueille les visiteurs de la vallĂ©e de l'Isle et les pĂšlerins des chemins de Saint-Jacques de Compostelle depuis 2 000 ans[333]. Des promenades urbaines sont organisĂ©es par l'office de tourisme pour faire dĂ©couvrir l'histoire de la ville, et sont commentĂ©es par des guides agrĂ©Ă©s par le ministĂšre de la Culture et de la Communication[334], tout ceci en plus des musĂ©es, des monuments historiques et du parcours de 4,5 km du petit train, afin de faire dĂ©couvrir la ville aux touristes[335]. De plus, il existe depuis 2015 un sentier nautique sur l'Isle pour observer les monuments de la ville depuis Vesunna I, un rabaska rĂ©servĂ© Ă cet effet[336]. Pour trouver les sites pĂ©rigourdins Ă visiter, l'office de tourisme a dĂ©veloppĂ© des applications mobiles, notamment « PĂ©rigueux Tour » en 2011, qui renseigne Ă propos des activitĂ©s organisĂ©es par la ville[337].
Culture locale et patrimoine
Périgueux appartient au réseau national des Villes et pays d'art et d'histoire.
Musées
La ville compte trois musées qui ont tous trois l'appellation musée de France en raison de la qualité de leurs collections. Le musée d'art et d'archéologie du Périgord, premier musée du département, est créé en 1835. Le musée militaire du Périgord est créé en 1911 pour garder en mémoire l'héroïsme de la Garde Nationale de Périgueux et du 22e régiment des mobiles de la Dordogne de 1870 et de 1871. Le musée gallo-romain Vesunna est une création récente de l'architecte Jean Nouvel[338]. Ils permettent ensemble d'appréhender l'histoire locale à travers des collections archéologiques depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Le premier possÚde aussi de trÚs belles collections d'Afrique et d'Océanie, piÚces rapportées par les Périgourdins lors de leurs voyages depuis le milieu du XIXe siÚcle.
Théùtres, cinéma et salles de concerts
Périgueux dispose d'un cinéma CGR[Note 30] - [339] ; de deux théùtres, Le Palace et L'Odyssée[Note 31] - [340] ; du Centre départemental de la communication[Note 32] ; et d'une salle de musiques amplifiées affiliée au réseau Fédurok, le Sans Réserve[Note 33] - [341].
BibliothĂšques
CrĂ©Ă©e en 1809, la mĂ©diathĂšque Pierre-Fanlac (anciennement bibliothĂšque municipale de PĂ©rigueux) se compose dâun Ă©tablissement central et de trois annexes : le Gour de lâArche, Saint-Georges et le Toulon. Ses collections comptent plus de 50 000 documents patrimoniaux, et elle propose plus de 130 000 ouvrages au prĂȘt[342] - [343] - [344]. PĂ©rigueux compte Ă©galement l'espace culturel François-Mitterrand et la bibliothĂšque dĂ©partementale de prĂȘt.
Centres culturels
- Centre culturel de la Visitation[345] dans l'ancien couvent de la Visitation[346] : ce centre culturel municipal comprend des salles d'exposition, de musique, de danse, de spectacles dans l'ancienne chapelle. Ce lieu reçoit aussi le conservatoire de musique et de danse ainsi que l'école d'arts plastiques.
- Centre culturel François-Mitterrand dĂ©pendant du Conseil dĂ©partemental de la Dordogne prĂ©sentant des expositions sur des artistes contemporains : cet espace culturel reçoit la Direction dĂ©partementale de la Culture et de lâĂducation[347].
Architecture civile et militaire
La ville de PĂ©rigueux recĂšle les vestiges gallo-romains de l'ancienne citĂ© de VĂ©sone : les restes de la domus des Bouquets (villa gallo-romaine) au-dessus desquels l'architecte Jean Nouvel a construit le musĂ©e Vesunna[348]. Ces vestiges sont classĂ©s monuments historiques depuis 1963[349]. Le jardin des ArĂšnes est entourĂ© par les vestiges de l'amphithĂ©Ăątre romain du IIe siĂšcle, classĂ©s en 1840[350]. La tour de VĂ©sone, classĂ©e en 1846[351], reste le seul vestige d'un fanum dĂ©diĂ© Ă VĂ©sone, dĂ©esse tutĂ©laire de la ville. Cette tour correspond Ă la cella, c'est-Ă -dire, la partie centrale sacrĂ©e oĂč seuls les prĂȘtres avaient accĂšs. DiffĂ©rents vestiges de la citadelle gallo-romaine de VĂ©sone ont fait l'objet de classements successifs en 1886, 1889 et 1942. En 2018, la ville fait peindre au sol un tracĂ© rouge d'un kilomĂštre reliant diffĂ©rents lieux de l'architecture gallo-romaine dont sept sont munis de panneaux d'information historique[352].
La ville a conservĂ© de nombreux bĂątiments mĂ©diĂ©vaux et Renaissance : le chĂąteau BarriĂšre, du XIIe au XVIe siĂšcle, classĂ© monument historique depuis 1862[353], est bĂąti sur l'enceinte antique construite au dĂ©but du IIIe siĂšcle. Ă cĂŽtĂ© se trouve un bĂątiment construit au-dessus de l'enceinte gallo-romaine et qui Ă©tait appelĂ© chĂąteau d'AngoulĂȘme au XVe siĂšcle[354].
Sur vingt hectares s'étend le secteur sauvegardé du centre-ville médiéval et Renaissance, dont la rue Limogeanne, avec notamment l'hÎtel Fayard dit « maison Estignard » et aux nos 1, 3 et 5 un groupe de maisons d'époque Renaissance. La tour Mataguerre, derniÚre tour existante du rempart, est accessible en visite. Elle est classée depuis 1840[355]. En bord de riviÚre, à proximité de la cathédrale, les maisons des Quais forment un ensemble architectural composé de trois demeures mitoyennes, l'hÎtel Salleton inscrit en 1938[356], la maison des Consuls et la maison Lambert, toutes deux classées depuis 1889[357] - [358].
Ăgalement au bord de l'Isle, un Ă©trange bĂątiment en torchis et Ă pans de bois, l'eschif. Bien que n'ayant jamais servi comme moulin, l'eschif est appelĂ© Ă tort « Vieux moulin » ou « moulin du Chapitre » ou encore « moulin de Saint-Front ». La confusion vient du proche moulin de Saint-Front qui se trouvait au milieu de l'Isle et qui a Ă©tĂ© dĂ©moli en 1860[359], semble tenir miraculeusement sur sa base. C'est un poste de guet qui va permettre au Moyen Ăge la surveillance du pont de Tournepiche. Il est classĂ© depuis 1977[360].
Rue Aubergerie, l'hĂŽtel de Sallegourde est inscrit depuis 1931 pour sa tour et sa tourelle[361].
L'hĂŽtel de prĂ©fecture de la Dordogne, bĂąti au XIXe siĂšcle, prĂ©sente une façade Second Empire ; ses salons sont de vĂ©ritables Ćuvres d'art. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1975[362]. Le palais de justice de style nĂ©oclassique est inscrit en partie depuis 1997[363]. Au bord de l'Isle, 200 mĂštres au nord-est de la cathĂ©drale, l'hĂŽtel de Fayolle du XVIIe siĂšcle est inscrit depuis 1970 pour son porche[364]. Ă moins de cent mĂštres de la cathĂ©drale, la loge maçonnique, inscrite en 1975 pour ses façades et ses toitures, offre des façades de style mauresque balkanique[365].
En plus des Ă©difices inscrits et classĂ©s au titre des monuments historiques, PĂ©rigueux possĂšde plusieurs Ă©difices insolites : l'hĂŽtel des Postes rĂ©alisĂ© sur les plans de l'architecte Paul Cocula et inaugurĂ© en 1930 par Georges Bonnet, 1 rue du 4-septembre, la maison Labasse, immeuble de rapport de type haussmannien, 2 rue Gambetta, les anciens bains-douches de la Caisse d'Ăpargne, 39-41 rue Louis-Mie, la succursale dĂ©partementale de la Banque de France, 1 place du prĂ©sident-Roosevelt, la villa mauresque[366], 15 rue Jules-Michelet, l'Ă©cole municipale de dessin et d'art dĂ©coratif, aujourd'hui Ă©cole Britten, 3 rue de Varsovie, la maison Goudeau rĂ©alisĂ©e dans les annĂ©es 1860 par Ămile Goudeau, 6 place du gĂ©nĂ©ral-Leclerc, l'immeuble Lacrousille, 12 rue Saint-Front, le gymnase Secrestat, 3 rue du gymnase[367].
PĂ©rigueux compte quatre cimetiĂšres[368] : le cimetiĂšre de l'Ouest, rue Louis-Blanc, crĂ©Ă© en 1830[369] ; le cimetiĂšre Saint-Georges, boulevard du Petit-Change, crĂ©Ă© en 1858[369] ; le cimetiĂšre du Nord, avenue Georges-Pompidou, crĂ©Ă© en 1862[369] et le cimetiĂšre Saint-AugĂ»tre, avenue de lâAmiral-Pradier, sur la commune voisine de Coulounieix-Chamiers, crĂ©Ă© en 1977[370].
Architecture religieuse
Institué dÚs le IIIe siÚcle[371], le diocÚse de Périgueux a compté, y compris sa cathédrale, jusqu'à dix-huit églises, dont seulement cinq subsistent actuellement.
La cathĂ©drale Saint-Front, place de la Clautre, est bĂątie dans le centre-ville de PĂ©rigueux, sur le tombeau de saint Front de PĂ©rigueux[G 8], l'Ă©vangĂ©lisateur lĂ©gendaire du PĂ©rigord, qui a donnĂ© son nom au quartier central de la ville (« Puy-Saint-Front ») au Moyen Ăge[G 8]. Simple Ă©glise Ă l'origine (aux dĂ©buts du Ve siĂšcle), elle a subi plusieurs destructions et reconstructions, pour devenir, Ă partir de 1669, la cathĂ©drale du diocĂšse de PĂ©rigueux[372]. Elle est classĂ©e monument historique en 1840[372], Ă©rigĂ©e aussi en basilique mineure en 1897[372], et inscrite au patrimoine de l'humanitĂ© au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en 1998[373]. Cette cathĂ©drale Ă coupoles a Ă©tĂ© presque entiĂšrement reconstruite lors de la restauration entreprise par Paul Abadie au XIXe siĂšcle[G 13]. Par la suite, cet architecte s'en inspira pour la construction du SacrĂ©-CĆur Ă Paris. Le chemin de croix peint vers 1850 par Jacques-Ămile Lafon a Ă©tĂ© restaurĂ© en 2002[374].
Outre la cathédrale, la ville comprend quatre autres églises catholiques.
L'Ă©glise Saint-Ătienne de la CitĂ©, place de la CitĂ©, ancienne cathĂ©drale du diocĂšse de PĂ©rigueux jusqu'en 1669[375], devient simple Ă©glise paroissiale en 1673[G 26]. Cette Ă©glise romane, des XIe et XIIe siĂšcles[G 26], Ă©tait coiffĂ©e de quatre coupoles, et fut ruinĂ©e par les Huguenots en 1577[375]. De fait, il n'en reste plus aujourd'hui que les deux travĂ©es orientales[G 26]. L'Ă©difice est classĂ© en 1840[375].
En remplacement d'une ancienne Ă©glise situĂ©e Ă une centaine de mĂštres, l'Ă©glise Saint-Georges, place Saint-Georges, dans le quartier du mĂȘme nom, fut construite entre 1852 et 1870, selon les plans des architectes Paul Abadie, Antoine Lambert et E. Vauthier[G 27] - [376]. Elle est Ă©rigĂ©e en paroisse dĂšs 1854, la messe s'effectuant dans une chapelle provisoire[G 27].
L'actuelle église Saint-Martin, place Saint-Martin, (quatriÚme du nom), d'abord construite entiÚrement en bois de 1868 à 1870, fut rebùtie en maçonnerie, entre 1870 et 1875, selon les plans d'Antoine Lambert, validés par Paul Abadie[G 28]. Elle devient paroisse en 1863[G 28].
L'Ă©glise Saint-Jean-Saint-Charles, rue de l'AbĂźme, dans le quartier du Toulon, bĂątie entre 1879 et 1892, Ă©tait Ă l'origine une chapelle annexe de l'Ă©glise Saint-Martin[G 29]. Elle fut Ă©rigĂ©e en paroisse en 1907 et son clocher fut ajoutĂ© en 1911[G 29]. Outre la cathĂ©drale et les Ă©glises paroissiales, PĂ©rigueux abrite Ă©galement un couvent, dĂ©diĂ© Ă sainte Marthe, et dont la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'ancien Ă©vĂȘchĂ© de PĂ©rigueux[G 30] est classĂ©e depuis 1888, datant du XVIe siĂšcle avec des voĂ»tes ornĂ©es d'arabesques de la Renaissance[377]. Le couvent des Dames de la Foi est Ă©galement classĂ©[378].
Les toits de l'Ă©glise
Saint-Ătienne de la CitĂ©.L'Ă©glise Saint-Jean-Saint-Charles.
Patrimoine religieux disparu
Jean Secret a donné une liste avec un historique sommaire de 80 églises et chapelles de Périgueux existantes ou disparues dans un article du Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord paru en 1973[379].
Au fil des siÚcles, pas moins de dix-huit églises, toutes situées en rive droite de l'Isle à l'exception de l'église Saint-Georges, ont disparu de Périgueux.
En rive gauche de l'Isle, une premiĂšre Ă©glise Saint-Georges apparaĂźt dans les textes au XIIIe siĂšcle. Reconstruite en 1460 sur l'ordre du cardinal HĂ©lie de Bourdeilles, elle fut vendue comme bien national en 1791 avant d'ĂȘtre transformĂ©e en maison d'habitation et dĂ©truite au siĂšcle suivant[G 27]. Ă une centaine de mĂštres de distance fut Ă©rigĂ©e de 1852 Ă 1870 l'actuelle Ă©glise Saint-Georges[G 27].
Dans le quartier de la CitĂ©, on en compte deux, et peut-ĂȘtre trois. L'Ă©glise Notre-Dame de Leydrouse[W 1] Ă©tait un Ă©difice probablement d'Ă©poque romane, situĂ© rue Romaine, au sud-ouest de l'ancienne cathĂ©drale Saint-Ătienne[G 31]. Mesurant 14 Ă 7 m, trois de ses travĂ©es voĂ»tĂ©es subsistaient encore en 1905[G 31]. Il pourrait s'agir du mĂȘme Ă©difice que l'Ă©glise Sainte-Marie qui se situait sur une portion importante de la place de la CitĂ©, avec une rue qui en Ă©voque encore le souvenir, dans le prolongement de l'ancienne cathĂ©drale Saint-Ătienne[G 32]. Les deux bĂątiments n'Ă©taient sĂ©parĂ©s que de quelques mĂštres. L'Ă©glise Saint-Astier Ă©tait situĂ©e dans la rue du mĂȘme nom, prĂšs de l'actuelle Ă©glise Saint-Ătienne-de-la-CitĂ©, et Ă l'ouest de l'Ă©glise Notre-Dame de Leydrouse[W 1].
Trois Ă©glises ont disparu dans le quartier de VĂ©sone. L'Ă©glise Saint-Pierre-Ăšs-Liens[380], Ă©tait situĂ©e Ă l'angle du boulevard de VĂ©sone et Ă l'emplacement du no 33 de la rue Saint-Pierre-Ăšs-Liens. Datant du XIe siĂšcle, elle, Ă©tait le siĂšge d'une paroisse et fut dĂ©molie en 1889[W 2]. L'Ă©glise Saint-Jean-l'ĂvangĂ©liste puis Saint-Cloud Ă©tait situĂ©e Ă l'angle sud du boulevard de VĂ©sone et de la rue Saint-Pierre-Ăšs-Liens, tout prĂšs de l'Ă©glise ayant ce dernier nom[W 3]. C'Ă©tait un Ă©difice roman qui fut vendu comme bien national en 1791 ; il servit de forge puis d'entrepĂŽt, et fut dĂ©moli en juillet 1899[G 33]. L'Ă©glise Saint-Pierre-l'Ancien ou Saint-PĂ©-Laneys Ă©tait situĂ©e Ă l'ouest de la tour de VĂ©sone et au sud-est de la citĂ© administrative - ancienne caserne Bugeaud - et sur l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine, dite villa de VĂ©sone, au centre du cimetiĂšre Saint-Pierre, dit cimetiĂšre des Pendus, aujourd'hui disparu. C'Ă©tait l'une des plus vieilles Ă©glises de la ville, qui servait de dĂ©part Ă toutes les processions d'intronisation des Ă©vĂȘques[G 34]. Elle fut dĂ©truite avant 1726[G 34].
Ă proximitĂ© de l'Isle, on en compte six autres. L'Ă©glise Saint-Jacques puis Sainte-Claire Ă©tait situĂ©e Ă l'emplacement de l'actuelle caserne des pompiers[W 1]. Elle mesurait 24 m x 11 et datait du XIIe siĂšcle. L'Ă©glise s'installa entre 1279 et 1290 dans un monastĂšre de clarisses et dura jusqu'Ă la RĂ©volution. Le monastĂšre fut ruinĂ© par les Huguenots en 1575, puis rebĂąti en 1590. Il devint un hĂŽpital en 1793, puis une prison et une caserne au dĂ©but du XIXe siĂšcle[G 35] ; en 1828, c'est de nouveau une caserne Ă cĂŽtĂ© de laquelle sont installĂ©s des abattoirs lors de la dĂ©cennie suivante. Enfin en 1973, les locaux sont transformĂ©s en caserne des pompiers[G 35]. L'Ă©glise Saint-Hilaire se situait non loin de l'Ă©glise Saint-Jacques. Elle devint, Ă partir de 1699, la chapelle des pĂ©nitents gris[W 4]. Ancienne chapelle, l'Ă©glise Saint-Gervais a Ă©tĂ© une Ă©glise paroissiale situĂ©e prĂšs de l'actuel pont de la CitĂ©[W 5]. Puis une autre chapelle du mĂȘme nom, connue au XVIIe siĂšcle, Ă©tait situĂ©e Ă l'actuel emplacement de la rue homonyme ; devenue une Ă©table en 1826, elle fut rasĂ©e en 1858[G 36]. L'Ă©glise Saint-Eumais, dite aussi Saint-Chamassy ou Saint-Yomay, Ă©tait une ancienne Ă©glise paroissiale aux XIIIe et XIVe siĂšcles, devenue une simple chapelle au XVIIe siĂšcle. Elle Ă©tait situĂ©e prĂšs du moulin du Rousseau, dans la rue du Rousseau, tout prĂšs de l'Isle[W 6]. L'Ă©glise Sainte-Eulalie Ă©tait une Ă©glise paroissiale fort ancienne qui n'existait dĂ©jĂ plus en 1389[G 32]. Elle a donnĂ© son nom Ă une rue devenue ensuite la rue LittrĂ©[W 6]. Sur son emplacement approximatif fut construite, au milieu du XIXe siĂšcle, la chapelle Sainte-Eulalie du lycĂ©e Bertran-de-Born[G 37]. Sur l'emplacement de ce lycĂ©e existait depuis le XVIe siĂšcle l'Ă©glise Saint-BenoĂźt, Ă©rigĂ©e par les moniales de l'abbaye de Ligueux[G 38]. Elle a disparu, transformĂ©e successivement en chapelle, en pensionnat, puis en collĂšge et enfin en lycĂ©e en 1848[G 37].
Dans le reste de la ville, six autres Ă©glises ont aussi disparu. L'Ă©glise Saint-Silain Ă©tait situĂ©e sur l'actuelle place de l'HĂŽtel-de-Ville, face Ă la mairie. Ăglise fort ancienne qui mesurait 31 Ă 32 mĂštres de long sur 10 Ă 18 m de large et qui avait un cloĂźtre accolĂ© cĂŽtĂ© sud[W 2], elle Ă©tait le siĂšge de la paroisse du Puy-Saint-Front et fut dĂ©truite pendant la RĂ©volution, entre 1793 et 1798[381]. L'Ă©glise Saint-Louis, bĂątie Ă la fin du XVIIe siĂšcle Ă cĂŽtĂ© de l'hĂŽpital de la Manufacture (actuellement rue Wilson), mesurait 27 m x 8. Elle fut dĂ©molie en 1851 et remplacĂ©e en 1854 par la chapelle Saint-Louis, dĂ©truite en 1950[G 39]. L'Ă©glise Saint-Martin (deuxiĂšme du nom) succĂ©da Ă un premier Ă©difice du mĂȘme nom, dĂ©vastĂ© par les Normands en 849[G 16]. Elle Ă©tait situĂ©e vers l'angle des rues Wilson et Antoine-Gadaud, les Dominicains en firent la chapelle de leur infirmerie. Elle mesurait 11 m x 32 et devint par la suite la chapelle Sainte-Ursule. Elle fut dĂ©molie au XIXe siĂšcle par les Ursulines qui firent rebĂątir une nouvelle chapelle, aujourd'hui elle aussi disparue, au mĂȘme emplacement[W 7]. L'Ă©glise Saint-Martin (troisiĂšme du nom), situĂ©e Ă l'angle des rues Gambetta et Maleville, Ă©tait le siĂšge de la paroisse Saint-Martin et de la commune du mĂȘme nom. Elle mesurait 15 m Ă 20 et le culte y Ă©tait encore cĂ©lĂ©brĂ© en 1871[W 7]. L'Ă©glise Charles, dans le quartier du Toulon, se trouvait prĂšs du gouffre du Toulon, au-delĂ de la ligne de chemin de fer Limoges - PĂ©rigueux, non loin d'un ancien passage Ă niveau. Elle mesurait 12 m x 16 et datait du XIe siĂšcle[W 8]. Fortement dĂ©tĂ©riorĂ©e par les Anglais puis par les Huguenots, restaurĂ©e Ă chaque fois, elle devint un cabaret mal famĂ© au XVIIIe siĂšcle[G 40], et fut dĂ©truite plus tard. La « rue de l'Ăglise-Charles » en porte encore le nom en souvenir[G 40], bien que certains plans et le cadastre Ă©voquent, de façon erronĂ©e, la « rue de l'Ăglise-Saint-Charles »[Note 34].
Périgueux a aussi compté plusieurs couvents et monastÚres qui ont disparu : le couvent des Cordeliers ou des FrÚres mineurs, le couvent des Dominicains, le couvent de la Visitation, le couvent Sainte-Claire, le couvent des religieuses de Notre-Dame, le couvent des Récollets, le Carmel de Périgueux[382].
Les Jésuites se sont établis à Périgueux en 1589 en reprenant le collÚge établi par la ville en 1530. Ils ont construit la chapelle des Jésuites pour le collÚge, entre 1605 et 1650, consacrée en 1669. AprÚs leur départ en 1762, la direction du collÚge a été assurée par les Jacobins, puis par la Petite mission en 1769 et les Doctrinaires entre 1770 et 1792. Le collÚge est ensuite devenu l'école centrale. La chapelle a été rasée en 1811[383]. La préfecture de la Dordogne a occupé les lieux jusqu'en 1862. Les bùtiments ont ensuite servi de caserne, puis d'école de dessin. En 1883, l'école normale d'institutrices y est installée, l'inspection académique avant d'y établir les Archives départementales. Celles-ci se sont ensuite déplacées dans un nouveau bùtiment. L'Espace culturel François-Mitterrand y a été créé en 1996.
PĂšlerinages
La ville est une étape de l'un des chemins français vers Saint-Jacques de Compostelle[384] - [385] - [386], en partant de Vezelay.
Langue et culture périgourdines
Périgueux, située au nord de l'Occitanie, a pour langue vernaculaire traditionnelle le limousin, une des formes de l'occitan.
Au Moyen Ăge, la langue limousine est portĂ©e par les troubadours, de cour en cour dans toute l'Europe occidentale. L'abbaye Saint-Martial de Limoges fait de la rĂ©gion limousine l'un des centres culturels les plus importants du monde occitan. Jusqu'au XVIe siĂšcle, le dialecte limousin est la langue officielle de la province ; il reste la langue orale dominante jusqu'au dĂ©but du XXe siĂšcle â y compris dans certains quartiers populaires de milieux urbains de Limoges ou de Saint-Junien â Ă©poque Ă partir de laquelle le français prend le dessus. L'UNESCO classe le limousin « sĂ©rieusement en danger », dans son Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde[387]. Le limousin est surtout employĂ© par les habitants des zones rurales ĂągĂ©s de plus de 70 ans et son utilisation a encore tendance Ă dĂ©cliner. Mais la plupart des Limousins de naissance connaissent, lorsqu'ils ne comprennent pas parfaitement la langue, des expressions, proverbes ou autres chansons en langue occitane qui font partie de leur patrimoine culturel.
Un mouvement culturel rĂ©gionaliste pan-occitan, le FĂ©librige, fait nĂ©anmoins survivre la langue limousine. FondĂ© en Provence en 1854, il s'exprime Ă PĂ©rigueux en 1907, 1947, 1976 et en 1989, par la reprĂ©sentation, ces quatre annĂ©es, du CongrĂšs du FĂ©librige, par la crĂ©ation en 1901 de l'Ă©cole fĂ©librĂ©enne Lo Bornat dau PerigĂČrd[388], et par la prĂ©sence du poĂšte et majoral du FĂ©librige en PĂ©rigord, Marcel Fournier[Note 35]. Un autre mouvement du mĂȘme type, affiliĂ© du FĂ©librige et inspirĂ© de ce dernier et de FrĂ©dĂ©ric Mistral, nommĂ© la FĂ©librĂ©e, organise chaque Ă©tĂ© une grande fĂȘte populaire occitane dans une ville ou un village du PĂ©rigord[389].
à Périgueux, on compte une école associative bilingue occitane Calandreta, accueillant 45 « calandrons », scolarisés de la petite section de maternelle au CM2[390].
PĂ©rigueux dans les arts
La ville possĂšde un centre culturel nommĂ© la « Visitation », oĂč peuvent se pratiquer la musique, les arts plastiques, la danse et le thĂ©Ăątre[391]. Depuis mars 2004, est ouverte une galerie associative nommĂ©e « L'app'Art »[392]. Des expositions d'art sont organisĂ©es tout au long de l'annĂ©e. Le cinquiĂšme art est reprĂ©sentĂ© par la bibliothĂšque municipale[393]. Quant aux arts du spectacle, PĂ©rigueux possĂšde un thĂ©Ăątre municipal de 850 places en gradin (l'OdyssĂ©e), un autre thĂ©Ăątre de 210 places (le Palace) et une salle de concert de musiques amplifiĂ©es de 500 places (le Sans-RĂ©serve[394]).
Le musĂ©e le plus renommĂ© de la ville, le MusĂ©e d'art et d'archĂ©ologie du PĂ©rigord, accueille depuis 1835 des collections archĂ©ologiques, des vestiges gallo-romains provenant notamment de Vesunna, des collections de gĂ©ologie et de minĂ©ralogie, ainsi que des collections prĂ©historiques et mĂ©diĂ©vales issues des recherches en PĂ©rigord. S'ajoutent Ă celles-ci des collections archĂ©ologiques d'Afrique du Nord, plus particuliĂšrement d'Ăgypte et de Tunisie, mais aussi de GrĂšce et d'Italie. Tous les arts y sont reprĂ©sentĂ©s : peinture, sculpture, en passant par la photographie et les arts appliquĂ©s[395]. Le MusĂ©e militaire du PĂ©rigord retrace l'histoire militaire du dĂ©partement de la Dordogne avec quelques estampes et documents divers[394]. Enfin, le troisiĂšme musĂ©e de la ville, le musĂ©e Vesunna, met en valeur les vestiges d'une villa gallo-romaine par-dessus lesquels il a Ă©tĂ© construit[396].
à part dans les bibliothÚques et les musées, la littérature s'exprime aussi par divers auteurs qui publient leurs livres dans les cinq maisons d'édition de la ville[397].
Périgueux possédait en 1929 son propre orphéon, un mouvement festif et musical d'ampleur, fondé par Wilhem en 1833. à cette époque, il rassemblait en France des milliers de chorales masculines, le plus souvent subventionnées par des entreprises ou des municipalités. Elles étaient constituées de chanteurs issus des classes moyennes ou populaires. Par la suite, des femmes y ont également participé. Grùce à l'orphéon de Périgueux, 4 000 francs ont été rapportés lors d'un de ses concerts au festival de Rouen, intégralement reversés dans la caisse de secours destinée aux ouvriers victimes de la crise cotonniÚre[398].
Des festivals musicaux, de cinéma, ou encore de mime comme « Mimos » animent Périgueux[263].
Deux chanteurs ont rendu hommage Ă la ville : Joan-Pau Verdier, avec PĂ©rigueux-le-Vieux, sur son album Tabou-le-Chat de 1977 et Cyril Lefebvre, avec PĂ©rigueux, sur son album Vibrato de 1979.
La ville a accueilli plusieurs tournages de cinéma. Le réalisateur Jean-Pierre Denis, originaire de la région, y a situé l'action de Champ d'honneur, de Histoire d'Adrien et de Ici-bas. Jacques Deray y a tourné Les Bois noirs. Quelques scÚnes de Jacquou le Croquant, réalisé par Laurent Boutonnat, et de Amanda, réalisé par Mikhaël Hers, ont également été tournées dans la ville.
Gastronomie
Le pùté de Périgueux, déjà connu à la fin du XVe siÚcle, est composé de farce, de foie gras et de truffe[399]. La sauce Périgueux est un roux qui peut également associer truffe et foie gras[400]. Hormis ces deux spécialités, il n'existe pas à proprement parler de gastronomie traditionnelle périgourdine. Mais, la ville faisant partie du Périgord, les restaurants et commerces proposent les spécialités culinaires de la région.
Parmi celles-ci se retrouvent notamment la noix du PĂ©rigord (AOC), produite en grande quantitĂ©, et le poulet sauce rouilleuse, typique du Sud-Ouest de la France, qui doit son nom Ă une sauce prĂ©parĂ©e Ă base de vin et de sang de la volaille[401]. Le croquant du PĂ©rigord, biscuit sec souvent confectionnĂ© avec des amandes, peut aussi ĂȘtre dĂ©gustĂ©[402], ainsi que le grillon[403], un pĂątĂ© proche des rillettes. Le tourin, une soupe Ă l'ail, Ă l'oignon ou Ă la tomate, est une autre spĂ©cialitĂ© de la rĂ©gion[404]. La mique pĂ©rigourdine, une pĂąte levĂ©e constituĂ©e de farine de froment, d'Ćufs, de lait et de matiĂšre grasse (beurre et/ou graisse de canard), peut aussi ĂȘtre dĂ©gustĂ©e dans la ville. Elle est similaire Ă celle de la rĂ©gion Limousin[405].
à Périgueux, le salon international du livre gourmand est un festival gastronomique bisannuel, se déroulant les années paires en novembre, qui rassemble des cuisiniers et des « gourmands », pour leur présenter des spectacles et des expositions liés à la gastronomie, répartis à travers les salles de spectacle de la ville[406].
Personnalités liées à Périgueux
Diverses personnalitĂ©s sont nĂ©es Ă PĂ©rigueux, comme le romancier et polĂ©miste LĂ©on Bloy, l'illustrateur Sem, la crĂ©atrice de mode Jenny Sacerdote, l'Ă©crivain Claude Seignolle, le zoologiste Pierre-Paul GrassĂ©, le peintre Jacques-Ămile Lafon, les hommes politiques Pierre Magne, Paul Faure et Patrick Ollier, l'acteur Jean Murat, les chanteurs Kendji Girac, Joan-Pau Verdier et Francesca Solleville, le journaliste Henri Amouroux, le physicien Jean Brossel, le religieux Guillaume-Joseph Chaminade, l'archĂ©ologue Jean ClĂ©dat, l'actrice Simone Mareuil, les officiers militaires Pierre Daumesnil et Jean-François du Cheyron du Pavillon, la sportive Nicole Duclos et le mathĂ©maticien Jean FrĂ©dĂ©ric Frenet, parmi tant d'autres.
L'écrivain François Augiéras et l'officier de la marine Louis Dartige du Fournet sont morts à Périgueux.
Le romancier Georges Arnaud y a été jugé aux Assises pour le crime du chùteau voisin d'Escoire et disculpé en juin 1943.
Les responsables communistes Michelle Puyrigaud et Roger Ranoux ont vécu à Périgueux.
Xavier Darcos (pendant 55 ans, de 1957 à 2012) et Yves Guéna ont également vécu dans la ville, notamment quand ils exerçaient leurs mandats de maire.
Blasons
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Et l'alias de ces armes comme ceci : « ĂcartelĂ© : aux 1 et 4, de gueules, Ă deux tours couvertes et girouettĂ©es, jointes par un entremur donjonnĂ© et crĂ©nelĂ©, avec porte Ă la herse abaissĂ©e, le tout maçonnĂ© de sable posĂ© sur une champagne de sinople ; entre les deux tours, au-dessus du donjon, une fleur de lys d'or, qui est de PĂ©rigueux ; aux 2 et 3, d'or, Ă l'aigle antique de sable au vol abaissĂ©, qui est de la citĂ© ». |
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La rĂ©union des deux tours et de la porte symbolise l'alliance fĂ©odale entre les communes du Puy-Saint-Front et de la CitĂ©. Au Moyen Ăge, ces armes sont utilisĂ©es comme sceau de la seigneurie pĂ©rigourdine, cette derniĂšre Ă©tant dĂ©signĂ©e Ă travers la Couronne qui est reprĂ©sentĂ©e par la fleur de lys[412].
Devise
Sa devise, la mĂȘme que celle d'AngoulĂȘme, est « Fortitudo mea civium fides », traduit littĂ©ralement « Ma force est dans la fidĂ©litĂ© de mes citoyens »[G 41].
D'aprÚs les historiens locaux, la devise est donnée à la ville de Périgueux pour avoir, au XIVe siÚcle, par sa force militaire et la fidélité de ses habitants, chassé les Anglais de ses murailles pendant la guerre de Cent Ans. D'autres hypothÚses datent cette devise du XVe siÚcle, ou en donnent une origine plutÎt récente[413].
Pour approfondir
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Nathalie AndrĂ© et François Perret, Du noir Ă lâor, conserver, restaurer, valoriser, PĂ©rigueux, La Lauze, (ISBN 2912032849)
- Charles Aublant, « Droits du bourreau de Périgueux », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1941, tome 68, p. 346-354 (lire en ligne)
- Martine Balout (photogr. RĂ©mi Philippon), PĂ©rigueux capitale du PĂ©rigord : 5 balades en ville Ă travers plus de 2 000 ans d'histoire, La CrĂšche, Geste Ă©ditions, , 60 p. (ISBN 978-2-36746-247-9)
- Martine Balout (photogr. Rémi Philippon), Périgueux insolite, La CrÚche, La Geste, coll. « Beau petit pays », , 150 p. (ISBN 979-10-353-0294-8)
- G. CarrĂ©, Le rĂ©gime municipal Ă PĂ©rigueux aux deux premiers siĂšcles de l'Empire, PĂ©rigueux, Imprimerie Dupont et Cie, (lire en ligne), compte-rendu : « Le rĂ©gime municipal Ă PĂ©rigueux aux deux premiers siĂšcles de l'Empire », Revue historique, t. 3,â , p. 425 (lire en ligne)
- Anne-Marie Cocula (dir.), Michel Combet, Jean-Serge Ăloi et Jean-Michel Geneste, Histoire de PĂ©rigueux, PĂ©rigueux, Fanlac, (ISBN 9782865772735)
- Baron de Corbier, « La vicomtĂ© de Limoges et le comtĂ© du PĂ©rigord, leur rĂ©union Ă la couronne Ă l'avĂšnement d'Henri IV. Ătude historique sur le domaine royal en Limousin », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique du Limousin, 1913, tome 63, p. 28-72 (lire en ligne)
- H. Corneille, « Les compagnies bourgeoises de Périgueux », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1944, tome 71, p. 94-97 (lire en ligne)
- Xavier Darcos, Visiter Périgueux, éditions Sud Ouest, 2000 (nombreuses rééd.)
- LĂ©on Dessalles, PĂ©rigueux et les deux derniers comtes de PĂ©rigord, Ă©ditions Dupont, , 493 p. (OCLC 35515451, lire en ligne)
- Hervé Gaillard et HélÚne Mousset (dir.), Périgueux : Notice générale : la formation de l'espace urbain des origines à nos jours, t. 1, Bordeaux, Ausonius, coll. « Atlas Historique des Villes de France », (ISBN 9782356132413, ISSN 0765-0817)
- Hervé Gaillard et HélÚne Mousset (dir.), Périgueux : Sites et monuments, t. 2, Bordeaux, Ausonius, coll. « Atlas Historique des Villes de France », (ISBN 9782356132413, ISSN 0765-0817)
- Albert Granger, « Le quartier des Barris-Saint-Georges à Périgueux », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1948, tome 75, p. 29-44, p. 86-95, p. 138-144, p. 180-186
- Louis Grillon, « Les possessions de Peyrouse Ă PĂ©rigueux et banlieue », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 130, no 2,â , p. 289-298 (lire en ligne)
- Arlette Higounet, Charles Higounet, « Les origines et la formation de la ville du Puy-Saint-Front de Périgueux », dans Annales du Midi, 1978, tome 90, no 138-139, p. 257-274 (lire en ligne)
- Louis Lacrocq, « Placards pĂ©rigourdins de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 44,â , p. 50-338 (lire en ligne)
- Charles Lafon, « Recherches sur la topographie ancienne de PĂ©rigueux », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 89, no 2,â , p. 50-55 (lire en ligne), no 3, p. 100-102 (lire en ligne), no 4, p. 138-141 (lire en ligne), t. 90, no 2, 1963, p. 85-89 (lire en ligne), no 3, p. 129-134(lire en ligne), t. 91, no 4, 1964, p. 143-146 (lire en ligne), t. 92, no 1, 1965, p. 58-61 (lire en ligne), no 2, p. 104 (lire en ligne)
- Jacques Lagrange, « Sur les plans cadastraux de PĂ©rigueux », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 114, no 2,â , p. 117-121 (lire en ligne)
- John Lascaud, « Ăvolution topographique de PĂ©rigueux des origines Ă la fin du Moyen Ăge », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 130, no 2,â , p. 285-288 (lire en ligne)
- Christian Marty (préf. Guy Georgy), Les campagnes du Périgord, Presses universitaires de Bordeaux, , 290 p. (ISBN 2867811317 et 9782867811319, présentation en ligne)
- Guy Penaud, PĂ©rigueux Ă la Belle Ăpoque, Bruxelles, Sodim, (OCLC 461778626)
- Guy Penaud (préf. Yves Guéna), Histoire de Périgueux, Périgueux, Fanlac, , 445 p. (ISBN 2-86577-046-X)
- Guy Penaud, Le Grand Livre de PĂ©rigueux, Ă©ditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4)
- Guy Penaud (prĂ©f. Michel MouĂŻsse), Histoire des diocĂšses du PĂ©rigord et des Ă©vĂȘques de PĂ©rigueux et Sarlat, Saint-Pierre-d'Eyraud, Impressions Christophe Lafont, (ISBN 9782917494134)
- Guy Penaud, Petite Histoire de PĂ©rigueux, La CrĂšche, Geste Ăditions, (ISBN 9782367460987)
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- M. et G. Ponceau, « Les anciennes fortifications de PĂ©rigueux », Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du PĂ©rigord, t. 89, no 3,â , p. 103-106 (lire en ligne)
- Jean Secret, Périgord roman, La Pierre-Qui-Vire, Zodiaque, coll. « La Nuit des Temps » (no 27), , 1re éd., 310 p. (ISBN 2-7369-0133-9)
- Robert Villepelet, Histoire de la ville de Périgueux et de ses institutions municipales jusqu'au traité de Brétigny (1360), Périgueux, imprimerie de la Dordogne, , 243 p. (OCLC 26106561, lire en ligne)
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- Henry François Athanase Wlgrin de Taillefer, Antiquités de Vésone, cité gauloise, remplacée par la ville actuelle de Périgueux, t. 2, éditions Dupont, , 719 p. (lire en ligne)
- Participants du PCR Porte de Mars, « La porte de Mars à Périgueux : une relecture historiographique à partir d'un document inédit », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2008, tome 135, 1re livraison, p. 43-56 (lire en ligne)
- Nan Aurousseau et Jean-François Miniac, La Serpe rouge, label Moissons Noires, La Geste, août 2021 (ISBN 9782490746637). Sur le procÚs de Georges Arnaud en 1943 aux Assises de la Dordogne à Périgueux.
Articles connexes
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Liens externes
- (fr + en) « Office de Tourisme du Grand Périgueux », sur tourisme-grandperigueux.fr
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Le Bassin aquitain n'a connu des dépÎts du Crétacé inférieur que dans le sud, prÚs des Pyrénées, et, sur le nord et l'est du Bassin aquitain, le Crétacé supérieur est directement en contact avec le Jurassique supérieur, qui commence au nord-est à Antonne-et-Trigonant. Le socle (Massif central) n'apparaßt qu'au nord-est d'une ligne Nontron-Excideuil.
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[19] - [20]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[32].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[33].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Ici, immigration venue du monde rural et des anciennes colonies d'aprĂšs-guerre.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- André BoissiÚre fut fusillé au Mont Valérien le 2 octobre 1943
Gabriel de Choiseul-Praslin fut internĂ©. Ayant entendu lâappel du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, il interpella Maurras et lui reprocha son antigaullisme. Praslin, avec toute sa famille anima lâaction du mouvement Combat en Dordogne. «Votre fĂŒhrer, je mâen fous», dit-il en mars 1944, quand la Gestapo vient lâarrĂȘter. Enseigne de vaisseau aux Forces navales françaises libres, son fils Charles pĂ©rira en 1945.
Georgette Claude-Gérard qui était la responsable de la coordination des parachutages fut internée.
Raymond Faro fut fusillé le 2 avril 1944.
H. Hortala fut déporté.
Edmond Michelet fut déporté.
Jean Sigala fut déporté.
J. Villot est mort en déportation - Une plaque, rue Pierre-Semard au Technicentre de Périgueux, rappelle cet évÚnement.
- Quitte sa place de maire pour devenir membre du Conseil constitutionnel.
- DĂ©missionne de son poste de maire pour devenir ministre (cumul impossible Ă l'Ă©poque) mais reste premier adjoint.
- Les canisites sont des petits lieux dévolus pour les déjections de chiens.
- Deux d'entre eux ont été construits en décembre 2013 et le dernier sera réalisé en mars 2014.
- C'est le plus ancien lycée du Périgord.
- Les faits recensés sont des coups et blessures volontaires, et des vols violents.
- Voir la page de discussion:PĂ©rigueux.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les autres fĂȘtes foraines qui avaient lieu Ă PĂ©rigueux, comme celle des Quatre-Chemins et celle de Saint-Martin, ont toutes disparu entre 1965 et 1975.
- ex-Open GDF Suez du PĂ©rigord.
- Diffusé à plus de 9 000 exemplaires par semaine.
- L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
- Demandeurs de catégorie ABC.
- Nommés également le Technicentre de Périgueux.
- PĂ©rigueux est la premiĂšre ville d'Aquitaine Ă ĂȘtre labellisĂ©e ville d'art et d'histoire.
- Sous l'enseigne Cap'Cinéma jusqu'en décembre 2017.
- Anciennement nommé le NTP.
- Anciennement appelé le Centre des CongrÚs.
- Anciennement appelé « Le Réservoir ».
- La feuille AN01 du cadastre indique « rue de l'Ăglise St Charles ».
- Le Parc Gamenson de Périgueux rend hommage au Félibrige en ayant installé une plaque commémorative de Marcel Fournier.
- Cartes
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