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Fanlac

Fanlac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Fanlac
Fanlac
Le bourg de Fanlac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'Homme
Maire
Mandat
Anne Roger
2020-2026
Code postal 24290
Code commune 24174
DĂ©mographie
Gentilé Fanlacois
Population
municipale
143 hab. (2020 en augmentation de 11,72 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 10 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 03â€Č 57″ nord, 1° 05â€Č 46″ est
Altitude Min. 98 ou 99 m
Max. 267 ou 269 m
Superficie 14,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Vallée de l'Homme
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Fanlac
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Fanlac
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Fanlac
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Fanlac
Liens
Site web fanlac.jimdo.com

    GĂ©ographie

    Généralités

    La commune de Fanlac est situĂ©e en PĂ©rigord noir, Ă  proximitĂ© de la forĂȘt Barade, Ă  l'est du dĂ©partement de la Dordogne. Ses habitants sont rĂ©partis entre le bourg et diffĂ©rentes fermes alentour.

    Le bourg, à l'écart des routes principales, se situe, en distances orthodromiques, cinq kilomÚtres à l'ouest de Montignac et neuf kilomÚtres au sud de Thenon. Il a su conserver ses maisons typiques construites en pierres blondes. Les toits sont couverts de tuiles plates ou, sur certaines maisons, de lauzes. Bon nombre de maisons du bourg sont des résidences secondaires dont les volets commencent à s'ouvrir dÚs le printemps.

    À quelques kilomĂštres, l'accĂšs Ă  la commune peut s'effectuer depuis les routes dĂ©partementales 31 (au nord-ouest), 45 (au sud), 67 (au nord) ou 706 (au sud-est).

    Le territoire communal est traversé par le GR 36.

    Communes limitrophes

    Fanlac est limitrophe de six communes dont celle d'Auriac-du-PĂ©rigord au nord-est sur une trentaine de mĂštres, au lieu-dit les Quatre Bornes ; au sud-ouest, le territoire de Saint-LĂ©on-sur-VĂ©zĂšre est limitrophe sur 500 mĂštres.

    GĂ©ologie

    SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Fanlac est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă  partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire datant du CĂ©nozoĂŻque et de roches sĂ©dimentaires du MĂ©sozoĂŻque. La formation la plus ancienne, notĂ©e c3b-c, date du Coniacien moyen Ă  supĂ©rieur, composĂ©e de calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes Ă  bryozoaires et gastĂ©ropodes, Ă  niveaux grĂ©seux (formation des Eyzies). La formation la plus rĂ©cente, notĂ©e CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatĂ©es de vallons secs : sable limoneux Ă  dĂ©bris calcaires et argile sableuse Ă  dĂ©bris. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans les feuilles « no 783 - Thenon » et « no 784 - Terrasson » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000 de la France mĂ©tropolitaine[2] - [3] et leurs notices associĂ©es[4] - [5].

    Carte géologique de Fanlac.

    Relief et paysages

    Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă  la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă  Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m Ă  Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă  elle entre 98 ou 99 m[6] - [Note 1] au sud-est, en aval du lieu-dit le Moulin d'Auberoche, lĂ  oĂč le Thonac reçoit son affluent le ruisseau d'Auberoche et quitte la commune pour entrer sur celle de Thonac, et 267 ou 269 m[6] - [Note 2] au nord-est au lieu-dit les Quatre Bornes, en limite de trois autres communes, Bars, Auriac-du-PĂ©rigord et Montignac-Lascaux[7].

    Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise d’ouvrage de l’État et publiĂ© en [8]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 3] et 14 sous-unitĂ©s[9]. La commune fait partie du PĂ©rigord noir, un paysage vallonnĂ© et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallĂ©es-couloirs et d’une multitude de clairiĂšres de toutes tailles. Il s'Ă©tend du nord de la VĂ©zĂšre au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[10].

    La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par l'Insee, qui sert de rĂ©fĂ©rence dans toutes les statistiques, est de 14,37 km2[11] - [Note 4]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă  grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă  elle de 14,67 km2[3].

    RĂ©seau hydrographique

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le Thonac, le Passadour, le ruisseau d'Auberoche et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de neuf kilomÚtres de longueur totale[15] - [Carte 1].

    Le Thonac, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source Ă  Bars et se jette dans la VĂ©zĂšre en rive droite Ă  Thonac, face Ă  Sergeac[16] - [17]. Il traverse la commune du nord au sud sur quatre kilomĂštres.

    Son affluent de rive droite le ruisseau d'Auberoche, appelé le Gué dans sa partie amont, prend sa source prÚs du lieu-dit la Blaugie, dans le sud-ouest du territoire communal qu'il arrose en direction du sud-est sur prÚs de trois kilomÚtres.

    Le Passadour, affluent de rive gauche du ruisseau d'Auberoche, prend sa source prĂšs du lieu-dit Puy Durand, dans le nord de la commune dont il baigne le territoire sur prĂšs de deux kilomĂštres.

    • Le Thonac au pont de Fanlac.
      Le Thonac au pont de Fanlac.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier de Fanlac.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « VĂ©zĂšre-CorrĂšze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la VĂ©zĂšre et de la CorrĂšze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'Ă©laboration. La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ɠuvre est le conseil dĂ©partemental de la CorrĂšze[18]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [19].

    La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours d’eau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[20]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 5]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[20]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 7,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 6] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 7] : 946 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[24] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[25] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sarlat », sur la commune de Sarlat-la-CanĂ©da, mise en service en 1995[26] et qui se trouve Ă  21 km Ă  vol d'oiseau[27] - [Note 8], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 854,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[28]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le dĂ©partement de la CorrĂšze, mise en service en 1987 et Ă  36 km[29], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[30], Ă  12,7 °C pour 1981-2010[31], puis Ă  13,0 °C pour 1991-2020[32].

    Urbanisme

    Typologie

    Fanlac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [33] - [34] - [35]. La commune est en outre hors attraction des villes[36] - [37].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (63 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (64,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (63 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (32,3 %), prairies (4,1 %), terres arables (0,6 %)[38].

    L'Ă©volution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 3].

    Villages, hameaux et lieux-dits

    Le bourg de Fanlac vu depuis le sud-sud-ouest.

    Outre le bourg de Fanlac proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[39] :

    • Auberoche
    • la Blanchonerie
    • la Blaugie
    • le Bois d'Amour
    • les Bories
    • le Bos-Gaillard
    • la Brousse
    • la Cadinerie
    • le Caillou
    • les Chanlettes
    • le Chazal
    • le Clauzet
    • le Clos Verdeyron
    • la Coudonnie
    • la Croix du Couderc
    • l'Espicerie
    • la FĂ©relie
    • la Flore
    • Fond Cinglar
    • les Fontenilles
    • la Galube
    • les Garennes
    • le Glaudou
    • Hautes Vignes
    • la Jaille
    • Labat
    • la Maison des Vignes
    • le Moulin d'Auberoche
    • la NĂ©gourdoucie
    • l'Orsinie
    • la PerriĂšre
    • la Petite Minotte
    • le Peuch
    • le Pigeonnier
    • la Plante
    • Puy-Durand
    • les Quatre Bornes
    • les Quatre Cendriers
    • la Queyrie
    • la Rolphie
    • le Sablou
    • le Trou de la Vieille
    • Valmassingeas
    • le Verdier
    • la VeyssiĂšre.

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune de Fanlac est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[40]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[41].

    Fanlac est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. L’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts d’incendie. À ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[42]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[43] - [44].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fanlac.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[45]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[46]. 55,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 10] - [47].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2008, par la sécheresse en 1989, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[40].

    Toponymie

    La commune tirerait son nom soit de Famulus, nom de personnage gallo-roman, ou gaulois Fanula, suivi du suffixe -acum[48], indiquant le domaine de Famulus, ou celui de Fanula[49].

    En français comme en occitan limousin[50], le nom de la commune s'Ă©crit de la mĂȘme maniĂšre[49].

    Les habitants de la commune se nomment les Fanlacois et les Fanlacoises[51].

    Histoire

    La premiĂšre mention Ă©crite connue du lieu date du XIIIe siĂšcle sous la forme Fallacum[48].

    L'Ă©glise du village est construite au XIIe siĂšcle[52] et un couvent de sƓurs bĂ©nĂ©dictines y est fondĂ© en 1625[53].

    Au Moyen Âge, Fanlac est une paroisse dĂ©pendant de la chĂątellenie de Montignac[54].

    De la fin du XVIIe au XIXe siĂšcle, Fanlac se trouve sur la route des canons. Cette route part de la Forge d'Ans oĂč se fabriquaient des canons pour aboutir Ă  l’embarcadĂšre du Moustier[55].

    Dans le cimetiĂšre de la commune se trouve le tombeau de la famille de Lostanges, famille qui a ses origines dans la commune de Lostanges en CorrĂšze.

    Seconde Guerre mondiale

    La stĂšle du Sablou.

    Fanlac fut chargĂ©e d’histoire durant la Seconde Guerre mondiale.

    Le chùteau du Sablou fut un camp d'internement pour les « indésirables français communistes », autonomistes alsaciens et tziganes durant l'année 1940. Une stÚle commémore cet événement au bord de la route reliant Fanlac à Montignac.

    De plus, une ferme isolĂ©e devint un haut lieu de la RĂ©sistance. Ses propriĂ©taires, qui avaient quittĂ© les lieux auparavant, payĂšrent de leur vie l’aide apportĂ©e aux maquisards. Gabriel et Jeanne Aubarbier habitaient Ă  Lespicerie, vieille ferme dans la forĂȘt, Ă  l'ouest du bourg, en allant vers le Bos de Plazac. Aucun de leurs enfants ne souhaitant reprendre l'exploitation et se sentant trop isolĂ©s, ils dĂ©cidĂšrent en 1941 de quitter leur ferme pour venir s’installer dans le bourg de Fanlac. La ferme se trouva donc inoccupĂ©e.

    Fin 1942, dĂ©but 1943, la RĂ©sistance commençait Ă  se former en Dordogne comme partout ailleurs en France. Lespicerie, de par sa situation gĂ©ographique, apparut trĂšs vite comme un endroit stratĂ©gique pour s’y cacher. Les rĂ©sistants informĂšrent Gabriel Aubarbier de leur intention, celui-ci ne pouvant refuser. Les maquisards s’emparĂšrent du lieu qui devint l’école des cadres des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Il est Ă©vident que ce lieu eut une importance capitale, de nombreux rĂ©sistants y trouvant une formation avant de rejoindre d’autres points de rĂ©sistance.

    L’hiver 1943-1944 fut fatal. La cheminĂ©e qui rĂ©chauffait les maquisards laissait aussi s’échapper la fumĂ©e qui Ă©tait alors visible sur les coteaux alentour et certains voisins de ces coteaux dĂ©noncĂšrent les maquisards. C’est alors que le , un convoi de soldats allemands arriva Ă  Fanlac. La ferme de Lespicerie fut dĂ©couverte et aussitĂŽt bombardĂ©e mais les rĂ©sistants eurent le temps de s’en Ă©chapper.

    Les soldats allemands vinrent alors au bourg, cernant tout le village. Les Fanlacois Ă©taient apeurĂ©s, cloĂźtrĂ©s dans leur maison. Les Allemands perquisitionnĂšrent et pillĂšrent toutes les maisons Ă  la recherche des soi-disant « terroristes ». Ne trouvant rien, les soldats allemands repartirent dans la matinĂ©e mais revinrent l’aprĂšs-midi et se dirigĂšrent chez les Ă©poux Aubarbier qui furent tuĂ©s. Ensuite, les soldats allemands mirent le feu Ă  la maison, brĂ»lĂšrent les corps et rĂ©quisitionnĂšrent quelques hommes pour que le feu ne se propageĂąt pas plus loin, avant de repartir.

    Deux plaques honorent la mĂ©moire des Ă©poux Aubarbier : une sur la façade occidentale de l’église, l’autre sur le mur de leur maison brĂ»lĂ©e, dans le village de Fanlac.

    Tournage de Jacquou le Croquant

    La « maison du curé Bonnal ».

    Le village de Fanlac fut rĂ©vĂ©lĂ© au grand public Ă  la suite de la diffusion du feuilleton tĂ©lĂ©visĂ© Jacquou le Croquant en 1969, adaptation cinĂ©matographique par Stellio Lorenzi de l'Ɠuvre d'EugĂšne Le Roy. Tourner un film Ă  Fanlac Ă  l'Ă©poque se rĂ©vĂ©la ĂȘtre un divertissement pour ses habitants, et les Fanlacois furent nombreux parmi les figurants. À la suite de la diffusion du feuilleton, nombre de touristes visitĂšrent le village en cherchant « oĂč est la maison de Jacquou ? », question maintes fois posĂ©e. De cette fameuse maison, il ne reste rien aujourd'hui.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    DÚs 1790, la commune de Fanlac a été rattachée au canton de Montignac qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[6].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaßt aux élections départementales de mars 2015[56]. La commune est alors rattachée au canton de la Vallée de l'Homme dont le bureau centralisateur reste à Montignac.

    Intercommunalité

    Fin 2001, Fanlac intÚgre dÚs sa création la communauté de communes de la Vallée de la VézÚre. Celle-ci est dissoute au 31 décembre 2013 et remplacée au 1er janvier 2014 par la communauté de communes de la Vallée de l'Homme.

    Administration municipale

    La population de la commune Ă©tant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus en 2020[57] - [58].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs[59]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1799 Jacques Dujarit
    1799 1810 Jean Requier-Labrousse
    1810 1819 Christophe Laroche
    1819 1821 Pierre Laroche-Laroudonie
    1821 1848 Pierre Joseph de Floirac
    1848 1866 Edmond de Floirac
    1866 1867 Jean Audy
    1867 1870 Jean Paul Bouyssou
    1870 1887 Edmond de Floirac
    1887 1888 Jean Baney
    1888 1890 Henri-Charles de Lostanges
    1891 1904 Jean Baney
    mai 1904 mars 1906 Henri-Gaston de Lostanges[Note 11]
    juin 1906 décembre 1919 Georges Védrenne-Lacombe
    décembre 1919 mai 1935 Calixte Audy
    mai 1935 1944 Maxime Audy
    1944 octobre 1951 Sylvain Blondy[Note 11]
    décembre 1951 mai 1953 Gérard Blondy
    mai 1953 novembre 1983 Georges Berbesson[Note 11]
    décembre 1983 janvier 2007 Guy Berbesson[Note 12]
    janvier 2007 mars 2008 Daniel Sautier
    mars 2008[60]
    (réélue en juillet 2020)
    En cours Anne Roger SE[61] puis DVD[62] Restauratrice

    Politique environnementale

    Dans son palmarÚs 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[63].

    Équipements et services publics

    Enseignement

    En 2014, Fanlac n'ayant plus d'Ă©cole primaire, les Ă©lĂšves de la commune se rendent Ă  Montignac.

    Justice

    Dans le domaine judiciaire, Fanlac relĂšve[64] :

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[66].

    En 2020, la commune comptait 143 habitants[Note 13], en augmentation de 11,72 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    525408589548508503516525630
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    654604634511522493480430392
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    371338337265288262245208207
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    205170144147158142142142130
    2017 2020 - - - - - - -
    139143-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee Ă  partir de 2006[67].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[68], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent quarante-six personnes, soit 35,1 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (sept) a diminué par rapport à 2010 (dix) et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 14,3 %.

    Établissements

    Au , la commune compte vingt Ă©tablissements[69], dont huit au niveau des commerces, transports ou services, six dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, trois dans l'industrie, deux dans la construction, et un relatif au secteur administratif[70].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • ChĂąteau d'Auberoche des XIVe et XVIIe siĂšcles, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1962[71].
    • ChĂąteau du Sablou, XVIIe au XIXe siĂšcle. De janvier Ă  dĂ©cembre 1940, il a servi de camp d'internement pour les militants communistes[72]. En contrebas du chĂąteau, prĂšs du pont de Fanlac sur le Thonac, une stĂšle commĂ©more cet Ă©pisode de la Seconde Guerre mondiale.
    • L'ancienne Ă©glise Notre-Dame-de-la-NativitĂ©[53] ensuite dĂ©nommĂ©e Ă©glise de la DĂ©collation-de-Saint-Jean-Baptiste[73], est une Ă©glise romane fortifiĂ©e datant du XIIe siĂšcle puis remaniĂ©e aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Sur le cĂŽtĂ© gauche, se trouve une sculpture dans le mur, reprĂ©sentant Jean de La Jalage, qui eut le bras tranchĂ© par une hache d’arme en dĂ©fendant l’édifice contre les Anglais durant la guerre de Cent Ans. Curieusement, la pierre comprenant la sculpture de son bras se trouve Ă  l’intĂ©rieur du chĂąteau d’Auberoche, propriĂ©tĂ© privĂ©e situĂ©e dans les vallons de Fanlac. L'Ă©glise est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1970[52].
    • Le village prĂ©sente Ă©galement une croix de calvaire du XIVe siĂšcle inscrite au titre des monuments historiques depuis 1948[74] et un vieux puits Ă  la margelle usĂ©e par les cordes des seaux. Pour l’anecdote, il se dit qu’une galerie souterraine partirait de sous l’église passant sous le puits pour se rendre au chĂąteau d’Auberoche.
    • À l’entrĂ©e du village, en venant de Bars, se trouve une croix de chemin. Deux autres croix de ce type se trouvent dans le village en suivant le sentier de grande randonnĂ©e GR 36.
    • Une rue du village de Fanlac.
      Une rue du village de Fanlac.
    • Le chĂąteau d'Auberoche.
      Le chĂąteau d'Auberoche.
    • L'Ă©glise.
      L'Ă©glise.
    • La croix sculptĂ©e du XIVe siĂšcle.
      La croix sculptée du XIVe siÚcle.
    • Puits dans le village.
      Puits dans le village.
    • Le GR 36 prĂšs du chĂąteau d'Auberoche.
      Le GR 36 prĂšs du chĂąteau d'Auberoche.

    Patrimoine urbain

    Sur quatorze hectares, le bourg de Fanlac est un site inscrit depuis 1971 pour son intĂ©rĂȘt pittoresque[75].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Deux donnĂ©es contradictoires selon le GĂ©oportail : 98 mĂštres sur la carte et 99 pour la boĂźte « Communes ».
    2. Deux donnĂ©es contradictoires selon le GĂ©oportail : 269 mĂštres sur la carte et 267 pour la boĂźte « Communes ».
    3. Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
    4. La superficie publiĂ©e par l’Insee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă  l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă  la surface gĂ©ographique[12] - [13]
    5. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[22].
    6. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    7. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[23].
    8. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    9. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    10. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    11. Décédé en fonctions.
    12. DĂ©missionnaire.
    13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    2. « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
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    Références

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