Roger Ranoux
Roger Ranoux, né le à La Villedieu en Dordogne et mort le à Saint-Astier dans le même département[1], est un homme politique français
Roger Ranoux | |
Fonctions | |
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Député de la Dordogne | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Villedieu |
Date de décès | |
Lieu de décès | Saint-Astier |
SĂ©pulture | Le Lardin-Saint-Lazare |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Conjoint | Michelle Puyrigaud |
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participa à la résistance sous le nom d'« Hercule » et devint chef départemental des Forces françaises de l'intérieur en Dordogne[2].
Biographie
Roger Ranoux entre en politique dès 1936, dans les jeunesses communistes[3] comme ses deux frères, Paul dit « Apollon » et Guy dit « Mickey »[4]. Le , Roger Ranoux arrive avec sa famille en Corrèze. Il prend des responsabilités nouvelles à la demande de Germain Auboiroux et Paul Peyraud. Son hôtel-restaurant devient une base de la clandestinité. C’est la diffusion décisive de la presse clandestine, le travail unitaire fructueux avec Combat (journal) en 1942 sous l’impulsion de Maurice Bourdelle, des frères Henry et Édouard Valéry et d’autres qui débouche, le , sur la manifestation considérable face à l’arrivée des troupes allemandes[5]. Il est entré dans le maquis en Corèze en 1943 à Gros-Chastang[3], à l'âge de 22 ans, au lieu de partir pour le service du travail obligatoire (STO) en Allemagne, et a rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) pendant la guerre. Il a été surnommé Hercule à cause de sa grande taille car il mesurait près d'1,90 m.
En , il prend la tête du premier groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Dordogne[3], devient un des principaux responsables FTP puis, en , un des deux chefs départementaux des FFI. En Dordogne, il a dirigé la publication de La Voix de la Résistance.
Le , les Allemands quittent la ville de Périgueux, sous la pression des résistants et Roger Ranoux est l'un de ceux qui entrent dans Périgueux libéré[6] avec d'autres groupes de résistants comme notamment la Section de « Phiphi » (9e compagnie, bataillon Violette, Brigade Rac). Roger Ranoux avait remarqué à Périgueux une jeune femme combative, Michelle Puyrigaud (connue sous le pseudonyme de Claude dans la clandestinité), qui est sa conjointe responsable départementale des Jeunesses communistes. Il avait déjà fait un court séjour dans sa maison familiale, près de Thiviers, pendant les années de Résistance. Le a lieu à Périgueux le défilé de libération auquel il participe, avec de nombreux autres résistants[7].
De 1947 à 1952, il est secrétaire fédéral du Parti communiste français en Dordogne. Il est élu député aux élections législatives de janvier 1956, où il était second de liste derrière le député sortant Yves Péron qu’il connaissait bien déjà depuis la Résistance. Il se présente aux élections suivantes de 1958, 1962 et 1967 auxquelles il échoue[3].
Lors des élections législatives françaises de 1968, pour la quatrième circonscription de la Dordogne, Roger Ranoux présente à nouveau sa candidature[3] et affronte les candidats Robert Lacoste, Jean Villatte, candidat sans étiquette puis Pierre Janot, dans le contexte des troubles de Mai 68, Pierre Janot, est élu avec 700 voix d’avance (50,6 %) sur son adversaire Robert Lacoste.
Roger Ranoux a reçu les insignes d'officier de la Légion d'honneur en 2002, des mains d'un autre grand résistant et libérateur, l'ancien maire de Périgueux Yves Guéna[8].
Il a été une figure marquante au sein du monde de la Résistance, à l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR), tout comme au parti communiste.
DĂ©tail des fonctions et des mandats
- Mandat parlementaire
- - : député de la Dordogne
- Autres mandats
- Maire de Montrem (1965-1995)
Hommages
- Au Lardin-Saint-Lazare, une avenue Roger-Ranoux[9] a été inaugurée en dans le quartier de la Galibe où Roger Ranoux a vécu dans sa jeunesse[10].
- En , la commune de Neuvic a baptisé l'une de ses voies rue Roger-Ranoux, au carrefour de l'avenue Général-de-Gaulle, de la rue de la Libération et de la rue de la Résistance, à proximité du monument des martyrs de la Résistance[11].
Notes et références
- Antoine Balandra, « Dordogne : mort du résistant Roger Ranoux, surnommé Hercule », sur francebleu.fr,
- « Dordogne : le résistant Roger Ranoux est décédé », sur sudouest.fr,
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 780.
- http://www.robert-margerit.com/cahiers/cahier16/Cahier-XVI-07.pdf
- « LA RESISTANCE CORREZIENNE EST EN DEUIL - Le blog de Jacques Tourtaux », sur Le blog de Jacques Tourtaux (consulté le ).
- « Dordogne : la disparition de Roger Ranoux », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- https://castellan-valery.pagesperso-orange.fr/E_valery_resistanceBR_pr.pdf
- « Le décès de Roger Ranoux, figure de la Résistance », sur N-System Joomla! Extensions (consulté le ).
- « Avenue Roger Ranoux » sur Géoportail (consulté le 30 octobre 2018).
- Danièle Willer, « L'avenue Roger-Ranoux inaugurée », Sud Ouest édition Périgueux, 6 juin 2016, p. 22.
- « Une rue baptisée au nom de Roger Ranoux », Sud Ouest édition Périgueux, 29 octobre 2018, p. 17.