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Philippe Papon

Philippe Papon, dit Phiphi, né le à Saint-Paul-la-Roche et mort le à Limoges, fait partie des premiers à participer à des actes de résistance en Dordogne[1]. Fournissant de l'aide matérielle à la résistance dès 1941, il commence à agir pour le compte de l'Armée Secrète en 1942-1943 avant de prendre la tête d'une section de 30 résistants au lendemain du 1944. Il poursuit ensuite son engagement dans l'armée française renaissante jusqu'à la Libération.

Philippe Papon
Phiphi à l'été 1944 aux alentours d'Angoulême tenant une mitraillette Sten Mark II et une grenade Gammon dans la main gauche
Autres informations
Conflit
Grade
Distinction
Croix de guerre 1939–1945 sølvstjerne stripe Croix de guerre 39-45 avec étoile d'argent

Biographie

La croix de Lorraine, choisie par le général de Gaulle comme symbole de la Résistance[2].

Propriétaire d'un garage à Thiviers et de plusieurs camions, dont un Berliet gazo-bois précieux en cette période de pénurie d'essence, Phiphi est, dès 1941, de plus en plus sollicité par la résistance naissante et en particulier par d'anciens militaires et autres résistants de la première heure agissant en Zone Libre. Persuadé de la nécessité de résister, il met à disposition une partie considérable de son matériel afin de dissimuler des armes ou d'aider à les transporter[3].

Lors de l'invasion de la Zone Libre en 1942, il intègre le réseau de l'O.R.A. puis opère pour l'Armée Secrète du Général de Gaulle et, après la fusion des divers mouvements de la Résistance intérieure française le , pour les Forces françaises de l'intérieur (FFI) .

Papon prend le maquis le pour participer à la libération de la France. Il commande une section de 30 hommes dite "le groupe Phiphi" qui participera à la libération de Périgueux le [4], puis d'Angoulême et de Rochefort.

En septembre 1944 il est versé, comme de très nombreux FFI, dans l'armée française sous commandement du GPRF avec le grade de sous-lieutenant. À la tête de sa section (9e compagnie, bataillon Violette, brigade RAC), il se trouve engagé dans les combats aux abords de la Poche de Royan et de la pointe de Grave. Il assistera au bombardement de Royan pour lequel il exprimera des interrogations quant à son bien-fondé[5].

Philippe Papon a vécu à Périgueux de la Libération jusqu’à sa mort en 1993.Il est l'auteur d'un manuscrit, écrit dans les années 1980, qui fit l'objet d'une édition et publication posthume en 2014[6].

Bibliographie

  • Philippe Papon, MĂ©moires d'un Maquisard, le Groupe Phiphi, Éditions Sud Ouest, Bordeaux, 2014, 240 p.

Articles connexes

Notes et références

  1. « Philippe Papon "Phiphi" », sur blogspot.ch (consulté le ).
  2. Pharand (2001), p. 169.
  3. Philippe PAPON, Mémoires d'un Maquisard, Le Groupe Phiphi, Référence, Éditions Sud-Ouest, 2014, p. 110
  4. http://www.pascaldeguilhem.net/69-Anniversaire-de-la-Liberation-de-Perigueux-Saint-Astier-et-Neuvic_a763.html
  5. "On reste confondu devant un tel acte qui n’avançait pas d'une journée l'heure de la victoire", Philippe PAPON, Mémoires d'un Maquisard, Le Groupe Phiphi, Référence, Éditions Sud Ouest, 2014, p. 184
  6. « A la gloire de son père, maquisard », sur SudOuest.fr (consulté le )
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