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Saint-Paul-la-Roche

Saint-Paul-la-Roche est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Paul-la-Roche
Saint-Paul-la-Roche
Le bourg de Saint-Paul-la-Roche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Intercommunalité Communauté de communes Périgord-Limousin
Maire
Mandat
Didier Garnaudie
2020-2026
Code postal 24800
Code commune 24481
Démographie
Population
municipale
514 hab. (2020 en diminution de 2,28 % par rapport à 2014)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 43″ nord, 0° 59′ 59″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 342 m
Superficie 39,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Thiviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thiviers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Paul-la-Roche
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Saint-Paul-la-Roche
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Saint-Paul-la-Roche

    Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

    Géographie

    Généralités

    Partie intégrante du parc naturel régional Périgord-Limousin et localisée à l'extrême nord-est de la Dordogne, la commune de Saint-Paul-la-Roche est arrosée du nord au sud par la Rochille, à l'ouest par la Valouse et au sud par l'Isle, les deux dernières servant de limite naturelle à la commune sur plusieurs kilomètres.

    Ce dernier est situé, en distances orthodromiques, sept kilomètres au sud-sud-est de La Coquille et neuf kilomètres au nord-est de Thiviers. Il est traversé par la route départementale 67.

    La commune est également desservie au sud par la route départementale 78 qui longe l'Isle et au sud-ouest par l'axe Limoges-Périgueux, la route nationale 21.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Carte de Saint-Paul-la-Roche et des communes avoisinantes.

    Saint-Paul-la-Roche est limitrophe de huit autres communes.

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Paul-la-Roche est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées au Paléozoïque, antérieurement au Carbonifère[1].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques et magmatiques. La formation la plus ancienne, notée ξ1, se compose de micaschistes lamelleux à deux micas, parfois grenats et silicates d'alumine (Groupe de la Dronne, Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 735 - Thiviers » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et sa notice associée[4].

    • Carte géologique de Saint-Paul-la-Roche.
      Carte géologique de Saint-Paul-la-Roche.
    • Le site de la Roche blanche en 2009.
      Le site de la Roche blanche en 2009.
    Le quartz clivé
    Quartz clivé de Saint-Paul-la-Roche.

    Il y avait à Saint-Paul deux géants qui se faisaient face, deux titans minéraux, l'un noir, un bloc de serpentine et l'autre blanc, un bloc de quartz. Les deux connurent le même destin. Ils furent la proie des carriers et donc les victimes de la dynamite.

    Dans les temps anciens, un sentier conduisait tout en haut de la Roche blanche ; elle était, dans l'esprit de la population, symbole de fertilité et ce, depuis longtemps sans doute.

    Mais au XIXe siècle, ce quartz fut découvert puis utilisé par les porcelainiers puis, au XXe siècle par les industriels de l'optique et de l'électronique et même par la Nasa qui l'utilisa pour fabriquer divers éléments de ses capsules et navettes spatiales. Dans les années 1970, un cristal de quartz, probablement le plus grand de France, y est découvert, puis exploité[5].

    Exploité jusqu'en 1995, il n'en reste plus désormais que quelques blocs épars, perdus dans les herbes folles.

    Le quartz de Saint-Paul-la-Roche avait deux propriétés exceptionnelles. Il était ultra-pur, d'une part, d'où l'intérêt de l'industrie, mais aussi clivable, c’est-à-dire qu'il se délitait en lames minces, de quelques millimètres d'épaisseur, un peu comme des ardoises.

    Cette deuxième propriété fut l'objet d'une controverse dans son explication. Pour les uns, il s'agissait de la conséquence d'un impact météoritique géant suggérée par la proximité de l'impact de Rochechouart-Chassenon. Pour d'autres il s'agissait d'un mode de formation purement terrestre, mais rare.

    Maintenant, la controverse est éteinte et l'origine terrestre a été confirmée par Philippe Lambert[6] en 1974, et Claudia Trepmann[7] en 2006.

    Il est vrai que les quartz « choqués » formés lors des impacts météoritiques présentent un « pseudo-clivage » microscopique, qui nécessite pour être distingué un grossissement de plusieurs centaines de fois, alors que le quartz de Saint-Paul-la-Roche montre son clivage à l'œil nu.

    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 165 mètres[8] au sud-est, là où l'Isle quitte la commune pour s'écouler en limite de celles de Nantheuil et Sarrazac, et 342 mètres[8] à deux kilomètres au nord-est du bourg de Saint-Paul-la-Roche[9].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [10]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] - [11]. La commune est dans l'unité paysagère du « Périgord limousin » qui correspond à la région naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasés, d’altitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est également celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonné et dominé par les prairies aux horizons boisés. Il est entaillé de vallées profondes aux versants forestiers[12] - [13].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 39,22 km2[8] - [14] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 39,98 km2[3].

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[17]. Elle est drainée par l'Isle, la Rochille, la Valouse, le Grand Gaulier, le ruisseau de Curmont, le ruisseau de la Farge, le ruisseau de la Valade et par divers petits cours d'eau[Note 3], qui constituent un réseau hydrographique de 56 km de longueur totale[18] - [Carte 1].

    L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne dont elle est le principal affluent en rive droite face à Arveyres, en limite de Fronsac et de Libourne[19] - [20]. Elle borde la commune au sud-est et au sud sur huit kilomètres et demi, face à Jumilhac-le-Grand et Sarrazac.

    La Valouse, d'une longueur totale de 23,82 km, prend sa source dans la commune de Saint-Pierre-de-Frugie et se jette en rive droite de l'Isle, à Saint-Paul-la-Roche, face à Sarrazac[21] - [22]. Elle traverse le territoire communal du nord-ouest au sud sur dix kilomètres dont cinq et demi servent de limite naturelle face à Chalais.

    Affluent de la Valouse en rive droite, le ruisseau de la Valade arrose le sud-ouest de la commune sur deux kilomètres et demi.

    La Rochille, d'une longueur totale de 10,47 km, prend sa source dans la commune de Saint-Priest-les-Fougères et se jette dans la Valouse en rive gauche à Saint-Paul-la-Roche, 550 mètres en amont de la confluence Valouse-Isle[23]. Elle traverse la commune du nord au sud sur près de huit kilomètres, dont 400 mètres en limite de Jumilhac-le-Grand.

    Deux autres affluents de la Dronne en rive droite marquent la limite territoriale, le Grand Gaulier à l'est sur près de deux kilomètres et demi, face à Jumilhac-le-Grand, et le ruisseau de Curmont au sud-ouest sur plus de deux kilomètres, face à Nantheuil.

    • La Rochille au nord-ouest du bourg.
      La Rochille au nord-ouest du bourg.
    • La Valouse en amont de la forge de Mavaleix, entre Chalais (à gauche) et Saint-Paul-la-Roche.
      La Valouse en amont de la forge de Mavaleix, entre Chalais (à gauche) et Saint-Paul-la-Roche.
    • La Valouse en amont du pont de la Roche Noire.
      La Valouse en amont du pont de la Roche Noire.
    • Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
      Réseaux hydrographique et routier de Saint-Paul-la-Roche.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[24]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [25].

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[26]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[27].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[26]

    • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 6] : 1 093 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[30] complétée par des études régionales[31] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Coquille », sur la commune de La Coquille, mise en service en 1982[32] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[33] - [Note 7], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 199 mm pour la période 1981-2010[34]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 46 km[35], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[36], à 11,4 °C pour 1981-2010[37], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[38].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Paul-la-Roche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [39] - [40] - [41].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Thiviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[42] - [43].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,8 %), forêts (33,5 %), prairies (16,4 %), terres arables (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[44].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Prévention des risques

    Le territoire de la commune de Saint-Paul-la-Roche est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[45]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[46].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Isle, la Valouse et la Rochille. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[47] - [45].

    Saint-Paul-la-Roche est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[48]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[49] - [50].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Paul-la-Roche.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[51]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 33,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10] - [53].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[45].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Paul-la-Roche est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[54].

    Toponymie

    Panneau d'entrée au bourg de Saint-Paul-la-Roche (avec une faute : devrait s'écrire Sent Pau la Ròcha).

    Le nom de Saint-Paul-la-Roche fait référence à l'apôtre saint Paul[55]. « La Roche », tiré de l'occitan ròca, correspond souvent à un château établi sur un site élevé[56].

    En occitan, la commune porte le nom de Sent Pau la Ròcha[57].

    Histoire

    Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Saint Paul.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Aux environs de 1140, Guy Flamenc de la Roche-Saint-Paul, seigneur du château de Bruzac (Saint Paul la Roche relevant de la seigneurie de Bruzac) fait don de terres et bois aux Templiers (venus en Périgord en 1138) qui édifient une commanderie, qui devient rapidement la plus importante de la région. Le seul vestige restant est la maison du commandeur de la commanderie, dite « Templars ».

    Guy IV (1113-1148) et Adhémar IV (1110-1148), co-vicomtes de Limoges qui disputaient le territoire à Guy Flamenc, viennent l'assiéger en 1143, avec l'aide de Boson II (1110-1143), vicomte de Turenne (beau-frère d'Adhémar IV). Lors du siège de la commanderie de Saint-Paul-la-Roche, Boson II est tué d'un coup de flèche[58]. Effrayés, les deux vicomtes s'empressent de lever le siège et quittent la contrée.

    Le , les Templiers de Saint-Paul-la-Roche et leur commandeur, Bernard de Villars (1271-1311) sont arrêtés par les soldats du sénéchal du Limousin, et emmenés à Limoges. Les Hospitaliers reçoivent les biens templiers vers 1316, et sont rattachés à la commanderie de Condat du grand prieuré de Toulouse.

    La commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est mentionnée en 1373 (Præceptoria de Rupe S. Pauli)[55], quelques années avant la première apparition du nom du village en 1382 sous la forme Sanctus Paulus de Rupe[56].

    La commanderie souffre lors des guerres de Religion. Elle est dévastée par les calvinistes qui incendient les bâtiments. Les biens des hospitaliers sont vendus à la Révolution[59].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune de Saint-Paul-la-Roche a, dès 1790, été rattachée au canton de Jumilhac qui dépendait du district d'Excideuil. En 1800, les districts sont supprimés. Le canton est alors rattaché à l'arrondissement de Nontron[8].

    Intercommunalité

    Fin 2002, Saint-Paul-la-Roche rejoint la communauté de communes du Pays de Jumilhac-le-Grand. Celle-ci est renommée le en communauté de communes des Marches du Périg'Or Limousin Thiviers-Jumilhac[60] puis en en communauté de communes Périgord-Limousin[61].

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[62] - [63].

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983 1995 Georges Cheval Retraité
    1995 2001 André Michel Habon
    mars 2001 mars 2008 Jean-Michel Gendraud
    mars 2008 mars 2014 Jean-Antoine Bordas[Note 11] SE[64] Cadre retraité
    avril 2014[65]
    (réélu en juillet 2020[66])
    En cours Didier Garnaudie

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Saint-Paul-la-Roche relève[67] :

    Jumelages

    Huit des neuf communes de l'ancienne communauté de communes du Pays de Jumilhac-le-Grand, dont Saint-Paul-la-Roche, sont jumelées avec la municipalité allemande de Romrod depuis 2012, La Coquille l'étant depuis 1990[68].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[70].

    En 2020, la commune comptait 514 habitants[Note 12], en diminution de 2,28 % par rapport à 2014 (Dordogne : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3181 4361 2441 6921 7611 6461 6861 6461 665
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6801 5801 6461 4441 4471 5381 7661 8001 818
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8151 8141 7831 6191 5311 3571 2401 1351 001
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    872794616591555551524520527
    2017 2020 - - - - - - -
    525514-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[71].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque été, l'association « Les Arts à Saint-Paul » organise sur huit jours une exposition d'œuvres artistiques (13e édition en 2018)[72].

    Économie

    Emploi

    En 2015[73], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 206 personnes, soit 39,2 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-sept) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (vingt-six) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,1 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 61 établissements[74], dont vingt-cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, seize au niveau des commerces, transports ou services, dix dans la construction, huit dans l'industrie, et deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[75].

    Entreprises

    Dans le secteur industriel, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « AES » (traitement et élimination des déchets non dangereux), implantée à Saint-Paul-la-Roche, se classe en 32e position quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 8 246 k€[76].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château du Chalard (ruines du), XIe, XIIe et XVe siècles. Détruit pendant la guerre de Cent Ans
    • Château de Montardy, XIVe, XVIIIe et XIXe siècles
    • Château de la Valade, XVIIIe et XIXe siècles, ancienne propriété de la famille Chapelle de Jumilhac[77] puis des Dubut de Saint Paul
    • « Templars » ou la maison templière, XIIe et XVIe siècles, seul vestige de l'une des plus importantes commanderies en Périgord, achetée en 2004 par des Anglais et maintenant restaurée[78]
    • Église Saint-Pierre et Saint-Paul
    • Site de la Roche blanche
    • Le château de Montardy.
      Le château de Montardy.
    • Le château de la Valade.
      Le château de la Valade.
    • L'église Saint-Pierre et Saint-Paul.
      L'église Saint-Pierre et Saint-Paul.
    • « Templars », la maison templière.
      « Templars », la maison templière.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[15] - [16]
    3. Contrairement à ce qu'indique le Sandre, le ruisseau de Combeyrol, affluent de rive gauche de l'Isle, n'arrose pas la commune de Saint-Paul-la-Roche située en rive droite à leur confluence.
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[28].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[29].
    7. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    11. Décédé en fonctions. Source : Jacques Guine, Le maire est décédé, Sud Ouest édition Périgueux du 15 mars 2014, p. 22.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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