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Albite

L'albite est un minéral de la famille des feldspaths (groupe des silicates, sous-groupe des tectosilicates), de formule NaAlSi3O8, pouvant contenir des traces de Ca, K et Mg. C'est le pôle sodique de :

Albite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Albite
Albite Zillertal, Autriche - (15x14 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AlNaO8Si3 NaAlSi3O8
Identification
Masse formulaire[2] 262,223 ± 0,0033 uma
Al 10,29 %, Na 8,77 %, O 48,81 %, Si 32,13 %,
Couleur incolore Ă  blanc,
bleuté ou verdâtre
Classe cristalline et groupe d'espace pinacoĂŻdale
Système cristallin triclinique
Réseau de Bravais Centré C
Macle très communes selon {010}
Clivage parfait Ă  {001} ; facile Ă  {010}
Cassure irrégulière
Habitus massif ou en cristaux
tabulaires maclé
Échelle de Mohs 6 - 6,5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,528-1,533;
β=1,5317-1,53685;
Îł=1,538-1,542
Pléochroïsme incolore
Biréfringence 0,009-0,010 ; biaxe positif
2V = 45°
Fluorescence ultraviolet Possible (& Luminescent)
Transparence Transparent Ă  opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,6
Température de fusion 1120 °C
Fusibilité Fond difficilement et donne un verre
Solubilité lentement corrodée
par les acides forts
Comportement chimique Colore la flamme en jaune
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Chacune des deux séries forme une solution solide continue (celle des feldspaths alcalins, seulement à haute température), au contraire du système binaire orthose-anorthite.

Inventeur et Ă©tymologie

Décrit par Johan Gottlieb Gahn et Jöns Jacob Berzelius en 1815, le nom dérive du latin "ALBUS" = blanc, en allusion à sa couleur caractéristique[3].

Topotype

Finnbo (Finbo), Falun, Dalarna, Suède[4].

Cristallographie

  • Groupe d'espace :
  • Les paramètres de la maille sont : a = 8.144, b = 12.787, c = 7.16, Z = 4 ; alpha = 94.266°, beta = 116.583°, gamma = 87.667°, V = 664.40
  • DensitĂ© calculĂ©e = 2,63

La maille centrée C n'est pas la maille conventionnelle, qui dans un cristal triclinique est toujours primitive, mais elle est souvent utilisée afin de comparer sa structure avec celle polymorphe monoclinique qui - lui - a une maille conventionnelle C.

Macles

Une mention spéciale pour les macles très fréquentes pour cette espèce. La macle de l'albite, souvent polysynthétique "en feuille de livre", est obtenue par réflexion sur (010), La macle du péricline, souvent polysynthétique elle aussi, est en revanche obtenue par rotation autour de [010]. Enfin, on retrouve les macles communes à cette série des feldspaths calco-sodiques selon les lois : de Carlsbad, de Manebach, de Baveno, du Roc Tourné.

Gîtologie

  • Dans les roches magmatiques et les pegmatites. Dans les veines hydrothermales et les veines de type alpin; l'albite est l'une des espèces les plus communes.
  • C'est un minĂ©ral qui est retrouvĂ© dans certaines mĂ©tĂ©orites.

Minéraux associés

Quartz, pyrite, pyrrhotite, rhodochrosite, sidérite et cordiérite...

Synonymie

Il existe pour ce minéral un grand nombre de synonymes [5]

Variétés

  • AndĂ©sine (Syn. Andesite par Dana) : membre intermĂ©diaire de la sĂ©rie albite-anorthite pour un ratio de 50/50 ou 70/30. DĂ©crite initialement Ă  partir d'Ă©chantillons de la mine de Marmato, Cauca, ChocĂł Department, Colombie, par Abich. Formule chimique (Na, Ca)[Al(Si, Al)Si 2O8]. Certaines pierres colorĂ©es en rouge sont de qualitĂ© gemme et font l'objet d'un intĂ©rĂŞt gemmologique. Cette variĂ©tĂ© est très largement rĂ©pandue dans le monde. En France, on la trouve Ă  Cerzat, Saint-Privat-du-Dragon, Haute-Loire[7]; Ă  Lacaune, Tarn[8]; Col de l'Escrinet, Plateau du Coiron, Ardèche[9].
  • Cleavelandite : dĂ©crite par Brooke. VariĂ©tĂ© dans le faciès d'une albite trouvĂ©e dans les pegmatites. (Syn;Clevlandite) Très nombreux gisements de par le monde ; en France dans carrières près Gouesnach, BĂ©nodet, dans le Finistère.
  • Haute albite (ou analbite) : variĂ©tĂ© stable au-dessus de 800 °C. TrouvĂ©e dans deux sites de chute de mĂ©tĂ©orite aux États-Unis (Meteor Crater et environs, Winslow, Coconino Co., Arizona, États-Unis[10]) et au Soudan Khor Temiki meteorite, Gash delta, Kassala.
  • Oligoclase : membre intermĂ©diaire de la sĂ©rie albite-anorthite pour un ratio de 90/10 ou 70/30.
  • PĂ©ricline : espèce proposĂ©e par Mohs et dĂ©classĂ©e en variĂ©tĂ© d'albite de couleur blanche prĂ©sentant des cristaux allongĂ©s. Se rencontre dans les filons alpins (Autriche, France, Italie, Suisse...), mais aussi Ă  Madagascar en Norvège et aux États-Unis[11].
  • PĂ©ristĂ©rite : variĂ©tĂ© d’albite qui montre des iridescences ou des adularescences, encore appelĂ©e Albite Moonstone, trouvĂ©e dans plusieurs gisements nord-amĂ©ricains : au Canada et aux États-Unis.

Gisements remarquables

En France

Dans le monde

  • L'albite est une espèce des plus communes dans le monde, les gisements se comptent par dizaines de milliers.

Galerie

  • Albite (Crète Grèce) (2,5 cm)
    Albite (Crète Grèce) (2,5 cm)
  • Albite (pericline) - Zillertal, Autriche - (10 Ă— 5 cm)
    Albite (pericline) - Zillertal, Autriche - (10 Ă— 5 cm)
  • Albite - Basse SilĂ©sie, Pologne - Autographe de Gilbert Adam - (6,2 Ă— 4,2 cm)
    Albite - Basse SilĂ©sie, Pologne - Autographe de Gilbert Adam - (6,2 Ă— 4,2 cm)

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
  4. Geologiska Föreningens i Stockholm Förhandlingar, Stockholm: 1, 12, 116.
  5. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  6. Traité de minéralogie, Volume 4 Par Armand Dufrénoy p. 60 1859
  7. Haut-Allier. Les termes basiques, ultrabasiques et carbonatés". Thesis, 1977.
  8. BĂ©ziat, J.L. Joron et P. Monchoux : "Spessartites in the Montagne Noire, France : mineralogical and geochemical data", European Journal of Mineralogy, 1993, 5, p. 879-891
  9. Bull. Soc. Franç. Minéralo. Cristallo. , 1974, 97, p. 450-464.
  10. European Journal of Mineralogy (1999): 11: 743.
  11. Rapport annuel sur les progrès de la chimie: présenté le 31 mars 1847 Par Jöns Jacob Berzelius,Kungliga Svenska vetenskapsakademien
  12. "Les minéraux, leurs gisements, leurs associations", P. Bariand, F. Cesbron et J. Geffroy (1977), Éditions Minéraux et Fossiles, BRGM
  13. Bull. Minéral. , 1984, 107, p. 345-356.
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