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PĂ©trocores

Les Pétrocores, Pétrocoriens ou bien en latin les Petrocorii, étaient un peuple gaulois établi dans l'actuel département de la Dordogne, en France, et plus précisément entre la Dordogne et l'Isle. Leur capitale était Vesunna, l'actuelle Périgueux. La ville de Périgueux ainsi que l'ancienne province du Périgord tirent leur nom de ce peuple.

PĂ©trocores
Image illustrative de l’article Pétrocores
Carte représentant les différents peuples gaulois.

Langue(s) Gaulois
Villes principales Vesunna
RĂ©gion d'origine Aquitaine seconde, Gaule aquitaine
RĂ©gion actuelle Nouvelle-Aquitaine
Frontière Santons, Lémovices, Cadurques

Étymologie

Drachme « au style flamboyant Â», frappĂ© par les PĂ©trocores (v. 121-52 av. J.-C.)[1].

L'Ă©tymologie du terme « Petrocorii Â» n'est guère sujette Ă  discussion parmi les linguistes, seuls les historiens l'interprètent parfois un peu diffĂ©remment.

Le premier Ă©lĂ©ment s'explique par le gaulois petru- « quatre Â». Il est dĂ©duit de l'ordinal petuar(ios) attestĂ© sur une poterie de La Graufesenque (tuÄ‘Ä‘os petuar « quatrième fournĂ©e Â») et du composĂ© gaulois latinisĂ© petorritum (« (char) Ă  quatre roues Â»), ainsi que dans divers toponymes Petromantalo, Pierremande « carrefour Â» (en latin quadri-furcus). La forme petru- est bien attestĂ©e dans Petru-sidius, petru-decameto (« quatorze Â»), etc. On compare avec le gallois pedwar : pedr- et le breton pevar signifiant « quatre Â». C'est la mĂŞme Ă©tymologie que le latin quadru- et celle du gotique fidur- (cf. anglais four) qui remontent tous Ă  l'indo-europĂ©en *kĘ·eturĚĄ / *kĘ·etru-[2].

Le second Ă©lĂ©ment corios signifie « armĂ©e Â» et se rencontre dans l'ethnonyme Tricorii « les trois armĂ©es » (avec tri- traduit « trois Â») et des Coriosolites, ainsi que dans divers toponymes et noms de personnes. Il s'agit du mĂŞme mot qu'en celtique moderne (cf. en irlandais cuire traduit « troupe Â» ou « armĂ©e Â» ; en vieux breton cor- qui veut dire « famille Â», « troupe Â»). Il s'agit d'un parent du germanique *hari- (en gotique harjis retranscrit « armĂ©e Â» et en vieux haut allemand hari voulant dire le mĂŞme mot) et du grec koiranos « chef d'armĂ©e Â»[3].

Le sens gĂ©nĂ©ral de Petrocorii serait donc celui des « quatre armĂ©es Â»[4] - [5] - [3] ou « les quatre clans Â»[6].

Gentilé

Stylobate mentionnant indirectement des Pétrocores qui ont élevé ce piédestal à Lyon. CIL XIII 1704.

Le nom de Pétrocoriens désigne parfois de nos jours les habitants de Périgueux, principalement nommés Périgourdins.

Histoire

Selon Venceslas Kruta, « les Petrocoriens habitaient la rĂ©gion situĂ©e entre la Dordogne et la VĂ©zère »[7]. En 52 av. J.-C., ils fournissent Ă  VercingĂ©torix environ 5 000 guerriers, pour l'aider Ă  affronter les lĂ©gions romaines de Jules CĂ©sar[8]. Strabon mentionne leur excellence dans le travail du fer[9].

MĂ©moire

Une exposition intitulĂ©e « Quoi de neuf chez les PĂ©trucores ? Â» se tient au musĂ©e Vesunna du 13 juillet 2013 au 2 mars 2014 ; elle rĂ©sume les dix ans d'archĂ©ologie en PĂ©rigord gallo-romain. De plus, une publication aux Ă©ditions Fanlac paraĂ®tra en complĂ©ment de cette exhibition. Le budget total du projet s'Ă©lève Ă  100 000 €, financĂ© par les collectivitĂ©s territoriales[10].

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

  1. « PĂ©trocores (rĂ©gion de PĂ©rigueux) Drachme « au style flamboyant Â», S. 150 », sur cgb.fr (consultĂ© le ).
  2. Delamarre 2003, p. 249-250.
  3. Delamarre 2003, p. 125.
  4. Ferdinand Lot, La Gaule : Les fondements ethniques, sociaux et politiques de la nation française, Paris, Arthème Fayard, coll. « Les Grandes Études Historiques », , 437 p., p. 37.
  5. Pierre-Yves Lambert (préf. Michel Lejeune), La langue gauloise : Description linguistique, commentaire d'inscriptions choisies, Paris, Errance, , 2e éd., 239 p. (ISBN 2-87772-089-6), p. 35.
  6. Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, Éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 395-396.
  7. Kruta 2000, p. 776.
  8. Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet et Guy Mandon, Nouveau guide du PĂ©rigord-Quercy, Rennes, Ouest-France, , 439 p. (ISBN 2-85882-842-3), p. 22-23.
  9. Bernard Lachaise (dir.) et al., Histoire du PĂ©rigord, PĂ©rigueux, Ă©ditions Fanlac, , 322 p. (ISBN 2-86577-216-0), p. 94.
  10. Chantal Gibert, « Les 10 ans de Vesunna », Sud Ouest,‎ , p. 15.
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