Pierremande
Pierremande est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Pierremande | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère | ||||
Maire Mandat |
Dominique Tyberghein 2020-2026 |
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Code postal | 02300 | ||||
Code commune | 02599 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pierremandois | ||||
Population municipale |
253 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 20″ nord, 3° 15′ 04″ est | ||||
Altitude | 67 m Min. 42 m Max. 80 m |
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Superficie | 7,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Chauny (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chauny | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Bichancourt | Autreville | Sinceny | ||
Saint-Paul-aux-Bois | N | Folembray | ||
O Pierremande E | ||||
S | ||||
Champs | Folembray |
Lieux-dits
Les lieux-dits principaux sont : les Loges - la Mare Bacquette - la Marlière - le Pré des Moutiers - le Champ du Seigneur - la Viéville - la Cave - le Champ Saint-Martin - la Haute Borne - le Loup pendu - la Tombe - le Jardin riant - le Bosquet Notre-Dame - le Paissy.
Urbanisme
Typologie
Pierremande est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chauny, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,4 %), terres arables (44,1 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le village est attesté dès 867 sous la forme latinisée Petramantula, Petremantula en 906, Petramanda en 1089, Perremanda en 1158, Pierre Mande en 1174, Petramanda en 1178[8], Piermande puis Pierremande (registres à partir de 1675)[9].
En fait, il s'agit d'un toponyme celtique (gaulois) composé de petru, « quatre » (cf. breton pevar) et de mantalon « chemin, voie, route »[10], d'où sa signification globale de « quatre routes », c'est-à -dire « carrefour »[11]. Homonymie avec Petromantalum, lieu attesté dans l'Itinéraire d'Antonin identifié à Saint-Clair-sur-Epte[12].
L'élément petru- se retrouve dans les Petrocorii « les quatre armées », peuple gaulois qui a laissé son nom à Périgueux et au Périgord. Mantal / mantol est contenu dans Manthes, Manthelon, , etc.
Histoire
Le village de Pierremande est très ancien. Il fut vraisemblablement l'un des villages donnés au VIIe siècle, en 661, avec Barisis, par le roi Chilpéric à l'abbaye de Saint-Amand, avec ses douze bonniers de terre, ses quatre serfs et une mense seigneuriale, dotée elle-même de vingt deux menses d'ingénus. Rétrocédé en 664 à l'abbaye de Vallers, en 867, l'autel de l'église Saint-Martin appartenait au prieuré de Barisis avec sa dot.
On désignait autrefois les habitants de ce pays sous le nom de Crapauds de Pierremande, l'humidité de ses prés et la grande quantité de mares ont probablement été la cause de cette appellation[13].
L'église paroissiale est sous le vocable de saint Martin.
- Les cloches de Pierremande
Des trois cloches que l'église de Pierremande possédait, la Révolution n'avait laissé que la plus petite qui ne pesait que 59 livres. Elle était cassée depuis plusieurs années lorsque enfin le conseil municipal, réuni en session le , décida de la faire refondre et d'en doubler le poids afin qu'on put l'entendre jusqu'aux extrémités de la commune. Et il vota, à cet effet, un crédit de deux cent cinquante francs. Cette somme ne fut pas suffisante et le conseil, dans sa séance du , ajouta un supplément de quatre-vingt six francs, pour compléter le paiement de la nouvelle cloche. Elle mesurait 72 centimètres de diamètre sur 58 centimètres de hauteur et portait l'inscription suivante : « L'an 1830, j'ai été bénite par M. Boileau, doyen de Coucy-le-Château, assisté de M. Louis Constant Trévenart, desservant de Bichancourt et je suis nommée Adélaïde, par M. François Nouvian et dame Adèle Guilbert, parrain et marraine. Nouvian Pierre Louis et Guilbert Jean-Charles, Mansart Pierre, Naltier Etienne, tous marguilliers[14] responsables de la commune de Pierremande ». Et dans un petit écusson : « Florentin Cavillier à Carrépuis » [15]. Cette rescapée de la Révolution fut fondue par les Allemands lors de la guerre 1914-1918.
Première Guerre mondiale
La commune de Pierremande est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le , « a été réduite à l'état de ruines glorieuses au cours des combats opiniâtres qui ont immortalisé son nom, faisant preuve, dans l'adversité des plus belles qualités de courage et d'abnégation. a dignement mérité de la patrie »
- L'ancienne mairie.
- La vieille église en ruine.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Pierremande est membre de la communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Chauny. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Chauny pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2020, la commune comptait 253 habitants[Note 3], en diminution de 7,66 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin reconstruite après la guerre de 1914-1918.
- Monument aux morts.
- Église Saint-Martin.
- Monument aux morts.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Pierremande sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1., Librairie Droz 1990 p. 142.
- Dictionnaire historique du département de l'Aisne (1865)
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, , p. 215
- ibid., p. 215.
- Roblin, Michel, « Petromanlalum, Saint-Clair et le Vexin », Journal des Savants, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 1, no 1,‎ , p. 3–31 (DOI 10.3406/jds.1976.1332, lire en ligne , consulté le ).
- « Dictons et sobriquets populaires des départements de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme / par Ylliatud [A.-J. Dutailly] » , sur Gallica, (consulté le ).
- Marguillier : laïc chargé de l'administration des biens de la paroisse, de veiller à l'entretien de l'église et tenir le registre paroissial.
- La famille Cavillier de Carrépuis a produit de 1548 (Roger) à 1924 (Xavier) une trentaine de maîtres fondeurs.
- « communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Pierremande », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- source : registres d'état civil
- Germain Debrulle, adjoint du maire sortant décédé, a exercé l'intérim entre décembre 1956 et mai 1957
- Ludovic Quillet, « Bataille en vue à Pierremande pour succéder au maire », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « Dominique Tyberghein repart pour 6 ans de mandat à Pierremande », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Dans la commune il n’y avait qu'une liste lors de l’élection municipale ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.