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La Graufesenque

La Graufesenque est un site archéologique sur le territoire de la commune de Millau dans le département de l'Aveyron, France.

La Graufesenque
Condatomagus
Image illustrative de l’article La Graufesenque
Ensemble de céramiques sigillées de La Graufesenque.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région française Midi-Pyrénées (Occitanie)
RĂ©gion antique Gaule Aquitaine
département Aveyron
Commune Millau
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1951, 1993)
Logo monument historique ClassĂ© MH (1995)
CoordonnĂ©es 44° 05â€Č 47″ nord, 3° 05â€Č 34″ est
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La Graufesenque
La Graufesenque

C'est le plus important atelier de poterie de l'empire romain au milieu du Ier siÚcle, notamment pour la céramique sigillée.

GĂ©ographie

Situation

Le site se trouve en rive gauche (cĂŽtĂ© est) du Tarn, affluent de la Garonne et qui coule Ă  cet endroit du nord au sud. Millau est Ă  km Ă  l'ouest, en rive droite du Tarn. La Dourbie, affluent du Tarn, coule Ă  400 m au nord du site ; elle conflue avec le Tarn Ă  750 m au nord-ouest.

La Graufesenque est Ă  environ 370 m d'altitude, au bord d'une petite plaine alluviale formĂ©e Ă  la jonction de ces deux riviĂšres, et au pied du flanc de coteau qui grimpe vers le sud-est jusqu'Ă  un oppidum (797 m d'altitude).

GĂ©omorphologie

Le site se trouve sur une Ă©troite et courte bande d'Ă©boulis[1] (« E Â» sur la carte gĂ©ologique, en jaune clair), bordĂ©e au nord-ouest par la « petite plaine alluviale » faite d'alluvions rĂ©centes et cailloutis[2] (Fz sur la carte gĂ©ologique, en gris-bleu) et au sud-est par des marnes feuilletĂ©es du DomĂ©rien[3] (I6 sur la carte gĂ©ologique, en bleu).
Ces marnes feuilletĂ©es du DomĂ©rien sont elles-mĂȘmes bordĂ©es au sud-est (Ă  environ 200 m du cĂŽtĂ© de la pente de coteau) par une Ă©troite bande de marno-calcaires et schistes bitumineux du Toarcien infĂ©rieur[3] (I7 sur la carte gĂ©ologique), puis toujours vers le sud-est par des marnes feuilletĂ©es du Toarcien supĂ©rieur / AalĂ©nien infĂ©rieur[4] (I8-9a sur la carte gĂ©ologique).

Toponymie

Le lieu était appelé Condatomagus (condate) = confluent ; magus = marché). En effet son développement est dû pour partie à l'activité économique qui s'y déroulait : une production trÚs importante de céramique inspirée de modÚles italiens[5]. Le nom figure sur la Table de Peutinger.

Portion de la Table de Peutinger oĂč figure Condatomagus

Historique

La Graufesenque Ă©tait situĂ©e sur le territoire des RutĂšnes, peuple gaulois. L'oppidum protohistorique de la GranĂšde se trouve Ă  1,5 km au sud-est de la Graufesenque - au sommet d'une pente ardue. Un vicus s'est installĂ© dans la plaine de la Graufesenque[6].

Les ateliers de poterie du Ier au IIIe siĂšcles

Les ateliers de la Graufesenque ont fonctionnĂ© du Ier siĂšcle av. J.-C. jusqu'au milieu du IIIe siĂšcle[7], mais leur pĂ©riode de plus grand succĂšs est au milieu du Ier siĂšcle : Ă  cette Ă©poque, ils supplantent les ateliers d'Italie[8] et deviennent alors le centre de production de cĂ©ramique le plus important dans l'Empire romain<[9] : leur production est alors diffusĂ©e dans tout l'occident romain, en Germanie libre, en GrĂšce, en Syrie, en Égypte et sur les cĂŽtes de la mer Noire. Son plus large dĂ©bouchĂ© est la rĂ©gion du Rhin[10], en particulier Ă  Vechten, le site le plus riche en cĂ©ramique de la Graufesenque ; mais le site qui a livrĂ© les plus anciennes piĂšces de la Graufesenque est le cimetiĂšre d'Andernach, qui date les premiĂšres exportations entre l’an 16 et l'avĂšnement des Flaviens (69)[11].

La fin du Ier siÚcle est marquée par la concurrence d'autres sites et la montée en puissance de la production de céramique des ateliers de poterie antique de Lezoux sonne finalement le glas de la suprématie de La Graufesenque vers l'an 120.

A. Vernhet (1979)[12] reconnaßt six grandes périodes de production[13] :

  • de l'an 10 Ă  20 : pĂ©riode d’essais
  • de l'an 20 Ă  40 : pĂ©riode primitive
  • de l'an 40 Ă  60 : pĂ©riode de splendeur ; la qualitĂ© est maximale.
  • de l'an 60 Ă  80 : pĂ©riode de transition ; la production commence Ă  augmenter, au dĂ©triment de la qualitĂ©.
  • de l'an 80 Ă  120 : pĂ©riode de dĂ©cadence ; la baisse de qualitĂ© est perceptible Ă  plusieurs stades de la chaĂźne opĂ©ratoire (sĂ©chage, dĂ©moulage...). Les dĂ©cors deviennent plus grossiers. Lezoux et les ateliers de Gaule du centre prennent le relais de la Graufesenque et de ses satellites.
  • de l'an 120 Ă  150 : pĂ©riode tardive ; production des « sigillĂ©es tardives Â».

M. Genin conteste cette chronologie, notamment en prolongeant la derniĂšre pĂ©riode jusqu’à la fin du IIe siĂšcle[13].

La découverte des premiers fours de potiers au XIXe siÚcle

En 1830 Artault de Tauriac signale un premier « four Ă  poteries » mis au jour lors d’une inondation[14].

Les premiers sondages ont lieu Ă  partir de 1862, menĂ©s par l'abbĂ© Malzac[15].. Puis viennent les fouilles de l'abbĂ© CĂ©rĂšs de 1880 Ă  1886, interrompues par sa mort en 1887 aprĂšs seulement une publication[n 1] - [19] sur « cette immense et opulente officine »  « la SĂšvres des temps anciens Â» - une expression significative de la profonde impression que lui a faite le site, et au sujet de laquelle il prĂ©cise ne pas ĂȘtre le premier Ă  l'avoir employĂ©e.

CĂ©rĂšs n'est pas l'inventeur de la Graufesenque mais il a clairement mis l'accent sur son ampleur et, surtout, sur le fait que « ses produits se rencontrent pour ainsi dire partout Â» et que « les ouvriers affluent de partout Â»[20]. Or cette vue va Ă  l'encontre des convictions de son temps. TĂ©moin Adrien Blanchet, qui prĂ©sente en 1898 un mĂ©moire sur « les ateliers de cĂ©ramique de la Gaule romaine » au CongrĂšs National des SociĂ©tĂ©s Savantes(Actes du CongrĂšs, p. 13-29) et n'y mentionne pas la Graufesenque. Dragendorff non plus, avec pour sa part une meilleure excuse : il Ă©crit sa thĂšse en 1894 - elle est publiĂ©e en 1896 -, il n'a pas sous la main les communications de CĂ©rĂšs, Rouquette ou Vialettes et ne les connaĂźt que par ouĂŻ-dire ; il a cependant l'intuition de faire provenir de Gaule du sud les sigillĂ©es retrouvĂ©es en de nombreux lieux.

Au contraire de Camille Jullian qui dĂ©die en 1899 une page entiĂšre[21] Ă  discuter de la provenance des sigillĂ©es si frĂ©quemment rencontrĂ©es, pour les attribuer pratiquement en bloc Ă  l’Italie : « d’Arezzo, de ModĂšne ou d’ailleurs » - de plus il critique l'intuition de Dragendorff sur l'importance des ateliers gaulois[22], qu'il pose comme ayant « copiĂ© les produits italiens et contrefait les marques cĂ©lĂšbres » ; il cite « par exemple, Ă  la Graufesenque, oĂč je retrouve un moule signĂ© AtEIVS F., nom d’un potier d’Arezzo »[23].

« L'acte de naissance de la Graufesenque »

Des fouilles de grande ampleur sont entreprises par le chanoine FrĂ©dĂ©ric Hermet entre 1901 et 1906. Ce dernier rapporte (en 1934) qu'en 1902 il a reçu la visite de Joseph DĂ©chelette et qu'Ă  cette occasion DĂ©chelette lui dit avoir vu au musĂ©e de Naples une marque MOMMO de la Graufesenque, trouvĂ©e Ă  PompĂ©i[24]. Par quoi on voit que DĂ©chelette n'a pas attendu Hermet pour se convaincre de l'importance du site. Il est tout Ă  fait averti que « avant l'an 79 [destruction de PompĂ©i], les bols ornĂ©s aussi bien que les simples assiettes de la Graufesenque avaient pĂ©nĂ©trĂ© [sur les marchĂ©s de la Campanie]. Au cours d'un voyage en Italie, durant les derniers mois de 1901, nous avons constatĂ© l'importance de cette exportation Â»[25]. Il y constate aussi que les ateliers arĂ©tins du Ier siĂšcle copient les vases gaulois[26]. En 1903 il publie - dans la mĂȘme revue que Jullian dont il prend le contre-pied - 40 pages que Pailler (2010) nomme trĂšs justement « l'acte de naissance de la Graufesenque »[27]. L'annĂ©e suivante, en 1904, il publie son ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur les vases cĂ©ramiques ornĂ©s de la Gaule romaine dans lequel il consacre 52 pages Ă  notre site (sans compter les autres pages oĂč il cite encore abondamment la Graufesenque)[28].

Les fouilles et recherches du chanoine Hermet sont publiées en deux volumes en 1934[29], constituant selon FeugÚre (1981) « une étape capitale dans l'histoire de la céramologie »[30].

De nouveaux sondages sont réalisés par Alexandre Albenque et Louis Balsan entre 1950[31] et 1954 mais toujours dans des conditions précaires[32].

À partir du milieu des annĂ©es 1960 les conditions de fouilles changent grĂące au soutien actif de la famille Miquel (propriĂ©taire de la ferme la Graufesenque). Des terrains sont ainsi louĂ©s puis achetĂ©s, permettant l'Ă©tablissement d'une stratigraphie[15], la conservation des bĂątiments dĂ©gagĂ©s, une meilleure Ă©tude du mobilier.

En 1975 Alain Vernhet succĂšde Ă  Louis Balsan Ă  la tĂȘte des fouilles.

En 1980 le musée de Millau inaugure ses salles consacrées au site et à sa production[33]. Les graffites retrouvés sur le site sont publiés en 1988 par Robert Marichal[34].

Les productions

Les potiers y produisirent une vaisselle fine, fréquemment marquée d'une estampille (sigillata en latin), appelée céramique sigillée (terra sigillata). Cette vaisselle à vernis de couleur brique, avec ou sans décor moulé, était fabriquée dÚs le début de l'activité du site.

On dispose de « bordereaux d'enfournement Â» gravĂ©s par les artisans sur des morceaux de terre cuite[35].

  • Bordereau de cuisson de la Graufesenque
  • Bordereau de cuisson
    Bordereau de cuisson
  • Bordereau de cuisson
    Bordereau de cuisson

La standardisation de la production amena l'élimination partielle des formes fermées et à anses[36].

De trÚs beaux exemplaires de vases sigillés sont exposés au musée municipal de Millau : coupes, calices, gobelets, plats, bols, lagÚnes etc.

Matériaux et techniques utilisés

Les pùtes et l'engobe sont faites d'argiles différentes. Celle des pùtes, trÚs homogÚne, provient des marnes des niveaux du Domérien (époque du Lias) localisés autour du site ; celle des engobes, non calcaire, vient des couches du Trias dont les plus proches affleurements se trouvent à une quinzaine de kilomÚtres du site[37].

La tempĂ©rature de cuisson, elle aussi trĂšs homogĂšne, est d'environ 1 050 °C[37].

Le site archéologique

Une agglomération secondaire existait au lieu-dit Canhac (Condatomagus d'aprÚs la table de Peutinger), dont on ne connaßt que quelques quartiers, parmi lesquels le site de La Graufesenque[38].

Le site comporte une zone artisanale (fours de potiers, entrepÎts...), une aire sacrée (temples), et des habitats, séparés par des ruelles. D'autres bùtiments ont été détectés lors de survols aériens (nymphée, grand bùtiment)[39].

  • 1 - Le trĂšs grand four de potier
    1 - Le trĂšs grand four de potier
  • 2 - Vue gĂ©nĂ©rale du site :maison Ă  hypocauste Ă  gauche, grand four Ă  droite
    2 - Vue générale du site :
    maison Ă  hypocauste Ă  gauche, grand four Ă  droite
  • 3 - Maison Ă  hypocauste
    3 - Maison Ă  hypocauste
  • 4 - Fanum, un des deux temples de l'aire cultuelle
    4 - Fanum, un des deux temples de l'aire cultuelle

Le trĂšs grand four de potier (vue no 1) permet de cuire jusqu'Ă  40 000 vases (cĂ©ramique sigillĂ©e, 1 050 °C pendant 3 Ă  4 jours).

La vue gĂ©nĂ©rale du site de La Graufesenque (vue no 2) montre le trĂšs grand four Ă  droite, l'hypocauste (chauffage par le sol) Ă  gauche. Le premier plan est un site de stockage d'argile pour les ateliers de potiers. À l'arriĂšre-plan on aperçoit les habitats de potiers, convertis en ateliers, oĂč logeaient de nombreux esclaves. PrĂšs de 200 comptes de patrons potiers ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s.

La vue no 3 montre l'hypocauste (chauffage par le sol) d'une maison, similaire à ceux trouvés dans les thermes gallo-romains.

Le site a Ă©galement un fanum gallo-romain (vue no 4), l'un des deux temples de l'aire cultuelle. Ce temple est dĂ©limitĂ© par un mur d'enceinte, l'entrĂ©e se situant au soleil levant. Il comprend une galerie couverte Ă  charpente de bois, supportĂ©e par un mur Ă  balustres. Au cƓur se dresse une partie maçonnĂ©e de grande hauteur qui constituait la cella, partie sacrĂ©e, aujourd'hui perdue.

Protections

Les vestiges archéologiques bénéficient de multiples protections au titre des monuments historiques[40]:

  • une premiĂšre inscription le pour ses vestiges
  • une deuxiĂšme inscription le pour les sols renfermant les vestiges
  • deux arrĂȘtĂ©s de classement les et pour d'autres parcelles et d'autres vestiges

Voir aussi

Bibliographie

  • [BĂ©mont 2004] Colette BĂ©mont, « L'Ă©criture Ă  La Graufesenque (Millau, Aveyron) : les vaisselles sigillĂ©es inscrites comme sources d'information sur les structures professionnelles », Gallia, no 61 « L'Ă©criture dans la sociĂ©tĂ© gallo-romaine. ÉlĂ©ments d'une rĂ©flexion collective »,‎ , p. 103-131 (ISSN 2109-9588, lire en ligne).
  • [BĂ©mont et Jacob 1986] Colette BĂ©mont et Jean-Paul Jacob (dir.), La Terre sigillĂ©e gallo-romaine : lieux de production du Haut-Empire, implantations, produits, relations, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, coll. « Documents d'archĂ©ologie française » (no 6), (ISBN 2-7351-0170-3).
  • [BĂ©mont, Vernhet et Beck 1987] Colette BĂ©mont, Alain Vernhet et Françoise Beck, La Graufesenque, village de potiers gallo-romains. Exposition itinĂ©rante, 1987-1989, Paris, MinistĂšre de la culture et de la communication, , 69 p. (BNF 36955566).
  • [Bourgeois 1995] Ariane Bourgeois, « L'empreinte de Rome dans les Gaules : l'apport de La Graufesenque (Millau, Aveyron) », Cahier du Centre Gustave Glotz, no 6 « L'empreinte de Rome sur les Gaules »,‎ , p. 103-138 (lire en ligne).
  • [CoiffĂ© et al. 2011] Arnaud CoiffĂ©, Philippe Gruat, Lionel Izac-Imbert et AndrĂ© Vernhet, « Rodez (Segodunum) et Millau (Condatomagos) : deux exemples d'agglomĂ©rations gauloises chez les RutĂšnes », Cahiers d'ArchĂ©ologie Aveyronaise, no 24,‎ , p. 49-81 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • [DĂ©chelette 1904] Joseph DĂ©chelette, Les Vases cĂ©ramiques ornĂ©s de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise), t. 1, Paris, Alphonse Picard et fils, (lire en ligne)
  • [Hermet 1934] FrĂ©dĂ©ric Hermet, La Graufesenque, Condatomago : I, Vases sigillĂ©s ; II, Graffites, Paris, Ernest Leroux, (BNF 32240652).
  • [Marichal 1981] Robert Marichal, « Nouvelles fouilles et nouveaux graffites de La Graufesenque », Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres « 125e annĂ©e », no 2,‎ , p. 244-273 (ISSN 1969-6663, DOI 10.3406/crai.1981.13833, lire en ligne).
  • [Marichal 1988] Robert Marichal, Les graffites de la Graufesenque, Paris, Éditions du CNRS, coll. « SupplĂ©ment Ă  Gallia » (no 47), (ISBN 2-222-03864-2).
  • [Pailler 2010] Jean-Marie Pailler, « DĂ©chelette et la Graufesenque », JournĂ©es d’études PCR Archives et correspondance de Joseph DĂ©chelette (4-5 nov. 2010), Toulouse,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • [Picon 2002] Maurice Picon, « Les modes de cuisson, les pĂątes et les vernis de la Graufesenque : une mise au point », dans Martine Genin et Alain Vernhet, CĂ©ramiques de la Graufesenque et autres productions d'Ă©poque romaines. Nouvelles recherches. Hommages Ă  Bettina Hoffmann, Montagnac, Monique Mergoil, coll. « ArchĂ©ologie et Histoire Romaine » (no 7), , p. 139-163.
  • [Picon et Vernhet 2008] M. Picon et A. Vernhet, « Les trĂšs grands fours Ă  sigillĂ©es en Gaule, et notamment Ă  La Graufesenque : observations techniques », Actes du congrĂšs de l'Escala-EmpuriĂšs, SFECAG,‎ , p. 553-566.
  • [Schaad 2007] Daniel Shaad, « Le "grand four" de la Graufesenque et un four Ă  sigillĂ©es de Montans : Ă©tude comparative », Aquitania, t. 23,‎ , p. 171-183 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • [Schaad 2007] Daniel Schaad (dir.), La Graufesenque (Millau, Aveyron), vol. I : Condatomagos, une agglomĂ©ration de confluent en territoire rutĂšne : IIe s. a.C. - IIIe s. p.C., Pessac, FĂ©dĂ©ration Aquitania, coll. « Études d'archĂ©ologie urbaine », (ISBN 978-2-910763-09-1).
  • [Vernhet 1979] Alain Vernhet, La Graufesenque, atelier de potier gallo-romain, Toulouse, MusĂ©e Saint Raymond de Toulouse/MusĂ©e Municipal de Millau, .
  • [Vernhet 1981] Alain Vernhet, « Un four de la Graufesenque (Aveyron) : la cuisson des vases sigillĂ©s », Gallia, vol. 39, no 1,‎ , p. 25-43 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. L'abbĂ© CĂ©rĂšs, conservateur du musĂ©e de Rodez, dĂ©cĂšde en 1887. Il a tout juste le temps de faire une communication en 1885 Ă  la SociĂ©tĂ© des Sciences, Lettres et Arts de l'Aveyron[16]et d'approuver celle faite par l’abbĂ© Rouquette sur le sujet[17]. À sa mort, une grande part de sa collection de cĂ©ramique est jetĂ©e. L'abbĂ© Vialettes en sauve une partie, qu'il Ă©tudie consciencieusement ainsi que les Ă©crits de CĂ©rĂšs rescapĂ©s de la poubelle. Lui-mĂȘme Ă©crit au sujet du site : « Il n’est pas douteux qu’il n’y eut, Ă  la Graufesenque, une grande fabrique de poteries [...] Il y avait lĂ  une fabrique des plus importantes [...] Les nombreux sigles, relevĂ©s sur l’espace relativement restreint qui a Ă©tĂ© fouillĂ©, montrent que la fabrication s’y faisait sur une grande Ă©chelle »[18].

Références

  1. [Mennessier et al. 1984] G. Mennessier, J.-G. Astruc, A. Bambier, P. Collomb, J. Galharague et J. Roche, « Notice explicative de la feuille Millau à 1/50000 », (30 p.), sur ficheinfoterre.brgm.fr, Orléans, éd. du B.R.G.M., , p. 20.
  2. Mennessier et al. 1984, p. 19.
  3. Mennessier et al. 1984, p. 14.
  4. Mennessier et al. 1984, p. 15.
  5. « museedemillau.fr/Laviedumusee/
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  6. Coiffé et al. 2011, p. 61.
  7. Alain Vernhet, Bernard Hofmann, Michel Thuault et Pierre‑Yves Genty, « Groupe de La Graufesenque », dans La terre sigillĂ©e gallo-romaine : Lieux de production du Haut Empire : implantations’ produits’ relations, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « Documents d’archĂ©ologie française », (ISBN 978-2-7351-2055-0, DOI 10.4000/books.editionsmsh.32378, lire en ligne), p. 95‑120
  8. DĂ©chelette 1904, p. 7.
  9. DĂ©chelette 1904, p. 48.
  10. DĂ©chelette 1904, p. 93.
  11. DĂ©chelette 1904, p. 94.
  12. Vernhet 1979.
  13. [LĂ©on 2010] Yoanna LĂ©on, Étude de la diffusion en Gaule d'une technique romaine d'Ă©laboration de sigillĂ©es Ă  travers l'analyse microstructurale des surfaces dĂ©coratives (ou engobes) (thĂšse de doctorat en Physique de la matiĂšre, directeurs de thĂšse Philippe Sciau et Robert Sablayrolles), UniversitĂ© Toulouse3 Paul Sabatier, (lire en ligne), p. 10.
  14. [Tauriac 1844] R. Artault de Tauriac, Esquisses sur Millau et sur sa vallée, Rodez, CarrÚre Jeune, , p. 171. Cité dans Pailler 2010, p. 2.
  15. Marichal 1981, p. 244.
  16. [CĂ©rĂšs 1885] AbbĂ© CĂ©rĂšs, « Compte-rendu de fouilles Ă  la GraĂŒfesenque », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des Sciences, Lettres et Arts de l'Aveyron, no 14,‎ 1887-1893 (premiĂšre communication en 1885), p. 23-30. CitĂ© dans Pailler 2010, p. 2.
  17. [Rouquette 1886] AbbĂ© J. Rouquette et AbbĂ© CĂ©rĂšs (contrib.), « MĂ©moire pour dĂ©terminer l’emplacement de Condatomago, ville gauloise, situĂ©e chez les RuthĂšnes, d’aprĂšs la Table de Peutinger », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des Sciences, Lettres et Arts de l'Aveyron,‎ 1887-1893 (premiĂšre communication en 1886), p. 448-458. CitĂ© dans Pailler 2010, p. 2.
  18. [Vialettes 1894-1899] AbbĂ© Vialettes, « Sigles figulins relevĂ©s sur les poteries trouvĂ©es dans l’Aveyron et Ă  Banassac (LozĂšre) », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron, no 15,‎ 1894-1899, p. 1-36. CitĂ© dans Pailler 2010, p. 3.
  19. Pailler 2010, p. 2.
  20. Pailler 2010, p. 3.
  21. [Jullian 1899] Camille Jullian, « Remarques sur un essai d’inventaire des figlinae gallo-romaines », Revue des Études Anciennes, nos 1-2,‎ , p. 143-162 (lire en ligne), p. 152. CitĂ© dans Pailler 2010, p. 3.
  22. Jullian 1899, p. 152, note 1.
  23. Jullian 1899, p. 152, note 4.
  24. [Hermet 1934] FrĂ©dĂ©ric Hermet, La Graufesenque (Condatomago), Paris, . CitĂ© dans [Pinon 2015] Pierre Pinon, « La dĂ©couverte de la cĂ©ramique sigillĂ©e gallo-romaine : une approche moderne dĂšs les XVIIIe et XIXe siĂšcles », dans Annick Fenet et Natacha Lubtchansky (dir.), Pour une histoire de l’archĂ©ologie XVIIIe siĂšcle - 1945 (Hommage de ses collĂšgues et amis Ă  Ève Gran-Aymerich), Pessac, Ausonius Éditions, coll. « Scripta Receptoria » (no 5), (lire en ligne), p. 83-112, paragr. 37, note 81.
  25. DĂ©chelette 1904, p. 108.
  26. DĂ©chelette 1904, p. 113-116.
  27. Pailler 2010, p. 4.
  28. DĂ©chelette 1904, p. 64-116.
  29. Hermet 1934.
  30. [FeugĂšre 1981] M. FeugĂšre, « FrĂ©dĂ©ric Hermet, La Graufesenque (Condatomago). I. Vases sigillĂ©s ; II. Graffites » (compte-rendu), Revue archĂ©ologique du Centre de la France, vol. 20, no 2,‎ , p. 95-96 (ISSN 1951-6207, lire en ligne), p. 95.
  31. [Lantier 1950] Raymond Lantier, « Note sur la reprise des fouilles de La Graufesenque (Aveyron) », Comptes-rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres « 94e annĂ©e », no 4,‎ , p. 420-422 (ISSN 1969-6663, DOI 10.3406/crai.1950.78598, lire en ligne).
  32. Marichal 1981, p. 245.
  33. Marichal 1981, p. 246.
  34. Marichal 1988.
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