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Dordogne libre

Dordogne libre (surnommé par le sigle DL[1] ; ) est un quotidien départemental français fondé à Périgueux en 1876. D'abord titré L'Avenir de la Dordogne puis Périgueux Libéré, il prend la dénomination de Dordogne libre après la Libération, le . Depuis 1983, le journal est la propriété du groupe Sud Ouest.

Dordogne libre
L'Avenir de la Dordogne (1876-1944)
Périgueux Libéré
(1944)
Image illustrative de l’article Dordogne libre

Pays Drapeau de la France France
Zone de diffusion Dordogne
Langue Français
Périodicité Quotidienne
Format TabloĂŻd
Genre Presse locale
Prix au numéro 1,00 €
Diffusion 5 480 ex. (2020)
Fondateur Dominique Joucla
Date de fondation
Éditeur Groupe Sud Ouest
Ville d’édition Périgueux

Propriétaire Groupe Sud Ouest
RĂ©dacteur en chef Renaud Solacroup
ISSN 0999-274X
OCLC 1086551428
Site web dordognelibre.fr
Supplément
  • L'Avenir illustrĂ© (1899-1905)
  • La Dordogne rĂ©publicaine (1946-1981)

DiffusĂ© principalement dans le dĂ©partement de la Dordogne, le quotidien couvre essentiellement l'actualitĂ© locale de PĂ©rigueux et de son agglomĂ©ration. Le journal est connu pour ses unes parfois provocantes et sa manière d'aborder certains sujets sur un ton dĂ©calĂ© ou humoristique. ImprimĂ© Ă  6 750 exemplaires au plus fort de son succès en 2009, son tirage mensuel moyen s'Ă©lève en 2020 Ă  5 500 exemplaires.

En 2020, Dordogne libre est l'un des plus anciens quotidiens de France et l'un des derniers quotidiens locaux en Dordogne.

Depuis 2022, Dordogne Libre est dirigée par Renaud Solacroup.

Ligne Ă©ditoriale

Le journal Dordogne libre fait partie de la presse quotidienne régionale et départementale[2]. Il traite des sujets d'actualité locale[2] et s'adresse essentiellement aux habitants de la Dordogne[3] - [4]. Avec un projet rédactionnel orienté sur la proximité[5] - [6], Dordogne libre est en 2020 l'un des plus anciens quotidiens de France et l'un des derniers quotidiens locaux en Dordogne[7] - [8]. Il se définit lui-même comme « le journal des Périgourdins » au niveau microlocal[DL 1] - [5] - [6], un « interlocuteur auprès des élites politiques » et un « porte-parole des citoyens »[1]. Aucune source n'établit un positionnement éditorial précis au quotidien, à l'exception de L'Humanité, journal ouvertement communiste, qui le juge « très conservateur » au moment des élections cantonales de 1994[9]. La rédaction affirme garder son indépendance quand elle traite régulièrement de sujets institutionnels et de vie politique locale[6].

Historique

L'Avenir de la Dordogne (1876-1944)

Une de journal.
Premier numéro de L'Avenir de la Dordogne datant du .

Avec l'appui financier d'un distillateur franc-maçon de Bordeaux nommĂ© SecrĂ©tat[10], l'imprimeur Dominique Joucla fonde L'Avenir de la Dordogne et en devient son directeur de la publication[11] - [12]. Il est dĂ©crit comme un « laĂŻque convaincu, homme de centre gauche, dĂ©nonçant les menĂ©es de la droite bonapartiste et de la droite radicale, [ne manquant] pas d'affirmer son opposition Ă  la gauche extrĂ©miste »[10]. Avec son premier numĂ©ro imprimĂ© Ă  PĂ©rigueux et paru en 2 000 exemplaires le , L'Avenir de la Dordogne est le premier journal politique, rĂ©publicain et libĂ©ral du dĂ©partement de la Dordogne[DL 1] - [1] - [12] - [13] - [DL 2]. Dans l'introduction de ce premier numĂ©ro, le journal s'identifie clairement comme un soutien politique de la majoritĂ© rĂ©publicaine Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s[DL 2]. Alors membre de la loge maçonnique de PĂ©rigueux « Les Amis PersĂ©vĂ©rants et l'Étoile de VĂ©sone RĂ©unis »[14], Dominique Joucla devient une personnalitĂ© locale importante et l'un des dignitaires du Grand Orient de France[10]. Grâce au tirage de son journal, il influence le vote des citoyens pĂ©rigourdins en soutenant des positions anticlĂ©ricalistes et en s'opposant Ă  des hommes de droite comme Pierre Magne et Oscar Bardi de Fourtou[10].

En 1881, Dominique Joucla ouvre une nouvelle imprimerie à Périgueux, au 19 rue Lafayette, où il fait éditer le journal[12]. E. Dantou puis Léopold Chaumont lui succèdent en tant que rédacteurs en chef[13].

Entre le et le , le journal fait publier 285 numĂ©ros d'un supplĂ©ment hebdomadaire intitulĂ© L'Avenir illustrĂ©[15]. Chaque supplĂ©ment comporte huit pages et paraĂ®t tous les mercredis[16]. Souvent illustrĂ© par des croquis du dessinateur Jean Moy, le supplĂ©ment traite de l'histoire de la Dordogne, du patrimoine architectural et religieux local, de la faune et de la flore en PĂ©rigord, mais aussi des contes et lĂ©gendes de la rĂ©gion[DL 3]. Pendant la grève des typographes du 5 au et la grève des imprimeurs du 7 au , le journal se rĂ©unit avec L'Argus du PĂ©rigord sous le titre L'Avenir et l'Argus rĂ©unis[13].

En 1938, L'Avenir de la Dordogne est tirĂ© en 3 500 exemplaires[DL 1]. Le journal, propriĂ©tĂ© de Jeanne Clair, la fille de Dominique Joucla[12], est alors dirigĂ© par Victor Bousquet[7]. CensurĂ© puis rĂ©quisitionnĂ© pour la propagande sous le rĂ©gime de Vichy, le quotidien cesse de paraĂ®tre le [7], après 192 numĂ©ros[13].

Développement d'un journal d'après-guerre (1944-1983)

Une de journal.
Premier numéro de La Dordogne libre datant du .

Le comitĂ© communal de LibĂ©ration a besoin d'un titre de presse indĂ©pendant[17]. La RĂ©sistance ne veut pas que le journal garde le mĂŞme nom, dorĂ©navant associĂ© Ă  la collaboration française pendant l'Occupation[DL 1] - [1]. Elle le titre donc PĂ©rigueux LibĂ©rĂ© et le premier numĂ©ro paraĂ®t le [1] - [7]. Le rĂ©sistant Édouard HemmerlĂ©, dit Achard, en devient le directeur de la publication[7]. Il publie le discours prononcĂ© par Marcel-Edmond Naegelen, alors maire adjoint de Strasbourg, lors des obsèques des 41 fusillĂ©s du 35e rĂ©giment d'infanterie[17].

Le journal cesse de paraître pour être remplacé par le premier numéro de La Dordogne libre, vendu dans les kiosques le à partir de 14 heures[1] - [7] - [12] - [17]. Fermée depuis le , l'imprimerie Joucla reprend son activité[12]. Le journal sort au prix d'un franc et propose les informations de la ville sur une page[17]. Après avoir obtenu plus de papier, le journal paraît sur deux pages à partir du 11 septembre[17]. Le 29 septembre, La Dordogne libre est exceptionnellement publiée en couleurs pour une publicité en faveur de l'emprunt de la Libération[17]. Le journal connaît très rapidement un vif succès au niveau local, la population ayant besoin d'informations vraies après plusieurs années de propagande nazie sous l'Occupation[17]. La société à responsabilité limitée (SARL) du journal est créée le , date à laquelle Abel Mèredieu devient le nouveau directeur de la publication[7].

En 1951, un incendie embrase les bureaux de l'imprimerie, mais la parution du journal n'est pas interrompue[7]. En 1952, Victor Bousquet reprend la gérance du quotidien[7]. Son beau-fils Jean Babayon (marié à sa fille unique Rolande), alors professeur à l'école privée Saint-Jean, devient son rédacteur en chef, puis le remplace en tant que directeur jusqu'en 1979[7].

Entre 1946 et 1981, le journal quotidien publie en parallèle un supplément hebdomadaire intitulé La Dordogne républicaine, qui soutient explicitement le Rassemblement des gauches républicaines (RGR) et les mouvances radicales-socialistes[18].

Rachat du quotidien par le groupe Sud Ouest (depuis 1983)

Dès la fin des années 1970, le quotidien et l'imprimerie Joucla font face à des pertes financières[19]. Interrogé par Le Monde en novembre 1976, Jean-François Lemoigne, directeur du groupe Sud Ouest, explique qu'il refuse d'acheter le quotidien, ne souhaitant pas que « la puissance financière prime sur le journalisme »[20]. Alors qu'elle utilise principalement des linotypes et emploie une masse salariale plus élevée que la moyenne, l'imprimerie Joucla n'est plus compétitive face au développement de l'offset et de la photocomposition[21]. Le journal fait alors l'objet d'intérêts politiques de rachat par des proches du maire de Périgueux, Yves Guéna, de l'opposition municipale mais aussi de proches du conseil général de la Dordogne[21]. Placé sous redressement judiciaire, le journal est provisoirement administré par l'adjoint d'Yves Guéna, maire de Périgueux[21]. L'idée de former une société coopérative et participative est émise[21].

Alors que le journal est toujours la propriété de la famille Joucla, le groupe Sud Ouest réagit à nouveau et fait finalement l'acquisition de Dordogne libre[N 1] et de l'imprimerie en octobre 1983. La transaction se fait dans un contexte où le groupe restructure son journal-phare et cherche à s'implanter durablement sur le territoire face au groupe Hersant Média[3] - [7] - [11] - [22] - [23]. Alors considéré comme l'un des plus petits titres de la presse française, Dordogne libre devient le cinquième quotidien à intégrer le groupe[3]. Les moyens du groupe, devenu actionnaire majoritaire, permettent l'augmentation du nombre de pages, de journalistes et de lecteurs[1] - [7]. Le journal souhaite alors se départir de l'étiquette de quotidien du maire, après l'intérêt politique qu'il avait suscité juste avant son rachat[6].

Jusqu'alors publiĂ© l'après-midi, le journal sort le matin Ă  partir du [1] - [7]. Le 1er mars suivant, le quotidien change de format[7]. En 1989, le quotidien franchit pour la première fois le cap des 4 000 exemplaires[DL 1].

Toujours en 1989, l'imprimerie Joucla est transfĂ©rĂ©e en banlieue de PĂ©rigueux, Ă  Boulazac, et cesse d'exister en avril 2001[12] - [11]. En 1990, le journal dĂ©cide de confier l'impression Ă  Charente libre, un quotidien dĂ©partemental situĂ© Ă  AngoulĂŞme et faisant Ă©galement partie du groupe Sud Ouest[DL 1]. Le journal compte alors 3 000 lecteurs[DL 1]. Pendant l'annĂ©e 1993, Dordogne libre est le quotidien le moins cher de France, en Ă©tant vendu au numĂ©ro Ă  2,70 francs[6].

Ă€ partir de 1993, l'Office de justification de la diffusion (OJD) remet plusieurs Ă©toiles Ă  la rĂ©daction pour l'Ă©volution positive de ses ventes : une en 1993[DL 1], une en 2003[24], une en 2005[25], une en 2009[26] et une en 2010[5] - [27]. Jusqu'alors situĂ©e rue Guynemer, la rĂ©daction emmĂ©nage, en parallèle, dans les locaux de l'allĂ©e d'Aquitaine, qu'elle occupe depuis 2002[DL 1]. Ă€ partir de 2003, alors que la presse quotidienne traverse une crise importante en France, Dordogne libre est l'un des seuls journaux Ă  gagner des lecteurs[28] - [29] - [30] et dĂ©passe mĂŞme les 6 000 exemplaires vendus en 2005[DL 1]. Il atteint son record de diffusion en 2009, avec 6 749 parutions par jour[DL 1]. Le prix au numĂ©ro s'Ă©levait alors Ă  70 centimes, ce qui en faisait l'un des quotidiens dĂ©partementaux les moins chers de France[N 2] - [5].

En 2012, alors qu'il fait face à une baisse de diffusion et à une chute des recettes publicitaires, le groupe Sud Ouest procède à une réorganisation du groupe et à une suppression de postes, notamment au sein de la rédaction de Dordogne libre[31]. Ce journal reste en 2020 l'un des plus anciens quotidiens de France[8].

Équipe rédactionnelle

RĂ©dacteurs en chef de Dordogne libre
1944 – 1952 Édouard Hemmerlé[7]
1956 – 1979 Jean Babayon[7] - [32]
1984 – 1987 Michel Frindel[7]
1987 – 1997 Richard Lavigne[6] - [33]
1999 – ? Jean-Pierre Barjou[1] - [32]
2004 Jean Marziou[34]
2009 Stéphane Vacchiani[5]
2017 - 2022 Thomas Brunet[DL 4]
Depuis 2022 Renaud Solacroup

La rédaction compte cinq journalistes en 1993[6], puis sept journalistes et un rédacteur en 1999[1]. En 2009, elle s'agrandit avec quatorze journalistes[5]. Fin 2019, elle ne compte plus que neuf journalistes permanents, auxquels s'ajoutent deux journalistes sportifs et deux photographes[DL 5] - [35]. Pour compléter les effectifs de journalistes salariés, la rédaction fait appel à des correspondants bénévoles dans certaines communes du département[36]. La conférence de rédaction a lieu chaque matin[5] - [6]. Le soir, vers 19 h 30, chaque journaliste soumet sa une[1].

Les relations entretenues par les rédactions de Dordogne libre et Sud Ouest, toutes deux rattachées au groupe homonyme, mènent à une « émulation saine » entre les deux quotidiens[6]. En 1993, le rédacteur en chef de Dordogne libre, Richard Lavigne, confie au Monde qu'ils « échangent des informations, mais [chaque rédaction] veille jalousement sur ses exclusivités et n'en fait pas part au voisin avant que les faits soient imprimés »[6]. Les offres apparaissent complémentaires, plutôt que concurrentes[21].

Maquette et rubriquage

La maquette change radicalement après le rachat du journal par le groupe Sud Ouest en 1983[6]. Le grand format a fait place au tabloïd, la couleur est apparue et l'information locale occupe dorénavant huit puis vingt-quatre pages (au lieu de quatre pages précédemment)[6] - [21] - [37].

La une se veut le reflet de l'actualité locale et est parfois amenée à être provocante[5]. Guy Dutheil, journaliste au Monde, mentionne notamment la une du , titrée « Les États-Unis font une crise de foie » ; il souligne la volonté de la rédaction « d'allier astucieusement les aspects internationaux aux enjeux locaux », ici lorsque les menaces américaines de sanctions financières à l'encontre des produits du terroir sont commentées « dans le pays de la truffe et du foie gras »[1]. Frédérique Roussel, journaliste chez Libération, évoque la une du , après que le magazine Voici avait publié des photos en vacances de Xavier Darcos, alors maire de Périgueux et nouveau ministre de l'Éducation nationale ; Dordogne libre avait titrée sa une : « Les Darcos la jouent people »[5].

Édité en page 2 depuis 1953[5], « Monsieur Écho » est le billet le plus ancien du quotidien[DL 1]. Longtemps rédigée par le journaliste Michel Labussière[5], cette rubrique a pour objectif d'aborder des éléments d'un sujet d'actualité, des brèves ou des faits-divers sur un ton décalé ou humoristique[38].

Depuis janvier 2000, les pages sur l'actualité de la ville de Périgueux sont en début de journal, suivies par une section consacrée à l'actualité de l'agglomération, avant les pages d'actualité concernant les autres communes du département[1]. Le quotidien compte d'autres rubriques systématiques depuis 2007 : les préoccupations de la vie quotidienne ; les tests comparatifs (par exemple, le prix d'un demi de bière dans les différents bars de Périgueux, ou la vérification des réalisations des personnalités politiques par rapport à leurs promesses électorales) ; le programme télévisé ; les prévisions météorologiques au niveau départemental uniquement ; le « Bon anniversaire à » en page 2, sous forme d'interview en trois questions d'une personnalité locale (par exemple, un élu, un commerçant ou un bénévole dans une association) ; les résultats sportifs ; les jeux ; les petites annonces[1] - [5] - [21] - [39] - [40]. Chaque samedi, un dessinateur de presse croque en deuxième page sa vision satirique de l'actualité périgourdine[DL 6] ; depuis , c'est le dessinateur thibérien Raphaël Bossavie, dit « Livingstone », qui collabore avec le journal, remplaçant ainsi Pascal Labory[DL 7].

Le logotype bleu sur fond blanc est devenu la marque de fabrique du journal[6] - [21].

  • IdentitĂ© visuelle (logo)
  • Logo intitulĂ© "L'avenir de la Dordogne"
    Manchette en 1877.
  • Logo intitulĂ© "La Dordogne Libre"
    Manchette en 1944.
  • Logo intitulĂ© "La Dordogne Libre"
    Manchette en 1945.
  • Logo intitulĂ© "La Dordogne Libre, L'avenir Dordogne"
    Manchette en 1958.
  • Logo intitulĂ© "Dordogne Libre DL"
    Manchette en 1985.
  • Logo intitulĂ© "DL Dordogne Libre"
    Manchette en 1990.
  • Logo intitulĂ© "Dordogne Libre L'info locale"
    Manchette en 2006.
  • Logo intitulĂ© "DL Dordogne libre Toute l'info locale"
    Manchette en 2008.
  • Logo intitulĂ© "DL Les rendez-vous de Dordogne libre"
    Manchette en 2009.
  • Logo intitulĂ© "DL Dordogne libre"
    Manchette depuis 2010.

Financement, publication et diffusion

Dordogne libre bĂ©nĂ©ficie des aides Ă  la presse distribuĂ©es par l'État français depuis la RĂ©volution française, dans le but de favoriser la libertĂ© de la presse, le pluralisme mĂ©diatique et la diffusion des titres sur le territoire[41]. En 2017, le montant total des aides pour le quotidien s'Ă©lève Ă  101 758 euros[42].

Le quotidien est édité par le groupe Sud Ouest[43]. Depuis 1990, il est imprimé sur les rotatives de Charente libre à Angoulême[DL 1] - [1].

En 2019, le journal compte 2 201 abonnĂ©s, ce qui reprĂ©sente 47 % des canaux de diffusion[2]. Les ventes individuels de numĂ©ro et le portage Ă  domicile reprĂ©sentent respectivement 32 % et 21 %[2]. ImprimĂ© Ă  6 750 exemplaires au plus fort de son succès en 2009[DL 1], son tirage mensuel moyen s'Ă©lève en 2020 Ă  5 480 exemplaires[N 3] - [2].

Diffusion quotidienne moyenne d'après l'ACPM[2]
Année Diffusion totale payée Diffusion totale
2016 5 266 5 486
2017 5 071 5 286
2018 4 893 5 098
2019 4 700 4 896
2020[N 3] 5 286 5 480
2021 5 165 5 357

Depuis 1999[1], le quotidien est Ă©galement prĂ©sent en ligne. Avec la version papier, le site dordognelibre.fr sert de deuxième support, cumulant de 70 000 Ă  215 000 visites par mois[36]. La version numĂ©rique est uniquement accessible aux abonnĂ©s de la version papier, la rĂ©daction ne proposant pas d'abonnement Ă  la version numĂ©rique[2]. CentrĂ©e sur l'information en continu, la plateforme regroupe sur sa page d'accueil les billets de la rĂ©daction, des correspondants du journal et de blogueurs invitĂ©s[36]. Comme la plupart des titres de presse quotidienne rĂ©gionale (PQR), Dordogne libre ne mène pas de vĂ©ritable rĂ©flexion sur l'usage de sa version numĂ©rique, sur la crĂ©ation d'une version mobile ou sur l'utilisation des rĂ©seaux sociaux dans sa stratĂ©gie marketing[44]. En 2014, le quotidien enregistre les scores les plus bas de la PQR française en termes de visites web et de nombres d'abonnĂ©s sur Facebook et Twitter[44].

Lectorat

Structure du lectorat de la presse quotidienne régionale et
audience par jour moyen de parution Ă  PĂ©rigueux en 1989 (en %)[3]
Population
totale
Lectorat de
Dordogne libre
Lectorat de
L'Écho de la
Dordogne
Lectorat de
Sud Ouest
Genre
Hommes46,349,760,852,7
Femmes53,750,339,247,3
Tranches d'âge
15 – 24 ans17,211,38,69,8
25 – 34 ans18,618,524,917,8
35 – 49 ans25,321,830,728,6
50 – 64 ans20,830,221,525,9
65 ans et plus18,218,214,317,9
Catégorie socioprofessionnelle
Agriculteurs0,71,70,00,0
Petits chefs d'entreprise2,50,60,03,2
Cadres et professions libérales5,33,35,16,8
Professions intermédiaires16,817,95,114,2
Employés20,819,351,524,1
Ouvriers7,37,717,88,1
Actifs53,550,579,556,5
Inactifs46,549,520,543,5
dont retraités22,426,318,428
dont Ă©tudiants, militaires10,87,80,05,3
Niveau d'Ă©ducation
Primaire27,925,133,330,3
Technique11,312,314,211,8
Secondaire40,142,742,837,7
Supérieur19,018,24,618,3

Depuis 1984[21], Dordogne libre fait le constat que son lectorat est plus âgé que ceux de L'Écho de la Dordogne et de Sud Ouest[3]. La structure du lectorat est similaire à celle de la population totale de Périgueux, avec des prépondérances sur les retraités, les agriculteurs, les professions intermédiaires et les ouvriers[3]. Ce vieillissement du lectorat est le premier signe d'une situation inquiétante pour l'avenir du quotidien[3].

En 1989, entre 4 512 et 4 820 exemplaires sont tirĂ©s[3]. Dordogne libre atteint en moyenne 79,7 % d'audience en pĂ©nĂ©tration, talonnant Sud Ouest qui reste majoritaire en Dordogne (86,5 %), mais devançant L'Écho de la Dordogne (19,9 %)[3]. Il compte, en moyenne par numĂ©ro, 14 600 lecteurs en Dordogne et 45 000 dans toute l'Aquitaine, soit 30 % de la population dĂ©partementale et % de la population rĂ©gionale[3]. En terme d'audience rĂ©gulière (soit cinq ou six numĂ©ros achetĂ©s par semaine sur les six parus), Dordogne Libre compte 8 400 lecteurs en Dordogne et 24 000 en Aquitaine, soit respectivement 17,3 % de la population dĂ©partementale et 1,1 % de la population rĂ©gionale[3].

La mĂŞme annĂ©e, sur 100 lecteurs de la Dordogne libre, 90,8 % d'entre eux lisent Ă©galement Sud Ouest et 23,7 % lisent L'Écho de la Dordogne[3]. Ă€ l'inverse, 95 % des lecteurs de L'Écho de la Dordogne et 83,6 % des lecteurs pĂ©rigourdins de Sud Ouest lisent Ă©galement Dordogne Libre[3].

En 1993, le quotidien cherche à s'adresser à deux types de lecteurs : « un lecteur peu exigeant qui y trouve le complément d'information à la télévision ou à la radio, et un lecteur plus exigeant qui lit aussi Sud Ouest »[6].

En 1999, le journaliste au Monde, Guy Dutheil, remarque l'attachement affectueux des lecteurs pour Dordogne libre, considĂ©rĂ© comme une vĂ©ritable « institution » Ă  PĂ©rigueux[1]. Les lecteurs assimilent le quotidien Ă  un service public[6]. L'âge moyen des lecteurs est d'environ 50 ans[1]. Le quotidien lance alors des campagnes d'abonnement pour « capter les 30-35 ans »[1].

En 2009, Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias, constate que Dordogne libre a encore un lectorat vieillissant et que le quotidien reste peu attractif aux yeux du jeune public[45].

Notes et références

Notes

  1. Les manchettes visibles dans la section « Maquette et rubriquage » semblent attester que le journal La Dordogne libre aurait abandonné, en 1983, l'article défini de sa dénomination pour devenir simplement Dordogne libre. Cette hypothèse serait confirmée par le changement radical de maquette opéré cette année-là, après la reprise du quotidien par le groupe Sud Ouest[6].
  2. En 2009, L'Éveil de la Haute-Loire reste le quotidien dĂ©partemental le moins cher en France, avec un prix au numĂ©ro de 55 centimes[5].
  3. En raison de la pandémie de Covid-19 en France, les mois de mars, avril, mai et juin 2020 ne sont pas pris en compte par l'ACPM dans le calcul de la diffusion quotidienne moyenne[2].

Références

  • Site officiel, articles de Dordogne libre et rĂ©fĂ©rences affiliĂ©es
  1. « Qui sommes-nous », sur dordognelibre.fr, (consulté le ).
  2. « À nos lecteurs », L'Avenir de la Dordogne, no 1,‎ , p. 1 (ISSN 2025-3931, lire en ligne).
  3. « Causerie », L'Avenir illustré, supplément de l'Avenir de la Dordogne, no 1,‎ , p. 2 (ISSN 2016-1042, lire en ligne).
  4. « Direction, rédaction, administration », Dordogne libre, no 21679,‎ , p. 38 (ISSN 0999-274X, lire en ligne [PDF]).
  5. « Direction, rédaction, administration », Dordogne libre, no 22827,‎ , p. 26 (ISSN 0999-274X, lire en ligne [PDF]).
  6. Livingstone, « Le dessin de la semaine », Dordogne libre, no 22863,‎ , p. 2 (ISSN 0999-274X, lire en ligne [PDF]).
  7. « Livingstone devient le nouveau dessinateur de DL », sur Dordogne libre, (consulté le ).
  • Autres rĂ©fĂ©rences
  1. Guy Dutheil, « La « Dordogne libre » tente un coup de jeune au passage du siècle », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. « La Dordogne libre », sur ACPM (consulté le ).
  3. Cheval et Thibault 1992, p. 21-72.
  4. Bruno Parent, « Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes no 2 bis » [PDF], sur Ministère de l'Économie et des Finances, (consulté le ), p. 5.
  5. Frédérique Roussel, « Dordogne libre : l'essor est dans le près », sur Libération, (consulté le ).
  6. « Après son rachat par le groupe Sud-Ouest, le quotidien la Dordogne libre a retrouvé des lecteurs », sur Le Monde, (consulté le ).
  7. Penaud 2003, p. 181.
  8. « Sud Ouest prend le contrôle de la Dordogne libre », sur Le Monde, (consulté le ).
  9. Jacques Teyssier, « La Dordogne se rebiffe contre l'UPF », sur L'Humanité, (consulté le ).
  10. Jean-André Faucher, Les Francs-maçons et le pouvoir : de la Révolution à nos jours, Perrin, coll. « Vérités et légendes », , 345 p. (ISBN 9782262003982), p. 183-184.
  11. Penaud 2003, p. 277.
  12. Penaud 2003, p. 56.
  13. « L'Avenir de la Dordogne », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  14. Penaud 2003, p. 30.
  15. « L'Avenir illustré », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
  16. « L'Avenir illustré, supplément hebdomadaire de L'Avenir de la Dordogne », sur Archives départementales de la Dordogne (consulté le ).
  17. Jacques Lagrange, 1944 en Dordogne, PĂ©rigueux, Pilote 24, , 600 p. (ISBN 978-2-402-06459-0, lire en ligne), p. 211-212.
  18. « La Dordogne républicaine (1946-1981) », sur Système universitaire de documentation (consulté le ).
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Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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