AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ciné Dimanche

Ciné Dimanche est un bloc de programmes diffusé tous les dimanches, en premiÚre et seconde partie de soirée depuis le sur TF1. Cette soirée est inspirée par le format américain NBC Saturday Night at the Movies diffusé depuis le au 28 octobre 1978 sur NBC.

Ciné Dimanche
Ciné Dimanche : 2 films sinon rien !
Logo de 1989

Titre original Ciné Dimanche
Programme adaptĂ© Drapeau des États-Unis NBC Saturday Night at the Movies
Genre Bloc de programmes
Périodicité Hebdomadaire
ThÚme du générique In the Stone d'Earth Wind & Fire (1989-1998)
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Programme similaire Le Cinéma du Dimanche Soir
Le Film ce soir
Production
Format d’image 4/3
puis 16/9
Diffusion
Diffusion TF1
Date de premiĂšre diffusion
Statut En diffusion
Public conseillé Tout public
Site web https://www.tf1.fr/
Chronologie

Historique

Avant Ciné Dimanche, Le Cinéma du dimanche soir était une émission de prime time hebdomadaire diffusant un film "grand public", la plupart du temps français et américain, relativement récent ou classique. Elle était déjà inspirée par le format américain NBC Saturday Night at the Movies diffusé depuis le sur NBC. L'émission était diffusée depuis décembre 1977 à 20 h 30 suivi de l'émission Sport Dimanche soir à partir du .

Le , l'Ă©mission sportive s'arrĂȘte, laissant place Ă  CinĂ© Dimanche, une soirĂ©e composĂ©e de deux grands films. Le premier film diffusĂ© est en gĂ©nĂ©ral rĂ©cent, le second est un classique parfois en noir et blanc. CinĂ© Dimanche fait la part belle aux comĂ©dies françaises et aux blockbusters amĂ©ricains, et notamment aux succĂšs du box office français. Entre les deux films est diffusĂ©e DĂ©jĂ  dans les salles, une sĂ©quence proposant des extraits et bandes-annonces de films, prĂ©sentĂ©s en voix-off, renouant avec le principe de La SĂ©quence du spectateur.

Le , aprÚs deux ans d'absence, Ciné Dimanche fait son retour sur l'antenne de TF1[1]. En , pendant le confinement lié à la Pandémie de Covid-19, le gouvernement prend la décision de fermer les écoles. DÚs le 22 mars, TF1 décide de modifier le programme, en remplaçant les films habituels par des films d'animation, jusqu'au .

Contexte réglementaire

Interdiction de la diffusion des films de cinéma à certaines périodes de la semaine

La rĂšglementation du Conseil supĂ©rieur de l'audiovisuel, appuyĂ©e par le Bureau de Liaison des Industries CinĂ©matographiques, visant Ă  protĂ©ger l’exploitation des films (et donc Ă  encourager la frĂ©quentation des cinĂ©mas), confirme l’interdiction aux chaĂźnes de diffuser des films de cinĂ©ma Ă  certaines pĂ©riodes de la semaine[2]. En l'occurence, l'article 27 de la loi du 30 septembre 1986, relative Ă  la libertĂ© de communication (Loi LĂ©otard) valide le vendredi soir, le samedi toute la journĂ©e, y compris en soirĂ©e, et le dimanche aprĂšs-midi ainsi que le mercredi (jour de sortie des nouveautĂ©s en salles)[3]. Cette rĂšgle figurait dĂ©jĂ  dans la loi n° 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle. L'article 14 du dĂ©cret n°90-66 du 17 janvier 1990 relatif Ă  la diffusion des Ɠuvres audiovisuelles prĂ©cise ces dispositions[4].

Quotas de diffusion d’Ɠuvres audiovisuelles

Avec la privatisation de l’audiovisuel en 1986 et la sanction Ă©conomique de la compĂ©tition Ă  l'intĂ©rieur du systĂšme tĂ©lĂ©visuel (deux chaĂźnes commerciales supplĂ©mentaires; La Cinq et TV6 sont autorisĂ©es), le paysage audiovisuel français (PAF) change. L'article 27 de la loi du 30 septembre 1986, relative Ă  la libertĂ© de communication (Loi LĂ©otard), en particulier, ordonne de nouveaux quotas avec, pour les chaĂźnes hertziennes, l'obligation de consacrer, dans le total du temps annuellement consacrĂ© Ă  la diffusion et rediffusion d'Ɠuvres audiovisuelles, au moins 60 % Ă  la diffusion d'Ɠuvres europĂ©ennes et au moins 40 % Ă  la diffusion d'Ɠuvres d'expression originale française. Le dĂ©cret du 17 Janvier 1990 applique la loi du 30 septembre 1986 . Les quotas de diffusion doivent ĂȘtre respectĂ©s aux heures de grande Ă©coute c’est-Ă -dire entre 18 h et 23 h ainsi que, le mercredi, entre 14 h et 18 h, sauf pour les services de cinĂ©ma (entre 20 h 30 et 22 h 30). [5]

Cependant les films europĂ©ens trĂšs grand public sont peu nombreux. Ce qui est diffusable devient donc, de fait, quasi exclusivement français. Or, de tels films (français, rĂ©cents et grand public) ne sont pas lĂ©gion et ils se partagent entre les chaĂźnes, Ă  coup de surenchĂšre. Les chaĂźnes recourent alors aux rediffusions, ce qui explique l'usure des catalogues. ConsĂ©quence, l’accroissement du nombre de rediffusions rend plus difficilement perceptible la minoritĂ© des inĂ©dits et les banalise, vieillissant le genre dans son ensemble[6].

Sponsors

En 1989, le premier sponsor est la marque de cafĂ© Carte Noire, prĂ©sente dans les publicitĂ©s diffusĂ©es avant, aprĂšs et entre les deux films jusqu'en 1994. La chanson « Try to remember », d'Harry Belafonte, est accompagnĂ©e du slogan “un cafĂ© nommĂ© dĂ©sir”, renvoyant au cĂ©lĂšbre film d'Elia Kazan "Un tramway nommĂ© DĂ©sir". À partir de 1991, en alternance intervient Whirlpool, le gĂ©ant de l'Ă©lectromĂ©nager, ayant dĂ©pensĂ© 120 millions de francs, en 1995 pour sponsoriser le film du dimanche soir sur TF1[7].

Génériques

1989-1998

  • Le gĂ©nĂ©rique le plus cĂ©lĂšbre est utilisĂ© de Ă  . Le gĂ©nĂ©rique image est crĂ©Ă© par le studio de post-production spĂ©cialisĂ© en SD et HD Captain Video sous la direction du graphiste amĂ©ricain David Niles avec Gilliane Le Gallic utilisant le logiciel de synthĂšse d'images Bosch FGS 4000. Le studio est mieux connu pour l'habillage du Journal tĂ©lĂ©visĂ© de TF1 aux rayures bleues de 1985 Ă  1988 ainsi que le gĂ©nĂ©rique Sports Dimanche. Le gĂ©nĂ©rique image commence avec le logo de TF1 Ă  travers l'objectif de la camĂ©ra de cinĂ©ma, reprĂ©sentant l'oeil du tĂ©lĂ©spectateur. En zoom arriĂšre, le tĂ©lĂ©spectateur se retire pour dĂ©couvrir la camĂ©ra pivotant sur un ciel bleu etoilĂ©e scintillant. Le bloc «CinĂ© Dimanche» en grand caractĂšre, rappelant les affiches en nĂ©on des vieux cinĂ©mas des annĂ©es 30, traverse l'Ă©cran de gauche Ă  droite et s'illumine. Une pellicule cinĂ©matographique alors se dĂ©roule avec, sur chaque image, un extrait et les titres des deux films proposĂ©s. La formule « CinĂ© Dimanche, deux films sinon rien ! » s'inscrit sur l'Ă©cran en lettres manuscrites, s'inspirant du fameux slogan publicitaire « Un Ricard, sinon rien » de la marque de pastis Pernod Ricard de 1984 .

1998-1999

  • La musique est composĂ©e par Jack Bally et Sylvain Firmin Guion[8]. L'esprit se veut plus moderne, et plus citadin.

1999-2006

  • L'annĂ©e suivante, le gĂ©nĂ©rique change pour une comĂšte traversant l'espace, se fracassant pour devenir une Ă©toile en cristal avant qu'un bloc de texte CinĂ© Dimanche se superpose Ă  l'Ă©toile, montrant un bref aperçu du ou des films de la soirĂ©e. Ce gĂ©nĂ©rique perdure jusqu'en 2006.
  • La musique composĂ©e par Andrew Pearce[9], est de nature fĂ©erique et envoĂ»tante rappelant les musiques de films du compositeur John Williams.
Logo Ciné Dimanche

2008-2022

  • Les caractĂšres de CinĂ© apparaissent chacun Ă  leur tour sur l'Ă©cran puis le bloc de texte Dimanche avec comme toile de fond des Ă©toiles filantes.
  • La musique est composĂ©e par Andrew Pearce[10].

Programmation

Augmentation de films inédits

L’écrasante domination des multirĂ©cidivistes du succĂšs tĂ©lĂ©visuel se relĂąche vers la fin des annĂ©es 1990. Minoritaire jusqu’en 1994, le public de plus en plus exigeant, la part des inĂ©dits tend Ă  croĂźtre, raccourcissant ainsi le dĂ©lai moyen entre la sortie en salles et la diffusion tĂ©lĂ©visuelle (12 ans en 1990, 4 ans en 2001). L'exigence majoritaire du consommateur s’oriente vers la nouveautĂ©[11].

Audience

Années 1990

Le bloc cinĂ©ma du dimanche soir devient rapidement une institution, permettant Ă  TF1 de signer des cartons d'audience dans les annĂ©es 1990, dĂ©passant trĂšs rĂ©guliĂšrement la barre des 10 millions de tĂ©lĂ©spectateurs. Le , le film L'Ours de Jean-Jacques Annaud signe le record d'audience absolu pour un film Ă  la tĂ©lĂ©vision française, avec 16,4 millions de tĂ©lĂ©spectateurs[12], profitant d'ĂȘtre diffusĂ© immĂ©diatement aprĂšs la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville. CinĂ© Dimanche est l'un des rendez-vous forts de TF1 avec les matchs de football et le 20 heures. Elle connaĂźt une dĂ©clinaison le mardi soir, nommĂ©e sobrement CinĂ© Mardi, qui a vocation Ă  diffuser des films plus familiaux, le mercredi Ă©tant majoritairement un jour oĂč les enfants ne vont pas Ă  l'Ă©cole. Ci-dessous, le classement des meilleures audiences des films diffusĂ©s en premiĂšre partie de soirĂ©e de 1990 Ă  1999 de MĂ©diamĂ©trie, la sociĂ©tĂ© chargĂ©e de mesurer les audiences des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision en France [13]

Classement des meilleures audiences des films diffusés en premiÚre partie de soirée de 1990 à 1999 (Téléspectateurs (en millions))[14]
Rang Programme Réalisateur Date Téléspectateurs (en millions) % de part d'audience
1 L'Ours Jean-Jacques Annaud 23 février 1992 16.35 67.8%
2 Le Grand Bleu Luc Besson 27 octobre 1991 14.91 65.5%
3 P.R.O.F.S. Patrick Schulmann 28 avril 1991 14.66 59.4%
4 La Vache et le Prisonnier Henri Verneuil 23 septembre 1990 14.05 51.09%
5 Pretty Woman Garry Marshall 13 mars 1994 14.04 60.7%
6 Le Jour de gloire Jacques Besnard 22 avril 1990 13.61 53.1%
7 Liaison Fatale Adrian Lyne 7 novembre 1993 13.20 58.2%
8 Les fugitifs Francis Veber 24 avril 1994 12.81 54.6%
9 Robin des Bois, prince des voleurs Kevin Reynolds 30 octobre 1994 12.65 58%
10 Le jour le plus long Darryl F. Zanuck 5 juin 1994 12.19 69.5%

Années 2000

Au fil des années, la chaßne va peu à peu perdre en audience, et la barre des 10 millions de téléspectateurs n'est franchie que bien plus rarement. Au milieu des années 2000, les séries télévisées américaines gagnent fortement en popularité et atteignent des sommets d'audience que les films ne parviennent plus à atteindre, ces derniers étant plus facilement accessibles via le téléchargement illégal. En , la chaßne prend une décision radicale et décide de supprimer la case cinéma du dimanche soir pour programmer la série Les Experts, série phénomÚne du moment atteignant parfois la barre des 10 millions de téléspectateurs.

Films diffusés

Les listes suivantes sont extraites (ou en partie vĂ©rifiable) des Archives historiques du Journal de GenĂšve, de la Gazette de Lausanne et du Nouveau Quotidien. Il est Ă  noter que certains films ont pu ĂȘtre dĂ©programmĂ©s pour cause de grĂšve ou pour d'autres motifs.

En premiÚre partie de soirée

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Notes et références

  1. « Le retour du cinéma le dimanche soir sur TF1 », sur Jeanmarcmorandini.com, le .
  2. Pierre-Yves Bournazel, Aurore Bergé, 40 propositions pour une nouvelle régulation audiovisuelle, Paris, Assemblée nationale, , p. 106
  3. Comptes rendus des débats - Volume 3, Paris, Le Sénat, p. 3051
  4. Projet de loi relatif Ă  la communication audiovisuelle et Ă  la souverainetĂ© culturelle Ă  l’ùre numĂ©rique, Paris, AssemblĂ©e Nationale, (lire en ligne)
  5. « Les quotas à la télévision », sur Conseil Supérieur de l'Audiovisuel
  6. Marie-Dominique Arrighi, « Comment TF1 jongle avec les quotas. La grille de la chaßne tente de concilier réglementation et audimat. Décryptage. » AccÚs libre, sur Liberation,
  7. Arnaud Leparmentier, « Whirlpool, le gĂ©ant de l'Ă©lectromĂ©nager, se fait un nom en France », Le Monde,‎ (lire en ligne AccĂšs limitĂ©) DĂ©but 1990, la filiale française du groupe amĂ©ricain inscrit la double marque Whirlpool et Philips sur ses produits et lance une campagne de communication en utilisant les deux noms. Des Ă©tudes montrent que l'image Whirlpool, dynamique et innovante, rajeunit celle de Philips, plus traditionnelle et familiale. En outre, les consommateurs confondent Whirlpool avec la lessive Woolite et la laine Woolmark, lui confĂ©rant une image de douceur. Forte de ce potentiel, la filiale française sponsorise Ă  partir de 1991 les deux films de « CinĂ©-Dimanche » sur TF 1.
  8. « Ciné Dimanche », sur repertoire.sacem.fr
  9. « Ciné Dimanche », sur repertoire.sacem.fr
  10. « TF1 Ciné Dimanche 2012 », sur repertoire.sacem.fr
  11. Claude Forest, Le CinĂ©ma Ă  l’épreuve du systĂšme tĂ©lĂ©visuel, Paris, CNRS Edition), , 328 p. (ISBN 9782271060945), p. 177-195
  12. Le JDD, « Les Ch'tis n'ont pas eu la peau de L'Ours », sur lejdd.fr (consulté le )
  13. Romain Iriarte, « Top 10... des films les plus regardés de la télé », sur Le Figaro,
  14. « Audiences TV depuis 1990 » AccÚs libre, sur http://www.audiencestv.com

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.