Un tramway nommé Désir (film)
Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) est un film américain réalisé par Elia Kazan, sorti le .
Titre original | A Streetcar Named Desire |
---|---|
Réalisation | Elia Kazan |
Scénario |
Tennessee Williams (version originale) Oscar Saul (en)(adaptation) |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Warner Bros |
Pays de production | États-Unis |
Genre | mélodrame |
Durée |
122 min (version censurée) 125 min (version intégrale) |
Sortie | 1951 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Adaptation de la pièce de théâtre du même nom écrite par Tennessee Williams, le film a remporté quatre Oscars en 1952 dont celui de la meilleure actrice pour Vivien Leigh.
Synopsis
Après une séparation difficile, Blanche DuBois vient rejoindre sa sœur Stella à La Nouvelle-Orléans. Celle-ci vit dans le vieux quartier français avec son mari, Stanley, un ouvrier d'origine polonaise. Ce dernier, qui n'apprécie guère les manières distinguées de Blanche, cherche à savoir quel a été le véritable passé de sa belle-sœur.
Fiche technique
- Titre : Un tramway nommé Désir
- Titre original : A Streetcar Named Desire
- Réalisation : Elia Kazan
- Premier assistant réalisateur : Don Alvarado
- Scénario : Oscar Saul (en) et Tennessee Williams, d'après sa pièce de théâtre Un tramway nommé Désir
- Photographie : Harry Stradling Sr.
- Musique : Alex North
- Décors : Richard Day
- Costumes : Lucinda Ballard
- Montage : David Weisbart
- Production : Charles K. Feldman
- Société de production : Warner Bros. Pictures
- Société de distribution : Warner Bros. Pictures
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : noir et blanc - 1,33
- Genre : drame
- Durée : 122 minutes (version censurée) ; 125 minutes (version intégrale)
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
Note : entre parenthèses : doublage de 1952 / nouveau doublage de 1997
- Vivien Leigh (VF : Jacqueline Porel / Julie Gayet) : Blanche DuBois
- Marlon Brando (VF : Yves Vincent / Mathias Kozlowski) : Stanley Kowalski
- Kim Hunter (VF : Mony Dalmès / Anne Parillaud) : Stella Kowalski
- Karl Malden (VF : Robert Dalban) : Harold « Mitch » Mitchell
- Rudy Bond (VF : Jean Clarieux) : Steve Hubbel
- Nick Dennis (VF : André Bervil) : Pablo Gonzales
- Peg Hillias (VF : Marie Francey) : Eunice Hubbel
- Richard Garrick (VF : Jacques Berlioz) : le médecin
- Wright King : le jeune collectionneur
- Mickey Kuhn : le marin
- Edna Thomas : la mexicaine
- Ann Dere (VF : Mona Dol) : la matronne
- Chester Jones : un vendeur de rue
- Marietta Canty : une femme noire
- John B. Williams : un vendeur
- Ira Buck Woods : un vendeur
- John Gonatos : un vendeur
- Charles Wagenheim : un passager
- Maxie Thrower : un passager
- Lylie Latell (VF : Raymond Destac) : un policier
- Mel Archer :
Production
Inspiration
Le titre de ce film aurait été inspiré par la « Desire Street », une rue de La Nouvelle-Orléans, elle même nommée d'après Désirée Gautier de Montreuil Labarre, une personnalité créole[1].
Choix des interprètes
Le réalisateur Elia Kazan avait auparavant dirigé la pièce homonyme sur scène avec le même trio d'acteurs (Marlon Brando, Kim Hunter et Karl Malden). Mais, à l'époque, c'était Jessica Tandy (plus tard connue pour son rôle dans Miss Daisy et son chauffeur de Bruce Beresford, rôle pour lequel elle remporta un Oscar) qui tenait le rôle de Blanche DuBois. Estimant que Tandy n'était pas assez connue du grand public, la Warner refusa de l'engager.
L'actrice Olivia de Havilland fut alors suggérée, mais dut renoncer au rôle car elle était enceinte, laissant ainsi la place à Vivien Leigh, son ancienne partenaire d’Autant en emporte le vent et qui avait, tout comme Jessica Tandy, joué le rôle de Blanche DuBois sur scène, mais en Angleterre avec pour partenaire son époux, le comédien Laurence Olivier.
Montage
Pour éviter une condamnation de la Ligue pour la vertu (Legion of Decency), le studio Warner Bros. ordonna au monteur du film de réaliser un total de 12 coupes (soit environ 4 minutes de film), sans tenir au courant le réalisateur Elia Kazan, qui n'avait pas les droits de final cut à l'époque[2].
Les morceaux coupés ont été retrouvés en 1989 et réintégrés au film. En 1993, Warner Bros. a ressorti le film dans son intégralité.
Distinctions
Autour du film
- Un tramway nommé Désir est un film mythique qui annonce l'irruption des pulsions sexuelles dans l'univers cinématographique hollywoodien, jusque-là très feutré.
- Les clairs-obscurs expressifs et pathétiques de Elia Kazan isolent les corps et les sentiments dans un appartement d'un ancien hôtel délabré. Marlon Brando, en symbole sexuel virilisé, s'oppose à une superbe Vivien Leigh, sensuelle et éthérée, qui sombre inexorablement dans la folie.
- Ce film annonce la naissance officielle du style Actors Studio au cinéma[3].
Dans la culture populaire
- La trame d’Un tramway nommé Désir a été reprise dans le film Blue Jasmine (2013) de Woody Allen[4].
Notes et références
- Hope & New Orleans - A History of Crescent City Street Names, Sally Asher, 2014 (ISBN 9781625845092)
- ecrannoirlondon, « Un tramway nommé désir (1951) d’Elia Kazan », sur Ecran noir - London, (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « MARLON BRANDO », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- Jean-Baptiste Morain, « "Blue Jasmine" : le conte noir de Woody », lesinrocks.com, 24 septembre 2013.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Analyse contrastée des versions sous-titrées et doublées du film.