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Julie Gayet

Julie Gayet, née le à Suresnes, est une actrice, productrice de cinéma et réalisatrice française.

Julie Gayet
Description de cette image, également commentée ci-après
Julie Gayet en 2023
Naissance
Suresnes (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Actrice
Productrice
RĂ©alisatrice
Films notables SĂ©lect HĂ´tel
8 fois debout
Quai d'Orsay

Au cinéma Agnès Varda lui confie son premier rôle important dans Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma en 1995. On la connaît surtout pour Delphine 1, Yvan 0 de Dominique Farrugia, Un monde presque paisible de Michel Deville, Mon meilleur ami de Patrice Leconte, Un baiser, s'il vous plaît ! d'Emmanuel Mouret ou Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier.

En 2007, elle crée la maison de production Rouge International avec Nadia Turincev. Elles produisent notamment : Grave de Julia Ducournau, L'Insulte de Ziad Doueiri ou Visages, Villages d'Agnès Varda et JR.

En 2020, elle fonde un festival autour de la musique Ă  l'image, SĹ“urs Jumelles Ă  Rochefort.

Compagne de François Hollande depuis 2012, elle n'est pas formellement présentée comme la « Première dame de France » après la révélation de leur liaison en 2014. Durant le mandat présidentiel de François Hollande (2012-2017), elle n'apparaît pas en public lors des représentations officielles.

Julie Gayet et François Hollande se sont mariés en .

Biographie

Famille

Julie Gayet est la fille d'Anne Gayet (née Faure), antiquaire, née dans une famille d'industriels ardennais[1], et de Brice Gayet, professeur de chirurgie digestive à l'Institut mutualiste Montsouris, ancien ami et professeur de Jérôme Cahuzac pendant ses études[2] - [3], qui a travaillé sur la loi de bioéthique en 1992 en tant que conseiller du ministre de la Santé et de l'Action humanitaire, Bernard Kouchner, et a connu, d'après L'Obs, « toute une génération de socialistes » — dont François Hollande, selon Jean Glavany[4]. Son grand-père, Alain Gayet, est chirurgien et Compagnon de la Libération[5]. Son arrière-grand-mère, Thérèse Gayet, est l'une des trois premières femmes françaises diplômées de médecine[6]. Ses parents sont propriétaires depuis 2005 du château de Cadreils dans le Gers, propriété du XVIIe siècle qu'ils ont rénovée[7]. Julie Gayet a deux frères : Jean-Brice, radiologue, et Erwan, architecte[8].

Jeunesse et formation

Julie Gayet étudie le chant lyrique dès l'âge de huit ans[9], s'oriente vers la comédie à quatorze ans, puis part à Londres afin d'effectuer un stage à l'Actors Studio avec Jack Waltzer[10]. Elle étudie ensuite au théâtre-école de Tania Balachova, à l'école du cirque Fratellini et étudie le chant lyrique de Tosca Marmor[10]. Elle étudie aussi l'histoire de l'art, la psychologie et le cinéma à l'université Sorbonne-Nouvelle[11].

Vie privée

Le , Julie Gayet se marie à Faget-Abbatial avec le cinéaste Santiago Amigorena[12] avec qui elle a deux fils[10] - [13], Tadeo et Ezéchiel[14]. Le couple divorce en 2006[15].

François Hollande en février 2014.

En , le magazine Closer rĂ©vèle sa liaison « depuis deux ans »[16] - [17] avec le prĂ©sident de la RĂ©publique française, François Hollande. Julie Gayet porte plainte pour atteinte Ă  la vie privĂ©e, et le le tribunal de grande instance de Nanterre condamne le magazine Ă  verser 15 000 euros de dommages et intĂ©rĂŞts Ă  l'actrice[18].

Emmanuel Berretta du Point évoque l'influence que Julie Gayet a eue dans les arbitrages et décisions pris par le président en matière de politique culturelle[19]. Proche d'Anne Consigny et de son époux, Éric de Chassey, elle plaide, contre la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, pour la reconduction de celui-ci à la tête de la Villa Médicis[2]. Les journalistes Soazig Quéméner et François Aubel affirment dans leur biographie de Julie Gayet qu'elle a déconseillé à François Hollande de considérer la candidature de Claire Chazal à la présidence de la réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées[20].

En 2015, elle joue son propre rôle dans la série Dix pour cent. Une mise en abyme comique avec sa vie privée est créée lorsque JoeyStarr, qui veut la séduire, lui demande : « Dis-moi, je voulais te demander un truc… T’as quelqu’un en ce moment ? »[21].

Dans la biographie que la journaliste Pauline Delassus lui consacre en 2016 (Mademoiselle), celle-ci note que Julie Gayet joue auprès de François Hollande « un rôle de Première dame virtuelle, officieuse, mais présente »[22]. Patrice Duhamel et Jacques Santamaria relèvent que « pour la première fois depuis 1958, la femme qui partage la vie d'un président de la République n'a rien voulu changer à sa vie professionnelle »[23]. A posteriori, Julie Gayet estime que « la fonction de Première dame est sexiste. C’est un job qui oblige à arrêter son métier. Et en plus on ne touche pas de salaire »[6].

Julie Gayet et François Hollande effectuent leur première apparition publique le , à l'occasion de la cérémonie d'hommage à Johnny Hallyday[24].

Julie Gayet et François Hollande se sont mariés dans l'intimité à Tulle le . Le mariage a été célébré par Bernard Combes, successeur de François Hollande en 2008, en tant que maire de Tulle, en présence notamment du chanteur Benjamin Biolay[25].

Activités militantes et publiques

Engagée auprès du Parti socialiste (cependant sans jamais en prendre la carte[6]), Julie Gayet prend publiquement position en faveur de Ségolène Royal, lors de l'élection présidentielle française de 2007[3], puis pour François Hollande, lors de celle de 2012[26]. En , elle participe à la campagne du Parti Socialiste pour cette élection[27]. En 2013, elle apparaît à plusieurs réunions, en compagnie du président de la République et d'écrivains, dans la ville de Tulle[28]. Elle s'est prononcée en faveur du projet de loi ouvrant le mariage homosexuel en France[10]. En 2014, elle est membre du comité de soutien à la candidature d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris[29].

Le , plus de 70 cĂ©lĂ©britĂ©s se mobilisent Ă  l'appel de l'association Urgence Homophobie. Gayet est l'une d'elles et apparaĂ®t dans le clip de la chanson De l'amour[30].

Julie Gayet aux Vendanges du 7e Art de Pauillac en 2019.

Julie Gayet s’engage pour les droits des femmes, en dénonçant notamment les inégalités femmes-hommes que l'industrie du cinéma laisse subsister. En 2019, elle coproduit avec Christie Mola le documentaire de Géraldine Maillet « Le moment de briller, les Bleues en route vers le mondial » en suivant cinq joueuses préparant la compétition[31]. Le , lors de la présentation de son documentaire « Qu'est-ce qu’un film de femme ? » au festival du film de Pauillac, elle déclare venir « d'une famille où les femmes ont été empêchées parce que c’était compliqué »[32]. Elle est impliquée auprès de la fondation des femmes qui vise à soutenir les associations venant en aide aux femmes victimes de violences[33]. Sensible à la cause des femmes atteintes d'endométrioses, Julie Gayet est également la cofondatrice de l'association info-endométriose[34]. Elle s'occupe notamment de la coordination artistique de la campagne, travaille à la réalisation de spots d'information et aide à la mobilisation d'artistes[35]. Elle est aussi marraine du Fonds pour la santé des femmes, une organisation de gynécologues[36]. Elle est membre du Collectif 50/50, qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[37] - [38].

En octobre 2022, Julie Gayet est nommée au conseil de surveillance du CA Brive, club de rugby professionnel de la ville de Brive-la-Gaillarde qu'elle supporte et suit régulièrement avec son époux François Hollande, ancien maire de Tulle et président du conseil général de la Corrèze[39].

Carrière cinématographique

DĂ©buts d'actrice

En 1992, Julie Gayet fait sa première apparition devant une caméra, dans l'épisode 95 de la série télévisée Premiers Baisers, diffusée sur TF1 et produite par AB Productions[40].

L'année suivante, elle obtient un petit rôle dans Trois Couleurs : Bleu puis en 1994 joue son premier grand rôle dans Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda[41].

En 1996, elle tient le rôle féminin principal de la comédie Delphine 1, Yvan 0[13] - [42].

Festivals

Julie Gayet au festival de Cannes 2014.

En 2002, lors du 8e Festival du cinéma américain de Deauville, elle est membre du jury présidé par Pierre Lescure[43].

Lors du festival de Cannes 2009, elle est membre du jury Un certain regard, sous la présidence de Paolo Sorrentino[44]. Au Festival de Cannes 2011, elle est membre du jury de la Cinéfondation et des courts métrages, qui est présidé par Michel Gondry[45].

En 2016, elle est présidente du jury au festival du film italien de Villerupt 2016[46].

En 2019, elle est membre du jury du 32e Festival international du film de Tokyo, présidé par Zhang Ziyi.

En 2020, Julie Gayet lance un festival sur les créateurs de musiques et d’images dans la ville de Rochefort appelé Rencontres internationales des musiques à l’image (Remiix)[47].

En 2021, elle est annoncée présidente du jury « longs-métrages » de la 29e édition du festival international du film fantastique de Gérardmer, qui se tient du au [48].

En 2022, elle est présidente du jury au premier festival du film de Fleurance dans le Gers[49].

Carrière de productrice

Julie Gayet est également productrice de cinéma et crée trois sociétés : Rouge International en 2007[50], Amarante International en , puis Cinémaphore en , associée au producteur Charles Gillibert (49 % des parts chacun, François Pinault détenant 2 % du capital de la société)[51]. Elle est coproductrice du film de Mia Hansen-Løve, Eden et se rapproche de la société Cinéfrance 1888[2].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Stéphane Clavier : Camille

Courts et moyens métrages

Clips

  • 2007 : Dans la Merco Benz de Benjamin Biolay
  • 2008 : Laisse aboyer les chiens de Benjamin Biolay
  • 2011 : Qu'est-ce que ça peut faire ? de Benjamin Biolay
  • 2014 : Waiting for you de Minor Alps (projet parallèle du chanteur de Nada Surf)
Films
Films d'animation
Livres audios

Productrice

RĂ©alisatrice

  • 2013 : CinĂ©ast(e)s (sĂ©rie documentaire), 2 Ă©pisodes, corĂ©alisĂ©s avec Mathieu Busson

Théâtre

Actrice

Metteuse en scène

Chanson

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

DĂ©corations

Notes et références

  1. « FAURE une grande marque et une grande famille d' industriels ardennais », sur visitardennes.e-monsite.com (consulté le )
  2. « Julie Gayet, un réseau très cultivé », Le Parisien, .
  3. Michel Revol, « Séparation Hollande-Trierweiler : Julie Gayet, ou la revanche de Ségolène Royal », Le Point, .
  4. Marie Guichoux, « Julie Gayet. Premier rôle », L'Obs, no 2658,‎ , p. 40-47.
  5. Philippe Mellet, « Les racines ardennaises de Julie Gayet », L'Union, .
  6. Pauline Delassus, « Julie Gayet, confidences à Hollywood », Paris Match, semaine du 8 au 14 mars 2018, pages 44-51.
  7. Gaëlle Richard, « Le château gersois des parents de Julie Gayet », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Marie-Christine Tabet, « Julie Gayet, portrait d'une clandestine », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  9. Aurélia Vertali, Isabelle Stassart, Emmanuèle Frois, « Julie Gayet, une actrice militante », Le Figaro, .
  10. « Julie Gayet », Première.
  11. « Julie Gayet », Le Journal des femmes.
  12. Julie Gayet : qui est l'actrice dont tout le monde parle ? sur terrafemina.com, 10 janvier 2014.
  13. Caroline Piccinin, « Mais qui est Julie Gayet ? », Le Matin, .
  14. puretrend.com
  15. « Julie Gayet «est très calme», selon son ex-mari », AFP, .
  16. Laurent Romuald, « François Hollande & Julie Gayet : Ils s'aiment depuis 2 ans », Closer, no 449,‎ , p. 4-6.
  17. « Hollande-Gayet, l'amour dure deux ans ? », AFP, .
  18. Renaud Revel, Affaire Gayet-Hollande-Trierweiler: Closer condamnĂ© Ă  15 000 euros, lexpress.fr, 27 mars 2014
  19. Emmanuel Berretta, « Julie Gayet plus forte qu'Aurélie Filippetti », Le Point, .
  20. « Audrey Azoulay : la ministre met fin aux rumeurs de piston par Julie Gayet », sur L'Internaute, (consulté le ).
  21. Comment la série "Dix Pour Cent" s’amuse de la relation entre Julie Gayet et François Hollande, Les Inrocks, 2 novembre 2015.
  22. Marc-Olivier Fogiel, « Julie Gayet "joue un rôle de Première dame virtuelle, officieuse, mais présente", estime Pauline Delassus », rtl.fr, 10 mai 2016.
  23. Patrice Duhamel et Jacques Santamaria, L'Élysée : histoire, secrets, mystères, EDI8, , 736 p. (lire en ligne).
  24. « Hommage à Johnny Hallyday : François Hollande présent avec Julie Gayet », Orange actu,‎ (lire en ligne).
  25. Laetitia Soulier, « François Hollande et Julie Gayet se sont mariés à Tulle », sur La Montagne,
  26. « Julie Gayet et François Hollande sont-ils en couple ? », L'Express, .
  27. Dans l'émission On n'est pas couché du 25 février 2012, l'actrice déclare avoir participé à l'élaboration du discours d'investiture du candidat socialiste François Hollande à la présidentielle de 2012, prononcé le 22 octobre 2011.
  28. Cf. interviews d'habitants de Tulle lors de l'Ă©mission matinale de France Inter du 11 septembre 2013.
  29. Bertrand Gréco et Gaspard Dhellemmes, L'histoire secrète d'une élection capitale, éditions du Moment, 2014, page 154.
  30. De l'Amour : 70 personnalités s'engagent contre l'homophobie
  31. « Julie Gayet : son coup de gueule contre les inégalités homme-femme - Voici », sur Voici.fr (consulté le ).
  32. « Médoc (33) : Julie Gayet défend les femmes aux Vendanges du 7e art de Pauillac », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  33. franceinfo, « "Aujourd'hui, on rassemble et maintenant on agit" : l'actrice Julie Gayet revient sur la campagne #Maintena... », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  34. http://www.info-endometriose.fr/page/founder?f=julie-gayet
  35. https://www.aufeminin.com/news-societe/julie-gayet-poignante-s-engage-contre-l-endometriose-s3042040.html
  36. « L’engagement de Julie Gayet : "la santé des femmes me tient à cœur" », sur marieclaire.fr, (consulté le ).
  37. « Vidéo. Festival du film de Sarlat : revivez les temps forts de la soirée d’ouverture », sur SudOuest.fr (consulté le )
  38. « Une soirée d’ouverture très féminine au Festival du Film de Sarlat », sur France Bleu, (consulté le )
  39. Benjamin Pommier, « Un nouveau mode de gouvernance au CA Brive avec un directoire et un conseil de surveillance où va notamment siéger... Julie Gayet », sur La Montagne, (consulté le ).
  40. « Julie Gayet, nostalgique de ses débuts dans Premiers Baisers », sur Première,
  41. Théo Ribeton, « Julie Gayet en trois films », sur Les Inrockuptibles,
  42. « Julie Gayet, une actrice discrète », AFP, .
  43. Alain Grasset, « Pléiade de stars à Deauville », sur Le Parisien,
  44. Valérie Domain, « Julie Gayet et Paolo Sorrentino récompensent la France », sur Gala, (consulté le )
  45. « Julie Gayet, actrice et désormais productrice, à Cannes pour Bonsaï », sur Le Point,
  46. Amandine Jourdain, « Julie Gayet préside le Festival du Film Italien de Villerupt » sur le site de France Bleu Lorraine Nord, 19 octobre 2016
  47. « Rochefort : Julie Gayet lance un festival sur les créateurs de musiques et d’images »,
  48. « Cinéma : Julie Gayet, présidente... du jury du festival de Gérardmer », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  49. « Gers : Julie Gayet présidente du jury du premier Festival du Film de Fleurance », sur La Dépêche du Midi,
  50. Rouge International sur Infogreffe.fr.
  51. Odile Plichon, « Exclusif. L'actrice Julie Gayet associée du milliardaire François Pinault », Le Parisien, .
  52. « Julie Gayet choisit Roanne pour tourner son prochain long métrage », sur forez-info.com.
  53. Julie Gayet au festival de Carcassonne : "Rendre l’opéra plus accessible", sur midilibre.fr, consulté le 2 juillet 2017
  54. [PDF]Agentagitateur.com ; artiste "Laurent Bouhnik" Consulté le 31 janvier 2014.
  55. Imdb.com ; Awards artiste "Julie Gayet" Consulté le 31 janvier 2014.
  56. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 »

Bibliographie

  • Pauline Delassus, Mademoiselle, brochĂ©, .
  • FrĂ©dĂ©rique Matonti, « Adultère prĂ©sidentiel et politisation. Vers une politique de la vĂ©ritĂ© Ă  la française ? », Politix, no 107,‎ , p. 117-142 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Soazig QuĂ©mĂ©ner et François Aubel, Julie Gayet, une intermittente Ă  l'ÉlysĂ©e, Ă©ditions du Moment, , 159 p. (ISBN 978-2-35417-467-5 et 2-35417-467-5, lire en ligne)

Liens externes

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