Alain Gayet
Alain Gayet, né le à Paris et mort le [1] à Boulogne-Billancourt, est un résistant français.
Alain Gayet | ||
Nom de naissance | Alain René Prudent Gayet | |
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Naissance | Paris 8e |
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Décès | Boulogne-Billancourt |
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Origine | France | |
Allégeance | France libre | |
Grade | Lieutenant | |
Années de service | 1940 – 1945 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 39-45 |
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Autres fonctions | Chirurgien libéral et de centre hospitalier | |
Fait compagnon de la Libération, il devient chirurgien après guerre. Il est le grand-père paternel de l'actrice Julie Gayet.
Biographie
Alain Gayet est né le dans le 8e arrondissement de Paris[2] de parents médecins physiologistes et chercheurs[3]. Lycéen germanophone, il suit avec préoccupation la montée du nazisme en Allemagne et Autriche, et lit Mein Kampf[4]. Il est toujours lycéen quand il rejoint l’Angleterre en , en partant de Brest à bord du chalutier « le Moncousu »[5] qui se réfugie à Falmouth avec des sacs de valeurs de la Banque de France[6]. Il s’engage dans la France libre alors que son père vient de mourir. Il n’a que 17 ans et est un des plus jeunes membres des Forces françaises libres (FFL). Il obtiendra, en 1943, son baccalauréat au Caire pendant la guerre[7].
Il sert d'abord dans le Train et participe à l'expédition de Dakar avant d'être formé comme officier et d'être affecté au 1er régiment de marche de spahis marocains en . Avec ce régiment il participera notamment à la seconde bataille d'El Alamein puis à la campagne de France de la 2e division blindée où il commande le 2e peloton du 2e escadron de spahis, puis l'escadron en entier à partir de Royan[8]. Il n'a pourtant que 22 ans.
Aussitôt après guerre, il reprend ses études interrompues et devient externe puis interne des Hôpitaux, et chirurgien. Il exerce comme chirurgien libéral et chirurgien du centre hospitalier de Charleville-Mézières de 1960 à 1968, puis, en 1968 et 1969 comme chirurgien libéral à Bastia. Il est ensuite établi à Dunkerque jusqu’en 1977, puis aux Sables-d’Olonne et à nouveau à Charleville-Mézières. Ce retour dans les Ardennes est pour lui l'occasion de faire une incursion en politique. En juin 1981, lors des élections législatives, il est le suppléant[9] de Hilaire Flandre, candidat RPR-UNM, dans la 1re circonscription des Ardennes. Largement distancés au 1er tour, ils sont battus par le candidat socialiste Roger Mas[10].
Il est le père de Brice Gayet, ancien chef du département médico-chirurgical de pathologie digestive à l’Institut mutualiste Montsouris, ancien chef de clinique à l'hôpital Saint Louis et maître de conférences à la faculté Bichat professeur de chirurgie digestive à la faculté Paris Descartes. Il est le grand-père de l'actrice Julie Gayet[11].
Il a été fait compagnon de la Libération le . Du à sa mort, il est le plus jeune des douze derniers compagnons survivants[12]. Il déclare de ne pas viser le caveau réservé au mémorial de la France combattante du mont Valérien au dernier compagnon, mais caresse l'espoir : « Être l'avant-dernier à mourir »[4].
Il meurt le , atteint de la maladie d'Alzheimer[13].
DĂ©corations
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur[14]
- Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945[15]
- Croix de guerre 1939-1945 (5 citations)
Notes et références
- Jean-Dominique Merchet, « La mort d’Alain Gayet, compagnon de la Libération et grand-père de Julie », L'Opinion, (consulté le )
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Weill 2006, p. 211.
- Hopquin 2012.
- Isabelle Léouffre, « Alain Gayet, Compagnon de la Libération », Paris Match.com, (consulté le )
- « MONCOUSU », sur alamer.fr
- « Alain Gayet, 1038 compagnons, Compagnons - Musée de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
- Eymard 1990, p. 173.
- Elections législatives de 1981 dans la 1re circonscription des Ardennes - professions de foi des candidats du premier tour sur archive.org
- Parti communiste français, Élections législatives 1981 : résultats et commentaires, « Cahiers du communisme », 1981, Paris.
- Mellet 2014.
- Liste officielle des compagnons vivants.
- Thomas Romanacce, « La tristesse de Julie Gayet après le décès de son grand-père, son héros », Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Légion d’honneur : Marion Cotillard et Raymond Depardon parmi les décorés du 14 juillet », Le Monde.fr, (consulté le )
- « Alain GAYET », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Philippe Mellet, « Les racines ardennaises de Julie Gayet », L'Union,‎ (lire en ligne)
- Benoît Hopquin, « Les derniers compagnons de la Libération passent la main », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Henri Weill, Les compagnons de la Libération: résister à 20 ans, Éditions Privat, , « Alain Gayet », p. 211-218
- Alain Eymard, La 2e D.B., Éditions Heimdal,
- Yves Gras, La 1re D.F.L. - Les Français Libres au combat, Presses de la Cité,
- Erwan Bergot (préf. général Massu), La 2e D.B., Presses de la Cité,
Liens externes
- « Alain Gayet », sur le site de l'Ordre de la Libération