Hilaire Flandre
Hilaire Flandre (né à Alincourt le et décédé à Reims[1] le ), est un homme politique français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 67 ans) Reims |
Nom de naissance |
Hilaire Jean Marie Flandre |
Nationalité | |
Activité |
Parti politique | |
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Distinction |
Maire d'Alincourt, conseiller régional de Champagne-Ardenne de à . Il était devenu Sénateur des Ardennes le à la suite du décès de Jacques Sourdille, réélu le . Il était membre du groupe Union pour un mouvement populaire.
Biographie
Hilaire Flandre est issu d'une famille d'agriculteurs d'Alincourt, dans le Rethélois. Il travaille sur l'exploitation agricole de ses parents et milite au sein de la Jeunesse agricole chrétienne (JAC). En 1957, il doit effectuer son service militaire et fait partie, de à , du contingent mobilisé en Afrique du Nord durant la guerre d'Algérie. Il y obtient le grade de sergent et la Croix de la valeur militaire. Revenant à une activité civile, il reprend le domaine familial en 1960[2].
À 28 ans, en 1965, il commence à militer au sein du syndicalisme agricole. Il occupe rapidement des postes de responsabilité, comme président du Centre départemental des jeunes agriculteurs (CDJA) des Ardennes de 1968 à 1973 puis président de la Fédération départementale des Syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de 1974 à 1978. Il s'investit également dans les structures mutualistes de la profession agricole et dirige bientôt la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) de Champagne-Ardenne, et ce durant seize ans, ainsi que le Centre d'économie rurale et de gestion agricole (CERGA) départemental. Il devient logiquement vice-président de la caisse régionale de Groupama, une société d'assurance issue du mouvement mutuel agricole[2].
Concomitamment à son engagement au sein du syndicat majoritaire des agriculteurs, il rentre dans la vie politique. Il obtient un premier mandat local en étant élu conseiller municipal d'Alincourt à 28 ans. Il devient un adhérent de l'Union des démocrates pour la République (UDR), le parti gaulliste. Sa notoriété auprès des agriculteurs de son département le font retenir comme candidat de ce parti gaulliste, animé par Jacques Chirac, aux élections législatives de 1978, sur la première circonscription des Ardennes[3], mais il est battu. Pour autant, en 1979, il devient secrétaire fédéral de la nouvelle formation créée par Jacques Chirac, le RPR. Il reste à ce poste durant 19 ans[2].
En 1983, il est élu maire d'Alincourt et le reste quinze ans. En 1986, il se présente aux élections régionales, est élu et siège à partir de cette date au conseil régional de Champagne-Ardenne. Régulièrement réélu, il garde ce mandat douze ans[2].
Au niveau national, il est choisi par Jacques Sourdille, comme suppléant lors des élections sénatoriales de septembre 1989. Sept ans plus tard, le , le décès de Jacques Sourdille conduit Hilaire Flandre au palais du Luxembourg. À 59 ans, c'est son premier mandat national. Il abandonne son activité d'agriculteur en 1997 pour se consacrer à sa seule activité politique. Il est réélu au deuxième tour aux élections sénatoriales de septembre 1998. Il rejoint la commission des affaires économiques, et s'investit particulièrement sur les questions et projets concernant le monde agricole[2].
Par ailleurs, il est désigné comme rapporteur de la commission des affaires économiques sur la proposition de loi de Christian Cointat favorisant le développement des jardins collectifs. En 2003, il accepte également la fonction de rapporteur de la mission d'information commune sur la canicule de l'été qui a marqué cette année-là . Au Sénat, ses principales prises de position sont sans dogmatisme et il vote à plusieurs reprises des évolutions significatives proposées par des gouvernements de gauche. Il approuve ainsi la loi du d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (RTT), dite loi Aubry. Il vote la loi du relative au pacte civil de solidarité (PACS), élaborée par Élisabeth Guigou. Il s'abstient lors du vote de la loi constitutionnelle du relative à l'égalité entre les femmes et les hommes, élaborée par la même équipe ministérielle (évolution constitutionnelle qui pour autant est votée). Et en , il apporte son vote à la loi constitutionnelle relative à la décentralisation en France (acte II de la décentralisation), proposée cette fois par un premier ministre de son camp, Jean-Pierre Raffarin[2].
Il meurt en , à 67 ans, alors qu'il est toujours à la fois sénateur des Ardennes, et fidèle au mouvement gaulliste, membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) (organisation créée par Jacques Chirac et Alain Juppé deux ans plus tôt pour rassembler la droite au-delà du RPR). Il est remplacé au Sénat par son suppléant, Benoît Huré, appartenant à la même formation politique, président du conseil général des Ardennes et ancien maire de Neuville-lez-Beaulieu, une commune rurale non plus du Rethélois mais de la Thiérache ardennaise[4].
Hommages
Hilaire Flandre est officier de l'ordre national du MĂ©rite et commandeur du MĂ©rite agricole.
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Rédaction Le Monde, « Champagne-Ardenne : une nouvelle version de la bataille de la Marne. Ardennes : l'héritage socialiste de Charleville », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Rédaction Le Monde, « Repères », Le Monde,‎ (lire en ligne).
Webographie
- « Flandre Hilaire », sur le site du Sénat.